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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès le prologue, le ton est donné. Dans son « Bréviaire d'incorrection littéraire », Frédéric Beigbeder nous livre son avis éclairé et corrosif sur 50 livres de son hit-parade personnel.
Son but est « d'esquisser un panorama rapide pour montrer que non seulement la littérature n'est pas morte mais qu'elle cherche même à muter comme le coronavirus, pour ne pas disparaître inexorablement dans le monde qui va suivre. »

A côté d'écrivains célèbres comme Colette, Romain Gary, Milan Kundera et Kafka pour n'en citer que quelques-uns, j'ai découvert beaucoup d'autres auteurs qui ont attisé mon intérêt pour leur oeuvre. Je me suis également régalée des anecdotes sur leur vie personnelle.

Je remercie Babelio pour cette balade littéraire distrayante et enrichissante.
Qu'on partage son opinion ou pas, Frédéric Beigbeder nous séduit grâce à son style inimitable et la causticité qui le caractérise. Son écriture franche et sans langue de bois ne manque pas de nous faire réagir et sourire. Il se décrit pourtant comme « politiquement correct » et pose un regard lucide sur l'impact du coronavirus et du confinement sur l'évolution de la littérature.
Une incursion idéale dans l'univers de l'éminent Frédéric Beigbeder.


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Savez-vous de quoi Frédéric Beigbeder parle le mieux ? ... de la littérature, ne vous méprenez pas !
Dans sa bibliothèque de survie l'auteur nous propose son top 50 des livres qui font partie de son Panthéon personnel qui s'étend de Blandine Rinkel à la Colette du pur et l'impur.
Il tente aussi de répondre à deux questions cruciales, la première étant : « les écrivains du XXIe seront-ils les mêmes qu'au XXe, moins les morts ».
La seconde question est celle qui me taraude depuis belle lurette (je veux dire depuis mes cours de Français professés par le père François), une question que Sainte-Beuve et Proust se posaient déjà en leur temps sauf que les deux précités se devaient d'en débattre et d'argumenter !
C'est la fichue question de la séparation entre l'oeuvre et l'artiste. A l'instar de Blanche Gardin (il vous faudra lire le livre ou tout du moins le préambule pour savoir pourquoi) je me découvre « team Proust » : On ne juge pas un roman sur la vie de l'auteur. Ouf ! Je vais continuer à idolâtrer Verlaine en toute impunité !
Néanmoins, il en est un peu question de la vie des auteurs dans l'évangile selon Saint Frédéric, parce qu'on ne fait pas de la littérature qu'avec du beau et du bon, sauf Henri Fournier, le papa du grand Meaulnes (place 42 et j'en suis ravie !)
Et Beigbeder de continuer : « Molière a besoin de ridiculiser, Kundera d'ironiser, Wilde cultive l'arrogance, Huysmans et Dostoïevski la misanthropie, Fitzgerald le désespoir chic, Kafka la paranoïa et Roth a raconté la cancel culture depuis la tâche en 2000. »
C'est drôle, moderne et érudit, un livre à lire et à partager avec nos lycéens et pourquoi pas nouveaux bacheliers, tiens !
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La bibliothèque de survie de l'auteur a suscité ma curiosité...

Le point de départ: le premier confinement. L'auteur partage avec nous sa façon de vivre et ressentir ce moment, maintenant historique, où toute « la vie » tel que nous la connaissions, s'est arrêtée du jour au lendemain. Il en profite également pour nous faire part de ses opinions sur plusieurs sujets qui font l'actualité depuis plus ou moins deux ans. Pour cela, l'auteur utilise un prisme littéraire, intellectuel mais pas trop, nourrit de ses connaissances et d'un choix très personnel de 50 livres.

Cet exercice qui aurait pu rapidement devenir pompeux à fonctionner pour moi. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur dont c'est le premier écrit que je lis. J'ai surtout aimé la passion avec laquelle il présente les différents livres. Si je ne suis pas toujours d'accord avec l'analyse qu'il développe sur tel ou tel sujet, il a su susciter chez moi l'envie de lire certains de ces ouvrages. Il m'a fait sourire à certains moments et froncer les sourcils à d'autre. Ne connaissant pas les autres livres de F. Beigbeder, je me garderais bien d'avoir un jugement tranché à son encontre. Néanmoins, son côté bobo parisien très assumé, volontairement ou non, le rend plutôt attachant. J'ai aimé cette franchise intellectuelle, car elle n'interdît pas l'opinion de l'autre. Il nous dit, voilà ce que je suis, voilà ce que je pense et voilà comment et pourquoi j'en suis arrivé à penser comme ça, tout en nous parlant de littérature.

