AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 458 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Découvert par hasard en visionnant une vidéo sur internet, j'ai immédiatement souhaité lire l'ouvrage (plutôt court) d'Aurélien Barrau. Ce que j'y ai découvert correspond à ce que j'en attendait : un pamphlet contre nos yeux fermés devant le désastre climatique à venir, et déjà en cours. le style est accessible, les idées finalement assez prévisibles, mais les faits sont là, et de les lire, assénés sur le papier, a un impact plus efficace sur notre esprit qu'une simple conversation entre voisins, connaissances, sur le sujet.
Nous voilà mis face au mur, il n'est plus temps d'ignorer la réalité. Pas de culpabilisation dans cet écrit, y est énoncée plutôt une autre manière de penser le monde, de penser sa vie quotidienne, son avenir. D'ores et déjà je n'ai pu que modifier mon regard sur mon vécu quotidien, et les petits gestes pronatures sont devenus plus fréquents, plus naturels. Je parviens aussi peu à peu à envisager un avenir, si aucune "découverte miraculeuse" n'intervient, ce qui devrait être le cas selon A. Barrau, sans grand voyage (ou très peu) à l'étranger, l'idée de ne pas pouvoir "voir en vrai" des sites mythiques trop éloignés imprègne mon esprit... C'est un pas bien plus douloureux que celui du "manger plus naturellement", baisser sa consommation superficielle et non-indispensable, favoriser les produits d'hygiène/maison naturels.... mais je crains qu'il ne devienne inéluctable.
Ce livre n'est pas à lire le soir, car oui, il est propice à la réflexion, mais s'avère aussi très anxiogène, on se sent tellement impuissant face à tous ces "grands" du monde, politiques comme industriels, financiers, ou simples "people richissimes", qui initient tellement de dégâts irréversibles contre les animaux, la faune, et l'humain demain, sans que l'on puisse rien y faire, nous les "petits" lambdas...
Mais ce n'est pas une raison pour les imiter, en citoyen du monde fatalistes ("il vaut mieux prendre tout ce qu'on peut prendre tant qu'on le peut" !!!) : sachons leur montrer l'exemple, et les pousser à renoncer à leur façon d'être, par des boycotts ou autres ; nous aussi avons un certain pouvoir, celui du nombre !!!
Lecture indispensable, à faire circuler autour de vous !!! Foncez !!!
Oui, il y a quelques longueurs, quelques redites, mais il faut bien marteler les faits pour qu'ils rentrent dans nos têtes de manière pérenne et efficace !
Commenter  J’apprécie          773
Je ne suis pas une lectrice régulière d'essais, mais pourtant J'ai eu envie de lire Aurélien Barrau suite à la critique très incitative de Doriane (yaena) sur un autre livre de l'auteur L'Hypothèse K: La science face à la catastrophe écologique. J'ai emprunté celui qui était disponible à la bibliothèque, sur le même sujet, mais un peu plus ancien (édition de 2020).
Il m'aura fallu du temps pour lire ce livre assez anxiogène, mais qui a le mérite de nous confronter à la dure réalité.

Le livre débute par un constat.
Les chiffres donnés sont terribles, et datent donc d'il y a quatre ans, et je n'ai pas l'impression que beaucoup de changements majeurs ont été faits depuis. J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard, le désastre écologique est en cours et nous ne faisons pas grand-chose pour le prévenir. Bien sur quelques mesures ont été prises, mais vue l'ampleur du phénomène, elles paraissent bien dérisoires. Il ne s'agit pas ici que du réchauffement climatique, mais aussi de l'exploitation toujours plus importante des ressources de la planète, et encore de la disparition des espèces, Tout cela bien sûr est lié.
« Les humains représentent 0,01 % des créatures vivantes, mais ont causé 83 % des pertes animales depuis les débuts de la civilisation. Une situation génocidaire d'une ampleur sans précédent. Qui, de plus, commence à profondément nuire aux humains eux-mêmes. »
Et ces pertes s'accélèrent.

L'auteur donne dans un premier temps des pistes pour agir, chacun à son niveau. Beaucoup de choses connues, mais qu'il est toujours utile de rappeler.

Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est le chapitre où il nous parle de l'évolution plus globale nécessaire. Cette partie est moins pratique, mais elle m'a amenée à me questionner, à commencer à penser différemment. Revoir nos certitudes, notre manière d'envisager le monde, c'est ce défi dont il veut nous parler. Et enfin arrêter de croire que la croissance est nécessaire :
« le premier axe d'action, le plus essentiel, le plus simple, le plus impératif et le plus utile : diminuer la consommation. Une croissance exponentielle de l'utilisation des ressources n'est pas tenable éternellement dans un monde fini. »
« Penser en matière de " pouvoir de vie" plus que de " pouvoir d'achat". »

Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, de bien savoir comment cela va se réaliser, mais le plus important pour moi, est de m'être posé des questions, de réaliser que certaines de mes certitudes, de mes visions du monde, ne sont pas les plus adaptées.
Et c'est bien l'objectif de ce type de lecture, nous amener à réfléchir.

« Cet infime ouvrage s'inscrit dans un geste de "dernière chance", comme une supplique aux pouvoirs publics : ne pas considérer l'écologie comme la priorité majeure de ce temps relève du "crime contre l'avenir". Ne pas opérer une révolution dans notre manière d'être relève du "crime contre la vie".
Il est temps de regarder en face l'agonie de notre monde et d'être un peu sérieux. »


Commenter  J’apprécie          5938
Le 03 septembre 2018, Aurélien Barrau (avec l'actrice Juliette Binoche) était à l'origine de la publication, dans le journal le Monde, d'une tribune appelant le gouvernement à une action "ferme et immédiate" pour faire face au danger du réchauffement climatique. Elle fut signée par 200 personnalités.

De cette action découla la publication, en 2019, de cet ouvrage, qui a été l'objet cette année d'une deuxième édition augmentée. D'emblée il faut dire que ce texte d'Aurélien Barrau est fort bien construit, argumenté et qu'il oscille entre l'essai et le pamphlet en s'appuyant sur les qualités des deux catégories, sans en adopter les lourdeurs éventuelles.

Pour mémoire, rappelons qu'Aurélien Barrau n'est pas écologue ou climatologue de formation, mais astrophysicien et philosophe. Il n'invoque que sa légitimité de "vivant" et de citoyen pour prendre la plume et mettre en lumière l'effroyable constat de l'état de notre planète : effondrement des espèces animales et végétales, réchauffement climatique accéléré, pillage des ressources naturelles, pollution massive...et toutes les conséquences sanitaires et sociales, en cours ou à venir, pour l'humanité.

Puis il propose une méthodologie d'action, en appliquant à l'activisme nécessaire et urgent, en ces temps de fin du monde, la notion de "fractalité". La puissance de raisonnement et la sincérité d'Aurélien Barrau ne sont pas à remettre en question, selon moi. Si certains pourraient se sentir jugés, à la lecture de ce texte, c'est que, d'une part, la vérité fait mal (vision triviale des choses) et que, plus sérieusement, comme le disait si bien Bourdieu : "s'il y a une vérité, c'est que la vérité est un enjeu de lutte".

L'auteur, donc, ne saurait conclure autrement que par la nécessité d'un changement profond de paradigme (donc de catégories de pensée) sans lequel la mise en acte ne saurait advenir.

PS : j'ai vu certaines critiques qui reprochaient à Aurélien Barrau de ne pas citer suffisamment ses sources : c'est vrai. Mais je voulais attirer l'attention sur le fait que ça n'enlève en rien la justesse de son raisonnement, et qu'il ne prétend absolument pas être spécialiste de ces questions (cf préface). Il n'écrit qu'en tant que citoyen engagé, et non en tant que chercheur voulant se faire publier dans Nature. Je terminerais en disant que celui qui veut vraiment avoir accès aux données des chercheurs n'aura guère de mal à les trouver, à l'heure du web globalisé. Je suis prêt à parier qu'elles corroboreront les affirmations d'Aurélien Barrau.
Commenter  J’apprécie          230
Le père Noël est une ordure !
De toute façon ça m'est égal, je ne l'aime pas. C'est rien que des mensonges.

