Rien ne va plus à la ferme, les vaches ont disparues ! Et quand on parle de vaches, de qui parle-t-on exactement ? Car, comme dans bon nombre de contes du chat perché, il existe un niveau de lecture pour les enfants et un autre pour les adultes.
On y lit en filigrane une dénonciation du comportement de certaines personnes durant l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale. Y aurait-il eu de bons Français pour dénoncer des étrangers ? Pour les faire accuser à leur place ? J'en doute et tout ressemblance avec des personnes ou des faits ayant existé ne serait que pure coïncidence…
Quoi qu'il en soit, l'une des vaches, la Cornette est une sacrée mauvaise coucheuse et elle est toujours prête à faire disputer Delphine et Marinette par leurs " adorables " parents.
Fort heureusement les fillettes peuvent compter sur l'appui de bon nombres des animaux de la ferme qui sont honnêtes et placides.
Bien entendu, comme qui se ressemble s'assemble, lorsque la Cornette décide de jouer un mauvais coup, elle accourt chez les voisins, des paysans aussi sournois que malveillants à l'endroit des petites.
Les paysans en question escomptent s'adjuger la totalité du troupeau de vaches de leurs voisins en faisant passer le vol sur le dos des Bohémiens, qui se sont installés dans les environs depuis peu, et qui ont tous le profil du coupable idéal.
Qu'en sera-t-il de la Cornette machiavélique, des voisins fétides, des Bohémiens louches et du cochon enquêteur ? Ça, je vous laisse la joie de le découvrir par vous-même.
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— Allez, dirent les parents, et surtout, veillez bien […]. Pensez tout de même que vous n'êtes plus des enfants. À vous deux, vous avez presque vingt ans.
Les parents s'adressèrent ensuite au chien qui flairait avec amitié le panier du déjeuner.
— Et toi, feignant, tâche de faire attention aussi.
— Toujours des compliments, murmura le chien. Ça ne change pas.
— Vous, les vaches, pensez qu'on vous emmène brouter une herbe qui ne coûte rien. N'en perdez pas une bouchée.
Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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