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3,9

sur 1419 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert les premières pages de Peter Pan. Un bébé âgé de 7 jours qui s'envole jusqu'aux jardins de Kensington...gni ? C'est donc ça le début de cette célèbre histoire ?
Bah oui, je m'en suis rendue compte en avançant dans ma lecture, Peter Pan est un conte pour enfants dont l'imaginaire est la clé. J'ai apprécié ce moment de fantaisie, d'insouciance et j'ai été touché par Peter pour qui toutes les mamans sont mauvaises. Il ne souhaite pas devenir comme les adultes qui peuvent s'avérer cruels et mesquins sans raison (à l'instar du Capitaine Crochet), il veut vivre ses aventures, qu'elles soient réelles ou imaginaires...
Ce livre était bien écrit, il était léger tout en étant sombre, drôle tout en ne l'étant pas. Les mots se suivent, des mots qui aux premiers abords ne vont pas ensemble mais qui, finalement, forment une poésie propre à ce conte. J'ai vraiment adoré et je me suis également sentie pousser des ailes lors de ma lecture. J'avais une furieuse envie de m'envoler au pays Imaginaire, avec Wendy, Michel et Jean. Mon esprit d'enfant qui refaisait surface, sans nul doute. On doit tous avoir un petit Peter qui sommeille au fond de nous, qui rêve d'imaginaire, d'aventure, d'insouciance et préférerait vivre à l'écart du monde des adultes et de ses difficultés...
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Peter Pan a de tout temps été un univers qui me fascinait . Merci Disney ! Mais en partant dans cette lecture commune avec Audrey et Isabelle, je ne m'attendais pas à tant de surprises. C'est un texte beaucoup plus riche que la version animée qui nous est présentée ici, une écriture bien plus piquante et virevoltante, que j'ai adoré découvrir en vo grâce à l'édition ludique de Minalima et en vf pour compléter parfois avec les belles illustrations d'Alice B. Woodward.
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Première surprise à la lecture de ce roman : l'accessibilité de la plume. Nous nous faisions la réflexion avec les filles, très souvent on pense que les « classiques » ne sont pas faciles à lire ou qu'ils sont poussiéreux. Plus on en lit, plus on se n'est absolument pas dans bien des cas et ici non plus. Nous avons toutes les trois étaient frappées par la virtuosité de la plume de J.M. Barrie. Écrit à l'origine pour amuser des enfants de sa connaissance, écrit pour être une pièce de théâtre, qui a d'ailleurs été jouée pendant des années et vue par Walt Disney ;), on sent vraiment que l'auteur s'amuse ici. C'est piquant, virevoltant, souvent amusant, un peu loufoque aussi. Ça ne va pas aussi loin qu'un Lewis Carroll mais j'ai vu une filiation entre les deux, ainsi qu'avec Oscar Wilde dans le Fantôme de Canterbury. L'auteur aime bien jouer avec les mots, il laisse libre court à son imagination quitte à s'arrêter en plein milieu d'une phrase ou d'un chapitre. C'est surprenant mais c'est aussi un joli défi.

Deuxième surprise, le texte est bien plus profond que la version de Disney nous l'avait laisser penser. Certes, on connaît le « syndrome de Peter Pan » porté par le héros du même nom, mais le roman est tellement plus que ça. Nous avons aimé découvrir la plume beaucoup plus piquante et grinçante de l'auteur par rapport à la version édulcorée du réalisateur américain. Il y a par exemple des développements à se tordre de rire autour du personnage de Mr Darling qui a calculé le coût de ses enfants avant de leur avoir, qui n'est respecté par personne chez lui et qui en est à rivaliser avec la chienne Nana, une bonne qu'il a choisi car elle coûte moins cher lol Au-delà de ça, c'est toute la figure de la mère qui est centrale ici et qui est très joliment décrite via le prisme de la jeune Wendy, enlevée pour représenter cette figure pour les Enfants perdus. L'auteur ne fait pas que suggérer ce que devrait être une femme, on sent quand même un poil de moquerie envers ces hommes tellement dépendant d'elle enfants et si peu respectueux adultes. C'est très finement mené. Et puis, il y a la figure de l'enfance : des enfants à l'imaginaire riche qui nous ont enchanté, mais des enfants parfois maltraités par les adultes et qui en souffrent, à l'image de ceux qui ont été abandonnés. Tout est extrêmement bien écrit et mené au sein d'une aventure palpitante.