D'abord, depuis qu'il descend dans les cheminées, il sait bien que le feu ça fait des cendres ! Pourquoi il n'en parle jamais des cendres… S'il aimait vraiment les petits enfants il leur ferait cadeau de petits mots et de plein d'astuces... pour sauver leur avenir, comme le fait Aurélien :

« les temps sont décisifs »

« On ne combat pas des bombes atomiques avec des épées de bois, on ne combat pas une crise d'ampleur planétaire par des mesures d'ajustement. »

« Il n'est pas question de revenir à l'âge de pierre, mais au contraire d'inventer un devenir radicalement autre qui s'extrait de la logique de domination et d'appropriation."

« Nous souhaitons éradiquer la pauvreté. La solution évidente est à la portée d'un enfant de cinq ans : le partage."

« le poète est celui qui sait entrevoir ce qui n'avait pas encore été imaginé, qui sait que l'existant s'invente en même temps qu'il se découvre, ton avenir sera poétique ou ne sera pas."

Bon Noël les enfants. Hop ! Hop ! Hop !
Commenter  J’apprécie          200
Un diagnostic clair et accablant de la situation actuelle et à venir. Des propositions pratiques pour agir tout de suite chacun à son niveau. Voilà ce que donne à lire ce petit ouvrage, volontairement petit et consciemment dépolitisé.

Il n'a peut-être pas tout à fait tort, Frédéric Lordon, de railler Aurélien Barrau quand celui-ci n'ancre pas son combat dans un combat politique au sens « classique » (Marx était d'ailleurs, lui aussi, un économiste classique) du terme. Oui il faut parler de capitalocène plutôt que d'anthropocène. Oui il faut bien mettre le doigt sur les mécanismes qui sont à l'origine des dérèglements environnementaux, climatiques, mais aussi sociaux et même moraux de notre monde : et ces mécanismes sont incontestablement liés à l'appropriation violente par une classe de... tout ! Moyens de production, Richesses naturelles, espaces, temps, déplacements et imaginaires des femmes et des hommes qu'ils considèrent à leur service.
Mais il a peut-être aussi tort, Lordon, quand il raille Barrau et en fait un crétin scientifique incapable d'une conscience politique. D'abord parce que le chemin que Barrau a parcouru depuis l'astrophysique jusqu'à l'écologie est sans doute tout aussi admirable que celui que Lordon a parcouru pour passer de la science économique à la philosophie. Ensuite parce que Barrau a peut-être plus de chance de toucher un public large en descendant de son piédestal de savant et en donnant dans un style simple et pratique, appropriable en somme, que Lordon qui ne cesse de vouloir surélever sa statut à grand renfort de formules adroites et de bons mots (beaucoup d'intelligence, certes, mais au service de sa cause autant que de la cause). Je suis pourtant admiratif de Lordon, mais il est possible qu'il n'ait pas saisi l'importance des postures, la leçon de certains mouvements sociaux, l'écart qui existe entre certaines consciences et d'autres.
Et lorsqu'à la question qui lui est posé par un journaliste « si chacun devait commencer par un engagement, ce serait lequel ? », Barrau répond « ça serait d'oser interroger tout ce qui nous semble si évident. Plutôt que de se battre pour le « pouvoir d'achat », ne devrait-on pas se mobiliser pour le ‘‘devoir d'aimer'' ? » a-t-on raison de se gausser ?