J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture.

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Frédéric Beigbeder clive : on aime ou on aime pas. Mais une chose est certaine, ce dont il parle le mieux c'est de littérature.

Le premier confinement est le point de départ de cette bibliothèque de survie, dès lors que les livres et la littérature deviennent des produits non essentiels.

Son prologue est piquant et donne le ton : « Cet ouvrage est un choix de 50 livres sélectionnés arbitrairement par un mâle blanc hétérosexuel français de plus de 50 ans qui, pour aggraver son cas, est né à Neuilly-sur-Seine. »

Pour lutter contre « le retour de la morale protestante hostile à toute fantaisie et tout plaisir », il sélectionne des ouvrages allant de Colette à Virginie Despentes, en passant par Philippe Roth et Simon Libérati.
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Confraternité de la critique littéraire


Tout écrivain devrait à un moment ou à un autre rédiger son autobiographie littéraire. C'est ce que tente de faire une nouvelle fois Beigbeder dans un classement propre à l'époque où ses critiques de livres, oscillant entre l'intemporel et le périssable, viennent en faire un des nôtres. Je serais d'ailleurs curieux de savoir comment seraient reçues les critiques de Beigbeder s'il les publiait anonymement sur Babelio ou Sens Critique ? Serait-il noyé dans la masse ou son talent, indépendamment de sa notoriété, surnagerait et remporterait tous les suffrages des cyberlecteurs.

On a tout de même l'impression que Beigbeder mélange les torchons et les serviettes, faisant cohabiter subjectivement des oeuvres parties pour être éternelles et des phénomènes d'édition destinés à un oubli déjà entamé.

Il y a cependant deux auteurs contemporains dont j'avais à peine entendu parlé et qui me semblent intéressants à découvrir que sont Ann Scott et Vincent Ravalec, au vu de ce qu'en dit Beigbeder et leurs omniscientes fiches Wikipédia.

Bibliothèque de survie a donc la vertu de la découverte ou de la confirmation. de nous orienter vers des formes nouvelles de tentation ou d'acquiescer à la célébration du familier.

Mais ce classement ne serait rien ou alors fortement amputé si on y enlevait le petit avant-propos intitulé Bréviaire d'incorrection littéraire. Court mais définitif sur la liberté absolue dont doit jouir la littérature. Contraignez les autres arts si cela vous chante mais ne touchez pas aux livres et à leur incorrection.

Pour conclure, un livre pour les amoureux des livres qui aiment comme une obsession ressassée qu'on leur parle de leur matière favorite, la littérature.

Beigbeder, par la critique, exerce dans un style qu'il maîtrise, il informe et influence, fait le boulot avec une jubilation qui transparaît et surtout révèle une partie de son âme par la sincérité de ses choix.



Samuel d'Halescourt
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Dans l'introduction de ce panorama d'une littérature en mutation, Frédéric Beigbeder expose l'idée d'une littérature qui doit être tout sauf morale ou moraliste. Il est important de se battre contre le racisme et les inégalités dans la vie mais les meilleurs livres sont souvent “sales” car ils explorent notre côté obscur, ils sont le reflet d'une société souvent immorale. le roman se doit de la refléter sous toutes ses facettes, sans censure. Beigbeder évoque aussi le problème de la cancel culture, la crise sanitaire actuelle qui verse dans le délire sécuritaire. Un roman ne doit pas être bienveillant mais être bon tout simplement, c'est à dire donner du plaisir au lecteur. On ne peut que lui donner raison. L'écrivain propose ensuite un choix de 50 livres récents ou classiques qu'il place tout en haut dans l'échelle du “l'écrivain écrit ce qu'il veut.” Cela va de le Pur et l'Impur de Colette au Nom secret des choses de Blandine Rinkel en passant par Octave Mirbeau, Roman Gary, Simon Liberati ou Philippe Lançon. Une mine de futures découvertes littéraires !
Masse Critique Babelio
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Même si tous les livres cités n'attirent pas forcément, et encore, la curiosité n'est pas un vilain défaut dans ce cas, cet essai est un véritable régal de culture, d'humour, d'autodérision, une ode à la littérature. Merci à Frédéric Beigbeder qui n'est pas apprécié à sa juste valeur d'écrivain ni d'essayiste, et pour sa lucidité sur notre société.
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