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3,33

sur 392 notes
Ce roman en trois partie raconte l'histoire du développement informatique en France.

La première partie ‘Minitel', retrace les balbutiements de l'histoire de l'informatique française.
Démarrant au début des années 70 avec l'envolée des télécom', le Plan Calcul et l'arrivée des premiers ordinateurs grands publics (ah le ZX80 / 81 et le Spectrum de Sinclair, les programmes en basic de Science et Vie qui n'était pas encore micro, les programmes et données enregistrées sur les bandes magnétiques de cassettes audio) puis, la grande révolution française du Minitel et 3615 associés
La seconde partie ‘Internet', montre la connectivité croissante de la société et l'importance que revêt aujourd'hui « l'INFORMATION » son traitement, son stockage, son analyse …
La dernière partie ‘Web 2.0', anticipatrice, évoque un futur inquiétant …

Le héros de ce livre, adolescent complexé doué en programmation se retrouve embringué dans l'aventure des 3615 sexuels avant de s'engouffrer dans toutes les failles du système France Télécom. Il proposera des forfaits internet à prix cassés, sera le Petit Poucet de la téléphonie qui fera trembler les grands, deviendra milliardaire … puis dans la dernière partie du roman sera ce milliardaire monomaniaque qui voudra changer l'évolution de la planète.

Peuplé de personnages ayant existé, avec un héros plus vrai que nature, j'ai été captivée par ce roman dont les ‘parenthèses philosophiques', extraits d'un article sur la théorie de l'information paru en 1948, permettent de faire des pauses dans une narration extrêmement rythmée !

A votre tour de plonger dans ce roman qui se lit aussi facilement qu'un article de Capital, ou de Science et Vie
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Entre théorie et fiction, l'information à la sauce Bellanger.

C'est ma deuxième rencontre avec Aurélien B. Je ne l'aborde pas dans l'ordre chronologique, car je réserve ça aux auteurs passés par la rubrique nécrologie. Après qu'il m'ait emmené dans les méandres de l'urbanisme avec le Grand Paris, le voici qui me propose de traverser l'âge d'or de la communication. En bonne compagnie, puisque son protagoniste Pascal Ertanger semble une représentation plutôt fidèle d'un certain Xavier Niel… Bedonnant, cheveux gras et chemises de friperie et pourtant un vrai génie. J'ai pris plaisir à découvrir ce personnage au travers des âges. Ses débuts prometteurs dans le Minitel rose jusqu'à son hégémonie sur le web français. Je me suis régalé en apprenant ce qu'avait vraiment été le Minitel. Un véritable orgueil technologique français. le seul souvenir dont je disposais était le vote pour Miss France en famille chaque année. Non, je n'ai pas honte.

« Pour qu'il y ait communication, il faut que le destinataire ignore ce qui va lui être transmis. Shannon nomme information la levée de cette incertitude, opérée par la réception d'un message. L'information est donc proportionnelle à la quantité de surprise que ce message contient : moins le destinataire est capable d'anticiper ce qu'il va recevoir, plus l'incertitude dissipée sera grande. La quantité d'information par message étant maximale quand la source est aléatoire. L'information, au sens de Shannon, n'est que cela. »

Entre les pages, nous croisons des citations et réflexions propres à la Théorie de l'Information de Shannon. Non, non, ce n'est pas une sauveteuse d'Alerte à Malibu. Claude Shannon était un cryptanalyste travaillant pour les services secrets américains durant la Seconde Guerre mondiale. Son rôle était de localiser automatiquement les parties significatives dans les messages ennemis codés malgré le brouillage. Son travail a conduit à la publication de l'article « A Mathematical Theory of Communication » en 1948, qui a jeté les bases de la théorie de l'information. Ce texte a ensuite été élargi en un livre en 1949 avec les commentaires de Warren Weaver, et il a grandement influencé les domaines des communications et de l'informatique.

« Dans le film 2001, le cosmonaute finit par débrancher HAL. Ce geste, au regard de notre degré de dépendance, nous est désormais interdit : on ne coupe pas l'électricité dans un hôpital – l'humanité s'est laissé conduire dans un hôpital. »

À la lecture du petit pavé (487 pages), on comprend l'implication de cette théorie dans tout ce qui a suivi en termes d'évolution des systèmes de communication. Aurélien B. parvient à nous intéresser à cette chose obscure et c'est donc plutôt réussi. Malheureusement et ça m'emmerde vraiment de l'avouer, les cent dernières pages ont été une vraie purge pour moi. J'ai dû me forcer à en finir, pour le principe. C'est comme quand tu dévores un poulet-frites et qu'au bout du compte, t'as plus la place pour les frites. Ou plutôt l'inverse puisque la dernière partie fait office de plat de résistance à la limite, à certains endroits, de la thèse. Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment creuser un sujet, qui ont une appétence pour la communication en tant que science. J'étais quand même bien content de croiser ce roman.