La maison brule comme dit la formule désormais célèbre et reprise par tous. Or, si Lénine disait qu'il n'y a pas de révolution sans théorie révolutionnaire, c'est-à-dire sans analyse des causes de la situations et proposition, Barrau a sans doute raison de penser que nos cultures, notre civilisation, nos habitudes et visions du monde sont gangrénées par 500 ans de philosophie individualiste ou l'homme est posé au sommet de la création et peut en disposer à sa guise. IL a sans doute raison de penser que les uns et les autres avons aussi notre chemin à parcourir pour consentir à la rupture révolutionnaire. Sans briser ce credo-là (formé, entre autre, des croyances dans le consumérisme comme moyen d'être heureux, dans la fuite en avant technologique comme progrès, dans la croissance économique comme horizon civilisationnel), sans comprendre que nous faisons partie d'un tout et ne sommes pas un archipel dans un océan du vivant, on pourra toujours chercher à se réapproprier les moyens de production, à nationaliser les grands secteurs industriels, et réguler les échanges, etc., on risque bien de ne pas rompre suffisamment avec le modèle de pensée qui aujourd'hui nous domine et qui ne fait pas qu'épuiser les hommes et les femmes, mais aussi la nature (c'est Marx lui-même qui le disait). Ce modèle n'est pas seulement celui du mode d'appropriation, il est celui-là même de la légitimité de s'approprier.

Lordon est par ailleurs malhonnête de réduire le combat de Barrau à celui de la fin des touillettes en plastic. Et il dit même des choses très intéressantes : la nécessité de décroitre ! Et à l'heure où le grand soir risque bien plus d'être catastrophique que révolutionnaire, à l'heure où la désaffection pour les programmes politiques et plus encore les leader, autoproclamés ou adoubés est au plus fort, proposer à chacun (comme le fait Barrau) de devenir acteur dans son quotidien et d'agir en adoptant des gestes qui participeront, à grande échelle, à sauver le monde et à petite échelle à se repositionner dans ce monde pour en devenir un sujet responsable (le fameux principe de responsabilité cher à Hans Jonas) et, ce faisant, à redéfinir ce que c'est qu'un vie digne d'être vécue, ce n'est pas nécessairement l'idée la plus sotte que l'on ait proposée.

En somme, si je suis bien d'accord avec l'analyse de Lordon sur les causes de la misère et de la mort inévitable du Monde qui est le notre, dans toutes ses dimensions (sociale, civilisationnel, écologique...) mais non seulement je pense que Barrau n'est pas loin de partager la même analyse, mais il est même possible qu'il fasse un pas de plus : philosophiquement, en prônant un radicalisme que Lordon ne me semble pas encore atteindre, et stratégiquement en donnant tout de suite les clés d'un agir, certes individuel mais à portée collective potentiellement très puissant.
« Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'en achètent plus pour que ça ne se vende pas » comme disait Coluche. On peut se battre pour effacer la dette et redonner du pouvoir collectif à la classe des dominés ET on peut se battre pour lui donner les moyens d'exercer tout de suite un pouvoir qui est loin d'être sans effet. Changer nos habitudes de vie et reprendre le contrôle de nos envies, de nos besoins, réels, re-travailler sur le sens de l'existence est loin d'être idiot et inutile.
Commenter  J’apprécie          182
J'apprécie beaucoup la personnalité et le sens pédagogique d'Aurélien Barrau dans le domaine de la cosmologie, là où j'ai fait sa connaissance. Mais il n'est pas seulement un scientifique rigoureux, il a une vision globale de la pensée humaine : même dans l'analyse de faits scientifiques « objectifs », il sait expliquer notre pensée par l'influence de la civilisation qui nous environne, et des « mythes » qui structurent notre vision du monde.