Car Disney est loin d'avoir tout inventé, il s'est largement et fidèlement inspiré de tout le décor de l'oeuvre de J.M. Barrie et ce fut ainsi enchanteur à découvrir ici qu'à l'écran, même si le dessin animé a souvent pollué notre imaginaire lors de cette lecture. Nous avons beaucoup aimé nous faire balader dans l'imaginaire fou de l'auteur mais en plus ici avec moult détails qu'il manquait dans son adaptation ciné. Cela permet de donner une vraie matérialité à la demeure des Darling mais aussi à l'Île imaginaire et à ses habitants. J'ai retrouvé avec le même sourire ce cher Hook et son crocodile. J'ai souri devant la mesquinerie jalouse de Clochette, « Clochette la rétameuse » lol dans ma VF… J'ai eu l'impression de vraiment faire connaissance avec les Enfants perdus, qui ont tous leur particularité, avec les mousses d'Hook ou encore avec les sirènes et les Indiens. C'était bien plus prenant que dans le dessin animé car bien plus détaillé et avec l'édition de Minalima d'un côté et RBA de l'autre, j'avais de très beaux pop-up ludiques pour le premier (cartes de l'île, gravures représentant le cerveau des enfants, planches animées, aile de fée qui se détache, etc) mais aussi de belles gravures d'époque pour le second, comme celles que j'ai mises en illustration ici. Ce fut un vrai régal et un plus non négligeable.

J'ai ainsi redécouvert dans les meilleures conditions qui soient l'ensemble des personnages. Peter est toujours le jeune égoïste tout feu tout flamme que je connais mais il a une dimension peut-être plus agaçante, plus « chouineur » car plus sensible à la question de cette mère perdue. J'ai aimé découvrir au passage que sa tenue originale n'était pas du tout verte, mais rouge et brune. Wendy est moins nunuche et plus forte parce qu'on sent derrière son personnage la critique sous-jacente et qu'on la suit également adulte. Hook, lui, est plus fin, sorte de marin chevronné un peu blasé et surtout bien plus fourbe et intelligent que le personnage ridicule de l'animé. Clochette, elle, est encore plus acide dans son rôle d'amoureuse déçue remplacée et éphémère. Seuls, peut-être, les frères de Wendy sont encore une fois un peu trop effacés pour moi.

Redécouvrir cette vaste aventure, ces personnages attachants et cet univers connus, fut une sacrée expérience que je suis ravie d'avoir menée en compagnie d‘Isabelle et Audrey dont les échanges furent précieux. Certes, il y a quelques longueurs et répétitions. L'auteur se perd un peu parfois dans sa foultitude d'idées. Mais quel bonheur de découvrir une plume aussi fraîche et palpitante où l'aventure et l'enfance sont prétexte à bien des piques grinçantes pour sa société. Comme quoi, les bons textes ne prennent pas une ride malgré leur statut de « classique » ou peut-être même justement parce que c'en sont. N'hésitez pas, osez aller vers les classiques, notamment ceux de votre enfance ! Ils ont une saveur toute particulière ❤
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Hé bien, Barrie a réussi à me faire monter les larmes aux yeux. Sans être des larmes de joie ou de tristesse, juste pour la beauté du tout, et c'est bien la première fois que ça m'arrive (mon dieu, je suis humaine).

Par contre, ça m'a fait clairement culpabiliser de pas être une enfant parfaite. Dans ce bouquin, les enfants sont ingrats et les parents des anges (mis à part le papa, mais bon, c'est un homme). La mère est un socle en qui ont peut avoir toute confiance en toute circonstance. Plus encore, la chienne terre-neuve très collet monté, Nana, est parfaite.

Les enfants sont ingrats mais Peter est tellement attachant. Tête-à-claques, certes, mais attachant. Je comprends pourquoi Wendy et Clo en sont amoureuses. Je serais presque tentée moi aussi.

C'était magique et j'avais aussi l'impression d'avoir déjà voyagé au pays imaginaire, comme l'auteur veut nous le faire croire, et d'y retourner une fois encore, ainsi que d'admirer les manières de Jacques Crochet, presque toujours irréprochables, une fois encore.

Je suis une inconditionnelle de Disney, alors forcément, ma lecture se mélangeait avec les scènes du dessin-animé et aussi avec celles du film, Hook. On y retrouve d'ailleurs quelques éléments strictement semblables au livre. Ce qui m'a un peu surprise, c'est qu'ils n'hésitent pas à s'entre-tuer pour de vrai. Peaux-rouges, pirates, enfants perdus, tous perdent du sang (du vrai cette fois, bien rouge et qu'on peut voir contrairement à chez Walt). Et tout au long de l'histoire, dans ma tête, moi et moi-même chantions "rêve ta vie en couleuuuuurs, c'est le secret du bonheuuuuur". C'était fantastique. Mes trajets en train sont passés beaucoup plus vite que d'habitude.
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Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.

