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En 2009 Bacigalupi Paolo sort «La fille automate» un petit chef d'oeuvre et après…Eh bien après...Le problème quand on découvre un auteur avec un livre aussi fort on en attend du - toujours mieux- ou du moins du - aussi bien- Malheureusement s' il réédite l'exploit avec en 2014 «La fille flûte et autres fragments de futurs brisés» ses autres parutions, «La fabrique de doute» et celui-ci, sont de très moindre qualité.« ferrailleurs des mers » est en attente de lecture.
de la SF post-apocalyptique teintée de fantastique et de fantasie mais destinée à un public jeune. Un petit quelque chose de steampunk, sans plus.
Rien de nouveau: Bacigalupi utilise pour les méchants les figures très médiatisées de l'enfant soldat africains subsahariens et jihadiste religieux intégrées à un scénario à la «Mad Max».
Bacigalupi a pu avoir inspiré «La Route du chaos» de 2015 avec ses personnages de colonel Glenn Stern qui ressemble symboliquement à «Immortan Joe» et Mouse/Ghost à Nux
Pour Mahlia se serait plutôt une Lara Croft teen-ager asiatique ou, mais pas vraiment, une «fille automate» entêtée qui a de la suite dans les idées mais idées assez légères il faut bien l'avouer.
Un docteur humanitaire Mahfouz comme notre bon «french doctor» sans sac de riz mais avec des médocs pourvu d'un coté Saint André. Un nom célèbre d'égyptien qui m'a un peu gêné
Et surtout Tool, drôle de nom pour l'homme-chien, la mi- bête. Là Bacigalupi a fabriqué un être hybride assez indéfinissable une sorte de cerbère à une tête croisé avec un Diego de «L'âge de glace» ou/et un loup-garou, d'une force colossale et très intelligent, très féroce mais pourtant bien sympa. On ne sais pas pourquoi mais il fait penser à la «bête» de Walt Disney peut-être à cause de Mahlia.
Pour les décors de mégalopole engloutie Bacigalupi a peut-être inspiré «New York 2140», pas beaucoup d'originalité le tout baignant dans une jungle exotique de lianes et de commerce populeux et foisonnant asiatique, plus entrevu que décrit.
Les personnages manquent d'épaisseur et Bacigalupi verse trop dans l'invraisemblance, le mi- bête dont l'atavisme le range vers l'animal prédateur devient mentor, philosophe, stratège militaire et tient Mahlia par la main et lui caresse la joue: touchant! Un personnage qui aurait mérité d'être nettement approfondit comme un Gritche de Dan Simmons. Des deux héros humains seul Mouse/gohst tient à peut près la route alors que le personnage principal, Mahlia, un peu con-con, se fait découper en morceau petit à petit on espère qu'avant la fin du livre il ne soit pas réduit à un orteil (c'est difficile d'avoir de l'empathie pour un orteil).
Un personnage féministe, c'est tendance, très mal desservi par Bacigalupi: c'est étrange et dommage Mahlia aurait gagné à être plus mature et globalement méritait un autre traitement. Son cantonnement dans un rôle de petite fille riche et humaniste ayant la fibre commerciale n' est pas à la hauteur du récit.
L'action elle-même est ma foi sans surprise, court moi après que je te rattrape, et pèche parfois d'un humour de second degré (certainement copié dans les film d'action avec grosses pointure, willis, Will Smith etc.) censé détendre l'atmosphère car Bacigalupi n'hésite pas dans les scènes de gore quelques peu artificielles. Il y a là un manque flagrant de finesse. Bacigalupi a tendance à sous-traité certains passages il devrait au contraire les étayer et faire dans la précision et ce avec plus de vraisemblance
Une déception donc mais bon, on va quand même lire les «ferrailleurs»
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Ferraille, recyclage et petits trésors engloutis au coeur d'une vive saisie d'un capitalisme de l'effritement et de l'adaptation sous contrainte climatique. Une magnifique immersion fictionnelle.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/12/29/note-de-lecture-trilogie-des-cites-englouties-paolo-bacigalupi/

Lancée début octobre 2022 avec les éditions La Volte, la librairie Charybde et le journaliste Antoine Daer (St. Epondyle), en attendant d'agrandir l'équipe, « Planète B » est l'émission mensuelle de science-fiction et de politique de Blast. Chaque fois que nécessaire, les lectures ou relectures nécessaires pour un épisode donné figureront désormais sur notre blog dans cette rubrique partiellement dédiée.

