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Philippe Sabathé (Traducteur)
EAN : 9782258023710
Presses de la Cité (01/10/1988)
3.68/5   22 notes
Résumé :
Amy Kaslov, huit ans. Une fillette délicieuse qui a tout pour elle excepté sa famille : une mère alcoolique, un père fou... Lorsqu'elle assiste, sans être vue, à une scène de ménage particulièrement violente - puisqu'elle s'achévera par la mort de sa mère - Amy sent brusquement une transformation s'opérer dans sa tête, ce qu'elle appelle « un vent froid » dont elle découvrira peu à peu qu'il lui donne, lorsqu'elle est menacée, un pouvoir mental sur les autres.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il fallait bien une thématique du mois pour me faire ressortir un roman lu il y a certainement vingt ans ! Et ce roman, écrit en 1987, je l'avais déjà lu deux fois….mais il était tentant de voir si le sentiment d'appréciation était encore le même après autant d'années. Et assurément, la réponse est oui ! Mon souvenir de la chronologie des événements était certes un peu flou mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai redécouvert cette histoire emballante.

1973, Connecticut. Amy Kaslov, huit ans, habite un appartement miteux dans un quartier défavorisé avec une mère alcoolique et un père violent, lorsqu'il n'est pas carrément absent. La petite démontre un certain don dès son jeune âge mais plus les actes de violence augmentent, plus celui-ci semble s'accroître. Amy ne comprend pas tellement comment « le vent froid qui happe son esprit subitement » survient et comment il s'arrête. Mais en cas de stress intense, comme ce qui va lui arriver dès le début du récit, son don se manifeste sans qu'elle puisse le contrôler. Elle tient peut-être un peu cela dans ses gènes puisque son oncle Jonathan – qu'elle n'a jamais rencontré parce qu'il a passé la plus grande partie de sa vie en hôpital psychiatrique – possède pour sa part un don poussé de télépathie. Celui d'Amy, toutefois, la domination mentale, est beaucoup plus rare. Elle ne peut déplacer d'objets par la pensée, mais elle peut faire agir quelqu'un comme si c'était lui l'objet, selon ce que sa pensée lui commande. C'est autrement plus puissant et dangereux que la télépathie.

« Imagine les dégâts qu'un homme capable de dominer mentalement les autres pourrait faire dans des négociations internationales, ou s'il était infiltré à la direction de l'OTAN. le problème, avec la domination mentale, est le même qu'avec la guerre bactériologique, ou la guerre des gaz : c'est une arme redoutable, tant que le vent ne change pas de direction. »

L'histoire d'Amy est vraiment prenante. C'est une petite fille somme toute normale, la plupart du temps, qui ne demande rien à personne. Elle est gentille, très brillante, honnête, intègre et belle comme un coeur, mais se défend en cas de besoin. Elle utilise son pouvoir seulement lorsque cela devient une nécessité et lorsque c'est mérité.

« Sa grand-mère lui avait expliqué un jour que la vie était belle, mais parsemée de petits crimes. Des transgressions, disait-elle. Elle pouvait encore entendre la voix frêle, aigüe, de la vieille dame : "Et chaque transgression doit être punie, sinon elles se multiplieront comme la mauvaise herbe au printemps". »

Tout le récit se déroule pendant son enfance. On y rencontre plusieurs personnages attachants; dont Joe Levin, le policier qui recueille la petite au sein de sa famille, sa femme Jeannie et leur fille Greta, du même âge qu'Amy; et d'autres que l'on déteste royalement, comme Paulie, le fils des Levin. Il est intéressant de trouver des personnages aimables et détestables au sein d'un même clan, de les voir interagir ensemble.

Jonathan, l'oncle télépathe, tient quant à lui un rôle important, même s'il n'entre pas en contact direct avec la fillette. C'est un homme qui nous est sympathique. Il sera le lien entre Amy, le Dr. Moran et le Dr. Hall, les deux psychiatres impliqués qui se pencheront de près ou de loin sur son cas.

