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4,19

sur 4695 notes
Ayant beaucoup aimé Orgueil et préjugés, j'ai décidé de lire Sense and Sensibility. C'est une lecture très fluide, addictive même.
Le seul bémol est que, même si les deux histoires sont très différentes, on retrouve beaucoup de similitudes entre Sense and Sensibility et Orgueil et préjugés, dans l'intrigue, la personnalité des différents personnages, leurs qualités, leurs défauts, leur description, le déroulement de l'histoire et la fin.
Dans les 2 romans, j'ai apprécié cette analyse de la société anglaise osée début 1800, cette critique des convenances et des règles de bienséance avec des héroïnes dotées d'une certaine indépendance d'esprit, qui m'ont beaucoup plu.
J'ai trouvé ce roman très agréable à lire et je vais continuer avec Emma.
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Ce roman de Jane Austen s'intéresse à deux soeurs, Elinor l'ainée : "Elle avait un coeur excellent ; son tempérament était affectueux et ses sentiments profonds, mais elle savait les gouverner." ; et Marianne la cadette : "Elle était sensée et perspicace, mais passionnée en toutes choses, incapable de modérer ni ses chagrins ni ses joies. Elle était généreuse, aimable, intéressante, bref, tout, excepté prudente.".
L'une représente donc la raison et l'autre les sentiments.

Dans cette Angleterre du XVIIIè siècle, la première va s'éprendre d'un jeune homme timide lui ressemblant en caractère tout en sachant taire son ressenti face aux révélations auxquelles elle devra faire face ; tandis que la deuxième se laissera séduire par l'impétueux et lâche Willoughby qui la trahira sans vergogne : "La vanité, en lui faisant rechercher un triomphe coupable aux dépens d'une autre, l'avait mis sur la route d'un amour sincère que son emportement vers les plaisirs l'avait forcé à sacrifier.", délaissant le colonel Brandon, un homme d'âge mûr qui ressent également à son égard un profond sentiment.

Jane Austen brosse un portrait minutieux des moeurs de cette époque, des codes de la société : l'importance des bals où des alliances se nouaient, et de la vie sociale dans les villages ou les grandes villes.
A travers deux soeurs très proches qui diffèrent sur un point de caractère, Jane Austen livre une histoire à rebondissements mettant en valeur l'importance des espérances matrimoniales des jeunes filles à cette époque, où tout finit pour le mieux, ce qui est aussi rassurant et plaisant lors de la lecture des oeuvres de cette auteur.
La plume de Jane Austen est parfois acide et m'a fait sourire plus d'une fois tant certains personnages offrent la possibilité de se moquer d'eux par des attitudes égoïstes, stupides, voire calculatrices.
La raisonnable Elinor est la voix de la raison dans ce roman, elle porte un regard juste et une analyse critique : "Elle méditait silencieusement sur le mal irréparable qui découlait d'une indépendance prématurée. La paresse, la dissipation, le luxe qui en avaient été la conséquence avaient anéanti l'esprit et le caractère, détruit le bonheur d'un homme doué de tous les avantages du corps et de l'esprit.", mais c'est sans conteste avec Marianne que je me suis le plus laissée emporter.
Elle apporte une force au récit et vivre une expérience des plus dures mais des plus enrichissantes : "Marianne Dashwood était née pour un destin extraordinaire ; il devait lui être donné de découvrir la fausseté de ses propres opinions et de contredire, par sa conduite, ses maximes les plus favorites.".
J'apporte un bémol car ma lecture a été gâchée par une vieille édition de poche qui comportait des fautes de frappe ou d'orthographe, des inversions dans les noms particulièrement sur celui du colonel Brandon.
Un peu léger pour une édition de poche et j'espère que tout cela a été corrigé depuis.

