L'héritière de Salem, tome 1

LeCourrier.qc.ca
Édition du 26 mars 2009
par Fabienne Cortes

L'héritière de Salem
La sorcière, c'est les autres

À l'aube de la trentaine, Megan Freeman apprend qu'elle est la descendante d'une longue lignée de sorcières. Voilà une prémisse qui nous fait penser à bien des romans américains fantastiques. Pourtant, Caroline Barré, l'auteure de L'héritière de Salem est née à Saint-Dominique et vit à Saint-Hyacinthe.

En commençant ce roman, je pensais rapidement retrouver les ingrédients qui ont fait le succès d'auteurs américains et populaires comme Anne Rice : des potions magiques, des revenants et des incantations sur des pierres tombales. Il n'en fut rien.

D'abord, Megan Freeman découvre que sa grand-mère, dont elle ignorait l'existence et qui lui lègue tous ses biens, s'est reconvertie dans la vente de produits naturels et a fait fortune avec son entreprise pharmaceutique.

Ensuite, quand l'héroïne arrive à Salem pour prendre possession de la maison de ses ancêtres, elle ressent bien une sensation particulière en découvrant la bâtisse, mais ces frémissements ne se transformeront jamais en appels d'outres tombes et en apparitions effrayantes.

Non plus, elle ne commencera pas à découvrir des pouvoirs magiques qui lui permettront de transformer les méchants en grenouilles. Elle n'apprendra pas non plus d'incantations pour faire apparaître le diable et risquer ainsi la destruction du monde.

Le passage à la maturité

L'héritière de Salem n'est pas un livre de magie et de sorcellerie comme on en voit tant paraître depuis des années. C'est un livre réaliste sur le passage d'une jeune femme à la maturité. C'est surtout un livre sur la rumeur. Sur la peur de ce que l'on ne connaît pas et sur cet étrange poids que peut avoir le regard des autres quand il est empreint d'ignorance, de mesquinerie, quand ce regard n'est pas marqué par le désir de connaître.

Megan Freeman vit d'abord un choc en apprenant qu'elle n'est pas la fille naturelle de ses parents qui l'ont élevée, à Drummondville, dans le secret de ses origines sulfureuses. Toute une partie du roman est consacré à la rupture avec ses parents, notamment avec la fuite à Salem. Puis, peu à peu, Megan va comprendre les raisons qui ont poussé ceux qui l'ont élevée avec amour à lui mentir.

Quand l'héroïne se retrouve à Salem, elle entreprend des travaux importants pour restaurer la maison laissée à l'abandon. L'auteure nous relate en détail ces travaux. Sachant qu'elle s'est inspirée de la villa Roy, située sur la rue Girouard, on imagine très bien le plaisir qu'elle a eu à envisager les actions nécessaires qui redonneraient son lustre d'antan à cette maison patrimoniale de Saint-Hyacinthe.

Surtout, Megan découvre une communauté fermée et ignorante, celle de Salem, qui depuis toujours a rejeté ses ancêtres, tant les habitants étaient effrayés par la réputation de sorcières établie depuis les évènements de 1692 dont on a tous plus ou moins entendus parler. Une réputation due essentiellement, selon l'auteure, au fait que les ancêtres de Megan pratiquaient la guérison par les plantes.

Un récit qui échappe à l'auteure

Lorsque j'ai rencontré Caroline Barré, pendant la Foire du livre de Saint-Hyacinthe, elle m'avouait qu'elle-même, en commençant à écrire ce deuxième roman, pensait en faire un récit plein de magie, de potions magiques et d'êtres surnaturels. Toutefois, au fil de l'écriture, le récit réaliste s'était imposé pour devenir celui des aléas d'une jeune fille qui lutte contre l'image négative que la société voudrait lui imposer.

Ce revirement est heureux, parce qu'on ne s'y attend pas en débutant la lecture de L'héritière de Salem et qu'ainsi l'auteure nous emmène là où on n'avait pas prévu aller. En abandonnant la magie, elle se consacre avec plus d'acuité aux comportements humains et à cet étrange phénomène du bouc émissaire de la foule qui exorcise ses peurs au risque d'anéantir un individu.

L'héritière de Salem raconte comment la rumeur et les médisances peuvent faire autant de mal que les fourches et les bûchers.

Caroline Barré me confiait aussi que ce roman qui devait être unique sera le début d'une saga en plusieurs tomes. le deuxième paraîtra début mai. Elle mentionnait toutes les orientations qu'elle pouvait prendre pour raconter la suite des aventures de Megan Freeman avec une jubilation certaine dans le regard. On suivra l'affaire...

L'héritière de Salem

Caroline Barré

Les éditions JKA, 2007, 475 p.
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SECOND ROMAN DE CAROLINE BARRÉ
L'héritière de Salem
Reine-May Crescence
29-05-2008 | 19h10

Après Assassine, sa première fiction parue en 2005 à compte d'auteur, la romancière Caroline Barré revient avec L'héritière de Salem. Un livre qui raconte l'histoire de Megan Freeman dont le destin va basculer le jour où elle apprend qu'elle est la seule descendante d'une lignée de sorcières et qu'elle devra se rendre à Salem pour la lecture d'un testament. Curieusement, il n'est pas question dans ce livre de potions magiques et autres rites sataniques. Il s'agit plutôt d'une histoire sur la nature humaine. L'héroïne du livre doit vaincre ses peurs et passer au-dessus de l'esprit borné de son entourage pour se réaliser et commencer une idylle avec Sean.

Le suspense est bon, l'action est au rendez-vous et le lecteur se laisse porter par le côté attachant des personnages et l'écriture fluide de Caroline Barré qui dit ne pas vouloir s'enfermer à tout prix dans une seule catégorie. «Je suis un touche-à-tout. Je me passionne aussi pour la généalogie et l'histoire», déclare l'auteure fascinée depuis son enfance par la lecture. C'est le livre de Nancy Cato, Les étoiles du Pacifique qui lui a donné la flamme. Ensuite, Stephen King est venu grossir le rang de ses auteurs préférés. C'est d'ailleurs après avoir reçu en cadeau Écriture, un des chefs-d'oeuvre de ce maître de l'horreur, qu'elle a écrit Assassine.

Ses projets

Actuellement, Caroline Barré perfectionne son talent d'écrivaine en prenant des cours et en lisant beaucoup de livres sur les techniques d'écriture. Il y aura une suite de L'héritière de Salem qui entame un beau succès de librairie. «Cette fois on parlera plus de potions magiques, annonce l'auteure. Megan et Sean auront un enfant et le récit tournera autour de la famille.» Elle n'en dira pas plus, car il faut bien laisser un peu de surprise à ce prochain roman.

La romancière est partie cet été au pays des Incas avec sa fille pour s'imprégner de l'ambiance et de odeurs du Machu Picchu qui servira de cadre à un autre roman qu'elle a dans la tête, mêlant aventure, suspense et archéologie.

Caroline Barré participera aux salons du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Rimouski, de Montréal cet automne. Pour connaître les dates, rendez-vous sur son site.

• L'héritière de Salem, Les éditions JKA, 24,95 $

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Article paru dans le SAGACITÉ, journal du Salon du livre de l'Outaouais 2009, par Stéphanie Lefebvre

Voir le site de l'auteure, section Entrevues et recommandations

pire livre jamais lu....(ou presque lu...)
j'ai arrêté de lire page 39 quand elle avait des marques d'ongles "dans le dedans de" sa main....

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