Il n'est nul besoin, à mon avis, de proposer un résumé de Peter Pan. C'est une histoire qui, de près ou de loin, parle à beaucoup de monde.

Mais que dire de ce conte pour enfant?
Qu'il est loin d'être uniquement un conte pour enfant.
Et si l'enfant, qui ne veut pas grandir, y verra un joli conte, l'adulte, qu'il ait grandi ou non, y notera de nombreuses interrogations sur l'enfance, l'adolescence, le passage à l'âge adulte.

L'auteur met beaucoup de son propre vécu dans le personnage de Peter Pan.
Facétieux, arrogant, impertinent, tiraillé entre le fait de ne plus être l'enfant, pas encore l'adulte. Comme un adolescent.
Qui voudrait être aimé d'un parent, n'a pas eu l'occasion de l'être et préfère fuir toute relation possible avec un adulte plutôt que de risquer à nouveau d'être déçu par eux.

On pourrait y voir, à la sauce Dickens, un portrait de ces enfants de la rue à l'époque victorienne, abandonnés, livrés à eux même, s'inventant un monde meilleur, un monde imaginaire, afin de rendre plus acceptable le monde réel.

Bien plus, donc, à mes yeux, qu'un roman pour la jeunesse, un livre qu'on peut lire à tout âge. Avec une écriture agréable, de belles métaphores. Il y a de quoi se faire plaisir, enfant comme adulte.

Les fées n'existent que si on continue d'y croire. N'est-ce pas là la magie des contes et de l'enfance. Croire en ses rêves et en la beauté de l'imaginaire? Ne devient-on pas adulte quand on cesse de penser que ces créatures de nos songes et de nos lectures n'ont jamais existé?

Le Petit Prince le disait déjà, un adulte, c'est compliqué.
Alors, ne doit-on pas continuer à garder cette part d'enfant qui est présente en chacun de nous?

Tic tac, tic tac, le crocodile est-il la peur de Crochet, ou ne serait-ce tout simplement pas le temps qui passe qui est le plus dangereux?
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Quand j'étais plus jeune (je commence ma chronique par un récit à la Père Castor), j'adorais le Disney "Peter Pan", qui est resté, je pense, mon préféré. Au lycée, je me suis renseignée sur l'histoire originale de James Barrie, et j'ai acheté puis lu le livre à moitié. Je ne sais toujours pas pourquoi je ne l'ai pas terminé en plus de cinq ans.

Il y a quelques semaines, j'ai eu envie de recommencer ma lecture, et de me renseigner en parallèle sur l'oeuvre de l'auteur, sa vie… Mes recherches m'ont passionnée !

L'histoire est bien différente du film d'animation, puisqu'elle est sombre, remplie de violence. La mort est partout, Peter est égoïste, il prend du plaisir à étriper les gens, et il est hautain. Crochet ne vit que pour tuer Peter (un gamin qui a encore ses chicots de lait, absolument), Clochette est méchante. Une seule chose reste inchangée : Nana est le meilleur personnage.

J'ai trouvé cela très intéressant de lire cette histoire avec un regard d'adulte. J'ai pu mieux comprendre certains détails, et voir des bribes de la vie de l'auteur à travers son récit.

