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3,35

sur 680 notes
Le Man Booker Prize est un prix littéraire anglais qui, contrairement à son homologue français le Goncourt, s'est rarement trompé pour décerner son prix. Ainsi en 2011, nous avons couronné un premier roman indigeste alors que nos voisins grands bretons ont accordé leurs faveurs à "The sense of an ending" de Julian Barnes , qui paraît aujourd'hui en France sous le titre "Une fille, qui danse", et qui est un roman vraiment emballant d'un auteur au sommet de son art.
A priori, si je vous raconte l'intrigue, vous aurez l'impression de vous retrouver dans un de ces romans au charme suranné dont les britanniques ont le secret, souvent écrits par des femmes (Anita Brookner, Barbara Pym, ...), mettant en scène des soixantenaires poussiéreux et ennuyeux, menant une vie sans charme et sans éclat.
Tony, le héros et narrateur de ce roman, est divorcé. Vivant seul, menant une existence tranquille et organisée, il verra sa quiétude bousculée par l'arrivée d'une lettre de notaire. La mère de sa première petite amie lui lègue une petite somme d'argent mais surtout le journal intime d'un de ses amis suicidé à 22 ans. Ce legs mystérieux va amener Tony à questionner le passé et revoir sérieusement l'histoire de sa vie, façonnée par une mémoire trop gentiment sélective.
Construit comme un polar ( pas noir, mais à l'anglaise évidemment), Julian Barnes attrape le lecteur par la main pour ne plus le lâcher. En grand romancier, il déroule son histoire, doucement et surement, nous conduisant de petits rebondissements en petites révélations vers un dénouement bouleversant lorsque la vérité finira par éclater. Nous entrons dans l'intimité de Tony qui se révélera moins attendu que prévu et surtout le vecteur d'une réflexion passionnante et stimulante sur la mémoire, la fabrication de l'Histoire (même sans h majuscule).
Un peu plus sur le blog.
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Premier livre de cet auteur que je découvre avec un immense plaisir. Ce court récit intimiste au coeur des pensées et des sentiments d'un personnage principal qui revient sur sa vie, son histoire avec honnêteté mais surprise qui s'aperçoit que le sobre roman qu'il en a retenu n'existe pas et ce au moment où il n'est plus temps de réparer. Simplement je n'ai pas été convaincue par la chute que j'ai d'ailleurs du mal à saisir...
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Ecrire la critique de se roman m'embarrasse...Je ne sais pas trop dire si j'ai aimé ou pas. J'ai trouvé l'étude psychologique très intéressante, cette analyse faite par un sexagénaire "chauve" qui revient sur ses années lycée. Mais les personnages ne m'ont pas touchée, pourquoi? Et la fin du livre ne m'a pas vraiment éclairée sur l'histoire d'Adrian et Véronica. Je l'oublierai rapidement.
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Le résumé de la quatrième de couverture est "perturbant", et je me suis encore une fois laissée influencer par une formulation erronée. Mais je ne spoilierai pas ici. Donc faites attention, et méfiez-vous des quatrièmes. :)

Une question se pose d'emblée, le véritable titre du roman est "the sense of an ending" mais il a été réintitulé "une fille, qui danse". Pourquoi cette virgule - qui n'est d'ailleurs pas présente dans le texte? Mais peut-être, étant donné la maîtrise de l'auteur envers la langue, et le fait qu'il ait été linguiste, est-il intervenu dans ce choix. Cependant je ne crois pas trop à cette théorie, mais passons.



Je connaissais Julian Barnes seulement à travers un autre de ses romans "le perroquet de Flaubert" et une fois encore je suis bluffée par sa maîtrise de la langue, son adresse pour jouer avec les mots, et surtout à employer le bon au bon moment. L'auteur dénote aussi un subtil effet humoristique au travers de ses propos dont le thème est plutôt sérieux au demeurant.

En découvrant le personnage d'Adrian, son côté supérieurement intelligent et éternellement jeune, je n'ai pu m'empêcher de penser au roman de Donna Tartt "le maître des illusions". Mais la ressemblance avec le roman s'arrête là, car le narrateur, Tony Webster est aussi banal que vous et moi.

Là où il est un peu moins ordinaire que la moyenne est qu'il se pose beaucoup de questions, sur le sens de la vie, le poids du temps et le temps qui passe, le passé et sa répercution sur notre vision de l'avenir... et surtout le poids des mots.

