AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 578 notes
« Malavita encore » se présente comme un roman policier, mais peut être lu, à l'instar des « Lettres persanes» de Montesquieu, comme un regard décalé, humoristique et caustique sur notre société.

Etre un mafieux repenti, caché en France avec sa famille par les Etats Unis, offre un donjon d'où l'on peut observer l'hexagone et ses habitants et dénoncer les Fast Food, les allergies alimentaires style gluten, les rapports entre locataires et propriétaires, le vol et le recel et s'amuser des dérives de l'adolescence.

Cela nourrit les pages d'anecdotes pittoresques, décrit l'éternelle lutte du petit commerce contre les grandes surfaces et offre des actions violentes, illégales certes, mais finalement d'une certaine justice dans l'esprit de Robin des bois.

Si de surcroit le mafieux ambitionne d'écrire un roman, Tonino Benacquista a le champ libre pour décrire les affres du rédacteur en panne d'inspiration devant ses pages blanches, et c'est passionnant.

L'ensemble s'inscrit dans un scénario décousu, aussi improbable qu'invraisemblable, mais les anecdotes d'une part, les personnages d'autre part, et surtout une écriture vive, fine, parfois hilarante, font de ce roman un plaisir à savourer et nous en apprennent plus sur la France que sur les USA et Casa Nostra.
Commenter  J’apprécie          894
« Il n'y a pas de repos pour les méchants. » A l'instar de nombreux malfrats avant lui, Fred Wayne – alias Fred Black, alias Giovanni Manzoni, ancien ponte de la mafia américaine et repenti malgré lui – a le douteux plaisir de vérifier la véracité de cette bonne vieille maxime. Après avoir mis le pauvre village de Cholon-sur-Havre à feu et à sang, sa petite famille et lui ont été transféré à Montélimar par le programme de protection de témoins du FBI, une petit ville tranquille où les Wayne auraient dû couler des jours sereins sous la protection agacée mais vigilante du capitaine Tom Quintiliani, toujours en charge de leur sécurité.

Malheureusement, après avoir été confronté à de multiples tentatives d'assassinats et agressions de toutes sortes, Fred se voit forcé d'affronter une situation bien plus dramatique : l'abandon des siens. Car son épouse et ses deux enfants ne supportent plus la compagnie de ce gros gangster grossier et colérique qui a ruiné toute leur vie passée par ses vices, sa bêtise et sa nature violente. Tandis que Belle et Warren tentent d'oublier leur détestable passé familial en se trouvant des petits amis équilibrés, Maggie conquiert son indépendance à la force du poignet en se lançant dans la restauration italienne. Face à ces douloureuses trahisons, il ne reste plus à Fred qu'un seul refuge : l'écriture de ce grand roman américain qui lui permettra de rentrer au Panthéon des plus grandes plumes de la littérature internationale. Encore faudrait-il qu'il parvienne à en taper la moindre ligne, car n'est pas un écrivain de génie qui veut…

Suite directe de « Malavita », « Malavita encore » s'avère un roman plutôt sympathique et plaisant, de ceux à qui l'on peut consacrer en toute confiance quelques heures de détente entre deux livres plus ambitieux. Dommage que l'humour grinçant qui faisait le charme de l'opus précédent soit un peu en retrait, notamment durant les passages consacrés aux deux rejetons Wayne, Belle et Warren : à force d'aspirer désespérément à une vie normale, ces deux-là ont fini par devenir aussi équilibrés que peuvent l'être des adolescents de leur âge et leurs histoires respectives manquent cruellement de fantaisie. Les ennuis de Maggie, confrontée à une multinationale de la pizza, sont plus intéressants, mais trop sérieux pour parvenir à arracher plus d'un sourire ou deux au lecteur. le personnage de Fred reste donc le principal ressort comique du roman et il faut reconnaître qu'il s'en sort plutôt bien ! Sa découverte de la grande littérature par la lecture de « Moby Dick » d'Herman Melville – lecture dont tout son entourage le croit, bien entendu, totalement incapable – est un moment extrêmement amusant. En conclusion, une lecture agréable qui risquera tout de même de décevoir un peu les lecteurs du premier tome par un cynisme et un humour noir moins marqués.

Commenter  J’apprécie          270
C'est avec un grand plaisir que je retrouve la famille Blake, ou plutôt Wayne, enfin Manzoni car on ne renie pas ses origines. Même si c'est une suite de "Malavita", je trouve que Tonino Benacquista a su se renouveler en nous offrant une histoire qui laisse plus de place à la psychologie qu'à la démonstration de violence pure. J'ai apprécié de retrouver son humour caustique et l'art avec lequel il utilise l'écriture pour nous décrire aussi bien les sentiments que les règlements de compte.

