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Dès le prologue, le ton est donné. Dans son « Bréviaire d'incorrection littéraire », Frédéric Beigbeder nous livre son avis éclairé et corrosif sur 50 livres de son hit-parade personnel.
Son but est « d'esquisser un panorama rapide pour montrer que non seulement la littérature n'est pas morte mais qu'elle cherche même à muter comme le coronavirus, pour ne pas disparaître inexorablement dans le monde qui va suivre. »

A côté d'écrivains célèbres comme Colette, Romain Gary, Milan Kundera et Kafka pour n'en citer que quelques-uns, j'ai découvert beaucoup d'autres auteurs qui ont attisé mon intérêt pour leur oeuvre. Je me suis également régalée des anecdotes sur leur vie personnelle.

Je remercie Babelio pour cette balade littéraire distrayante et enrichissante.
Qu'on partage son opinion ou pas, Frédéric Beigbeder nous séduit grâce à son style inimitable et la causticité qui le caractérise. Son écriture franche et sans langue de bois ne manque pas de nous faire réagir et sourire. Il se décrit pourtant comme « politiquement correct » et pose un regard lucide sur l'impact du coronavirus et du confinement sur l'évolution de la littérature.
Une incursion idéale dans l'univers de l'éminent Frédéric Beigbeder.


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L'auteur nous livre un point de vue éclairé sur ce qu'il pense de la littérature et une liste de lecture de cinquante ouvrages dont il justifie le choix par des commentaires critiques de son cru. Ses choix sont personnels mais peuvent inciter à aller y voir de plus près pour en apprécier ou non la teneur. L'honnêteté du discours et l'absence de langue de bois sont des marqueurs de ce dandy quinca iconoclaste qui le rendent plutôt sympathique.
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Un essai qui analyse avec pertinence et impertinence l'état de la littérature au 21e siècle, la dérive du politiquement correct, la dictature de la bien-pensance et revendique une littérature qui soit subversive, qui bouleverse les codes et repousse les limites. Un véritable plaidoyer pour la liberté de l'artiste qui se poursuit par la présentation de 50 livres essentiels. Un bon moyen de fournir sa liste de livres à lire !
Un ouvrage reçu dans le cadre de Masse Critique Babelio
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Savez-vous de quoi Frédéric Beigbeder parle le mieux ? ... de la littérature, ne vous méprenez pas !
Dans sa bibliothèque de survie l'auteur nous propose son top 50 des livres qui font partie de son Panthéon personnel qui s'étend de Blandine Rinkel à la Colette du pur et l'impur.
Il tente aussi de répondre à deux questions cruciales, la première étant : « les écrivains du XXIe seront-ils les mêmes qu'au XXe, moins les morts ».
La seconde question est celle qui me taraude depuis belle lurette (je veux dire depuis mes cours de Français professés par le père François), une question que Sainte-Beuve et Proust se posaient déjà en leur temps sauf que les deux précités se devaient d'en débattre et d'argumenter !
C'est la fichue question de la séparation entre l'oeuvre et l'artiste. A l'instar de Blanche Gardin (il vous faudra lire le livre ou tout du moins le préambule pour savoir pourquoi) je me découvre « team Proust » : On ne juge pas un roman sur la vie de l'auteur. Ouf ! Je vais continuer à idolâtrer Verlaine en toute impunité !
Néanmoins, il en est un peu question de la vie des auteurs dans l'évangile selon Saint Frédéric, parce qu'on ne fait pas de la littérature qu'avec du beau et du bon, sauf Henri Fournier, le papa du grand Meaulnes (place 42 et j'en suis ravie !)
Et Beigbeder de continuer : « Molière a besoin de ridiculiser, Kundera d'ironiser, Wilde cultive l'arrogance, Huysmans et Dostoïevski la misanthropie, Fitzgerald le désespoir chic, Kafka la paranoïa et Roth a raconté la cancel culture depuis la tâche en 2000. »
C'est drôle, moderne et érudit, un livre à lire et à partager avec nos lycéens et pourquoi pas nouveaux bacheliers, tiens !
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La bibliothèque de survie de l'auteur a suscité ma curiosité...

Le point de départ: le premier confinement. L'auteur partage avec nous sa façon de vivre et ressentir ce moment, maintenant historique, où toute « la vie » tel que nous la connaissions, s'est arrêtée du jour au lendemain. Il en profite également pour nous faire part de ses opinions sur plusieurs sujets qui font l'actualité depuis plus ou moins deux ans. Pour cela, l'auteur utilise un prisme littéraire, intellectuel mais pas trop, nourrit de ses connaissances et d'un choix très personnel de 50 livres.

Cet exercice qui aurait pu rapidement devenir pompeux à fonctionner pour moi. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur dont c'est le premier écrit que je lis. J'ai surtout aimé la passion avec laquelle il présente les différents livres. Si je ne suis pas toujours d'accord avec l'analyse qu'il développe sur tel ou tel sujet, il a su susciter chez moi l'envie de lire certains de ces ouvrages. Il m'a fait sourire à certains moments et froncer les sourcils à d'autre. Ne connaissant pas les autres livres de F. Beigbeder, je me garderais bien d'avoir un jugement tranché à son encontre. Néanmoins, son côté bobo parisien très assumé, volontairement ou non, le rend plutôt attachant. J'ai aimé cette franchise intellectuelle, car elle n'interdît pas l'opinion de l'autre. Il nous dit, voilà ce que je suis, voilà ce que je pense et voilà comment et pourquoi j'en suis arrivé à penser comme ça, tout en nous parlant de littérature.

