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EAN : 9782072992551
432 pages
Gallimard (05/01/2023)
2.81/5   69 notes
Résumé :
Walter Benjamin, l'un des plus grands mythes intellectuels du vingtième siècle, est toujours parmi nous. Un groupuscule d'extrême gauche porte son nom et réalise des actions militantes énigmatiques, tandis qu'un poète se suicide à la BNF à la suite d'une conférence sur le penseur. Alertés par cette mort étrange, trois spécialistes de Benjamin se lancent à la recherche de son dernier manuscrit. Le trio nous entraîne dans une enquête vertigineuse, véritable labyrinthe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que je venais d'entamer la lecture de ce Vingtième Siècle, j'ai aperçu dans le Monde des Livres le "feuilleton" de Tiphaine Samoyault… qui y était consacré. Aïe ! ai-je pensé, voilà qui augurait mal de la suite : le roman ne pouvait donc être que difficile d'accès. Impression confirmée.
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Pour autant, j'apprécie Aurélien Bellanger, dont j'ai lu tous les romans, parfois plusieurs fois, et toujours avec un plaisir renouvelé. Comment définir son style ? du lyrisme intellectuel ? Un Houellebecq joyeux ? (Houellebecq à propos duquel Bellanger a écrit un essai de critique littéraire sous-titré "écrivain romantique", qui l'a inspiré jusque dans ses titres, L'Aménagement du territoire versus La Carte et le Territoire).
°
Je me suis refusé à préparer ma lecture en allant sur le web me documenter sur Walter Benjamin. Et comme ma culture en philosophie est misérable – niveau Terminale, et encore ! – je n'ai pas compris grand-chose à ces 39 documents apocryphes (dixit le Monde des Livres) qui seraient écrits "à la manière de" Gide, Adorno, Scholem, mais bien plutôt à la manière d'Aurélien Bellanger – ce que je préfère, m'étant borné à apprécier la qualité de ses phrases, cette façon de mettre en scène des illuminations, petit pastiche (de ma plume) : « Et c'est là que je compris en un instant que la totalité du monde tenait dans ce pilier de béton architectonique, pilier de béton dressé vers la coupole de la BNF, coupole que je vénérais désormais, à ceci près que le monde lui-même, dans sa frénétique totalité, ne comblait qu'une partie infime de mes interrogations, interrogations que je renouvelais sans désemparer. » (voir une vraie citation du livre, de sa page 410, que j'ai ajoutée à la fiche du livre)
°
Fort heureusement, les 39 textes sont entrelardés des épisodes des aventures de trois intellectuels (Edith, une philosophe universitaire, Ivan critique de cinéma et Thibault, architecte) avec quelques scènes picaresques typiques de Bellanger, dont ce séjour dans une ZAD où, exalté, Ivan construit un sténopé (!), sabote un relais de téléphonie avant de subir les assauts de la police… Tous ces épisodes mènent à un final très bellangien (sinon benjaminien) lors de l'exploration de la coupole de la BNF Richelieu, où sera découvert le livre que vous tenez entre les mains – ou peu s'en faut – mise en abyme qui a émerveillé Tiphaine Samoyault, même si le procédé m'est apparu "téléphoné" dès les premières pages, mais je ne suis pas critique littéraire, vous l'aurez compris.
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Conclusion ? Lisez ce roman si vous êtes, au choix, (1) un philosophe ou critique littéraire de haut vol, (2) un inconditionnel de l'auteur, et en particulier de ses chroniques sur France Culture, regroupées dans La France, un recueil que je rouvre régulièrement, chaque chronique n'occupant que deux pages, et dans lesquelles Bellanger est capable de nouer des liens entre absolument tout et n'importe quoi, avec ce lyrisme intellectuel évoqué en commençant, lyrisme qui lui permet de parler dans une même envolée des aventures de Bob Morane et de la recherche fondamentale en biologie moléculaire…
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J'arrête là car je crains, soudain, de m'être métamorphosé en l'anamorphose de l'auteur lui-même, dans une double mise en abyme inexpliquée autant que soudaine…
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Voilà un mystère. Aurélien Bellanger est un auteur brillant, avec une réputation sans doute même supérieure à son poids commercial, et il ne s'est donc trouvé personne chez Gallimard pour lui dire qu'il était à côté de la plaque ? En amont et en aval, c'est à se demander si quelqu'un a vraiment lu le roman avec un regard critique ou si l'argument du livre et la crédibilité de l'auteur ont suffi à faire la maille. Bellanger entreprend avec une mosaïque de textes apocryphes et un échange de mails entre trois de nos contemporains de faire une sorte de portrait du 20e siècle à travers celui de Walter Benjamin. C'est un philosophe un peu à la mode (je viens d'ailleurs de le croiser dans un autre roman dont je ferai la critique), pas facile à appréhender, et bien qu'ayant lu certains de ses textes (ce qui m'a retenu dans cette lecture), je me garderai de faire la leçon à Bellanger qui paraît maîtriser son sujet. le problème est qu'il n'en fait rien d'autre que de jouer avec son érudition, ce à quoi il éprouve certainement beaucoup de plaisir mais n'en communique aucun. Les personnages sont inexistants et Benjamin est sans doute insaisissable, et c'est en tout cas tel qu'il paraît du début à la fin de son entreprise. Bref on n'est guère avancé. Mais comme tout procède aussi d'un jeu de miroir et de mise en abîme, toute critique est réversible, tout est dans tout et réciproquement, jusqu'à la pirouette finale qui conclut toujours ce genre de geste littéraire, faisant de l'objet son sujet et inversement. Non seulement le roman est souvent incompréhensible, mais il ne nous gratifie même pas du plaisir d'entrevoir quelque chose de substantiel quand on fait l'effort d'aller jusqu'au bout.