« Nous savons qu'ils étudient actuellement en Russie un homme qui peut allumer des lampes par la pensée, ainsi qu'une femme qui enflamme des allumettes et déplace des objets de métal sans faire un seul geste. Les Russes sont des menteurs, des assassins, tout ce que tu veux, mais pas des plaisantins dans ce domaine-là. Nous-mêmes avons dans notre pays un homme, un ancien flic, qui peut décrire dans le détail des endroits où il n'a jamais mis les pieds. On a tout fait pour démontrer que c'est une supercherie, mais son don est parfaitement authentique. Alors pourquoi ta fillette ne transmettrait-elle pas à distance, elle aussi ? »

« - Réfléchis un instant, Charlie. Tu crois sérieusement qu'une fillette de huit ans pourrait s'opposer victorieusement à un adulte dans la force de l'âge ?
- Je crois que CETTE fillette pourrait détruire n'importe qui ou n'importe quoi sur terre si elle le voulait. »

J'ai trouvé certaines situations grotesques au début (en lien avec le travail des policiers) et parfois la réaction exagérée des médecins en présence d'Amy, mais à part ces petits épisodes, le gros de l'histoire est bon et ça se tient. Une partie pourrait être prévisible mais la toute fin (les dernières pages) est plutôt étonnante, on ne la voit pas venir, ce qui est un plus à mon avis. La chute est peut-être seulement un peu trop abrupte...

C'est un roman très bien rédigé dans l'ensemble, plutôt raconté à la troisième personne, dont chaque personnage est bien campé également. Je trouve que c'est un roman qui avance, qui ne piétine pas, qui ne tourne pas en rond et qui traite plus de parapsychologie que d'horreur, en fait. Rien n'est effrayant, je ne pense pas que le but soit d'ailleurs de faire peur. Mais c'est captivant du début à la fin. Si vous avez aimé les Carrie et les Charlie de Stephen King, celui-ci pourrait probablement vous plaire aussi. Dans la veine des jeunes marginaux sans défense aux pouvoirs parapsychiques.

Un petit thriller qui se dévore vite ! Si vous le trouvez quelque part, lisez-le, il en vaut la peine et on ne s'ennuie pas !

CHALLENGE USA
LECTURE THÉMATIQUE DU MOIS : UN PRÉNOM DANS LE TITRE (SAISON 2)
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Je ne sais pas du tout quoi penser de ce roman.. Je l'ai lu jusqu'au bout parce que j'ai été totalement prise dans l'histoire mais au final, il n'a rien d'exceptionnel & je suis déçue de n'y avoir rien ressenti..

Amy Kaslov n'a que huit ans lorsqu'elle assiste à l'assassinat de sa mère par son père. Cachée dans le placard de la cuisine, elle voit tout par le trou de la serrure. Trois jours plus tard, la fillette est retrouvée par un groupe de police, dont Levin faisait parti. Dès lors, il pense tout de suite à l'adopter & ainsi, lui rendre la vie meilleure avec sa femme & ses deux enfants : Greta & Paul. Tout se passe bien avec tout le monde, excepté avec Paul qui n'apprécie pas du tout qu'Amy s'immisce dans sa famille.. Ce que personne ne sait, c'est que la fillette a développé un don étrange dans ce placard.. Un pouvoir particulièrement dangereux. S'ensuit alors une série de phénomènes incontrôlables & inexplicables, semant la terreur au sein de la famille Levin mais aussi dans le corps médical qui tente de soigner Amy..

L'histoire commence très bien, remplie de détails & c'est un vrai plaisir de découvrir la vie d'Amy qui habite d'abord avec sa mère. Tous les événements sont décrits avec simplicité & on est vite captivé par ce qu'il se passe : le meurtre de sa mère arrive rapidement, l'adoption par le lieutenant Levin également même si tout est détaillé en profondeur. On fait la connaissance de beaucoup de personnages intéressants. L'oncle d'Amy, par exemple, qui est enfermé dans un asile & qui est doté d'un pouvoir exceptionnel lui aussi. Ainsi que les psychiatres de la jeune fille qui ne comprennent pas tout ce qu'il se passe parce que ces pouvoirs sont trop irrationnels pour oser y croire.. On s'attache facilement à tout ce petit monde. le problème est qu'il ne s'y passe pas grand chose.. Certes, certains passages sont terrifiants & les scènes de massacre racontées dans les détails retournent bien l'estomac.. Mais je n'ai pas ressenti la moindre tension pour ce qui allait advenir. Pas la moindre peur, ni d'inquiétude, ni de stress.. Rien. C'est ce qui m'a déçu.. Autant on rentre bien dans l'histoire au point de toujours vouloir en savoir plus, autant les émotions sont mises de côté & je ne comprends pas pourquoi.. Je ne sais pas où est le véritable problème & du coup, je ne sais pas quoi penser de tout ça..
Les phénomènes paranormaux m'ont toujours intéressé. Dans ce roman, on est en plein dedans, voilà pourquoi s'était intéressant pour moi, de suivre cette histoire. de plus, la façon dont sont racontées les choses nous aident vraiment à nous glisser dans le récit. Mais à part ça ? Rien. Je ne sais pas comment l'expliquer autrement.. J'attendais toujours quelque chose de surprenant, qui me ferait peur ou jouerait avec mes nerfs mais ça n'a jamais été le cas.. Ca m'ennuie vraiment qu'une histoire aussi prenante ne fasse rien ressortir au final..