« La trilogie des cités englouties » (2010-2017) est l'un des livres-clé de l'épisode n°2, « Pénuries », à regarder ici.

Paolo Bacigalupi, auteur américain ayant longtemps vécu en Chine et en Asie du Sud-Est, est entré d'emblée au voisinage des sommets de la littérature de science-fiction : son premier roman, « La fille automate », en 2009, a été couronné immédiatement par les prix Hugo, Nebula et Campbell, de manière on ne peut plus justifiée. Les univers qu'il imagine sont pétris par les pentes fatales de nos économies politiques contemporaines, les « nouvelles » technologies, dans la lignée du cyberpunk des années 1985, y sont avant tout asservies aux (très) grandes entreprises et à la recherche du profit à court terme, au mépris toujours renouvelé des communs et des humains eux-mêmes, même lorsque le monde se délite autour des comptes de résultat. Dans cette noirceur, ordinaire ou extraordinaire, il parvient néanmoins toujours à inventer avec une ferveur lucide des échappées et des chemins de traverse, parfois joliment improbables – ou au moins inattendus -, enracinés dans des résistances et dans des espaces irréductibles à l'accumulation du capital. Son deuxième roman, « Ferrailleurs des mers », ouvre à partir de 2010 une somptueuse trilogie autour d'un effritement climatique et d'un épuisement des ressources terrestres qui ne provoquent pourtant toujours pas d'infléchissement notable dans la marche du monde – ce qui pourrait rappeler quelque chose aux lectrices et aux lecteurs moins familiers du genre science-fictif, en se contentant de suivre la triste litanie des rapports du GIEC poliment (ou pas) entendus sans déclenchement réels d'actions, ce qu'égrènent au fil des ans les COP numérotées, montagnes encore et toujours accoucheuses de souris, dans la difficulté.

Publié en 2012, et traduit en français à nouveau par Sara Doke chez Au diable vauvert, en 2013, le deuxième volume de la saga semble abandonner le jeune Nailer, héros central de « Ferrailleurs des mers », au destin qu'il a réussi à se forcer, pour déplacer la loupe de quelques dizaines ou centaines de kilomètres, quittant Bright Sands pour se déplacer vers la vaste mangrove limitrophe des Cités englouties, où d'improbables seigneurs de la guerre, armés de leurs hordes d'enfants-soldats et de leur fanatismes plus ou moins sincères, se disputent les kilomètres carrés de villes flottantes nées sur les ruines des grandes métropoles inondées de cette côte (que vous avez dû désormais identifier), après que les forces d'interposition dépêchées par la Chine aient échoué, malgré plusieurs années de présence, à ramener la paix au milieu de ces dépouilles meurtries.

Même si le feeling du roman renvoie nettement à une Asie transfigurée, même si la présence détaillée du phénomène enfants-soldats évoque sans équivoque le si sublime et dérangeant « Johnny chien méchant » d'Emmanuel Dongala, par exemple, les « Cités englouties » sont pourtant géographiquement plus proches des bayous aux confins de Frank Smith (« Katrina – Isle de Jean-Charles, Louisiane », 2015), voire de la New York affaissée et semi-immergée de Kim Stanley RobinsonNew York 2140 », 2017). C'est dans l'organisation de ce cognitive estrangement-là (pour reprendre logiquement les termes de Darko Suvin) que l'art de Paolo Bacigalupi donne à nouveau toute sa mesure : déplaçant son curseur investigatif de la ferraille et du déchet eux-mêmes vers les micro-sociétés humaines qui en subsistent, plus ou moins bien, il poursuit sa tâche romanesque de mise en perspective des effritements humains continus engendrés par la logique bien pensée du capitalisme tardif, sans qu'il y ait d'apocalypse à proprement parler. Et son talent en est d'autant plus glaçant, bien entendu.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Une super découverte ! J'ai dévoré ce roman post-apocalyptique un deux temps trois mouvements. L'atmosphère y est intense et le récit ponctué de moments poignants. Les protagonistes sont très intéressants même si certains sont plus caricaturaux. La Terre ravagée esquissée par l'auteur est vraiment intéressante et, me semble-t-il, inédite par certains points, malgré des déjà-vu hérité du genre. Dur, ce roman fait également réfléchir sur la bêtise de la guerre et la violence gratuite.
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Mon problème avec Paolo Bacigalupi c'est que je l'ai abordé avec le génial "La fille automate".
Ce que j'ai lu de lui depuis reste un cran en dessous

Il reprend ici l'univers et les thématiques de "Ferrailleurs des mers" mais le ton et le fond se font plus hard.
On n'est plus en "littérature jeunesse" et je m'en réjouis car, à trop édulcorer, cet univers post-apo perd en crédibilité.