Un personnage, que je n'ai pu apprécié, même si je commence un peu à comprendre sa position - qui ne justifie pas pour autant son attitude - est Véronica. Quelle pinbèche cette fille! (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Sur la foi de billets élogieux et le souvenir positif de mes lectures précédentes de Barnes, en ne lisant pas la quatrième de couverture, je me suis plongée dans ce roman, qui a tenu ses promesses et au-delà, me laissant à la dernière page plutôt assommée par les dernières révélations, toute frémissante et méditant des passages antérieurs.

Années 60, Angleterre, un quatuor d'étudiants, dont Tony, le narrateur et Adrian, si intelligent et différent des autres. Tony est amoureux de Veronica, mais ils se sont éloignés, et elle en fréquente un autre.

Comme j'ai envie que vous ayez la même belle expérience, je n'ai guère envie d'en dire plus sur ce roman empreint de mélancolie et cependant d'humour, bourré d'introspection et de réflexion, ainsi qu'extrêmement brillant et bien écrit.

Juste parler d'une fine appréciation de la mémoire, ici celle de Tony, évolutive et à géométrie variable.
Mais n'a-t-il pas prévenu assez tôt?
"Je dois souligner de nouveau que c'est mon interprétation actuelle de ce qui s'est passé alors. Ou plutôt, mon souvenir actuel de ma façon d'interpréter alors ce qui se passait à ce moment là."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Ennui. C'est le seul mot qui me revient au souvenir de cette lecture pour laquelle j'ai attendu bien trop longtemps d'écrire le billet. A peine une semaine plus tard, j'ai déjà oublié. Oublié de quoi ça parlait, comment ça le racontait, oublié la fin même, cette fameuse info bouleversante qui m'a si peu touchée que je suis incapable de m'en souvenir. Je commence même à me demander si je l'ai réellement terminé, mais il me semble que je me souviendrais de l'avoir abandonné, je ne crois pas avoir commencé un autre livre en plein milieu.

Je pense que ce manque de souvenirs en lui-même parle aussi bien du roman, ou tout du moins de ce que j'en ai ressenti, qu'une longue critique circonstanciée. Une semaine plus tard, je n'en ai plus trace, il a coulé sur moi comme de l'eau. Tant pis.
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Fraîchement retraité, Tony se définit comme un homme moyen dans tous les domaines, familial, professionnel, amical. Il a opté pour une vie qui ne le dérange pas trop, pour la sécurité plutôt que la témérité, l'évitement plutôt que l'affrontement. Conformément à ses aspirations, la vie de Tony a connu quelques accomplissements et quelques déceptions.


Quand un cabinet d'avocats l'informe d'un héritage inattendu, 500 Livres et le journal intime d'Adrian, ami de jeunesse qui s'est donné la mort, toutes les certitudes patiemment échafaudées par Tony pour préserver sa tranquillité et sa bonne conscience volent en éclats. le voilà replongé malgré lui dans un passé vieux de 40 ans, au temps de ses études, partagées avec Colin, Alex, Adrian et Veronica, avec qui il a connu une liaison explosive, tumultueuse, toxique, soldée par une rupture lorsque Veronica a choisi Adrian.


Pourquoi Adrian s'est-il suicidé ? Qu'est devenue Veronica ? Que se serait-il passé si … Une fille, qui danse (pourquoi cette étrange virgule dans le titre ?) est un roman intimiste, au style ciselé y compris dans ses touches d'humour frôlant souvent l'absurde. Julian Barnes invite ses lecteurs à partager une touchante et profonde réflexion sur le temps et la mémoire. Doit-on s'attendre à ce que l'âge nous adoucisse ? Est-ce que le temps qui passe affaiblit nos décisions les mieux étayées pour les rendre bancales, et rend nos certitudes fantaisistes ? Les souvenirs sont-il fiables ? Ne garde-t-on pas en stock que tout ce qui sert l'image que nous souhaitons afficher, d'hommes et de femmes bons, aimables. Au terme de ce roman à l'atmosphère mélancolique et crépusculaire, Tony, “celui qui n'a jamais rien pigé et ne pigera jamais rien”, Veronica dixit, trouvera des réponses à ses lancinantes questions et pigera. Enfin. Trop tard ?
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Un livre, deux parties, deux sentiments (les miens), deux visions de soi (celles du personnage principal). La première partie est plutôt légère, drôle (de cet humour typiquement anglais), fluide et d'humeur potache. Une partie plutôt ensoleillée, en tous cas sans nuage. La deuxième est pathétique, terne, confuse et d'humeur maussade. Une partie plutôt grise, type fog londonien. Et tout ça colle parfaitement avec la vie et surtout les souvenirs du personnage. Car la première partie n'était sans doute pas réellement aussi idyllique, sauf peut être dans les souvenirs de notre protagoniste, et surtout comme nous le montre la seconde partie, probablement pas si proche de la réalité. La question posée est donc: comment nous sommes nous comportés, comment avons nous vécu, comment ont été nos relations aux autres ? Comme nous nous en souvenons, ou comme les autres l'ont vécu? de quelle façon avons nous influencé la vie des autres sans en avoir réellement conscience? Autant de questions que ce roman soulève sans toutefois nous donner des éléments de réponse clairs. le tout sur fond de pseudo suspense autour d'un journal intime qui se perd avec l'histoire et qui fini par également perdre le lecteur. Un sentiment mitigé donc quand à l'ensemble du roman.
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Tony, Alex et Colin forment un trio de lycéens soudés. Ils intègrent bientôt à leur groupe, Adrian. Celui-ci, intelligent et charismatique, prend bientôt l'ascendant sur ses condisciples. Arrivé à l'université, Tony découvre l'amour auprès de Veronica mais leur relation s'étiole assez rapidement et Tony apprend bientôt qu'Adrian et Veronica ont noué une relation amoureuse. Les liens sont définitivement rompus entre les anciens camarades d'école. Quarante ans plus tard Tony, divorcé et retraité, va découvrir un lourd secret qui éclaire d'un jour totalement nouveau ce qui s'est passé lorsqu'ils avaient vingt ans.

