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"Tu n'es pas un Enfant de la nuit. Tu n'es que de la viande, de la viande pour les bêtes."

Je vous parle aujourd'hui de ma dernière lecture [Cabale] de Clive Barker aux éditions j'ai lu épouvante. Cela a été un coup de coeur. Merci à mon chéri pour m'avoir donné l'envie de découvrir ce récit qui traînait dans ma PAL depuis longtemps.

Un petit roman fantastico-horrifique en cinq parties qui se lit facilement, qu'on dévore goulûment.

J'adore le style de Barker ! de tout ce que j'ai pu lire de lui, c'est pour l'instant un sans faute.

Les descriptions donnent une atmosphère malsaine, sinistre et oppressante. Les descriptions sur la ville fantôme de Midian et ses habitants, les enfants de la nuit étaient terrifiantes à souhait.

C'était excellent, je regrette juste de ne pas l'avoir lu avant. J'ai adoré le personnage de Boone mais celui de Narcisse aussi. Je n'ai trouvé aucune longueur dans ce livre, le rythme est bien présent et les rebondissements également. J'ai détesté Decker le psychiatre, je l'ai trouvé vraiment trop narcissique entre-autres.

J'aurais beaucoup aimé qu'il y ait une suite, continuer de suivre Boone, Lori et les enfants de la nuit.

Si comme moi tu aimes les tueurs en série, les monstres, les démons, les atmosphères malsaines et que le héros soit badass (à sa façon haha), fonce lire ce livre ! J'ai bien envie de découvrir l'adaptation cinématographique maintenant.

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Roman horrifique, dont l'auteur a réalisé lui-même la version cinématographique, Nightbreed.
Un psychiatre essaie de persuader l'un de ses patients, Boone, qu'il est l'auteur de crimes monstrueux. Clive Barker nous plonge tout de go dans une atmosphère glauque à souhait, plus que malsaine. Nous sommes dans la peau du personnage, et vivons avec lui cette fuite éperdue vers une issue inexistante en quelque sorte, les faits n'ayant jamais eu lieu. Il cherche un refuge, une sorte de paradis, où il trouverait la paix, parmi les autres "monstres" tel qu'il se perçoit.
L'ex de Boone intervient à ce moment du récit, se lançant à la recherche de son amant. J'avoue que ces passages ne m'ont pas emballée plus que ça, les états d'âme de la jeune femme ne me faisant ni chaud ni froid, parce qu'on tombe un peu dans le sentimentalisme à l'eau de rose, pour ne pas employer le terme de romance, ce que je ne recherche absolument pas dans un roman horrifique. Ailleurs non plus me direz-vous, mais dans un livre de Clive Barker, qui aime bien ajouter des liens romantiques, voire sexuels, je n'en suis pas dérangée tant que ça ne s'étire pas en longueur.
Pour résumer, retour un peu mitigé de ce fait, mais l'ambiance malsaine que décrit à chaque fois si bien l'auteur sauve les meubles, ainsi que sa façon de nous démontrer que les monstres ne sont pas forcément toujours ceux qu'on croit..
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Barker a la particularité de ne jamais chercher à faire parler de lui en bien (c'est pour ça qu'on l'aime, non ?), ce pourquoi il a avoué que la tentative d'"adaptation" hollywoodienne de ce livre était une catastrophe. Vous pouvez donc oublier le film.

Ca n'est qu'un petit roman, lors de ses débuts où il écrivait à l'arrache pour nourrir sa troupe d'acteurs maudits, mais qui a le mérite de rendre hommage à ses influences principales: la belle et la bête de Jean Cocteau, le pacte démoniaque du docteur Faust, le voyage monstrueusement initiatique de Bilbo, et les damnés mutants de Jérôme Bosch.

On retrouve aussi des thématiques obsessionnelles de l'auteur, comme la sexualité des revenants, les écclésiastes soumis par des démons, ou la corruption médicale.

Un petit roman sans grande prétention, mais qui pose les bases de l'univers de Barker.
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Chez lui, Clive Barker est considéré comme le digne concurrent de Stephen King. J'ai lu d'autres livres de lui par la suite, mais aucun n'a autant marqué que celui ci. Même si l'intrigue est un peu plombée par des personnages creux; elle reste un summum dans le genre, avec de bonnes idées. J'ai senti que l'auteur a pris plaisir à se lâcher et à jongler avec les poncifs, se livrant à un patchwork qui mène à l'horreur pure. A cela son écriture est très cinématographique. Chose qui explique qu'il ait été si abondamment adapté au grand écran. Attention esprits sensibles s'abstenir.