C'est dans cette optique qu'il traite ici de la crise environnementale dans laquelle nous sommes en train de plonger. Prenant dès le départ la précaution de ne se poser ni en expert du sujet, ni en donneur de leçons, il se contente dans un premier chapitre de redonner les chiffres apocalyptiques que nous connaissons tous, mais que nous refusons d'intégrer à notre quotidien, sur le dérèglement climatique, la disparition de la biodiversité et la destruction des espaces naturels.
Vient ensuite une analyse que je qualifie de « globale », en ce sens qu'elle ramène les différents phénomènes observés à une idée centrale : les désordres que nous observons sont dus à l'activité humaine, et cette activité qui, consciemment ou non, modifie l'équilibre du vivant, finit par menacer l'existence même de notre race.
On ne peut pas considérer l'espèce humaine comme isolée, voire privilégiée, ayant tout pouvoir sur la flore et la faune qui nous entourent. Que nous le voulions ou non, tout impact humain sur notre environnement génère, à plus ou moins long terme, un « impact retour », que ce soit sous forme d'intempéries catastrophiques, de pénurie alimentaire ou de crise sanitaire… Autrement dit, les hommes et toutes les espèces vivantes sont dépendantes les unes des autres, et elles doivent partager un bien commun, la Terre.
Cette idée, je l'ai trouvée exprimée par d'autres personnalités. Par exemple Samuel Challeat, dans son livre « Sauver la nuit », explique que l'obscurité est une ressource à partager avec tous les êtres vivants (vous pouvez vous reporter à ma critique de ce livre). Ou, sous une autre forme, le photographe animalier Vincent Munier (celui de « La panthère des neiges »), dans un très beau documentaire intitulé « Vincent Munier, éternel émerveillé » (à voir sur Ushuaia TV encore en janvier 2021), dit que lorsqu'il est en forêt et qu'il sent la présence d'animaux autour de lui, « il n'est pas chez lui »…
Après cette analyse, Il est clair que si solution il y a, elle ne peut être que globale, c'est-à-dire menée dans tous les pays, et concernant toutes les espèces… Est-ce encore possible ?
Là, Aurélien Barrau est plutôt désabusé concernant les intentions et les actions des hommes politiques de la planète. Assez curieusement, il irait presque jusqu'à prôner une action forte, coercitive, au vu de l'urgence des problèmes, tout en se défendant d'être « liberticide» . Parallèlement, il envisage pour chaque citoyen une action « fractale », c'est-à-dire que si chaque citoyen, à son niveau, adopte une attitude responsable, on pourra (peut-être) infléchir le comportement global de l'humanité.
Pour terminer, Aurélien Barrau, scientifique mais aussi, indissolublement, homme de lettres et philosophe, fait appel à la poésie, source infinie d'invention et de « ré-invention » du monde, pour peut-être nous donner les moyens de construire une civilisation nouvelle.
J'avoue que j'avais commencé ce livre en craignant qu'il ne me démoralise complètement, et qu'en fait il m'a redonné à la fois de l'espoir et l'envie de participer activement à relever « le plus grand défi de l'histoire de l'humanité ».
Commenter  J’apprécie          141
Aurélien Barrau, scientifique philosophe, nous offre ici un essai concernant l'écologie et l'avenir de l'humanité sur Terre. A vrai dire, je suis toujours curieux de lire ces livres médiatisés en sachant très bien, que cela ne m'avancera ) rien, étrange...