C'est magistralement que l'auteur nous dépeint Fred, cet ancien gangster reconverti en écrivain médiocre, en train de découvrir les plaisirs de la lecture. Dans "Malavita", il m'avait insupporté par son égoïsme. Ici, j'ai pris ma petite revanche en voyant sa famille lui échapper. Alors que rien ne résistait à ce caïd de la pègre, sa femme et ses enfants prennent leur liberté sans lui demander son avis. La lutte de son épouse pour la survie de sa petite entreprise de restauration artisanale face à un géant de la malbouffe m'a laissé penser que certaines méthodes de la mafia pour "convaincre" ont traversé le temps et se sont démocratisées. Les enfants aussi ont grandi mais "les chiens ne font pas des chats" et leur éducation au milieu des parrains de la Cosa Nostra a laissé des traces. Côté négatif, je n'ai pas aimé le personnage de François qui me parait être un geek illuminé et la toute fin me parait bien cruelle (et oui, j'ai pardonné à Fred qui a fait beaucoup de progrès en relations humaines).
Une excellente suite pour un roman noir, plein de dérision, qui parle en plus de création littéraire, ça mérite à mes yeux un 17/20.
Commenter  J’apprécie          230
Quelques années après les faits rapportés dans le tome 1, Fred et sa famille sont toujours dans le programme de protection des témoins du FBI. Fred a déjà publié deux livres, Maggie a ouvert un resto à Paris, Belle est toujours aussi belle et Warren a le projet de s'installer aussi loin qu'il le peut avec la fille de ses rêves. Sauf que Fred a l'angoisse de la page blanche, que Maggie a des problèmes avec la concurrence, que Belle s'est entichée d'un mec qui la mésestime et que tout ça amène forcément à quelques rebondissements...

Il y a presque quatre ans, quand j'ai fini le tome 1 que j'avais beaucoup apprécié, j'avais tout de même émis l'idée que le tome 2 risquait d'être de trop, vu que franchement l'histoire n'appelait pas à être complétée. Ô combien j'avais raison...
Pendant les deux premiers tiers du récit, on assiste au nouveau train train quotidien de la famille Wayne anciennement Blake qui s'est fait un trou dans le territoire français. Chacun vaque à ses propres occupations et a ses propres projets, tout en étant toujours tous surveillés par le FBI. Franchement à ce stade et sur plus de 250 pages, on s'en fout de ce que les membres de cette famille sont devenus. Jusqu'à un sursaut page 260 de l'édition de poche quand les vieilles habitudes reprennent le dessus, quand le sang dans les veines se réchauffe, la violence constituant l'essence même de ces personnages se réveille après un long sommeil tumultueux. La succession d'évènements sur chaque personnage ranime l'attention du lecteur à qui on offre de beaux moments dignes du tome 1. Que ce soit Belle, Warren, Fred ou Maggie, tous récupèrent la fougue enfouie qui les caractérise. On s'attend même à ce que Fred venge sa femme à qui on a causé des misères de manière grandiose.
Sauf qu'en fait non, le soufflé qui avait enfin commencé à monter dans le four s'est complètement ratatiné. Fred en réalité s'échappe aux Etats-Unis non pas pour trucider le géant de la pizza qui a fermé le business de Maggie mais juste pour s'échapper et se retrouve seul sur une île déserte, Maggie trouve la justice grâce à un pauvre livre publié, Belle veut former une famille avec un type qui l'a méprisée et Warren a perdu ses rêves de relation idyllique toute tracée avec sa fiancée.
Vous appelez ça une fin, vous ? Avait-on vraiment besoin de savoir ça après les évènements du tome 1 ??
En plus, la chienne Malavita, qui avait un rôle crucial dans le tome 1 d'où le titre du bouquin, ne sert à rien ici et n'apporte rien du tout au schmilblick. Au vu du tome 1 et du titre de ce tome 2, on était en droit de s'attendre à ce que cette chienne sauve encore la mise à ses maîtres par inadvertance. Mais que nenni, donc aucun intérêt, donc vous pouvez passer votre chemin et vous contenter du 1.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          220
Après avoir abandonné la famille Manzoni après son départ de Normandie, je n'avais qu'une hâte, les retrouver. Continuer les aventures de cette famille hors norme qui tente de s'adapter.