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Les personnages manquent de force et le récit se pare d'un manque d'entrain et d'enjeux. Néanmoins, "Cabale" reste une lecture acceptable, dans laquelle l'auteur jongle avec les thématiques religieuses et aussi quelques passages assez nerveux qui ont de la classe. Sans être génial, ce livre atteint son objectif? Je ne le relirais pas, mais je ne regrette pas de l'avoir acheté.
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Un roman fantastique agréable à lire, dans le sens intéressant et rythmé (peut être un peu trop d'ailleurs par moment), car peu ragoûtant dans ces nombreux détails.... Mais c'est le propre de ce genre littéraire.
Les thèmes abordés ne sont pas franchement innovant, l'amour pur et éternel, les monstres ne sont pas ceux qu'on croient, mais le tout fonctionne bien et la lecture se fait rapide.
Je suis d'ailleurs un peu resté sur ma faim, j'ai trouvé l'histoire et certains environnements pas assez approfondis. Les personnages principaux guère étudiés. Midian et ces habitants ne sont quasiment que survolés, alors, qu'à mon sens, ils auraient mérité un traitement plus abouti, tant les possibilités étaient larges et intéressantes.
Cela ne gâche pas l'expérience vécue mais donne un petit goût d'inachevé, dommage
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Aujourd'hui je ne regrette pas de m'être plongé dans quelques bouquins de Clive Barker. Mon choix a tout d'abord porté sur des oeuvres adaptées pour le cinéma ( Livres de sang, aujourd'hui Cabale et bientôt Hellraiser) ce qui m'a permis de découvrir cet auteur, que je craignais un peu, les films n'aidant pas à cerner ni le personnage ni son oeuvre ( attention je ne dis pas que les films sus cités sont mauvais, bien que Cabal ( Nightbreeder en vo) ne reflète pas la vision qu'en avait Clive Barker lors de sa conception, d'après ce que j'en ai lu dans la presse spécialisée). Mais adapter en images une oeuvre de Clive Barker n'est elle pas mission impossible même si le maître lui même y participe?
Bref tout ça pour dire qu'aujourd'hui, j'apprécie Clive Barker et son écriture qui fait surgir une espèce de poésie de l'horreur.
Cabale est une allégorie de la monstruosité. Chaque personnage est un monstre à sa manière. Les créatures de Midian sont physiquement des monstres, repoussants, difformes, certains affublés de pouvoirs ou de capacités surhumaines, qui n'appellent que le rejet et le dégoût, voire même la peur et la terreur à leur vue. Decker est également un monstre dans toute sa splendeur. À double visage, il incarne la monstruosité humaine qui jouit de sa position sociale pour assouvir ses plaisirs morbides, et qui se cache derrière un masque. Clive Barker utilise l'image de ce masque pour décrire l'état second, son autre lui maléfique comme étant celui qui le pousse à commettre ses affreux actes. Decker se cache ( et se cherche une excuse, se déresponsabilise) derrière ce masque, pour lequel l'auteur joue sur l'ambiguïté ( est il réellement une entité démoniaque qui influence Decker, ou bien est ce dans sa tête?). Decker n'a d'ailleurs pas besoin du masque pour monter tout un tas de stratagèmes visant à faire accuser Boone de ses meurtres. Boone, victime de ce bourreau, erre entre la vie et la mort. Il ne trouve sa place nulle part. Lui qui est un être sain, et qui n'aspire qu'à entrer en Midian, être accepté par ses semblables, ceux qu'il croit être ses semblables, puisqu'il est convaincu d'avoir assassiné des dizaines de personnes. Boone veut être un monstre pour enfin trouver sa place. Il ne la trouvera bien entendu pas ( tout de suite) puisqu'il sera dans un premier temps rejeté par la communauté des Enfants de la nuit ( = les Midians), ce qui ajoutera encore un peu plus à son désarroi. Et enfin Lori, la future ex future petite amie de Boone, n'est pas un monstre. Elle est au contraire la seule véritable lumière dans toute cette noirceur, et n'aspire qu' à retrouver Boone. Elle est l'incarnation du sacrifice, celle qui n'hésite pas à descendre en enfer pour sauver celle qu'elle aime. Lori est l'incarnation de l'amour, prête à tout, à aller jusqu'au bout, à faire l'impossible et même l'impensable..
On pourrait même citer les habitants de la petite ville près de Midian ( dont je n'ai pas retenu le nom), menés par le chef de la police,qui n'hésitent pas à venir opérer un massacre, à son appel, dans le cimetière qui ouvre sur Midian, tirant sur tout ce qui bouge, massacrant hommes, femmes et enfants, sans distinction. Jusqu'à ce que finalement certains se rendent compte de leur acte monstrueux.
Tout cela pour ne pas en dire trop car il se passe encore bien des choses dans ce bouquin que j'ai avalé en quelques heures sans pause.
Ici aussi, la chair et la métamorphose de la chair sont omniprésentes comme vecteur, étape nécessaire à une transformation. Les Midains étaient tous des êtres vivants, et se sont transformés en autre chose, mi vivants, mi morts, par la chair. Boone et Lori sont l'exemple même de ce changement, ils deviennent autre chose. Decker lui aussi se change dès lors qu'il pose le masque sur son visage. La transformation physique est sans doute source d'évolution chez Barker, et elle va forcément de pair avec celle de l'esprit, indissociable l'une de l'autre et inévitable.
Il n'est pas étonnant que David Cronenberg ait participé Cabale au film ( il y incarne d'ailleurs Decker!), car dans son oeuvre cinématographique, la chair est également omniprésente. Il n'y a qu'à voir des films comme La mouche, Faux semblants, Crash, Existenz, et j'en passe, pour s'en convaincre.
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Une intrigue un peu longue à commencer mais quand on est pris dedans, on ne lâche plus le livre. J'ai adoré toutes les symboliques et références du livre, je ne pense pas les avoir toutes relevées tant elles sont nombreuses. La plus évidente est celui du mythes (inversé) que j'apprécie, celui d'Orphée et Eurydice devant quitter les enfers.
C'est mon premier roman de cet auteur et je dois dire qu'il m'a bien convaincu, son style d'écriture est excellent. Les pages se tournent facilement, la fin d'un chapitre donnant envie d'en savoir plus à chaque fois, les 313 pages défilent sans se bousculer. C'est le genre de livre fantastique que j'aime lire, au début rien d'étrange, puis, petit à petit, quelques éléments intrigants font leurs apparitions jusqu'à me plonger totalement dans l'univers, je n'aime pas être mis directement dans un monde que je ne connais pas, sans aucun repère.

