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3,33

sur 392 notes
Comme j'ai à peu près l'âge du héros, je me retrouve dans son récit de l'évolution de la société de l'information que j'ai vécu et c'est amusant d'essayer de démêler le vrai du faux. Par contre j'ai lu tous les intermèdes théoriques en diagonale, je dois confesser ne pas tout comprendre.
Mais cela reflète bien la société dans laquelle nous vivons où nous profitons des nouvelles technologies sans trop savoir comment ça marche même si nous sommes vaguement conscient que derrière sa gratuité apparente doit se cacher notre exploitation.
Je suis moins convaincu par la fin, l'utilisation de nos données étant plus prosaïquement mercantile que transmissible à l'univers.
Il reste une lecture fluide de notre histoire récente facilité par la partie romanesque qui colle à la réalité de façon troublante (qu'en pense Xavier Niel ?), même si c'est une version très partielle des questions que pose la société de l'information.
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Beaucoup de choses ont déjà été dites sur cet excellent roman. Pour ma part j'ai trouvé passionnant de lire un livre qui revient sur l'évolution numérique enclenchée dans les 80's. le plus dur pour analyser le présent est de prendre du recul, Bellanger nous aide à comprendre tout ce qui nous tombe dessus avec cette 3 ème révolution industrielle et en cela son livre est plus qu'un roman.
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Choisi à l'occasion de Masse Critique pour son titre me rappelant mes années Master en info-com, je ne savais strictement rien ni du livre, de son histoire ou de son personnage principal.

500 pages plus tard, impression très mitigée. La théorie de l'information sonne comme un documentaire romancé, un essai étrange et un roman abâtardi.

J'ai pris du plaisir à suivre le développement du Minitel, l'apparition et le développement d'Internet,... tout en trouvant parfaitement fade, lisse et sans intérêt son personnage principal. le dit Xavier Niel... pardon Pascal Estranger fait certes plus que traverser la société de l'information, il contribue à la façonner. Sans éveiller ne serait qu'un soupçon d'intérêt de ma part pour ce qu'il est ou fait.

Mêler documentaire et fiction ne me dérange pas du tout, j'ai encore en tête l'excellent le Monde de Sophie mais ici le mariage entre les deux est... bizarre. L'apparition entre les chapitres de contenus très techniques et particulièrement imbuvables m'a gêné (d'autant que les apports techniques rédigés par l'auteur sont plutôt pas mal vulgarisés). En apprendre plus sur la société de l'information, Internet et tout le reste m'a intéressé et j'étais presque gêné d'avoir à côtoyer son personnage principal. Des aspects économiques parfois trop poussés, des personnes réelles trop "connues" ou connotées m'a aussi gêné. Bref, je n'ai pas su sur quel pied danser.

Sans rejeter la faute sur l'auteur, tout au long de la lecture, je n'ai pas su comment aborder ce livre. Il m'est arrivé d'y prendre plaisir mais aussi beaucoup d'ennui et de hâte d'atteindre la fin. Et encore, beaucoup d'éléments vus durant ma formation m'ont soit aidé à tenir soit donné du plaisir à la lecture.

La 3e partie, le web 2.0, est surtout prétexte à explorer les délires mystico-technologiques du personnage principal. Et là, Aurélien Bellanger m'a totalement perdu. Plus aucun plaisir et seulement le soulagement d'avoir atteint la dernière page.


Bref, quitte à en apprendre plus sur le Minitel, Internet, la société de l'information, autant lire un bon livre documentaire. Parce que l'aspect fiction, "intrigue" et personnages n'a eu, pour moi, aucun intérêt. Et puis honnêtement, il y a quand même un sacré paquet de longueurs...
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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Excellent livre. L'écriture est profonde tout en étant vive. Les allusions à des personnes existant réellement sont parfois amusantes. Xavier Niel a dû s'arracher un cheveu ou deux...
Pour ceux qui se passionnent pour le rôle des médias sur notre quotidien.
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Tout "Wikipédia style" qu'il est d'après ce qu'on en a dit, ce bouquin m'a beaucoup plu!
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Quand on pose ce pavé qu'on a dévoré en deux jours, incapable de le lâcher, le sentiment qui domine, c'est l'admiration. Admiration pour la concentration de ce récit, qui malgré son ampleur, suit une route droite, tendue, opiniâtre, et utilise la thermodynamique et la physique quantique pour nous laisser enfin, la tête dans un essaim d'abeilles et le coeur brisé.

Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/09/chronique-livre-la-theorie-de-linformation/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Un livre pour geek. le titre est assez évocateur du contenu puisque sous couvert du parcours de Francois Ertanger ( Xavier Niel dans la réalité), on nous conte les développements du minitel, d'internet et du futur des ces technologies qui révolutionnent notre monde.

C'est un livre ancré dans notre temps qui s'essaie à décrypter cette évolution technique et sociale.

