Le rêve, on nous en parle depuis des plombes, si bien qu'on va finir par croire qu'il ne veut absolument rien nous signifier et qu'on ferait bien de le laisser reposer au cachot pendant qu'on dort vraiment.
Charles Baudouin semble quant à lui croire qu'on peut presser nos rêves et les égorger pour en tirer la substantifique moelle. Mais il le fait avec moins de certitude (et donc plus de réflexivité) que
Freud, et avec moins de passion (et donc plus de méthodisme) que Jung. Adler intervient aussi dans les pages de ce livre mais je ne suis pas en mesure de juger de la sauce à laquelle le cuisine ici Baudouin car je n'ai pas les références nécessaires.
Ni plagiat ni invention, ni
Freud, Jung ou Adler,
Charles Baudouin vivote entre deux eaux, répétant en bien ce qui a déjà été dit en très bien. Il faut croire que c'est le principe fondateur de toute « Introduction » qui se respecte. Il n'apporte rien à la théorie des rêves mais témoigne de la possibilité de faire un heureux mariage des courants plus ou moins disjoints de la
psychanalyse. Allez les grands, destituez-vous de vos ego, vous n'êtes pas si éloignés les uns des autres que vous voulez bien nous le faire croire.