Je me suis fait avoir sur la pathologie de Boone, au début je pensais à de multiple personnalité car je lui trouvais des ressemblances avec Billy Milligan (biographie romancée de Daniel Keyes) mais finalement la bonne surprise apparaît, et on tombe dans l'horreur des meurtres. L'horreur également plus tard dans le roman avec les bestioles monstrueuses qui hante Midian, un équivalent de l'enfer, toutes sont dignes de peurs lovecraftiennes. Pour continuer mes éloges sur le livre, Clive Barker nous offre un très bon final, pas le plus original mais efficace et logique. A lire.
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On le sait, depuis des années maintenant, le monstre n'est pas forcément celui qui est hideux physiquement. L'horreur est partout et la folie guette le premier esprit prêt à l'accueillir et à partager avec elle des années de sa vie. Métaphore extrême de « ne vous fiez pas aux apparences », Cabale transpose avec beaucoup de style et d'adresse l'histoire d'un homme dans un corps de monstre face à un monstre dans un corps d'humains.

Barker nous gratifie d'un roman d'horreur d'une grande finesse. Tout d'abord dans la description. Midian, ville souterraine jonchée de cimetières abrite quelque chose d'encore plus effrayant que la mort, l'innommable réside et nous rappelle qu'il existe des puissances qui dépassent les hommes. Hommes nés dans une Amérique profondément croyante, avec pour seul doctrine (Ça, c'est mon fusil. Il y en a beaucoup comme ça, mais lui, c'est le mien. Mon fusil, c'est mon meilleur ami.)

Cabale cristallise toute la violence et la stupidité humaine face à l'inconnu, mais les monstres ont de la ressources et de leur haine et leur rage peut naître autre chose, un pouvoir bien plus retentissant. Tout le roman est porté par le personnage féminin, véritable final girl digne des plus grands films d'horreurs, Lori sorte d'Orphée trouvera une partie de son salut à Midian à travers ses habitants et avec Boone.

Cabale fable horrifique, revisite le mythe d'Orphée et nous démontre encore une fois que l'horreur jaillit là où on ne l'attends plus, portée par des personnages qu'on ne soupçonnait plus. Barker reprend sa recette et accélère le rythme, sexe, horreur et final girl, voici les ingrédients qu'il faut pour un très bon livre d'épouvante.
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Devant Boone, onze photographies, représentant onze êtres humains sauvagement assassinés.

Boone est-il l'auteur de ces boucheries ? Peut-être, mais il ne s'en souvient pas. Pourtant sur l'insistance du procureur Decker, il est prêt à avouer tous ces crimes qu'il ne se rappelle pas avoir commis.

Cette introspection dans une mémoire défaillante l'amène au bord du gouffre et pour échapper à son moi psychopathe, une seule solution : disparaître dans la mort.

Sorti du bureau du procureur Decker, il se jette contre un camion mais ce geste ne lui occasionne que quelques contusions. Emmené à l'hôpital il va y trouver son destin en la personne d'un autre blessé qui lui enseigne l'emplacement du Midian.

Midian, lieu mythique, dont il avait déjà entendu parler au gré de ses rencontres mais sans vraiment y attacher une importance énorme.

Midian, c'est une sorte de refuge, un endroit où l'on souhaite être emporté. Un endroit où les péchés, réels ou imaginés, sont pardonnés.

C'est décidé. Boone part pour Midian avec à ses trousses Decker le procureur, un personnage malfaisant, et Lori, une jeune femme dont l'amour lui servira de protection et d'antidote.



Débutant comme un banal roman policier psychologique, Cabale bien vite se transforme en un véritable roman d'horreur, de terreur, d'épouvante.

La quête d'un homme ayant soif de laver des péchés qu'il n'est pas sûr d'avoir commis, traînant à sa suite le bien et le mal.

Un combat orchestré par des morts-vivants et des démons au milieu d'un cimetière et d'un quartier fantôme.

Le tout conté magistralement par un Clive Barker en pleine possession de son art et démoniaque à souhait, voilà de quoi faire passer une excellente nuit blanche aux lecteurs en mal de frissons.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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