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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour Montaigne, philosopher est apprendre à mourir. le grand homme du XVI° qui peignit le passage et non pas l'être trouve des disciples en Fabio Moon et Gabriel Ba, jumeaux brésiliens, commettant des bandes dessinées, armés de crayons, d'idées et d'une cafetière (le café, noir sans sucre pour que le goût en soit fort et mémorable). Moi, j'ai seulement la cafetière.
Daytripper c'est une vie et de multiples morts. Moi, je croyais que j'étais éternelle.

C'est donc l'histoire d'un mec qui vit, qui rêve, qui meurt. A 32 ans, à 11 ans, à 76 ans. Dans le désordre, hors de toute chronologie. Daytripper est une fable existentielle qui saisit la quintessence de la vie. Pas une élucubration fantaisiste. C'est l'histoire de Bràs Oliva de Domingos rédacteur de nécrologies dans un journal. Au fil de dix chapitres au dessin tendre, ses vies et ses morts défilent. Entre bonheurs saisis et tragédies quotidiennes. Si j'ai bien tout compris, exister c'est: vieillir sans trop se détourner de ses rêves, saisir l'amour qui s'offre, se détacher de l'ombre trop dense d'un père écrivain, se réchauffer au regard maternel à jamais bienveillant, aimer encore, être un ami fiable, être soi. Surtout être soi. Car à tout moment, de mille et une manières, le destin peut donner un coup de poignard.

Aussi banal que vous et moi, ce Bràs. Ses histoires pourraient être nos histoires. Ce sont d'ailleurs nos histoires. Il y en a plein les journaux locaux.

Moon et Ba interrogent nos rapports à la dichotomie vie-mort. Ces deux bêtes inextricablement emmêlées. Sans pathos, sans dégoulinade, sans phrases-clés à recopier dans un carnet, sans thèse à deux euros et trois cents. Avec douceur, sans cynisme, avec réalisme, sans désespoir, les jumeaux rappellent que vivre c'est mourir un petit peu jour après jour.

Dans son dernier roman La Belle Amour Humaine, Lyonel Trouillot nous invitait à nous interroger: qu'avez-vous fait de votre présence au monde?
Dans une bande dessinée poétiquement douce-amère, deux jumeaux brésilien nous convient à mordre le présent en raison de l'absurdité de notre condition. Allez, il est temps d'aller esquisser quelques pas de samba en hommage à ces deux auteurs funambules. Et célébrer la vie.
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Brás de Oliva Domingos est un daytripper : il voyage dans le temps et réalise le fantasme le plus cher de Milan Kundera en empruntant différentes voies qui mènent sur autant de destins différents. O joie de pouvoir mener plusieurs vies ! Oui mais… là où Milan Kundera lui-même ne serait pas d'accord c'est que 1) Brás n'a pas conscience de la pluralité de ses existences ; 2) chacune d'entre elles est marquée par la mort. Volonté scénaristique permettant peut-être de conclure dignement chacune des étapes que Brás aura eu l'occasion de franchir… Vraie obsession également puisque non content de mourir dix fois dans cet ouvrage, Brás écrit pour les nécrologies d'un journal et se laisse hanter par les voix des défunts auxquels il rend hommage.


Chaque chapitre de Daytripper s'ouvre à des moments différents de l'existence du personnage. A 33 ans, à 11 ans, à 21 ans ou à 76 ans, nous retrouvons la même personne mais à des étapes différentes et indépendantes. le Brás de 33 ans n'est pas celui qui succède logiquement à celui que nous découvrirons à 11 ans, mais l'ensemble reste globalement cohérent, comme si certaines constantes ne pouvaient pas être exclues de l'infinité des univers que nous soupçonnons. Ces constantes restent l'ambition de devenir écrivain, le poids de la famille et l'attachement à certaines amitiés ou à certains amours. Brás de Oliva Domingos devient alors un personnage crédible malgré le fantastique de sa situation. On oublie même que ce qu'il vit est atypique. Sa psychologie fouillée rend ses sentiments limpides et le travail effectué sur l'expression des visages ainsi que sur les atmosphères des lieux nous donnent l'impression d'assister à des scènes d'un réalisme troublant.


On le savait déjà : la bande dessinée n'est pas une technique artistique et narrative de bas niveau. Elle permet même d'éprouver les limites du genre plus noble du roman –ici, il n'aurait pas pu réaliser aussi efficacement le travail de voyage temporel effectué à travers la synergie du dessin et du texte.


