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Steve Rude (Autre)Mike Baron (Autre)
EAN : 9782493428028
424 pages
DELIRIUM 77 (15/04/2022)
4.25/5   2 notes
Résumé :
First the headaches, then the nightmares of mass murderers who must die - by his hand, the hand that wields the energy of a living sun, the hand of Nexus! Possessing limitless power, Nexus is the greatest avenger in history, but his power and purpose come from an alien race with their own agenda. Is Nexus a hero or pawn? Deliverer or destroyer? God or devil? Created by Mike Baron and Steve Rude, Nexus is a science-fiction superhero masterpiece, and Nexus Omnibus Vol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet omnibus (format un peu plus petit que le format comics habituel, avec beaucoup plus de pages) comprend les épisodes 1 à 3 de la série Nexus en noir & blanc publiée par Capital Comics, ainsi que les épisodes 1 à 11 de la série en couleurs publiée par First Comics. La publication de ces épisodes s'est étalée de 1981 à 1985. Tous les scénarios sont écrits par Mike Baron, et les épisodes dessinés par Steve Rude qui s'encre lui-même dans un premier temps, puis qui est encré par Eric Shanower à partir de l'épisode 8.

En 2481, sur la Lune Ylum (une des lunes de la planète Marlis), un homme (Horatio Hellpop, connu sous le nom de Nexus) émerge d'un grand réservoir à paroi transparente. Il a une mission : exécuter un responsable de génocide. Il se rend sur la planète Konstatinow où il tue froidement le général en question dans un restaurant. Élevé sur Ylum par son père, Horatio est la proie de violents maux de tête et de rêves qui lui intiment d'exécuter les coupables de crimes multiples ou de crimes de guerre. Les victimes réclament justice. Sa réputation d'exécuteur est à l'échelle de la galaxie. Un jour, Sundra Peale, une journaliste, réclame asile sur Ylum car son vaisseau ne dispose plus de réserve suffisante d'oxygène. Au fil des épisodes, le lecteur va croiser Dave, l'un des fidèles compagnons de Nexus sur Ylum, Judah Mccabee (the Hammer of God, un extraterrestre de la race des Thunes), Ursula XX Imada (une diplomate et espionne terrienne), Clausius (un esclavagiste tuant ses captifs pour utiliser les pouvoirs télékinésiques de leur tête), Jacques Bravo (son homme de main, un ancien lutteur professionnel), Badger (Norbert Sykes, un personnage également créé par Mike Baron dont les épisodes ont été réédités dans Badger 1 et suivants), et Clonezone (un lézard anthropomorphe, comique de métier).

En 1983, l'arrivée de Nexus au milieu des superhéros de Marvel et DC est un événement qui prend petit à petit de l'ampleur. L'alternative aux superhéros des 2 principaux éditeurs était réduite et Nexus présentait plusieurs atouts réels. J'avais déjà essayé de prendre la série en cours de route, mais plusieurs éléments récurrents (à commencer par ces têtes volantes) n'avaient pas de sens et j'avais abandonné la série. Avec ce format omnibus, l'éditeur Dark Horse permet aux nouveaux lecteurs de commencer par le début pour un prix attractif, et une édition dont la reliure est solide, adaptée à la pagination volumineuse, et qui permet de lire les cases en entier y compris vers le centre de la pliure sans craindre sa rupture.

Le costume près du corps de Nexus induit le lecteur en erreur : il ne s'agit pas d'une série de superhéros futuriste. le contexte de science-fiction permet d'inclure des voyages dans l'espace, des phénomènes astrophysiques aux propriétés surprenantes, des races extraterrestres (essentiellement anthropomorphes, avec des couleurs de peau variées et des formes de crânes diverses), le principe de ces têtes volantes sans corps, les pouvoirs de Nexus (fusionkasting), des armes futuristes, une situation politique sur Terre à découvrir, des ruines d'une ancienne civilisation sur Ylum.