Voilà un roman à la fois cynique et nostalgique sur les erreurs de jeunesse, les conséquences de nos actes et les manquements de la mémoire. Au fil du récit, on se rend ainsi compte que Tony n'est peut-être pas la victime qu'il pensait être après avoir appris que Veronica et Adrian étaient ensemble. En revisitant son passé, en se remémorant certains épisodes, en relisant des courriers adressés à Adrian, Tony se rend compte qu'il a peut-être joué un rôle actif dans la suite des événements. Julian Barnes nous dresse ainsi le portrait d'un homme largement dépassé par son passé mais aussi par son présent, comprenant les choses à retardement.

Le récit est extrêmement bien construit, éclairant petit à petit les zones d'ombre et donnant à voir sous un jour nouveau les faits passés. Ce qui pourrait être triste et sordide est heureusement compensé par une bonne dose d'humour et par une analyse très pertinente de l'âme humaine et de ses travers. C'est juste et percutant, cela mêle habilement émotions et ironie. Un grand plaisir de lecture.
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Avis très mitigé sur ce livre, dont j'ai dû m'assurer en surfant sur internet que j'avais bien compris la fin…. Tony, le narrateur est à la retraite, après une vie plutôt paisible, un divorce sans heurt, un quotidien apparemment sans beaucoup de relief. Au début du récit, il se souvient de ses années de lycée et de la joyeuse bande qu'il formait avec Alex, Colin et Adrian – ce dernier, véritable meneur de la bande. Il décrit une adolescence anglaise, dans les années 60, entre joutes verbales avec ses copains ou enseignants et flirts plus ou moins poussés. Sa véritable histoire d'amour, c'est avec Véronica qu'il va la vivre, jeune fille délurée dont il ne comprend pas vraiment les attentes (moi non plus d'ailleurs). Il est invité un weekend chez elle, c'est un des passages irrésistibles du livre je trouve, où là encore il se sent démuni face à son comportement. Finalement, le couple se séparera et Tony apprendra plus tard que Véronica sort avec Adrian. Il leur enverra une lettre vengeresse dans laquelle il se montre d'une violence rare.
Alors qu'il revient d'un voyage aux Etats Unis, il apprend le suicide d'Adrian et se demandera toute sa vie d'adulte si son courrier peut avoir joué un rôle dans le passage à l'acte du jeune homme. La première partie du roman concerne les souvenirs et réflexions plus ou moins éclairantes sur la mémoire et la culpabilité ; la seconde partie débute quand Tony, alors sexagénaire, est contacté par le notaire de la mère de Véronica qui lui lègue une petite somme d'argent et deux documents qui semblent concerner Adrian. J'ai nettement préféré cette partie du récit, même si je l'ai dit plus haut la fin m'a laissée perplexe. Tony est perturbé par ce leg qui vient interrompre une retraite tranquille et cherche auprès de son ex-femme des conseils. Certains passages sont plutôt drôles et décalés et le retour de Véronica dans sa vie le chamboule.
Bon, les critiques sont plutôt élogieuses, le roman a reçu un prix (c'est au moins le 3ème livre primé que je lis cette année et qui me laisse dépitée – Canada et L'enfant de l'étranger étant les 2 autres) mais je crois être passée à côté des intentions de l'auteur. le style est cependant plutôt soigné et le propos souvent plein d'humour.
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