Le coeur a ses raisons que la raison ignore et ce roman de Jane Austen en est une belle illustration, outre le fait que le style soit des plus plaisants et la lecture des plus agréables.
Et là je dois avouer que c'était ma première lecture d'un roman de Jane Austen, ayant déjà lu une nouvelle de cette auteur, à se demander pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour découvrir son style à travers ses romans, mais une chose est sûre : je vais continuer à lire du Jane Austen car c'est un plaisir de chaque instant.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Grande fan du film que j'ai vu un certain nombre de fois, je me suis enfin décidée à lire le roman. Pas de surprise car le film est très fidèle au roman, mais j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Jane Austen.
L'auteure aborde ses thèmes favoris: la société anglaise pleine de codes et de préjugés ou encore le rôle social et de l'argent. Dans ce monde du début du XIXème siècle, nous suivons deux soeurs. Elinor qui se plie aux conventions de la société et toute en retenue, la raison donc. Marianne, elle, toute en spontanéité a du mal à brider ses sentiments. Les évènements qu'elles vont vivre vont leur apprendre la vie, à comprendre l'autre, bref à devenir adulte.
J'ai passé un bon moment avec des personnages que j'aime beaucoup. le rythme est lent, l'expression des sentiments tout en retenue, un bon Jane Austen.
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Le style est soigné, c'est le moins qu'on puisse dire! Mais je me sens étrangère aux préoccupations de ces désoeuvrés, femmes et hommes, passant leurs journées à chercher femme ou mari en évaluant leurs richesses. D'après les critiques lues, je vois qu'on parle d'ironie...J'aurais du les lire avant de commencer ce roman...C'est vrai qu'on peut lire ça comme ça.
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La littérature, au XIXe siècle, est anglaise. Enfin, c'est mon avis. Il manque, chez leurs contemporains français, un petit quelque chose qui me fait préférer l'atmosphère outre-manche. On comprend aisément que Jane Austen, dans ses conditions, ne pouvait que croiser mon chemin. Toutefois, je n'avais jamais eu l'occasion de lire un de ses romans. C'est maintenant chose faite, grâce au challenge ABC. Je voulais lire "Orgueil et préjugés" mais c'est avec "raison et sentiments" que je vais faire sa connaissance….

Les soeurs Dashwood sont spoliées de leur héritage par leur frère. Aussi sont elles obligées d'accepter la proposition d'un cousin leur proposant, ainsi qu'à leur mère, "une chaumière" dans un autre comté. La "chaumière" en question se révèle en fait une gentilhommière très agréable et toutes les quatre font bientôt connaissance avec la bourgeoisie locale. Si la sage Elinor regrette d'avoir laissé en arrière un amour naissant, en la personne d'Edward, elle n'en montre rien. Quant à sa jeune soeur Marianne, elle fait bientôt la rencontre de Willoughby et ne cache absolument pas son attirance pour lui, au grand désespoir du colonel Brandon, amoureux fou mais sans espoir face au beau et jeune Willoughby. Bientôt, les masques tombent. Que doit-on privilégier ? la raison…… ou les sentiments…… ?