Ce roman date un peu, mais je n'ai pas trouvé la traduction vieillotte, elle était assez abordable et facile à lire. La narration est fluide, et j'ai adoré le fait que James Barrie s'adresse aux lecteur.rice.s directement par moments.
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Très loin du personnage joyeux de Disney, Peter Pan est un conte qui mêle la féerie à un côté plus triste, sombre et violent.
Peter Pan représente le monde de l'enfance, à la fois joyeux, insouciant et innocent mais aussi égoïste voire cruel. Son pendant maléfique est le Capitaine Crochet qui représente l'age adulte, certes bien élevé et courageux mais également triste et fourbe. Crochet ne craint qu'une chose : le terrible crocodile qui a avalé une horloge et dont le tic-tac incessant lui rappelle l'heure de sa mort.
Peter Pan nous entraîne dans un monde fantastique peuplé à la fois de sirène qui font des bulles avec des morceaux d'arc en ciel, mais aussi peuplé de pirates impitoyables qui tuent les garçons perdus.
Un grand classique à lire au moins une fois !
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. J'aime énormément le dessin-animé de Disney mais comparé au conte original, il paraît quand même très superficiel. Dans le roman de J.M Barrie, on retrouve avec plaisir les personnages qui ont bercé notre enfance : Peter Pan, Wendy, Capitaine Crochet... mais sous un tout autre jour. de manière générale, si l'histoire est beaucoup plus sombre et satirique, c'est aussi parce qu'elle cache plus de vérités et de profondeur. Les personnages sont également beaucoup plus complexes comme Peter Pan, la fée clochette ou Capitaine Crochet dont on comprend enfin les vraies motivations. Au final, c'était vraiment très sympa de découvrir la vraie histoire car le mythe de Peter Pan et de l'enfant qui refuse de grandir m'a toujours fasciné. J'ai particulièrement aimé la fin qui fini superbement ce conte. Alors si vous êtes fascinés vous aussi par Peter Pan et que vous voulez découvrir sa vraie histoire, je vous la recommande fortement !
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Quand vous lisez Peter Pan et que vous avez en tête les images de Disney ou tout simplement le film Hook, il est difficile de se détacher de tout ça pour se concentrer sur l'histoire écrite par Barrie.
Pourtant la magie de l'enfance y est tout autant présent mais aussi la violence et la douleur que de devenir adulte. Même si tous les jours je suis confrontée à cette vie d'adulte, je tiens à garder une âme d'enfant. Pourtant il arrive que je rejoigne Wendy. Je sais que la magie existe toujours mais je ne suis pas sûr que j'arriverai encore à m'envoler. Une partie de moi me dit que oui, que ça ne s'oublie pas c'est comme le vélo et puis une autre partie de moi se rend bien compte qu'un poids s'est déposé sur mes épaules.
Enfin au-delà de ma grande tristesse d'avoir grandi, j'ai adoré ce petit livre. le Peter Pan de Barrie est bien un enfant: un peu égoïste, un peu roi, un peu "moi je". L'enfant qui oublie la bêtise qu'il vient de faire, l'enfant qui vit le moment présent à fond et n'a aucune limite dans son imagination. Un enfant qui rejette l'adulte mais ne peut résister à un petit calin. Enfin il est tiraillé entre rester un enfant et devenir adulte...

Je l'ai adoré!
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Qui ne connait donc pas Peter Pan, héros de plusieurs adaptations, dont la plus connue reste celle de Disney ? C'est comme ça que j'ai fait sa connaissance ! Mais qui connait la véritable histoire de Peter Pan ? Il suffit de lire la version originale pour comprendre que la réalité est loin d'être aussi parfaite. Habituée à un Peter Pan adolescent et héroïque, surprise j'ai été à la lecture de ce livre.

Pour la petite histoire, je suis une grande fan de Peter Pan, et je me suis toujours identifiée à ce jeune garçon qui ne voulait pas grandir (syndrome de Peter pan, oui oui). Après avoir revu une énième adaptation (et j'en ai vu, des films et des dessins animés sur Peter Pan ! Pour les curieux, c'était le film de 2003 avec Jeremy Hunter et Jason Isaac (parfait dans le rôle de Crochet !)), je me suis décidée à acheter le livre sur un coup de tête et ni une ni deux, je sors ma carte bleue pour le commander et le recevoir quelques jours plus tard. Vous vous doutez bien que je me suis jetée dessus (après avoir pris quelques minutes pour admirer sa couverture).

Ce qui ressort le plus de cette lecture, c'est cette impression d'avoir été faussée par toutes les autres adaptations. Je m'attendais à un conte quand même assez proche des adaptations... Que nenni ! Ce qui m'a d'abord frappée, c'est l'âge de nos protagonistes : ils nous apparaissent souvent comme des adolescents qui servent de guides aux enfants perdus, etc. Dans le livre, Peter a encore ses dents de lait, et c'est le plus petit par rapport aux enfants perdus. Wendy doit avoir son âge à peu de choses près. Niveau caractère, c'est également très différent. Peter Pan se révèle en réalité égocentrique, égoïste et insouciant. Mais aussi insensible ! Si on le devine un peu dans les adaptations, dans le livre, on se rend parfaitement compte que Peter est dénué de sentiments, qu'il les refoule pour devenir indifférent. Cette absence de sentiments le rend vulnérable et ne finit pas de le surprendre, comme cette fois où Crochet l'a griffé dans un acte perfide et peu loyal : il devrait y être habitué à force mais l'absence de sentiments le fait redécouvrir à chaque fois les mêmes sensations (ici, sentiment de trahison). Sitôt qu'une chose est faite, il l'oublie ! J'ai été un peu... pas "déçue" mais "perplexe" par rapport à ça : une fois Crochet défait, Peter ne se souvient plus de lui, idem pour Clochette-la-Rétameuse. Clochette, cette fée jalouse dans les adaptations, nous apparait également comme narcissique (il suffit de voir sa "tanière"). Wendy aussi, est un peu différente : on voit bien qu'elle s'accommode de son rôle de mère, mais je trouve qu'elle en fait trop ! Mr Barrie a vraiment bien respecté l'image de la femme de l'époque : la parfaite petite ménagère qui ne se plaint pas. Loin de moi l'idée d'être féministe, mais j'ai eu du mal avec cette image qui m'a un peu rebutée.