Daytripper est une belle oeuvre mélancolique qui nous étreint des centaines de pages durant et qui nous laisse hagard. On ressort de cette lecture avec des interrogations nouvelles, meurtris par les fins monadiques mais aussi –et surtout-, impressionnés par les miracles de l'existence.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Décidemment la B.D. est désormais un média/support universel ! Je connaissais la B.D. argentine par l'intermédiaire d'Hugo Pratt, mais je découvre la B.D. brésilienne avec ce bel album [história em quadrinhos = B.D. en brésilien].
À la fin de chacun des dix chapitres, Bràs de Oliva Domingos, journaliste-chroniqueur de nécrologies et héros de cette histoire, meurt ; ... à 32 ans, puis à 21 ou encore à 11 ans ... ! Il ne s'agit pourtant pas d'un scénario de Science-fiction ou de Fantastique, mais juste de mettre en évidence de façon onirique, la fragilité de nos existences, et en même temps la merveille, le mystère et la magie de notre vie. Une belle histoire, bien dessinée et pleine d'une grande sensibilité à la fois grave et légère qui nous parle d'amour, d'amitié, de deuil, de chance et de destinée, bref du temps qui passe. le chapitre 9 est le plus troublant, qui n'a pas de numérotation de pages ; et qui s'intitule « le rêve », dont il est aussi question, donc. Citation : « Je ne pourrais pas dire quel âge j'ai, seulement que je suis trop jeune pour me demander si j'ai posé les bonnes questions dans le passé et trop vieux pour espérer que le futur me donne toutes les réponses »...
Une Bande-Dessinée**** comme une Bossa Nova, légèrement mélancolique, nuancée de bonheurs fragiles. Bem, adeus (Allez, salut).
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L'histoire de cette BD c'est celle de Brás de Oliva Domingos, enfin pour être plus juste il s'agit plutôt des différentes vies de cet homme...

Oui car nous avons là pas une histoire de vie mais des histoires de différentes vies ! Les chapitres ponctuent des histoires différentes, des chemins de vie particuliers et des fins différentes. Chaque chapitre nous donne l'âge de Brás quand il va mourir... Des âges différents, des fils de vie avec des hauts des bas, des choix, des destinées ...

Au centre de ce livre, alors que la mort se met en scène,
il est définitivement question de vie !

La vie avec ses relations familiales, amoureuses, amicales et professionnelles qui orientent ou pas nos chemins de vie.

L'idée très présente de la notion de transmission et de ce que l'on laisse une fois parti...

Une très belle BD, qui revient par vague, par tranche de vie, une BD qui hante en quelque sorte et que l'on veut relire et relire encore comme mille réincarnations ...

Côté dessin, j'ai été charmé par sa modernité et sa poésie. J'ai aimé que cette BD ne soit pas en noir et blanc (ce que déplorait Jérôme). Au contraire pour moi ce sont bien les couleurs de la vie qui sont là !!! Des vies d'arc en ciel. de plus les cases sont très justement cadrées, ouvertes, multiples, colorées ou non !

Les traits des personnages sont agréables et les paysages réels ou imaginaires, oniriques à souhait !

Bref, un vrai régal que cette lecture !!!

Et vous, vous prendrez bien un petit chapitre de vie ?!!!
N'attendez pas, plongez !!!


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Ce roman graphique m'a fait l'effet d'une visite dans une machine à laver.
Je m'explique : prenez des personnages, une intrigue de base, une fin irrémédiable et mettez le tout dans la machine. Une fois le programme fini, vous avez une nouvelle histoire.

Daytripper, c'est exactement cela, nous avons une série de petits récits mettant toujours en scène les mêmes personnages et arrivant toujours à la même fin : la mort du personnage principal. À vous de découvrir comment.

Ajoutez à cela un dessin exceptionnel et des couleurs d'une grande poésie, il s'agit ni plus ni moins d'une invitation au voyage.. aux voyages avec un “s”. Car c'est bien un carnet de voyages que les auteurs nous offrent, un voyage de vie dont le but et de nous rendre compte de son importance et de nous donner à réaliser qu'il faut en profiter, car nous ne savons pas de quoi demain est fait.

