Le début est un peu décousu mais après quelques dizaines de pages, on finit par faire des liens, trouver un sens et comprendre la démarche de l'auteur. Chemin faisant, on s'enfonce dans cet univers dichotomique où le lourd poids de l'existence est constamment contrebalancé par la légèreté des petits bonheurs de la vie et où l'oppression du monde moderne technologique (et de la vie en banlieue!) trouve un répit par la réappropriation de la nature (et de notre propre nature). Ces
poids lourds (i.e. les porcs dans le recueil) qui foncent vers l'abattoir deviennent ainsi une métaphore de notre propre condition d'êtres humains et sociaux qui foncent tout droit dans le mur. Il se dégage tout de même de ce bouquin quelque chose de bien, comme un sentiment de résignation, d'abandon et ultimement, d'acceptation.