J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture.

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C'est un essai littéraire.
Dans cet essai, Frédéric Beigbeder présente une liste de cinquante livres qu'il aime, critique, conseille.
Il présente des classiques de la littérature et d'autres plus modernes, plus actuels.
Beaucoup de références littéraires.
Des réflexions intéressantes sur le rôle de la littérature.
Un pur régal, et de belles découvertes !
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Frédéric Beigbeder est pleinement dans son registre avec cet essai, cette sélection de livres où il partage ses goûts, ses avis mais plus encore sa vision des combats à mener dans notre société et la façon dont ils s'expriment dans la littérature. Il fait entendre sa voix en sélectionnant les mots des autres. Les autres se sont de grands auteurs comme des plus confidentiels ou oubliés, aux publications anciennes ou contemporaines. Des hommes comme des femmes dont le talent et le parti pris justifie leur sélection.
Les amateurs de Frederic Beigbeder, son style et son personnage, adoreront le livre. Ses détracteurs le détesteront.
Mon avis est qu'il est bienvenu dans notre société d'avoir un Frederic Beigbeder qui s'exprime librement pour faire entendre une certaine musique de liberté.
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Frédéric Beigbeder clive : on aime ou on aime pas. Mais une chose est certaine, ce dont il parle le mieux c'est de littérature.

Le premier confinement est le point de départ de cette bibliothèque de survie, dès lors que les livres et la littérature deviennent des produits non essentiels.

Son prologue est piquant et donne le ton : « Cet ouvrage est un choix de 50 livres sélectionnés arbitrairement par un mâle blanc hétérosexuel français de plus de 50 ans qui, pour aggraver son cas, est né à Neuilly-sur-Seine. »

Pour lutter contre « le retour de la morale protestante hostile à toute fantaisie et tout plaisir », il sélectionne des ouvrages allant de Colette à Virginie Despentes, en passant par Philippe Roth et Simon Libérati.
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Confraternité de la critique littéraire


Tout écrivain devrait à un moment ou à un autre rédiger son autobiographie littéraire. C'est ce que tente de faire une nouvelle fois Beigbeder dans un classement propre à l'époque où ses critiques de livres, oscillant entre l'intemporel et le périssable, viennent en faire un des nôtres. Je serais d'ailleurs curieux de savoir comment seraient reçues les critiques de Beigbeder s'il les publiait anonymement sur Babelio ou Sens Critique ? Serait-il noyé dans la masse ou son talent, indépendamment de sa notoriété, surnagerait et remporterait tous les suffrages des cyberlecteurs.

On a tout de même l'impression que Beigbeder mélange les torchons et les serviettes, faisant cohabiter subjectivement des oeuvres parties pour être éternelles et des phénomènes d'édition destinés à un oubli déjà entamé.

Il y a cependant deux auteurs contemporains dont j'avais à peine entendu parlé et qui me semblent intéressants à découvrir que sont Ann Scott et Vincent Ravalec, au vu de ce qu'en dit Beigbeder et leurs omniscientes fiches Wikipédia.

Bibliothèque de survie a donc la vertu de la découverte ou de la confirmation. de nous orienter vers des formes nouvelles de tentation ou d'acquiescer à la célébration du familier.

Mais ce classement ne serait rien ou alors fortement amputé si on y enlevait le petit avant-propos intitulé Bréviaire d'incorrection littéraire. Court mais définitif sur la liberté absolue dont doit jouir la littérature. Contraignez les autres arts si cela vous chante mais ne touchez pas aux livres et à leur incorrection.

Pour conclure, un livre pour les amoureux des livres qui aiment comme une obsession ressassée qu'on leur parle de leur matière favorite, la littérature.

Beigbeder, par la critique, exerce dans un style qu'il maîtrise, il informe et influence, fait le boulot avec une jubilation qui transparaît et surtout révèle une partie de son âme par la sincérité de ses choix.



Samuel d'Halescourt
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Si vous écrivez un livre, vous prenez le risque de vous retrouver dans un des classement de Frédéric Beigbeder, attention !
Dans ce dernier tome de sa trilogie écrit pendant le confinement, il nous dresse une dernière liste de cinquante livres qu'il faudrait lire dans notre vie. Il nous livre içi une critique sans cotillons du "bon-parler" de notre époque, où tout est fait pour ne froisser personne et encense les auteurs qui n'ont jamais eu peu de critiquer sur les deux siècles derniers. le grand monsieur Beigbeder se fiche bien içi de traiter de migrant un auteur franco-tchèque qu'il place en deuxième position. Ainsi il n'a pas peur de critiquer Guillaume Musso et les romans feel-good qu'il trouve à vomir et c'est bien le seul qu'on autoriserait à le faire.
On a cette impression, tout du long, qu'il nous parle personnellement, comme si on était de vieux amis, et c'est ce qui fait, je crois, le charme de cet auteur hors du commun.
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