J'ai beaucoup de mal à faire cette chronique. Je ne sais pas trop par où commencer ! Tout au long de la lecture, mes sentiments ont changé. Mais ce n'est qu'après la fin du roman que j'ai pu en apprécier toutes les subtilités. Mon premier abord, fut la déception : certes, l'écriture est agréable mais cela reste un roman d'amour. Un chassé-croisé entre couples, digne de sitcoms actuelles. Mais bientôt, la psychologie des personnages l'emporte sur l'histoire. Bien sûr, cela peut paraître désuet mais personnellement, ce n'est pas un problème. Je regrettais toutefois que l'action se passe exclusivement dans la bonne société. Cela me semblait biaiser le coté sociologique…. Jusqu'à la soirée du nouvel an ! Tout à coup, la barrière des classes et du temps furent abattus : ce n'était qu'un rassemblement d'individus comparable à ce qu'a pu côtoyer Jane Austen : j'ai ainsi croisé des Marianne et des Lucy. Des Brandon et des Willoughby. Quant à moi, n'ai je pas endossé le rôle d'observateur curieux, tel Mme Jenkins ? de fait, si l'histoire se passe il y a deux siècles, Jane Austen est maître dans l'art de la psychologie des personnages. Et quoi qu'on puisse en penser, la société n'a guère changé ! J'ai enfin eu un dernier sentiment à la lecture de ce roman Peut être me trompais je mais j'ai eu l'impression que les deux soeurs représentaient deux courants littéraires : Marianne représenterait le romantisme alors que sa soeur Elinor serait plus dans le courant réaliste qui suit, sous le règne de la reine Victoria. Mais peut être n'est ce qu'une idée. Je n'ai pas assez de connaissances sur le sujet pour pouvoir étayer mes impressions….. Une chose est certaine : je relirai de nouveau, et avec plaisir, cet auteur.
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Des femmes mises à la rue par le fils ou frère, des princes charmants déjà fiancés, des coureurs de jupons qui mettent des jeunes filles innocentes enceintes, une histoire pleine de rebondissement, et une narration délicieuse. Voilà pour résumé ce roman, que j'ai adoré, bien sûr, sans objectivité, aucune (Jane Austen est juste géniale)! Bref, un livre pour celles et ceux qui aiment les histoires d'amours pas toujours faciles à vivre, qui apprécient l'ironie sur la société britannique et qui aiment remonter le temps, à cette époque où l'on se distrayait avec de bons livres et de longues promenades dans les manoirs anglais.
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On pourrait penser que « Raison et sentiments » est un mélodrame alors que c'est surtout un portrait subtile de la bourgeoisie anglaise de la fin du 18ème siècle. Avec brio, Jane Austin montre la condition de jeunes filles désargentées, le pouvoir patriarcal et la place de l'argent dans l'organisation des mariages.
A l'époque, beaucoup de jeunes gens, filles ou garçons, sont motivés par la rente ou l'héritage du futur époux ou de la future épouse plutôt que par un réel attachement amoureux. Pour autant, faut-il se fier uniquement à ses sentiments ? Jane Austin y répond en racontant l'histoire de Marianne et Elinor Dashwood, dans ce premier roman publié de façon anonyme en 1811.
Les deux soeurs s'adorent bien que leurs caractères les opposent. Marianne, la cadette, est entière et impétueuse, elle s'aveugle dans son amour fougueux pour Willoughby et juge parfois sévèrement ceux qu'elle rencontre. Elinor, l'aînée, est sage, réservée et plus raisonnable aux yeux de ses proches. Elle a une opinion réfléchie de chacun et tombe amoureuse du timide et intègre Édouard Ferrars.
Pourtant, la passion amoureuse, extériorisée pour l'une et intériorisée pour l'autre, va les rendre malheureuses en les faisant souffrir. Mais si les personnages les plus odieux prennent souvent le dessus, cela se finit bien comme dans tous les romans de Jane Austin.
Ce que j'apprécie le plus dans "Raison et sentiments" c'est la proximité des deux soeurs qui se soutiennent et s'aiment sincèrement mais aussi la belle amitié qui se noue entre Elinor et le colonel Brandon amoureux de sa soeur.


Challenge Plumes féminines 2021
Challenge Coeur d'artichaut 2021
Challenge XIXème siècle 2021
Challenge Multi-défis 2021
Challenge BBC illimité


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Après avoir découvert Orgueil et préjugés il y a quelques années, j'avais vraiment envie de me plonger dans ces autres romans. C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de lire Raison et Sentiments.

Raison et Sentiments c'est l'histoire de deux soeurs, Elinor et Marianne, toutes deux éprises. Après la disparition de leur père, elles vont faire véritablement leur entrée dans la vie. Entre premiers amours, doutes, déceptions et quiproquos, nos deux héroïnes vont rester souder face aux événements qui les attendent.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'ai apprécié retrouver la plume de Jane Austen, les pages défilent toutes seules. le contexte se met doucement en place et nous faisons la connaissance des différents personnages et notamment nos deux soeurs et les prétendants de celles-ci, Edward, Willoughby et le Colonel Brandon.

