Un Indien digne de ce nom se doit de trouver des adversaires à sa taille, il faut que ce soit dit. Un petit garçon doit chercher la bagarre, sinon, ça ne va pas. C'est sur ce cliché éculé que débute
Oumpapoose cherche la bagarre. Mais à ce poncif aussi, le petit gars énervé va tordre le cou !
Le minuscule guerrier se réveille d'humeur belliqueuse, encore hanté par ses rêves héroïques de la nuit. Mais ses envies de hauts-faits vont se heurter à l'évidente mauvaise volonté de son entourage. D'adversaires potentiels en ennemis trop occupés, Oumpapoose découvrira qu'il y a pourtant quelqu'un qui veut se battre et qu'il pourrait bien avoir tort de penser qu'on ne peut pas se battre avec... une fille ! Car il s'agit bien ici de se battre avec et pas contre, vous l'aurez compris.
Armé de ses crayons de couleurs, Ronan Badel donne vie à un papoose nerveux, aveuglé par son envie d'en découdre et souvent aussi par le bandeau rouge qui tombe sur ses yeux. En noir, gris et rouge les images tout à fait réjouissantes nous font suivre la journée harassante du héros sur la piste du danger jusqu'au mot fin, digne des meilleurs westerns. le texte pose tous les jalons du genre, dès la première phrase, clin d'oeil aux plus grands, que dis-je, aux plus âgés...
"Dans les plaines du Far West quand vient la nuit, les Indiens s'endorment sous leur tipi."
Le nom du héros évoque évidemment l'impayable Oumpah-Pah de Goscinny et
Uderzo.
De tels auspices devraient porter chance à ce drôle de papoose et le conduire immanquablement vers ses jeunes lecteurs. Des jeunes lecteurs qui vont, j'en suis sûre, se planter une plume dans les cheveux et le suivre sur le sentier de la guerre !
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