À très vite Aurélien. Je sens que tu as encore des choses à m'apprendre.
Lien : https://jecritiquetout.fr/en..
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C'est très précis, très technique, très fouillé, très référencé, très intelligent, trop précis, trop technique, trop fouillé, trop référencé, trop intelligent.
De grandes qualités ne font à coup sûr un livre passionnant, mais à coup sûr un livre dont on ne peut que reconnaître les qualités.
Notez que, même si il y a un côté universel dans le thème, il y a un gros pourcentage du livre qui est franco-français.
Je me demande bien ce que Xavier Niel, le "héros" à peine dissimulé de ce livre, pense de ce que Bellanger a fait de lui...
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L'idée de mettre en parallèle l'évolution des objets technologiques liés à l'information et la vie de Pascal Ertranger (Xavier Niel) est très pertinent quand on sait à quel point il en a développé certains aspects qui accompagnent notre quotidien et qui ont fait sa fortune.
J'ai regardé les bios sommaires de X Niel sur la toile pour mesurer à quel point ce qui est dit dans ce livre est proche de la réalité, c'est selon moi la partie réussie du livre; ce type effacé qu'on ne prendrait pas pour ami, a pourtant pénétré notre intimité.
En revanche, le développement des technologies et des idées qui ont permis leurs usages m'ont laissés sur le côté, n'étant pas vraiment scientifique. Je me suis quand même dit que mon ignorance à ce sujet était grave, j' utilise sans comprendre les enjeux (utilisation des données personnelles, chronophagie des écrans...).
Je vais quand même suivre cet auteur.
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Intello, fumeux, rasoir, parfois pédant.... voilà les premiers termes qui me viennent une fois refermé ce livre.
Roman qui oscille entre un essai sur l'histoire des communications et l'émergence de l'informatique, de l'internet, d'une réflexion philosophique sur l'information, la communication, la vrai nature de notre univers et un roman sur un golden boy de l'informatique et des communications. Je ne me suis pas du tout attaché au personnage de Pascal Ertranger, parfois totalement décroché sur les élucubrations des théories mathématiques sur l'information. Pour comprendre ce roman il faut un bac+5. Quel est l"intérêt d"écrire un roman à l'usage d'une petite communauté seule capable d'apprécier les subtilités du texte et des concepts présentés par Bellanger.
Tout n'est pas cependant à jeter. Etant d'un âge à avoir vécu cette évolution de l'information et de l'informatique, j'ai trouvé agréable de revoir cette période de mon adolescence et de jeune adulte. Certaines pages sont fortes et donnent à réfléchir sur les nouveaux systèmes de communication (ex Facebook chapitre 33)
Belllanger arrive à mélanger de manière astucieuse les évènements historiques et les personnages publics avec le roman. Je me suis surpris à rechercher si tel évènement avait bien existé ne sachant plus ou était la part de vérité et la part romanesque.
Cependant, je reste sur un sentiment très mitigé du fait d'être passé à côté de l'objet principal du roman car Bellanger n'arrive pas à rendre compréhensibles, explicites, captivantes, les théories qu'il présente.

"L'homme est une machine qui explore à l'aveugle les circuits compliqués de son propre cerveau, un labyrinthe de plaisirs et de peines, de récompenses et d'obstacles." (pge 410)
"Tout le monde sait maintenant que la science n'est pas un énoncé de la vérité des choses mais seulement un langage pour exprimer une certaine expérience des objets, leur structure, leur mathématique, une impression coordonnée et utilisable de leurs processus, rien de plus" (âge 413)
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J'ai trouvé le livre intéressant, mais vraiment sans âme. On ne m'y reprendra pas.
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C'est un livre étrange et atypique qui a été qualifié de roman total, de roman univers ou encore, d'objet littéraire non identifié. Aurelien Bellanger décrit l'histoire de Pascal Ertanger, le plus brillant patron des industries d'information et de communication de l'Hexagone.
Il ne fait pas partie de l'immense majorité d'entre nous, de ceux qui suivent plus ou moins rapidement les évolutions du monde. Il est de ceux qui changent le monde pour le meilleur et pour le pire. Un garçon timide d'une banlieue sans histoires va accompagner la nouvelle révolution industrielle depuis la percée du Minitel à l'époque ou le précurseur d'Internet existe déjà aux Etats-Unis jusqu'aux projets les plus audacieux à la jonction entre l'intelligence artificielle et la génétique.
Peut-on devenir maître du monde en partant du Minitel rose, pour devenir le premier opérateur d'Internet dont le service développement et le service après-vente sont constitués de forums d'utilisateurs.
On entend toujours l'écho de l'humain , comme ces messages radio des avions disparus qu'on reçoit avec plusieurs heures ou plusieurs jours de retard...
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La théorie de l'information c'est l'irrésistible ascension de Pascal Ertanger, brillant informaticien et entrepreneur exceptionnel. Mais au-delà de la fiction, le livre traite de deux décennies charnières où la France bascule dans l'ère de l'information communication. Nous replongeons donc avec bonheur dans le contexte politique et culturel des années 80-90, dans les années Minitel et de son fameux 3615, pour aboutir à l'avènement d'internet, le tout rythmée par une narration omnisciente et teintée d'humour. Un régal !
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Fin très trèèèès longue
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Au bout de dix pages, j'ai dû arrêter, j'avais l'impression de lire du JLB. Plus vrai que nature !
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