Très rapidement, les deux soeurs se démarquent totalement. Elinor est une jeune femme réservée et amoureuse depuis le début d'Edward, un amour qui semble réciproque mais peu acceptée par les proches de ce dernier. Elle reste donc en retrait, faisant passer les autres avant ses propres envies. Elle peut paraître effacée mais pourtant, elle tâche d'être la soeur à l'écoute, une sorte de mère de substitution en prenant le poids du monde sur ses épaules. Elle ne se laisse pas se morfondre et fait preuve de beaucoup de courage et de loyauté.

De son côté Marianne est pour ainsi dire, l'exact opposé. Elle tombe rapidement sous le charme de Willoughby, qui lui porte secours. Très vite, elle va faire étalage de ses sentiments et occulter tout le reste. Elle se montre assez égoïste, un peu cruelle à se moquer des autres et vraiment dans sa bulle. Certes, son âge joue pour beaucoup puisque du haut de ses dix-sept ans, elle découvre tout juste les sentiments amoureux mais elle était un peu trop dans l'excès pour moi.

Fort heureusement, au fil des chapitres, nos deux soeurs vont évoluer. Elles vont se découvrir plus de points communs qu'elles ne le pensaient et surtout, rester souder dans les épreuves. Elinor va vraiment être un pilier pour sa soeur Marianne qui va vite déchanter avec la disparition de Willoughby.

Jane Austen nous tient en haleine tout au long de Raison et Sentiments. Même si, le schéma est sensiblement similaire à Orgueil et Préjugés concernant certains points et que j'ai vu venir certaines révélations, j'ai pris plaisir à découvrir jusqu'où l'auteure voulait nous mener. le seul hic vient du fait que l'auteure nous propose une multitude de personnages, parfois un peu trop car ce n'est pas toujours évident de se souvenir de qui est qui en dehors des personnages principaux.

En conclusion, j'ai passé un très bon moment en compagnie des soeurs Dashwood. J'ai aimé les voir évoluer au fil des chapitres. Entre peine de coeur, famille, amitié, Raison et Sentiments a su m'embarquer à cette époque et me tenir en haleine. Même si ma préférence reste pour Orgueil et Préjugés.
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Comme de nombreuses personnes, j'ai lu Raison et sentiments après avoir dévoré Orgueil et préjugés. Je l'avais trouvé lent et bien fade en comparaison : c'est donc avec une curiosité renouvelée que j'ai décidé de le relire, après l'avoir quasi intégralement oublié. À travers les mésaventures de la sage Elinor et de l'impétueuse Marianne, contraintes par leur époque à trouver un époux afin de s'épanouir, j'ai redécouvert une satire sociale d'une grande finesse, doublée d'une analyse très juste du délicat équilibre entre la rationalité et les émotions. Les difficultés pécuniaires qui limitent les ambitions des soeurs Dashwood donnent à Jane Austen l'occasion de se livrer à un examen sans concessions de la petite bourgeoisie de son temps.

Raison et sentiments s'est d'abord appelé Elinor et Marianne : c'est dire à quel point le titre du roman incarne les caractéristiques principales de ses deux héroïnes. Cependant, Elinor n'est pas dénuée d'émotions ni Marianne de raison. Seul l'extrême de ces pôles est condamnable : il s'incarne dans une infinité d'exemples et de degrés à travers la multitude de personnages secondaires qui gravitent autour des demoiselles Dashwood. Grandes dames égoïstes dont seuls les flatteurs s'attirent les grâces, voisins ne vivant que par les commérages, maris potentiels dont le caractère se laisse difficilement deviner, c'est tout le microcosme du lien social qui se voit disséqué sous la plume ironique de Jane Austen, avec son hypocrisie, ses présomptions, sa vacuité mais aussi, parfois, ses bonnes surprises.

