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sur 9984 notes
"La haine ne fait qu'engendrer la haine". C'est le dicton qui me vient en pensant à ce roman autobiographique très intéressant.

Paule Rezeau, renommée Folcoche par ses enfants, est un véritable tyran avec ses ceux-ci, qu'elle n'a jamais élevé.
Elle leur prive du nécessaire, les punit, les frappent. Une femme qu'on aimerait pas appeler " Maman".
Elle n'a rien d'une mère. C'est une vipère, c'est vrai. Car elle a réussi à offrir son venin à son fils Brasse-Bouillon (Jean).
Les deux frères de Jean (Ferdinand dit "Chiffe" et Marcel dit "Cropette") ne sont pas épargnés de la méchanceté de leur mère. Mais Jean est celui qui ressemble le plus à sa mère dans le fond. Les deux sont identiques. C'est bien le fils de sa mère comme on dit !
Sauf que cela a été engendré par la manière d'éduquer ses enfants.
Folcoche est bien détestable, Jacques (le père des enfants) est soumis, faible face à sa femme. Et les enfants survivent comme ils peuvent sous le joug de leur bourreau.
Ils ne connaîtrons pas l'Amour. Ils connaîtrons un sentiment plus fort : la Haine.

Un livre vraiment intéressant.
Mise à part quelques mots en vieux français que je ne comprenais pas et une ou deux scènes que j'ai trouvé superflux à l'histoire, c'était un bon moment de lecture.
Chaque personnages à sa petite touche personnelle qui le rend unique.

Petite note supplémentaire concernant le film (de 2004) : C'est un très bon film, et je dois dire que Catherine Frot est exceptionnelle dans son rôle de Folcoche la vipère. Vraiment, ce rôle lui était destiné haha.
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Je déjà l'avais lu étant plus jeune. En le relisant plus tard et assez récemment, il n'a pas pris une ride. Je déteste toujours autant cette "mère" et je m'attache autant aux autres personnages. Un livre indémodable, en un mot : un classique. À lire et à relire.
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Hervé Bazin est de loin mon auteur préféré. J'aime son côté noir et son humour grinçant. Chacun de ses romans est une petite merveille que je dévore en moins de deux.
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Trouvé dans une brocante, Vipère au poing était un livre dont j'avais énormément entendu parler, sans jamais trop m'y intéresser.
Les classiques ne sont pas spécialement mon fort.

Je suis bien contente de l'avoir lu.

J'ai énormément apprécié l'analyse fine d'Hervé Bazin, par rapport aux autres, mais surtout par rapport à lui même. Dans cette autobiographie, il ne se donne pas le beau rôle, il ne cherche pas à larmoyer sur son sort : il est lucide sur les conséquences de son éducation et de sa personnalité.

Par son expérience, il est bon de se souvenir que nous sommes justes humains, surtout dans notre société actuelle. Par là, j'entends que dans l'ère de plus en plus éthérée du multimédia, Vipère au poing traite des mêmes mal-êtres, colères et frustrations dans une société plus terre à terre et rustique.

