Quand la surprise inattendue d'adorer se mêle à une merveilleuse histoire, soutenue par une plume grandiose ! \o/
Wahou ! Mais Wahou, quoi !! Qui aurait pu croire que je dirais ça d'un roman considéré comme un "classique" (même si Méli ne cesse de dire que ce n'en est pas un :p ). D'un roman qui commence à se faire un peu vieillot (paru en 1968, quand même). D'un roman de science-Fiction (ce qui n'est tout de même pas ma catégorie fétiche). D'une HISTOIRE D'AMOUR ! D'un auteur que j'ai si soigneusement évité toute ma vie, persuadée que ses oeuvres ne me plairaient pas du tout ?!
C'est ouf, quoi ! :D
Dans la continuité de ma découverte Austenienne et Barjavelesque - commencée doucement avec le très chouette
Les Dames à la Licorne qui avait déjà frôlé le coup de coeur - nous avons effectué cette lecture en binôme avec Méli, commentant les évènements au fur et à mesure et s'exprimant mutuellement nos émotions.
L'aurais-je autant aimé si je n'avais pas eu la chance de le découvrir au côtés d'une vraie fan ? Hyper enthousiaste, dans l'attente évidente que j'aime ce livre autant qu'elle ? Je l'ignore, et à vrai dire, je m'en fous. L'important c'est à quel point cette lecture m'a plu et transportée.
Quelle magnifique, magnifique, MAGNIFIQUE histoire !
Elle a pourtant tout ce que je craignais qu'elle ait, qui fait que je ne me serais jamais arrêtée dessus toute seule. Une histoire d'amour, une ambiance un peu futuriste, des descriptions parfois un peu grandiloquentes (qui ne me dérangent pas chez King, ou
Tolkien, mais ne réussit pas l'exercice qui veut ^^)... Tout ce qui ne devait pas me plaire. Et c'est là que c'est encore plus beau !! Je n'aurais jamais du aimer, mais
Barjavel...
Barjavel quoi. Quand il te raconte, tu bois les mots, tu te noies dans le travail de description, tu ressens tout puissance 12... Je ne voudrais pas trop m'avancer après seulement 2 livres, mais j'ai comme l'impression que ce Monsieur pourrait me faire aimer n'importe quelle histoire !
Mais fixons-nous sur
La Nuit des Temps pour cette chronique... L'histoire se déroule de nos jours. Enfin, des jours de
Barjavel, soit dans les années 60. Quoique je dirais que c'est un peu dans le futur pour lui, donc mettons les années 70 ^^ (oui c'est compliqué à situer lol). Donc, un monde moderne, très accessible pour le lecteur.
Nous sommes dans une situation relativement scientifique, puisqu'une expédition scientifique du pôle sud fait une découverte inattendue, une cité, qu'ils arrivent à dater d'une époque très très trèèèèès ancienne. 900 000 ans. Rien que ça.
Et au coeur de cette cité, ils découvrent une sphère en or. Au coeur de cette sphère en or, un oeuf en or. Et au coeur de cet oeuf, archi protégés, quasi inaccessibles, deux jeunes gens. Des gens préhistoriques, en terme d'ancienneté, mais entourés d'éléments qui font penser à tout sauf à la préhistoire. Ils sont comme cryogénisés, figés dans le froid absolu depuis 900 000 ans.
Les scientifiques vont parvenir à réveiller la jeune fille, Eléa. Et c'est là que l'histoire prend vraiment toute son ampleur. Car à partir de là, Eléa va pouvoir nous raconter, nous montrer d'où elle vient. Gondawa semble vraiment être le lieu rêvé, où tous les humains sont égaux, ne connaissent ni la misère, ni la famine, ni rien de mal. Les richesses sont distribuées à part égale entre chaque individu de cette civilisation, si ancienne et pourtant si futuriste. Un monde où j'aimerais vivre en tout cas. Enfin, ça a l'air idyllique comme ça mais tu te doutes bien, que ça ne va pas le rester ^^.
Bref, si j'ai juste eu quelques difficultés minimes à visualiser les terres de Gondawa, j'ai tellement tellement été embarquée par tout le reste !
Barjavel nous raconte ici à la fois l'histoire d'un amour si pur qu'il bouleverse tous tes sens, de sentiments humains si profonds que tu ressens de l'empathie pour chaque personnage, d'une guerre si rude et injuste qu'elle te rend furieux, d'un futur possible, ou d'un passé déjanté, que tu ne sais plus dans quel monde tu vis, ni quelle année on est.
Barjavel t'attrape et te retourne comme une crèpe, te perd, te récupère, te roule, te séduis, te fais tourner et tourner encore jusqu'à ce que tu en aies le tournis, et t'achève d'un final aussi vif et efficace qu'un coup d'épée dans le ventre.
Ce que je cherche dans un livre ? Ressentir des choses, quoi que ce soit. Je veux vivre l'histoire, je veux vibrer, frémir, trembler, aimer. Et
René Barjavel est définitivement un auteur qui sait faire ça.
J'ai juste ADORE cette histoire. Chaque élément.chaque partie, chaque dialogue m'a fait ressentir quelque chose. Les personnages sont très humains, pas parfaits, ils ont leurs défauts, mais ils sont hyper attachants, car on sait ce qu'ils ressentent et pourquoi.
Arrivée presque à la fin, les révalations sont tombées, et même si j'avais émis cette hypothèse depuis peu, ma machoire est tout de même tombée, tellement elle est... Wahou !
Tout au long de ma lecture, je me suis dit que ce livre ferait vraiment un très bon film, en tout cas, un film que j'aurais envie de voir ! D'ailleurs, c'est peut être déjà le cas, faudrait que je me renseigne !
Bref, il est tout parfait ce livre, je n'y changerais pas un mot, pas une ligne, et j'en veux encore !
Cali
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