C'est dans le cadre du Challenge Solidaire organisé par Gwen21 que j'ai saisi l'occasion de relire
Hervé Bazin, dont j'avais apprécié l'écriture durant mon adolescence, à travers
Vipère au poing,
L'huile sur le feu et
le neuvième jour. Cet écrivain est un peu tombé dans l'oubli, assez injustement selon moi.
Dans
Qui j'ose aimer, il aborde des thèmes familiers chez lui : la famille et la bourgeoisie. Mais il y évoque aussi des sujets comme les moeurs de l'époque (et, en particulier, le tabou du remariage dans un bourg où la religion est prégnante) ou l'amour sous divers aspects, et notamment l'ambiguïté des sentiments.
Ce très beau roman raconte donc l'histoire d'une lignée de femmes, courageuses et fières, dans une tourmente familiale sur fond de réprobation sociale.
Dans cet ouvrage écrit à la première personne,
Hervé Bazin se place sans aucune difficulté dans la peau de sa jeune héroïne, Isa, dont on suit, tout au long du roman, l'évolution des sentiments et émotions ; et démontre une fois de plus son habilité à décrire la psychologie des personnages.
J'ai vraiment apprécié cette lecture même si j'ai trouvé dommage de deviner assez tôt ce qui allait arriver à Isa.
Je trouve l'écriture d'
Hervé Bazin très fluide et facile d'accès, tout en comportant de très belles phrases.
J'ai particulièrement apprécié le style poétique qu'il utilise pour décrire les paysages, sa plume très imagée et l'humour qu'il distille au fil des pages, tout en nous livrant un récit poignant, tout en émotions.
De plus, malgré l'évolution de la société et de la langue française en plus de 60 ans, ce roman est toujours agréable à lire et très actuel.
Une lecture que je recommande à tous !
Challenge Solidaire 1/30