Bienvenue au Kertacé !
Oui, vous avez bien lu.
Imaginez une époque où la Bretagne avait encore des montagnes – et déjà une bonne descente. Et que la culture bretonne d'aujourd'hui soit directement héritée de ces temps reculés. Eh bien, cessez d'imaginer parce qu'
Armorik Park vous emmène droit aux côtés des Kouigamanopodes, Festnozaures et autres Trimartolodus !
Je disais dans une autre critique que certains livres sont des rencontres. Pour celui-ci, la faute revient à un nouvel appareil photo nécessitant un plus grand sac, et par conséquent une virée à la Fnac locale. Une banderole avec un bouquin au nom rigolo, l'auteur en dédicace juste dessous. Il n'aura pas fallu plus de quelques pages feuilletées pour décider de repartir avec (le bouquin, pas l'auteur). Si je n'avais pas tenu à me débarrasser de cette course indispensable ce soir-là, avant le grand rush de Noël, je n'aurais probablement jamais entendu parler d'
Armorik Park. La face du monde n'en aurait pas été changée, par contre, ç'aurait été rater un sacré truc.
Il suffit de jeter un coup d'oeil aux noms des bestioles et à leurs descriptions pour supposer que le truc doit son existence à des soirées bien arrosées (sans doute par un Crachinosaure gorgé de chouchen). Pour chacune, un magnifique dessin monochrome sur la page de droite, une fiche sur la page de gauche décrivant l'animal et son mode de vie. Et c'est poilant. On se demande bien d'où sortent toutes ces idées farfelues, toujours est-il qu'on rit et qu'on en redemande. Les uns après les autres, tous les symboles clichés de la Bretagne (la bouffe, la musique, des personnalités emblématiques, le climat...) sont passés en revue à travers ces dinosaures loufoques. Et si jamais vous n'avez pas la référence, un paragraphe plus sérieux avec de véritables bouts de folklore dedans est là pour vous éclairer via quelques informations.
Mais alors, pourquoi n'a-t-on jamais entendu parler de tous ces dinosaures endémiques à la Bretagne plus tôt ? Rassurez-vous, le récit de leur extinction est également là pour répondre à cette épineuse question, concluant l'ouvrage sur un dernier délire.
Alors certes, ça se lit vite, mais bon sang que c'est bon. C'est fin, ça se mange sans fin, c'est à offrir ou à s'offrir, aux bretons comme aux autres !