Amy est une fillette qu'on prend tout de suite en pitié : elle a 8 ans & assiste à la mort de sa mère par son propre père, chez elle. Même si elle n'a pas tout vu, elle sait ce qu'il s'est passé. On ne peut que s'attacher à elle. de plus, son pouvoir est intriguant. Elle ne le contrôle pas, il survient par sa colère & on se demande toujours ce qu'il va se passer.. Malgré son jeune âge, elle est une fillette rempli de haine & de vengeance, malgré elle.. Ce que l'on peut comprendre finalement.
Jonhattan, l'oncle "fou" d'Amy m'a tout de suite intéressé par son don mais aussi parce qu'il n'est pas si fou finalement.. Il est bien plus humain que beaucoup d'autres hommes de ce roman & j'ai beaucoup aimé sa personnalité, si forte & si fragile à la fois..
Les membres de la famille Levin ont tous un petit quelque chose. Ils forment une famille presque modèle, s'il n'y avait pas ce fils de quinze ans qui déteste tout & tout le monde.. Paul, de son surnom Paulie, est un vrai cancre qui prend malin plaisir à faire le mal.. Imaginez donc ce que ça donne quand il se frotte à Amy.. Greta, la petite soeur, aime tout & tout le monde, à l'inverse de son frère donc. C'est le petit rayon de soleil dans cet ambiance sombre & machiavélique.

Ce livre sera donc a oublié rapidement pour ma part.. Même si certaines choses m'ont marqué, comme les dons, la facilité à s'introduire dans l'histoire & les détails sanglants, le fait de ne rien avoir ressenti d'angoissant dans ce genre de roman m'a agacé..
Lien : http://laviedeslivres.cowblo..
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Amy a 8 ans lorsqu'elle assiste , enfermée dans un placard par sa mère , au meurtre de celle - ci à coups de marteau par son père alcoolique ...
Sauvée oui , mais qui viendra la chercher là ?
C'est grâce à son oncle Jonathan et à un pouvoir mystérieux de télépathie que celle - ci sera sauvée à temps au bout de quelques jours .
Elle sera recueillie par Joe Levin , un policier et bien accueilli par la famille sauf le fils Paulie , jaloux et pervers qui fera tout pour la chasser ...

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Roman qui tourne entre le thriller et le fantastique , dont je ne suis pas friand , mais l'histoire est prenante et les personnages attachants ,si ce n'est le fils...
On assiste aux réactions d'amour des uns et celles de rejet du rejeton psychopathe ...
C'est un bon roman , bien captivant du début à la fin , il faut juste bien rentrer dans ce genre d'histoire ...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Johnny était l’un des enfants les plus effrayants qu’il ait jamais eu à soigner, et il n’avait strictement rien de magique en lui. Il avait à peu près le même âge qu’Amy, et l’année précédente il avait blessé son père au bras avec un rognoir. C’était un acte délibéré, mais il était si jeune que la justice avait décidé de le laisser à la garde de ses parents à condition qu’il voie un psychiatre deux fois par semaine. En un an de rapports difficiles avec lui, Moran avait appris que le petit Johnny n’avait utilisé le rognoir que parce que le couteau à découper et le hachoir de la maison n’étaient pas à sa portée, et qu’il n’avait atteint son père au bras que parce que celui-ci avait vu venir et paré le coup. En d’autres termes, Johnny Mengies avait tout simplement tenté d’éventrer son père. (...) Des enfants de ce genre étaient des monstres de naissance, pas des produits du monde qui les entourait. Moran avait du mal à l’admettre, parce que cette constatation allait à l’encontre de toutes ses convictions, mais il avait appris dans son travail que quelques individus – rares et spéciaux – devaient être considérés comme des calamités naturelles, comme les tremblements de terre, la grêle ou les ouragans. La chaîne d’ADN se détraquait quelque part et produisait un monstre au sens le plus absolu du terme (…).
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Vois-tu, Grisha, nous autres Russes sommes pourris, pas par le luxe, la bonne nourriture ou quoi que ce soit qu’on pourrait nous envier, mais par des siècles et des siècles de barbarie, de malchance et de stupidité, qui font que nous ne savons rien obtenir autrement que par la ruse ou la force brutale.
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