Les thèmes principaux de la série se partagent entre la lente découverte de la situation d'Hellpop, et les implications morales et sociales de ses missions. Si vous découvrez pour la première fois ce personnage, vous n'aurez pas appris grand-chose sur lui à la fin du tome, si ce n'est le déroulement de son enfance, et ces missions d'exécution qui lui sont imposées par des rêves douloureux. Si vous savez déjà ce qui provoque ces rêves parce que vous avez lu des épisodes postérieurs de la série, vous pourrez vous impatienter en vous rendant compte que la découverte du pot aux roses est encore loin. En contrepartie, Mike Baron emploie ces épisodes à installer progressivement les relations entre Horatio, Sundra, Judah, Dave, et les autres personnages récurrents. Il s'agit d'une narration au long court, ce qui laisse le temps à Baron d'insérer d'autres thèmes que le criminel à exécuter. C'est ainsi que dès la première exécution en public, Baron s'attache à montrer l'ambigüité morale des actions de Nexus. Il tue des criminels du fait d'une compulsion imposée par une force inconnue : quelle est sa légitimité morale à agir ainsi ? La plupart du temps les coupables désignés ont cessé leur activité de criminel depuis plusieurs années ce qui ôte un degré de légitimité à l'exécution sommaire. de la même manière, Baron commence par montrer un personnage principal ténébreux, inaccessible, plein de ressources psychologiques, mais aussi doté d'une base aux ressources matérielles sans fin (et sans explication). Or rapidement, Nexus accueille des réfugiés sur Ylum qui vont souhaiter organiser leur société en commençant par des élections dignes de ce nom (ou presque). Voilà que le héros devient quasiment un invité dans sa propre base. Baron joue timidement avec les notions politiques : il y a certes ces élections et Horatio semble doté d'une conscience politique de gauche. Mais cette composante n'est finalement pas très développée (peut-être dans les épisodes suivants ?). Au fil des épisodes, Baron s'amuse également à détourner le passage obligé par des combats, en apportant des résolutions autres que violentes (par une discussion philosophique, ou un concours de rimes).

Outre un scénariste à la narration inhabituelle, cette série bénéficie également d'un dessinateur à la forte personnalité. Dans les premiers épisodes en noir & blanc, Steve Rude fait déjà preuve d'un sens de la composition claire et facilement lisible, avec une capacité impressionnante à rendre compte de la profondeur de champ. Au fur et à mesure des épisodes, il s'orient vers une esthétique qui évoque les années 1950, en termes de formes, de simplicité apparente des dessins, avec une forte influence de Russ Manning. Son approche graphique combinée à la palette de couleurs utilisée par Les Dorscheid confère une ambiance solaire à la série : des scènes lumineuses, avec des personnages qui sourient régulièrement. Il n'hésite pas à recourir à des attitudes comiques pour les personnages en train de cabotiner tel Judah Maccabee ou Clonezone. En dehors des exécutions capitales, il règne donc une ambiance décontractée, avec quelques moments loufoques, mais qui ne prennent jamais le dessus sur le ton de la narration.

Steve Rude se révèle être un très bon metteur en scène pour les combats (chorégraphiés mais pas trop), un chef décorateur qui sait choisir le bon élément au bon endroit, un responsable des costumes avec une vision rétro de la science-fiction, mais une capacité impressionnante à créer des costumes originaux. Très vite le lecteur prend goût à ces ambiances particulières, propres sur elles, sans être fades. le format un peu plus petit n'induit pas d'effet de tassement désagréable, car Rude ne surcharge pas ses cases.

Mike Baron et Steve Rude posent les bases d'une série de science-fiction à tendance space-opéra qui aborde la question de la peine capitale de manière originale, avec un ton mariant bonne humeur et réflexions sur la nécessité d'un gouvernement, d'une justice, de l'importance de la philosophie, sur un mode discussion de discussion, plus que de quête de sens. Les épisodes suivants (12 à 25) sont réédités dans Nexus omnibus 2. Cette série a également eu droit à une réédition de luxe à commencer par Nexus Archives 1.
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critiques presse (2)
LigneClaire
04 août 2022
Encore une pépite trouvée par Laurent Lerner et les éditions Delirium. Nexus Omnibus volume 1 raconte les aventures épiques d’un super-héros malgré lui dont on va découvrir les origines extra-terrestres et le passé difficile.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Sceneario
19 avril 2022
40 ans après ses débuts, la série reste moderne dans son propos, dans ses intentions. Le graphisme est intemporel, avec un côté délicieusement rétro, très agréable. Une lecture qui demeure importante, voir essentielle.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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