Inventivité et rythme sont au rendez-vous pour une bonne tranche de SF.

A lire donc.



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Les cités englouties de Pablo Bacigalupi.
Chez J'ai Lu Imaginaire

Un survival post-apo fort bien moulé même si j'ai trouvé la réflexion moins subtile et ciselée que ce que peut offrir La fille flûte du même auteur.
La violence est fille de circonstance et la plasticité des principes s'impose devant le péril.
Le postulat est simple et déjà vu mais l'auteur s'en accomode sans trop sombrer dans la facilité et nous épargne au passage le porno gore futile qui baigne habituellement le genre. La violence est ultra présente mais intelligemment dosée... et parvient donc ici à rester au service du propos.
Une bonne lecture qui en appellera d'autres.
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Salut les Babelionautes
Ce deuxième livres de Paolo Bacigalupi se déroule dans le même Univers post-apocalyptique que "Ferrailleurs des mers" mais n'en ai pas la suite a proprement parler.
Seul la présence de Tool, l'homme génétiquement modifié, fait le lien entre les deux récits.
Encore une fois nous allons suivre deux adolescents qui essaye de survivre dans un monde au bord du gouffre.
Mouse et Mahlia, sont orphelins et un vieux médecin les a recueillis. alors qu'ils cherchent a se procurer de la nourriture ils tombent sur ce qui apparais comme un cadavre de saurien.
Mais en s'approchant ils s'aperçoivent qu'il n'y a pas un mais deux corps entremêlés.
Suite a leur découverte les événements vont s'enchaîner pour les conduire à des actes qui auront d'énorme conséquence sur leur survie.
Ce monde Post-Apo, imaginé par Paolo Bacigalupi, fait froid dans le dos quand ont songe que c'est peut-être notre futur.
Superbement traduit par Sara Doke que je remercie pour son travail.
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J'ai découvert Paolo Bacigalupi avec « La fille automate », livre d'anticipation complexe, reçu à l'occasion d'une masse critique en 2013. J'ai beaucoup aimé « Ferrailleur des mers » et c'est avec enthousiasme que j'ai commencé « Les cités englouties ».

Les deux derniers livres cités se déroulent dans le même milieu : l'auteur évoque des bâtiments de l'ère accélérée ( ici sans vraiment l'expliquer) puis le réchauffement climatique avec la montée des eaux, l'inondation des cités et l'épuisement des ressources. J'aimerais présenter l'univers particulier de l'auteur dans les cités englouties.

On comprend que le livre se passe aux USA car il reste quelques villes comme Manhattan Orleans, Jersey Orleans et Seascape Boston. Ces villes et leurs entreprises toutes puissantes sont retranchées et protègent leurs frontières en utilisant des créatures génétiquement modifiées, des mi-bêtes, qui patrouillent le long des frontières. de Chine viennent également les casques jaunes, des soldats de la paix, envoyés pour écraser les unités de combats des milices locales et amener du matériel et des vivres au peuple des Cités englouties. Ces casques jaunes qui sont repartis, faute d'avoir pu ramener l'apaisement, abandon attisant la colère des habitants des cités englouties.

Devant ces frontières émergent les ruines des cités englouties où des humains récupèrent tout ce qui a de la valeur, marchandent et commercent. Ils se font surtout la guerre avec diverses factions comme l'Armée de Dieu et le Front Uni Patriotique du Colonel Glenn Stern – Ces factions s'alimentent en unités combatives grâce aux enfants-soldats. Ces enfants, surnommés les « vers de guerre », sont enrôlés de force, après que leurs parents soient tués et leurs villages pillés et brûlés.

Au sud, il ne reste que des ruines, de la jungle qui s'étend dans toutes les directions puis des marais salants et l'océan.
A l'ouest, il reste quelques villages comme Barryan Town où quelques humains survivent dans des champs défrichés, des sous-sols remplis de pluie et de poissons.

