Menthol raconte la fracture douloureuse entre une enfant devenue femme et sa mère.
Menthol exprime la douleur d'une enfance malheureuse, de l'abandon par une mère qui peine tellement à vivre qu'elle semble toujours sur le point d'en mourir. Une mère qui ne protège pas, qui ne rassure pas, qui ne prends pas soin, qui n'aime pas, une mère absente même lorsque présente. Une mère toxique qui même une fois quittée, continue à diffuser son poison dans le corps et l'esprit, un poison qui détruit tout, qui altère l'âme et le coeur, qui creuse dans la chair jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, sinon la douleur et le vide.
L'auteure raconte cet univers comme si elle ne pouvait y plonger totalement, comme si elle y avait accès de loin ou comme si le personnage cherchait à se préserver du pire sans pour autant pouvoir s'échapper de ses souvenirs. On sent bien la souffrance viscérale de la femme qui se raconte mais l'impression de distance est affirmée et accentuée par le style littéraire, l'utilisation du “elle” au lieu du “je” et les passages continus du passé au présent.
Malheureusement la distance imposée par le style littéraire m'a aussi gardée un peu à distance de l'histoire et n'a pas su captiver mon attention ni vraiment susciter beaucoup d'émotions. C'est pourquoi j'attribue seulement 3 étoiles à ce livre.