Daytripper est une bande dessinée à part comme je les aime, de celles qui nous font réfléchir, qui nous chamboule, nous rince et nous essore (cf. la machine à laver) et que l'on referme en se demandant avec qui on pourrait bien la faire découvrir et la partager.
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Brás de Oliva Domingos a en charge la rubrique nécrologique d'un grand journal brésilien mais il rêverait de suivre les traces de son père, célèbre écrivain. Il est, lui et les siens (famille, amante/femme et ami), le fil conducteur de courts récits qui le mettent au devant de la scène à différents âges et dans différentes situations, plus ou moins heureuses. La mort met un point final à chaque parcours et invite le lecteur à réfléchir sur le sens de la vie ou de la mort.
Une BD qui regorge de "petites leçons" de vie pleines d'émotions et qui sonnent justes. C'est ce que je retiens de ce titre produit par les jumeaux Bà et Moon.
A côté de ces scénarios travaillés, de belles planches avec un trait de crayon qui me fait penser à celui qu'on peut trouver dans les comics.
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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Un livre étonnant à plus d'un titre.
Daytripper est l'histoire de Bras, le fils d'un romancier célébré. Bras se verrait bien écrivain lui-même, mais il n'arrive pas à avancer dans son roman. Alors, il travaille dans un journal à la rédaction des nécrologie. Puis vient le jour de ses 32 ans. Mais personne ne pense à lui souhaiter son anniversaire. Ce soir-là, une grande cérémonie va honorer son père, faisant passer son anniversaire au second plan. Hésitant à rejoindre directement la réception, il fait halte dans un pêtit bar pour acheter des clopes. Mal lui en prend, il est abattu.
Le second chapitre revient sur la jeunesse de Bras, lorsque son ami Jorge est lui profitent de la parenthèse enchantée de la fin des études pour voyager sans but dans des coins reculés. Bras a 21 ans. Il meurt noyé...
La suite du livre est du même tonneau.
Chaque chapitre correspond à un âge différent.
Invariablement, Bras meurt.
Variation subtile sur la vie et la mort, Daytripper propose une déambulation dans la vie d'un homme, au gré des moments-clés de sa vie.
On s'attache à Bras, on découvre ce qui a fait de lui ce qu'il est.
Sa mort, comme un couperet, rythme le récit de manière symbolique.
Ne vous laissez pas abuser par la présence de ce titre dans la collection Urban, habituellement dédiée aux récits de genre.
Daytripper est un récit intimiste et subtil qui parle de ce qui fait la vie, et très peu de la mort.
Et sa conclusion est très belle.
Un titre à découvrir.
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Quoi de mieux qu'une BD pour parler de la création littéraire masculine, face au pouvoir de fécondité féminine ? Derrière cette accroche très traditionnelle et vieillotte se cache une intrigue brésilienne, mise en scène par deux hommes américains, proche du conte urbain et philosophique. Quelle est l'importance de la mort ? Peut-on jouer avec elle comme la vie joue avec nos nerfs ? le héros, Bras, déroule sa vie par saccades aussi bien pour comprendre l'importance qu'a eu la vie de son père sur la sienne que pour réfléchir sur la vie et la mort. Si le début nous les dépeint comme un terminus brutal, amer et tragique, la fin de l'histoire nous propose une version plus éthérée et joyeuse. Prêtant à leur trait un sarcasme réaliste aux teintes masquées de sacré onirique, Daytripper nous raconte au jour le jour plusieurs tranches de vie fictives d'un chroniqueur de nécrologies.

[...]

Sous ses premiers atours de polar ou de thriller, on découvre un texte poétique sur la relation père-fils et moi-moi. L'écriture reste une activité masculine dans cette BD face à la vie donnée par les femmes. J'ai trouvé ce message un peu rustique et très en phase avec des idéaux qu'on retrouvait au XIXème siècle. En remettant en contexte, on comprend bien vite que l'écriture est très certainement plus une activité masculine que féminine. Ce qui permet à cette BD de ne pas hérisser le poil des féministes, c'est que le message n'est pas centré dessus. Néanmoins, la fin de l'histoire nous déboussole un parce que justement elle fait le point sur cette relation père-fils et cette peur de ne pas assez s'investir dans l'éducation des enfants.

[...]