L'auteur nous fait suivre le Dr Mahfouz, médecin doux et calme, formé à l'hôpital des Casques jaunes, personnage bienveillant qui vit à Barryan Town avec deux vers de guerre. Il y a Mahlia, batarde abandonnée d'un casque jaune. L'armée de Dieu a découpé sa main droite et tué sa mère. Malhia aide le médecin dont la vue baisse. Et puis, il y a Mouse, orphelin du village incendié de Brighton.
Mon protagoniste préféré, c'est Tool, le bien nommé, mi-bête pourchassé par une patrouille FUP du Colonel Stern. Tool s'est enfui de chez eux car il sait qu'il vaut mieux que la brute animale de combat et d'attaque qu'on en a fait. Il leur échappe mais se trouve à proximité du village de Barryan Town. Barryan Town où tout va commencer….

Je n'en dirai pas plus mais cette vision de société future et de ses dérèglements m'intéresse toujours autant. C'est violent mais réaliste. J'ai réellement passé, encore une fois, un bon moment avec cet auteur.

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"Les cités englouties" se déroulent dans le même univers que l'excellent "Ferrailleurs des mers" (elles n'en sont pas la suite), à savoir, probablement, notre monde dans un avenir proche : les eaux montent, les ressources s'épuisent...
L'action se passe aux Etats-Unis, mais des Etats-Unis qui connaissent la même situation de guerre civile que certains pays africains actuels, comme la Somalie : l'Etat s'est désintégré, des milices se livrent un conflit interminable et sans merci, elles embrigadent des enfants à qui elles ne laissent qu'un seul choix : torturer, mutiler et tuer ou être soi-même torturé, mutilé et tué.
C'est dans ce monde cauchemardesque que trois personnages particulièrement attachants tentent de survivre : un être mi-homme, mi-machine de guerre, pourchassé par une des milices, et deux adolescents, Mahlia et Mouse, qui vivent dans une communauté à l'écart de la guerre.
Mais cette tranquillité sera de courte durée, l'horreur va s'abattre sur le village, Mahlia et Mouse seront séparés...
Mahlia va tenter de retrouver Mouse embrigadé par une milice : pas de temps mort dans ce roman, pas de répit pour le lecteur, les scènes dramatiques s'enchaînent à un rythme rapide...
La fin de ce voyage au bout de l'enfer s'avère particulièrement émouvante : certains individus, au dernier moment, peuvent retrouver leur humanité première de manière tout à fait inattendue !
Oui, il y a de la cruauté et de la barbarie dans ce roman, mais aussi de l'amitié et de la solidarité : comme dit la présentation, "ce futur sombre n'est pas dénué d'espoir".
Une réussite.
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Les cités englouties est un excellent roman qui se déroule dans le même univers que Ferrailleurs des mers que j'avais déjà beaucoup apprécié. Bien plus sombre que le précédent roman. L'histoire est complètement différente mais nous retrouvons Tool le mi-bête qui était présent dans le précédent opus. Celui ci va rencontrer des enfants Mahlia & Mouse. Après l'attaque de leurs village, les deux gosses vont être séparés et Mouse recruté en tant qu'enfant soldat par l'armée d'un seigneur de guerre locale.
Mahlia, aidé par Tool va décidé de se rendre au coeur des cités englouties pour le délivrer. Pour cela ils vont devoir traverser une jungle ou des animaux tous plus féroce les uns que les autres rôdent. Et finir enfin dans une zone ravagé par la guerre ou différentes factions essayent de prendre le contrôle.

Je conseille vivement cette auteur et ce roman à tout bon fan d'univers post-apocalyptique.
Je vais de ce pas aller lire son recueil de nouvelle La fille flûte et autres fragments de futurs brisés


Lien : https://le-bazar-de-devi.blo..
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Une deuxième tome mais avec une nouvelle histoire que j'ai trouvé plus prenante que le premier (cf Ferrailleurs des mers). L'histoire se déroule dans le même univers mais est un peu plus sombre : une guerre fait rage entre différents clans qui vont jusqu'à enrôler de jeunes enfants pour les poster en premières lignes de front. Plusieurs thèmes intéressants transpirent de du roman : la notion de famille (qu'est ce qui fait une famille en fin de compte ?), la folie d'une guerre dont les meneurs n'en connaissent même plus les raisons initiales (jusqu'où faut il obéir à des ordres ?) et enfin l'espoir (qu'est ce qui vous fait avancer coute que coute ?).
Bizarrement ce n'est pas le personnage principal qui a retenu mon attention mais un personnage qui était déjà apparu dans le 1er tome, Tool, le mi-bête (homme ayant subi des manipulations génétiques avec de l'ADN animale). J'ai trouvé ce personnage très charismatique du fait de sa mixité génétique. M. Bacigalupi, un roman entièrement dédié à ce personnage serait vraiment génial !
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