Savez-vous de quoi
Frédéric Beigbeder parle le mieux ? ... de la littérature, ne vous méprenez pas !
Dans sa
bibliothèque de survie l'auteur nous propose son top 50 des livres qui font partie de son Panthéon personnel qui s'étend de
Blandine Rinkel à la Colette du pur et l'impur.
Il tente aussi de répondre à deux questions cruciales, la première étant : « les écrivains du XXIe seront-ils les mêmes qu'au XXe, moins les morts ».
La seconde question est celle qui me taraude depuis belle lurette (je veux dire depuis mes cours de Français professés par le père François), une question que
Sainte-Beuve et
Proust se posaient déjà en leur temps sauf que les deux précités se devaient d'en débattre et d'argumenter !
C'est la fichue question de la séparation entre l'oeuvre et l'artiste. A l'instar de
Blanche Gardin (il vous faudra lire le livre ou tout du moins le préambule pour savoir pourquoi) je me découvre « team
Proust » : On ne juge pas un roman sur la vie de l'auteur. Ouf ! Je vais continuer à idolâtrer
Verlaine en toute impunité !
Néanmoins, il en est un peu question de la vie des auteurs dans l'évangile selon Saint Frédéric, parce qu'on ne fait pas de la littérature qu'avec du beau et du bon, sauf
Henri Fournier, le papa du grand Meaulnes (place 42 et j'en suis ravie !)
Et
Beigbeder de continuer : «
Molière a besoin de ridiculiser,
Kundera d'ironiser, Wilde cultive l'arrogance, Huysmans et
Dostoïevski la misanthropie, Fitzgerald le désespoir chic, Kafka la paranoïa et Roth a raconté la cancel culture depuis la tâche en 2000. »
C'est drôle, moderne et érudit, un livre à lire et à partager avec nos lycéens et pourquoi pas nouveaux bacheliers, tiens !