On assiste petit à petit à la naissance d'un roman dans la BD. le narrateur écrit donc une histoire aux scenarii changeants sur la manière dont est né son roman, lui-même oeuvre de fiction dans la fiction. Loin de s'ébahir devant la mise en abyme, le lecteur prendra ces événements pour vrai jusqu'au chapitre fatidique « le rêve ». C'est à partir de là que j'ai eu un peu de mal à faire le raccord avec le reste et cela demanderait peut-être une relecture. de ce que j'ai compris, il s'agirait d'un mort qui s'ignore et qui écrit sur ses différentes morts fictives, parce qu'il n'a fait qu'écrire dessus toute sa vie en pensant que ça ne lui arriverait jamais. On pourrait avoir une autre interprétation : les tumeurs de Bras de 76 ans pourraient lui faire perdre le sens des réalités et par l'écriture il essaierait de coucher toutes les vérités de fiction.
Une fin un peu confuse donc, mais qui fait réfléchir.
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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Récompensé du prix du meilleur album aux Eisner Awards 2011, Daytripper fait partie des oeuvres à ne louper sous aucun prétexte. de plus, Urban Comics a l'excellente idée de publier les dix épisodes de cette saga des frères jumeaux brésiliens Gabriel Bá et Fábio Moon en un seul volume.

L'album invite à suivre Brás de Oliva Domingos, un écrivain de chroniques nécrologiques, à différents moments de sa vie. Chacun des dix chapitres se concentre sur un événement important de la vie du personnage et est ponctuée de sa propre nécrologie. Cette mort métaphorique du personnage à la fin de chaque épisode donne encore plus d'importance au moment vécu et invite à profiter encore deux fois plus de ce que l'existence lui réserve par la suite. Sans respecter la chronologie de la vie du personnage, le récit aborde des questions existentielles autour de l'amitié, de la filiation, de l'amour, de la mort, de l'enfance, de la famille, de la vieillesse, de la paternité et du travail. Fait d'une multitude de petits riens, l'album s'attarde sur les détails de la vie, accentue leur importance et démontre finalement la richesse de l'existence de chacun.

Dès la couverture, cet ouvrage à quatre mains installe un ton totalement différent du caractère assez violent du reste de la production Vertigo et plonge le lecteur au sein d'un voyage onirique particulièrement humain. La justesse du récit est prolongée au niveau du graphisme délicat et soigné, le tout étant rehaussé par la colorisation experte d'un Dave Stewart que l'on ne présente même plus. du grand art !

Ce petit chef-d'oeuvre qui incite les lecteurs à vivre leur vie pleinement est d'ailleurs recommandé par Cyril Pedrosa (Portugal) et Craig Thompson (Habibi) : rien que ça !

Retrouvez d'ailleurs ce comics dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Une excellente BD, il n'y a pas le moindre doute là-dessus. Et cela tient à peu de choses au final : la façon de raconter cette histoire.
Pour moi, les meilleurs auteurs sont ceux qui arrivent, d'une façon ou d'une autre, à raconter ce qu'on connait déjà mais en nous accrochant. Et c'est exactement ce que font les auteurs dans ce récit : c'est simplement une vie, une vie simple et même assez banale, mais qui peut s'arrêter à n'importe quel moment. C'est l'application à la lettre du proverbe "Carpe Diem", mais où il se dégage un incroyable espoir. Au final, chaque jour de plus est une chance inouïe, et c'est précisément ce qui se dégage de cette oeuvre. C'est beau dans la façon de faire, et c'est surtout marquant à la lecture.

Je ne détaillerai pas à quel point j'ai apprécié le scénario, qui passe sur l'amour, l'amitié, la famille, la vie, les espoirs, les rêves, les envies, et qui finit d'une magnifique façon cette vie de tous les instants, mais je tiens à rendre honneur à la façon dont ils ont organisé ces chapitres, qui sont décousus et pourtant incroyablement bien enchaînés. Jamais pris au dépourvu, jamais de problèmes pour comprendre la suite logique. C'est à la relecture que ça m'a frappé, tant c'est bien fait : on ne remarque rien, mais la fluidité est parfaitement calculée.
Évidemment, cette BD est servie par un dessin de qualité, très expressif et dont les tons plutôt sombres s'accordent bien avec le propos.

Bref, vous l'aurez compris : c'est une excellente BD dont je ne peux que recommander la lecture, et si la pléthore d'avis positifs ne vous convainc pas, je ne pourrais rien faire de plus. Mais c'est tout de même une belle trouvaille.
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