L'écriture est agréable, avec un style à la Houellebecq. Malheureusement, l'élève ne dépasse pas le maître. Ça manque de souffre et le roman reste assez conventionnel.
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A la fois épopée économique doublée d'une ascension balzacienne, mais également biographie déguisée de Xavier Niel, le tycoon de l'informatique français, ce roman traverse les décennies 1980-2010 pour conter l'histoire de l'arrivée du traitement puis de la monétarisation de l'information en France et dans le monde par le prisme de Pascal Erlanger, jeune homme sans qualité d'une banlieue un peu chic de Paris. Des balbutiements du minitel à l'explosion du Web 2.0, quel parcours parcouru entre les sites aujourd'hui et l'antique minitel rose, les piratages pour l'amusement et le défi de systèmes d'informations dits inviolables, la conception de langages et les systèmes d'information complexes. Cette alors nouvelle technologique s'apparente ici à la découverte et la conquête d'un nouvel Eldorado. Là, comme jadis, la face solaire se double d'une face sombre où l'argent qui coule à flots sert surtout à acheter les hommes corruptibles tandis que les femmes sont réduites à des trophées qu'on exhibe, qu'on baise et qu'on jette sans l'ombre d'un remord.
L'histoire est passionnante, tant l'auteur arrive à la raconter sur le vif ou presque. J'avoue avoir totalement mis de côté les pages de steampunk, complétement illisible pour mon cerveau bien trop rationnel. Dommage également, qu'Aurélien Bellanger gâche son talent par un besoin irrésistible de briller, de montrer combien il est intelligent, combien il maîtrise des notions et des technologies complexes. Défaut de jeunesse certainement mais au détriment de certains lecteurs, pris un peu pour des cons, et de la qualité romanesque malmenée par une inflation d'incises technos autosatisfaites. A ces détails près, le livre est passionnant et plein de panache.
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Il s'agit d'une sorte de fresque technologique s'étendant de la fin des années 1970 jusqu'en 2010.

A la fin des années 1970 la France s'est dotée d'un réseau national de téléphonie fixe (réseau cuivre) dont elle cherche de nouveaux usages.
Le télétexte (moyen d'afficher des informations textuelles par la diffusion des canaux de télévision hertziens) est mis en oeuvre mais il est jugé peu interactif : le téléspectateur ne peut pas choisir son contenu. On cherche une alternative, le minitel naît.

Le livre se divise en trois parties égales : retrace la naissance du minitel, puis des accès a internet (RTC puis ADSL), en enfin de la radiotéléphonie mobile.

Tout le fil conducteur de l'ouvrage est basé sur un personnage, Pascal Etringer, qui en fait est un prête nom pour cacher Xavier NIEL.
Les noms de ce qui gravite autour de Free sont systématiquement modifiés (3615 ANNU est 3615 INVERSE, Illiad s'appelle Ithaque, Free est renommé Démon), mais on s'y retrouve.

C'est romancé, parfois difficile à lire. Ce qui m'a ennuyé un peu c'est que la dernière partie du livre mêle de la science fiction (M. NIEL rachète Globecast plus ecouter les signaux extraterrestres, par ex.) et gâche un peu le côté "témoignage historique" de l'ouvrage.

En revanche j'ai trouvé l'ouvrage extrêmement documenté (on voit comment le minitel a été une vache à lait, l'hégémonie passée de France Telecom) et les faits techniques énoncés sont assez exacts.
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Aurélien Bellanger avant entre les mains un sujet en or et, selon moi, il n'arrive qu'à moitié à en faire ce « grand-roman-à-la-Balzac » qu'on nous annonce un peu partout (ou cet improbable mix litteraire entre Citizen Kane et Social network).

Le livre est divisé en trois grandes parties qui sont autant d'époques. La première sur les années minitels est la plus réussie. L'enfance et l'adolescence du héros y sont très bien racontées par un Bellanger qui arrive à créer une réelle poésie à partir d'une écriture assez sèche et factuelle ; l'époque des années 80 et du Minitel ne peut que vous plonger dans une certaine nostalgie si vous avez été enfant ou adolescent à cette époque ; et surtout, il y a de vrais personnages (cela parait étrange de dire ça, mais ça ne va parfois plus être le cas par la suite). Nous sommes véritablement dans un roman avec un héros visionnaire mais un peu autiste, pétri de contradiction, amoureux d'une prostituée…

Et alors qu'on a dévoré la première partie vraiment construite comme une saga, la seconde (sur Internet) est plus décevante : le personnage s'isole et n'interagie plus vraiment. On est face alors à une compilation de notices Wikipedia. Pas inintéressant mais on se surprend à penser qu'on préférerait peut-être lire la véritable histoire de Xavier Neil dans un bon magazine plutôt que dans un roman tourné de manière à ce que tout enjeu dramatique soit écarté.

Et en débutant la troisième partie, on bascule dans un autre monde. On n'est plus sur la « bio romancier » du patron de free, mais sur celle de Thierry Erhmann, fondateur d'Art Price, propriétaire de la demeure du chaos. Ici, le problème n'est par qu'Erhmann soit plutôt très original, c'est que Bellanger tente de fondre deux personnages radicalement différents en un seul et ce, de manière successive. le personnage pête donc un plomb au 2/3 du livre et ce lance dans un catalogue de dépenses liés à des projets scientifiques de sciences fictions. Il ne vous reste alors plus qu'à tourner les pages de manière un peu dubitative histoire d'arriver une fin étrange et lâche.

Le très bon côtoie donc le pire. On en ressort cependant avec l'impression légèrement désagréable que l'auteur, plutôt que de prendre le temps de se lancer dans le difficile et complexe travail d'écriture d'un « roman » (avec des personnages, des situations, des dilemmes, de l'émotion), à préférer livrer un mélange de notes wikipedia avec des bouts de sa thèse sur les mondes possibles de Leibnitz, histoire de faire intello et « houellbecquien ». Dommage.
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