Bien qu'il s'agisse du premier roman de l'auteur, Raison et sentiments m'a paru plus mature qu'Orgueil et préjugés. le sort final des protagonistes est bien loin de la résolution somme toute assez romantique de l'histoire d'Elizabeth et de Jane Bennet. La situation sociale et financière de la famille Dashwood est sans cesse portée aux yeux du lecteur dans toute sa complexité, et l'objet du roman n'est pas tant de donner à voir les interactions amoureuses des couples que de faire réfléchir sur l'équilibre entre fortune et bonheur domestique. Les émotions s'avèrent relativisées avec une modernité insoupçonnée : même si les contraintes sociales de l'Angleterre du XVIIIème siècle ont disparu, il reste toujours aussi essentiel de modérer ses humeurs, de se donner le temps de l'analyse et de rester poli autant que faire se peut… Plus encore qu'entre raison et sentiments, c'est entre compromis et résolution qu'il faut parvenir à se frayer un chemin, pour atteindre un bonheur pérenne.

J'ai été laissée quelque peu sur ma faim par le mariage de Marianne, qui s'il a du sens n'en reste pas moins amenée d'une manière insolite par rapport à son caractère. Je n'en ai pas moins apprécié son évolution, car je trouvais profondément agaçant de la voir sans cesse céder à ses émotions échevelées !

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Il y a bien sûr de nombreux points communs entre Raison et Sentiments et Orgueil et Préjugés (je ne le dirais qu'entre parenthèse et pourtant, pour moi, c'est loin d'en être une, j'aime tellement les titres anglais que leurs traductions françaises me semblent terriblement fades) puisque le thème central de tous les romans de Jane, c'est la place des femmes dans la société à la fin du XIIXe siècle. Elinor, Marianne et Margaret sont trois soeurs qui sont chassées de Norland, la maison de leur enfance, par le frère aîné qui hérite, comme c'était le cas à l'époque. Mère et filles s'éloignent donc, ne pouvant compter sur la générosité du frère. Ce sont de lointaines connaissances qui leur viendront en aide. Marianne est une jeune femme romantique, pleine d'idées toutes faites. Pour elle on ne peut aimer deux fois, ce qui est d'autant plus stupide qu'elle est le fruit d'un second mariage heureux. Quand elle tombe amoureuse de Willoughby, chasseur hors-pair, de gibier mais aussi, comme elle ne le sait pas, de jupons, elle se donne à corps perdu à son amour. Elinor est la voix de la raison, ce qui ne l'empêche de tomber amoureuse d'Edward, héritier potentiel puisque premier fils d'une fratrie.

Si j'aime Orgueil et Préjugés pour l'humour que Jane Austen sait manier, j'aime ce roman-ci pour sa construction et pour son jeu des doubles. Les soeurs qui s'opposent mais font face aux mêmes difficultés, les fratries qui sont traitées par paires. Si Darcy et M.Bennet rendraient les hommes plus sympathiques (même si, en y réfléchissant bien, M. Bennet est un personnage qui se moque de sa femme mais qui est très passif), ce premier roman de Jane Austen ne les épargne pas. le seul personnage masculin qui trouve grâce à mes yeux par sa flamboyance est Willoughby, le coureur de jupon et de dot, pour qui Elinor ressent malgré tout une certaine affection. Les autres sont plutôt fades. Et j'aime le traitement assez original du droit à une seconde chance, ce qui un sujet assez rare dans la littérature supposée romantique. Jane Austen est pour moi une vraie auteure féministe, comme le sera un peu plus tard de l'autre côté de la Manche, Edith Wharton, c'est à dire une femme qui dénonce l'inégalité sociale entre les sexes. A noter que ce roman fut publié sous le pseudonyme de "A lady".
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Paru en 1811, le roman est alors signé

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