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« L'orage », un « recueil de nouvelles » écrites entre 1935 et 1967 et depuis lors introuvables car éparpillées dans diverses revues aujourd'hui disparues, comme « Gringoire ». Je mets volontairement des guillemets à « recueil de nouvelles », car, si « L' Orage » (1935), « Une Petite femme »(1935), « Géographie humaine » (1943) et « Sergent Gnama » (1946), présentent une certaine unité dans le thème - la guerre, l'aviation - les trois autres textes « Dix ans après ou la plus vieille histoire du monde »(1967), « le Grec » (1970) et « A bout de souffle » (1970) sortent pour le moins de ce cadre… Un recueil de textes où se trouvent déjà esquissés les grands thèmes de l'oeuvre de Romain Gary : la fuite, le dédoublement, le questionnement sur l'être, le suicide… Certes un ouvrage un peu hétéroclite, mais indispensable aux amateurs de l'auteur. |
Paul Audi, deuxième extrait de sa conférence du 9 mai 2009, «L'exil intérieur du créateur et la figure du romancier Romain Gary » dans le cadre du banquet de printemps 2009 intitulé " Exils et frontières"
Paul Audi est philosophe. Il est né en 1963 au Liban. Il a écrit de nombreux ouvrages (15 publiés), principalement consacrés à l'éthique, à la création artistique et aux relations entre éthique et esthétique. Il est l'auteur d'une thèse sur Rousseau. Il s'inscrit dans le sillage d'une philosophie de la vie : reprend la lignée de Schopenhauer, Rousseau, Kierkegaard, Nietzsche et, plus proche, Michel Henry.
Il est également spécialiste de Romain Gary, écrivain mésestimé, mort en 1980.
Et éditeur de L'Affaire homme, un recueil d'articles et textes brefs de Gary, paru chez Folio en 2005.
« Depuis quelque temps, ce solitaire hyperactif commence à être reconnu pour ce qu'il devient : un de nos rares vrais philosophes, tout simplement. Voilà que les Etats-Unis et le Canada l'invitent et commencent à le fêter. Ses livres sont en cours de traduction aux Pays-Bas ou en Espagne. Bref, on s'avise en plusieurs lieux, qu'en France un philosophe est né. Ne soyons pas les derniers avertis. » (Roger-Pol Droit, le Monde, 20 mai 2005).