Dans ce sixième tome, j'ai l'impression plus que jamais, de me retrouver au coeur d'un livre signé
Agatha Christie. La façon dont les différents personnages se rencontrent, se réunissent et conversent, la description de ces derniers ou encore leur cohésion dans un groupe, ressemblent en bien des points à un livre de la reine du crime.
Nous voilà donc à Chypre, plus précisément dans le nord de l'île chypriote : la partie turque. James s'est envolé tout seul alors qu'il devait s'y rendre en voyage de noces avec Agatha. Mais suite aux événements malheureux, celui-ci décide de partir seul. Néanmoins, Agatha ne peut s'empêcher de le rejoindre alors qu'il avait pourtant précisé qu'il avait besoin de temps pour réfléchir. Elle est têtue notre Agatha ! Une fois de plus, elle n'en fait qu'à sa tête ! de ce fait, les première pages sont consacrées aux errances de la quinca déjantée à travers l'île avant qu'elle ne parvienne à pister James. L'auteure en profite pour ponctuer le récit de références historiques que j'ai trouvées fort intéressantes. Je me balade en même temps que l'héroïne. Je visite et j'adore ça ! Découvrir Chypre à travers les yeux d'Agatha est un régal !
Une fois le décor planté et James retrouvé, comme vous devez très certainement vous en douter, un meurtre ne tarde pas à avoir lieu. Et c'est reparti pour une enquête menée quasi conjointement avec James qui, une fois de plus, sera son binôme. Enfin, avant qu'il ne quitte l'île pour la Turquie et abandonne Agatha qui est en danger. Une personne a tout intérêt que la détective en herbe cesse son enquête et pour cela, elle emploie les grands moyens. Et oui, se mêler des affaires des autres peut parfois s'avérer être très dangereux Agatha…
C'est une Agatha Raisin plus perdue que jamais que nous retrouvons dans cet opus. Habituellement si forte, elle apparaît désormais fragile et extrêmement touchante. Son coeur ne cesse de battre pour James qui, dans cette enquête, a bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper de sa voisine. Car, c'est bien ce qu'ils semblent être devenus : des voisins à Carsely. Des colocataires dans cette ville chypriote. Plus amants. Plus vraiment amis. Les relations se détériorent et Agatha en souffre terriblement. C'est ce sur quoi est mis l'accent dans ce tome. Sur cette douleur et sur l'indifférence dont fait preuve James qui, je me dois de le dire, m'apparait de plus en plus antipathique.
Un personnage présent dans un tome précédent va venir se joindre à ce duo et perturber des relations déjà bien chaotiques. Mais, chut, je ne vous en dis pas plus ! A vous de le découvrir !
Et puis, que ce soit à Carsely, à Londres ou ailleurs, les habitudes des personnages restent les mêmes : d'innombrables dîners et des flots de boissons alcoolisées.
Bien des péripéties donc que je prends toujours autant de plaisir à lire même si je reconnais que ce tome est un peu moins rythmé que les précédents. L'enquête traine un peu et les visites à travers l'île se multiplient. Mais pendant ce temps, on entre dans l'intimité d'Agatha qui n'a plus rien de la terreur des relations publiques londoniennes qu'elle était auparavant.
Vivement que le tome 7 sorte. Il va m'être difficile d'attendre jusqu'en…novembre je crois…