Le personnage le plus fidèle à lui-même dans les adaptations reste Jack Crochet. En fait, il est très semblable à Peter, avec cette différence qu'il a des sentiments qui l'ont fait tel qu'il est : un adulte un peu aigri et surtout très seul. Tout nous fait croire qu'il déteste Peter à cause de cet accident avec son crochet, mais c'est bien plus profond. J'ai toujours été fascinée par ce personnage (surtout depuis que j'ai vu l'interprétation de Jason Isaac), et je le trouve beaucoup plus intéressant dans ce roman, où on a parfois accès à ses pensées.

Je me suis un peu laissée emportée par les personnages, mais ce qui fait aussi le charme de Peter Pan, c'est son Pays Imaginaire - ou Neverland en version originale (ça a quand même plus de panache !) - ! Un pays que tout le monde a déjà visité (du moment que l'on ait été enfant), qui représente les rêves et l'insouciance de la jeunesse. Un pays qui apparait comme hostile dès lors qu'on y a réellement posé un pied : empli de pirates, de bêtes sauvages, d'indiens, ou de sirènes qui désirent vous noyer, de fées rancunières, ... Mais qu'est-ce que ça donne envie ! Surtout quand nous avons soif d'aventures, comme les petits Darling.

J'avais déjà lu quelques essais/articles sur ce symbole qu'est Peter Pan, et j'ai parfois retrouvé un passage qui disait que Peter Pan était un conte à propos du passage de l'enfance à l'âge adulte. J'ai toujours trouvé ça assez bizarre, puisque au contraire, je trouvais que ça attisait l'envie de ne pas grandir. Seulement, après l'avoir lu, je comprends mieux. Si les adultes nous sont décrits comme vivants une vie assez vide et monocorde, Peter nous montre que l'enfance s'apparente à un aspect insouciant assez réprobateur. En fait, ce que je retiens, c'est qu'il ne faut pas dénigrer son âme d'enfant au profit de devenir un adulte avec des responsabilités mais assez "vide". Une âme d'enfant dans un corps d'adulte... Voilà qui sonne bien !


J'ai vraiment apprécié découvrir la véritable histoire de Peter Pan. Ayant gardé mon âme d'enfant et ne désirant pas grandir, ce livre m'a fait beaucoup réfléchir. Je ne le conseille peut-être pas aux plus jeunes, mais je pense qu'il ravira ceux qui, comme moi, ont aimé ce personnage et désirent en savoir plus (tout en ayant gardé une âme d'enfant ^^). Et en plus, il se lit très vite !
En aparté, je peux dire que j'ai un peu mieux compris une scène dans Hook : celle où on les voit manger dans des plats vides, qui apparaissent une fois que Peter arrive à "faire semblant". J'en suis ravie !
Lien : http://miyu-neko.blogspot.fr..
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J'ignorais qu'avant la version romanesque de Peter Pan, publiée en 1911, James Matthew Barrie en avait d'abord écrit une version théâtrale...


Je viens de la découvrir avec grand plaisir en podcast sur France Culture...


Le mystère de Peter Pan reste entier, ainsi que le disait son auteur : "De Peter, vous penserez bien ce que vous voulez… Peut-être était-il un garçon qui mourut jeune et c'est ainsi que l'auteur imagine ses aventures ultérieures. Ou peut-être était-il un garçon qui ne naquit jamais, un garçon dont se languirent certaines personnes, mais qui, jamais, ne vint — il se peut que ces personnes-là entendent plus clairement Peter à la fenêtre que les enfants eux-mêmes".


Lien vers le podcast sur France Culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/peter-pan-ou-le-garcon-qui-ne-grandissait-pas-0
Lien : https://www.facebook.com/pir..
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