Entre constats et (heureusement) solutions, Aurélien Barrau nous alerte sur les enjeux planétaires d'aujourd'hui et de demain... Il est ludice : il est trop tard, mais pas trop tard pour tout. Alors sauvons ce qui peut être sauvé.

J'ai beaucoup aimé la partie "FAQ" ou Aurélien répond aux questions qui lui sont le plus souvent posées. C'est un bon moyen d'exposer ses idées même si, bien souvent, il y a des redites.

bref, un bouquin à mettre dans les mains des néophytes, pour les autres... Rien de nouveau malheureusement!
Commenter  J’apprécie          140
Un livre choc pour prendre conscience de l'état de la planète et des conséquences de nos actions et comportements sur le climat, la disparition de la biodiversité des espèces végétales et animales. C'est très pessimiste et cela sonne comme une dernière alerte avant le désastre. Aurélien Barrau livre ses analyses élaborées sur plusieurs niveaux de complexité qui nous donnent des pistes pour agir chacun à notre niveau de petite ou grande façon pour être efficace s'il est encore temps. J'ai eu l'occasion d'apprécier ce savant aux multiples facettes lors de l'émission de François Busnel "la grande librairie" et son propos me paraît essentiel à l'heure des choix de nos pays après la pandémie et pour nous ici avant la remise du rapport de la Convention Citoyenne sur le climat.
Commenter  J’apprécie          130
Faisant suite à l'appel de 200 personnalités dans le journal « Le Monde » pour lancer une politique ferme et immédiate face au changement climatique, ce livre est aussi un cri d'alerte pour préserver l'environnement et la biodiversité.
Aurélien Barreau fait un constat amer des atteintes à l'environnement par l'Homme : destruction des milieux naturels, surpêche, pollution de l'air, pollution des océans, baisse de la biodiversité… comme toujours on est effaré par la situation environnementale mais rien ne vient perturber la croissance à outrance, les politiques de nos gouvernements et les atteintes à la nature.
Aurélien Barreau fait ce constat mais n'est pas là pour faire la morale, il le dit lui-même et je trouve ça honnête : il n'est pas parfait et il sait que pour faire évoluer les choses on ne peut pas compter seulement sur le civisme de chacun. Il faut passer par des lois, des contraintes et par un changement de paradigme sur le modèle économique.
Je trouve son discours clair, intelligemment posé et puis je me reconnais dans ses idées et ses solutions pour commencer à agir sur une (r)évolution de notre société.
Évidemment, soit ce genre de livre vous déprime car on ne croit plus en l'évolution du genre humain, soit on se dit que l'on peut encore faire quelque chose, pas forcément pour que tout se passe au mieux, mais au moins pour que le crash ne soit pas trop violent. Et même si nos gestes restent insuffisant pour sauver le monde, on peut agir pour faire bouger les politiques en ce sens, c'est là notre véritable pouvoir. J'espère que ce livre éveillera un peu plus les consciences.
Commenter  J’apprécie          90
En dépit des inquiétudes que chacun peut nourrir sur l'accélération du progrès technique, il est inéculable. le monde s'engage sur des voies de l'information pour une destination encore inconnue amplifiant notre quotidien de gadgets qui seront vite oubliés, ou qui ne se seront jamais développés. Aujourd'hui de nombreux scientifiques estiment que notre siècle est celui de l'information et que notre mode de vie en sera radicalement changé, sauf que ce codage des informations ne garantira jamais un changement dans le comportement humain. L'homme demeure pétrifié, horrifié dans des situations dépassant tous les entendements, la lâcheté naturelle fait le reste. Nous restons imperméables à tous les bouleversements et autres actualités catastrophiques provoquées par l'homme, quand bien même nous les décrions, un réflexe de méfiance protectionniste nous empêche de changer nos habitudes comportementales face aux événements lointains, pire: juste en face. Un pas en avant...Un pas à reculons...Un autre pas en avant pour dépasser la barrière que d'autres aventuriers courageux plus prophétiques dans leurs travaux osent franchir face à cette catastrophe écologique planétaire devenue éminente...Aurélien Barrau dépasse la transition, en proposant une révolution! le carcan du pouvoir exercé n'est pas un fantasme! sauf dans des discours purement métaphysiques, soutenus par des personnalités dont le mode de vie, génère tout de même quelques questions sur la vélocité de cerner un type d'individus ne faisant pas partie de ce monde dit privilégié, un monde élitisme d'artistes engagés se rapproche bien plus du fantasme de paraître, une idée soi-disant intellectuelle, en évitant de se salir les mains. Il y en a qui vont jusqu'au bout de leurs convictions dans des domaines n'incombant pas la Terre entière, donc plus réalistes. Mais là il s'agit bien de sauver la planète!!. La philosophie par elle même émet des idées de structures, réparatrices, sensitives et individuelles du comportement humain. Quant à la métaphysique, elle fait partie d'un ordre rationnel qui permet de s'élever au dessus du monde, totalement abstraite des disputes occasionnées aux goûts souvent excessifs, normalement éloignées de toutes sensibilités, une tactique presque chevaleresque, transcendante et romanesque parfaitement reussie face aux inconséquences et les incohérences de certains scientifiques en oppositions avec leurs semblables, dont nous sommes soumis, ne sachant plus qui croire! Certes, en condamnant nos actes sans apporter de solutions concrètes sur le terrain, seulement par un échange de paroles brillantes, clouant tout un auditoire bouche bée...même si l'auteur courageux apporte à son récit la compréhension simplifiée de ses travaux, il ose dire ce que tout le monde pense tout bas. Les basses vérités de l'extraordinaire du paraître nous affectent en faisant rougir de honte nos fronts. C'est un monde entier à reconstruire, un nouvel humain à inventer.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1088) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}