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Aurélien Bellanger a écrit de très bons livres, notamment le très caustique "téléréalité ". Mais là c'est raté, c'est totalement indigeste.
Ce roman très complexe , souvent incompréhensible, est plutôt une sorte d'Essai qui brasse de trop nombreux sujets.
Le récit est très fragmentaire, il n'y a aucun fil conducteur auquel le lecteur peut s'accrocher.
Aurélien Bellanger nous parle du philosophe allemand Walter Benjamin mais ça reste très confus, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Au final, un livre bavard, ennuyeux, foutraque et pédant que j'ai abandonné en cours de route.
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Livre incompréhensible. A aucun moment, je n'ai réussi à entrer dans la narration. Difficile de déceler le fil conducteur au bout de 100 pages. Alors le mieux est d'arrêter. Dommage car la presentation sur france culture était passionnante. Sans queue ni tête. En tous cas, pour moi ! Désolé.
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Quand j'ai vu qu'Aurélien Bellanger sortait un nouveau livre, je me suis dit « chouette ! ». J'avais beaucoup aimé son caustique « téléréalité » et les critiques de son petit dernier étaient élogieuses .
Et puis… le livre m'est tombé des mains. Je me suis accrochée, mais peine perdue, je n'ai pas réussi à le finir : je ne suis pas rentrée du tout dans le livre. C'est rare que j'écrive une critique aussi courte, mais je n'ai pas dépassé les 60 premières pages. ☹
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critiques presse (4)
Marianne_
23 janvier 2023
L’écrivain se fait l’exégète d’un des plus grands philosophes allemands : son roman « Le vingtième siècle » (Gallimard) est inclassable et passionnant, mêlant biographie et enquête sur le suicide d’un intellectuel à la BnF.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeMonde
16 janvier 2023
Il fallait oser donner à un roman ce titre à la fois sobre et emphatique : Le Vingtième Siècle. Aurélien Bellanger a le sens des titres, il l’a déjà prouvé avec La Théorie de l’information ou Le Continent de la douceur (Gallimard, 2012 et 2019). Mais il fallait cette fois écrire un roman qui soit à la hauteur de son titre, or le pari est tenu.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesEchos
10 janvier 2023
Et c'est ici encore qu'un dispositif narratif aussi dense que précisément documenté permet à trois spécialistes de Benjamin de se lancer à la recherche des raisons du suicide et d'un mystérieux manuscrit caché.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LesInrocks
03 janvier 2023
Dans Le Vingtième Siècle, Aurélien Bellanger dynamite la forme romanesque pour honorer, en théoricien et poète, la pensée admirée du philosophe Walter Benjamin. Cryptique et vibrant.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Peu de gens ont lu ou lisent Benjamin, c'est un fait, mais cela ne l'a jamais empêché d'intervenir, de coller au temps posthume que ses amis lui ont miraculeusement permis de vivre. Il n'y a qu'à prendre sa théorie sur l'oeuvre d'art, justement : elle était là, ressuscitée, quand on s'est mis à graver des CD irisés, quand on s'est lancé dans internet, quand Instagram est apparu. Toutes ses théories ont été comme soutenues, de l'extérieur, par l'ordre du monde qu'il avait prophétisé. Ce n'est pas un hasard s'il devient, tardivement, une référence de l'extrême-gauche. S'il est présent simultanément dans quantité de domaines. La réalité est devenu peu à peu benjaminienne.
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Plutôt, plus qu'aucune autre, la philosophie de Walter Benjamin est hantée par les choses. À ceci près qu'elle n'en dispose pas, comme d'un registre de concepts allégoriques, mais qu'elle est possédée par elles. De là cette définition vertigineuse de la réification qu'il m'a donnée un jour et que résume parfaitement le concept si mal compris de l'aura : qu'il ne sera jamais absolument certain que nous ne soyons pas, plutôt, entre les mains des choses et que cela pourrait être elles qui nous dévisagent et nous manipulent, à titre d'exemple. (page 410)
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Je ne connais personne qui en lit encore, et quand quelqu'un nous dit qu'il en écrit, c'est un avertissement sérieux : voilà quelqu'un à éviter absolument. La poésie est devenue une chose un peu répugnante, une sous-catégorie du kitsch.
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L'idée, ce n'est rien d'autre que le plus loin qu'on peut atteindre en pensée - ou plutôt le plus vaste que l'on peut tenir ensemble - et l'universel n'est que le produit de cette déflagration.
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Ce que nous a montré Benjamin, c'est que le principal média de l'intellectuel, c'est lui-même, en tant qu'il est capable de donner à ses concepts un aspect féérique.
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Videos de Aurélien Bellanger (37) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aurélien Bellanger
Aurélien Bellanger vous présente son ouvrage "Le musée de la jeunesse" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3025807/aurelien-bellanger-le-musee-de-la-jeunesse
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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