Une lecture intéressante, prenante, un style bien manié, agréable. Un très bon livre.
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En 1922 dans la région craonnaise. Jean, surnommé Brasse-Bouillon, avec Ferdinand dit Frédie ou Chiffe et Marcel alias Cropette, sont issus d'une famille bourgeoise : les Rezeau. Jean et Ferdinand sont très tôt élevés par leur grand-mère dans un domaine nommé : "La Belle Angerie" où il fait bon vivre.
Le dernier, Marcel, vit avec ses parents qui séjournent en Chine. Ceux-ci ne pensent guère à leurs autres enfants et ne leur envoie occasionnellement que des chocolats. Puis, soudain, le bonheur se brise. La grand-mère décède. Arrivent en catastrophe, les parents et ce petit frère qu'ils ne connaissent pas et qu'ils apprivoiseront vite. Jean et ses frères livrent alors un combat impitoyable à leur mère, cette femme odieuse, surnommée Folcoche. Elle leur inflige les pires humiliations et rejettent l'amour qu'ils ont à partager. Quand au père, devant l'autorité écrasante de sa femme, il n'a d'autre choix, que celui de se taire. Puis, Folcoche est malade et séjourne à l'hôpital quelques mois. Sa fin est proche disent les médecins. "La Belle Angerie" redevient le bonheur juvénile d'antan. Et les enfants, seuls avec leur père se prennent à rêver que tout redeviendra comme avant et que Folcoche ne reviendra jamais. Et pourtant, elle revient.....
Cri de haine et de révolte, le roman largement autobiographique nous rapporte toute cette haine et ce dégout que la famille du narrateur lui inspire. le premier roman de Hervé Bazin lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains les plus lus de l'époque.
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Folcoche m'a suivie depuis ma première lecture à l'adolescence comme symbole du non-amour d'une mère pour ses enfants. le narrateur Brasse-Bouillon, le cadet de la fratrie, retrace la relation qu'il a entretenue avec elle mais c'est également la peinture d'une poque, celle de l'entre deux guerres avec la fin d'un monde, celle de ceux qui se pensaient privilégiés. Un roman de la hai e qu'elle doit maternelle et dont on ne connaîtra pas la source et celle d'un fils mais qui va le forger, l'endurcir et développer son imagination pour écraser le serpent maternel. C'est un roman inoubliable par la violence des sentiments, les portraits évoqués que ce soit ceux des parents, de la domesticité, de la famille mais également d'une époque. Folcoche je ne suis pas près de t'oublier. Je n'ai peut-être pas ressenti les mêmes émotions que lors de ma première lecture mais j'y ai découvert d'autres axes dont je n'avais pas compris à l'époque car trop jeune et la peinture sociale qui imprègne l'ensemble.
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C'est un roman classique poignant dont j'avais beaucoup entendu parler (mais oui Folcoche!) mais que je n'avais jamais lu. Erreur réparée (oui c'est une réelle erreur car ce récit est fascinant) aujourd'hui.
Récit largement autobiographique sur l'enfance de l'auteur en Mayenne, nous découvrons une région et une maison que l'auteur exècre. Mais ses souvenirs sont surtout centrés sur sa mère, élément central, dominateur et malsain, de son enfance. Un véritable tyran, manipulatrice, envieuse, égoïste et foncièrement méchante, elle a un réel talent pour instaurer un climat délétère entre les membres de la maisonnée. A malin, malin et demi : son fils Jean (le second) devient aussi retors qu'elle. La guerre est déclarée!
Dans un style très fluide, l'auteur nous emmène à la découverte de sa famille si étrange et on ne peut que frémir à l'idée des séquelles psychologiques (déjà sous entendues à la fin du roman) d'une telle enfance.
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Il est de bon aloi de considérer que toutes les femmes ont le sens inné de l'instinct maternel. Que celles-ci n'ont pas l'impression qu'elles n'ont pas une vie épanouie si elles n'ont pas enfanter.

Fort heureusement cette conception tend à disparaître afin de permettre à la gente féminie de vivre une vie totalement pleine de sens sans progéniture.

Avec le personnage de Folcoche, Hervé Bazin nous prouve combien l'anamour d'une mère peut provoquer comme dommages psychologiques dans la vie d'un enfant.

Je comprends que le rôle 'd'une mère est de donner la meilleure éducation possible et avoir un minimum d'autorité pour ne pas faire de l'enfant un "enfant roi" mais on éduque pas les enfants comme des chiens enragés que l'on doit dresser à tout prix.

Je pense que le gros problème de Folcoche ne vient pas de sa santé délicate ou du carcan que lui impose la société mais certainement sa propre éducation. de plus elle n'a pas eu la chance de se faire aider par la "Mère Dolto" tout en lisant le best seller de toutes les bonnes mères de famille "J'attends un enfant"
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Cela faisait très longtemps que je souhaitais lire ce roman, le hasard des boutiques d'occasion a fait le reste.
Ce livre est le cri de révolte d'un enfant martyrisé qui s'en est sorti malgré sa famille. On ne peu ignorer que ce récit "sent le vécu", cela le rend d'autant plus dramatique. Ayant vécu dans une famille toxique je ne suis pas surprise par la spirale infernale du malheur famille, je pense cependant qu'un lecteur ayant eu une enfance heureuse doit être totalement horrifié par ce récit.
Le récit d'une enfance difficile qui fera relativiser beaucoup d'anciens enfants heureux qui s'ignorent et qui donnera plus que jamais aux autres le sentiment de n'être pas seul.
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Vipère au pays angevin, territoire d'influences et de rivalités, les rancoeurs d'enfance se font sous jacentes.

Le chantre de la poésie du 16 ème siècle, immortalisera cette région par ses "regrets".

Enfances et insouciances se murent aux affres de ces idéaux qui s'enterrent dans des certitudes d'un autre temps.

Famille et religion se crucifient de leurs préceptes face à de simples attentes de candeurs et d'innocences de vies naissantes.

Au delà des refus de Colette, cette adolescence se fera entendre et connaître au delà de toutes frontières.

Cri de coeur à lire et connaître sans hésitations aucunes.
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