Les Français considèrent que Nasser et les autres « progressistes » du monde arabe se servent de l’URSS pour accomplir leurs objectifs, que celle-ci est prise au piège de la course aux territoires qui caractérise la compétition Est-Ouest. De Gaulle estime que les Soviétiques « sont très embarrassés » : « Ils ont, certes, des arrangements avec les Arabes, ils ont bâti le barrage d’Assouan, ils leur fournissent des armes et une aide économique. Ils y ont une certaine position, surtout dans les pays arabes qui se disent socialistes. Ils n’ont jamais occupé une situation pareille, à ce degré. Ils ne veulent pas la perdre, et c’est pourquoi ils appuient les Arabes. Mais ils ne vont pas très loin et ils ne font pas beaucoup.