Alors que les années ont passées, la petite famille s'est éparpillée et chacun tente de vivre sa vie en oubliant le fardeau qu'est Fred, alias Giovanni Manzonni, ex Capo de la LCN.
Maggie tente l'aventure parisienne d'une petite boutique de plats à emporter où la qualité l'emporte sur la loi du profit. Mais face à une multinationale de la pizza à emporter, a-t-elle une chance?
Belle est amoureuse, mais hélas, il ne croit pas la mériter...
Warren a trouvé la femme de sa vie et définitivement tourné le dos à ses ambition de futur Parrain pour devenir menuisier. Définitivement? Sérieusement?
Quand à Fred, abandonné par sa famille, il ne lui reste dans son pavillon provençal que l'agent du gouvernement à tourmenter, son roman à écrire, sa chienne Malavita à dorloter et son pizzaïolo à taquiner... Et à attendre le weekend, quand tout le monde se retrouve.
Sauf que... Même lorsqu'ils tentent de se conformer à la vie normale, les Manzoni restent des Manzoni, quelque soit le nom dont l'état les affublent.
Sans oublier Tom Quint qui lui aussi se retrouve mêler bon gré, mal gré à toutes ces péripéties.

Encore une fois chacun va tenter de suivre sa voie, de se détacher de ce père et mari qui leur fait honte mais au final c'est peut être lui qui reprendra le contrôle de sa vie et de la leur. Par la plume ou par l'épée, Fred reste le plus fort dans sa partie... même si en cachette il se met à lire des livres.

Une écriture toujours aussi facile à lire, un roman qui se dévore en quelques heures et un bon moment à slalomer entre les souvenir d'affranchi du père et les petits et gros tracas de la vie quotidienne d'une famille pas si moyenne que çà. Un régal.
Commenter  J’apprécie          180
La suite! Après un premier Malavita réussi, plein d'humour et d'audace, j'ai été déçue de ce second volet. On retrouve Fred, son épouse et leurs deux enfants Belle et Warren, et pourtant l'alchimie du départ n'est plus. La plume de l'auteur manque de la légèreté et de la dérision présentes dans le premier opus. C'est un livre pour passer le temps simplement un peu moins bon que le précédent.
Commenter  J’apprécie          160
Malavita, la suite !!
Une famille de gentils et de parfaits américains débarque en Normandie, mais elle cache bien des secrets. le père, Fred Blake, est en fait, Giovanni Mazoni, un ancien ponte de la mafia, un repenti, que le FBI peine à cacher. Beaucoup d'humour noir et d'ironie, un personnage de père de famille, pseudo parrain, anti héros attachant malgré les bribes de son passé que l'on découvre au fil du récit.
Commenter  J’apprécie          60
Repenti de la mafia new-yorkaise, Wayne a obtenu la protection du FBI pour lui avoir « balancé » un certain nombre de grands pontes de Cosa Nostra. Avec sa petite famille, il s'est installé dans le sud de la France sous la surveillance tatillonne d'un ange gardien collant et légèrement dépressif. Pour ne pas mourir d'ennui, l'ancien gangster, qui n'a aucune culture et n'a encore lu aucun livre, s'est improvisé écrivain et a déjà fait paraître deux ouvrages où il relate ses exploits de truand. Malheureusement son sac à anecdotes sanglantes est quasiment vide et il peine lamentablement sur son nouveau bouquin. Pour ne rien arranger, la cellule familiale commence à se déliter. Sa femme le délaisse pour aller ouvrir un restaurant italien à Paris. Sa fille vit des amours tumultueuses et son fils abandonne ses études pour devenir menuisier…
Ce livre est plus ou moins la suite de « Malavita » car il en reprend les quatre héros. Mais comme il s'agit d'une histoire complète, il peut être lu indépendamment du premier. de style léger et agréable, cette histoire, qui aborde d'une façon documentée les dessous du milieu américain, la difficulté de monter une petite entreprise face à un géant de la malbouffe et les affres de la création littéraire, est d'autant plus intéressante qu'elle n'est pas dénuée d'un certain humour. Un peu lent au démarrage, le rythme s'accélère ensuite pour mener à une fin en pied de nez du destin fort bienvenu. L'exemple type du roman de détente et de divertissement. Sympathique et chaleureux, mais aussi vite lu qu'oublié sans doute…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          60
La famille Manzoni rebaptisée Wayne s'installe en Provence, à côté de Montélimar, après un énième déménagement dans le cadre du programme de protection des témoins du FBI. Fred Wayne (anciennement Giovanni Manzoni) s'est mis à l'écriture de romans retraçant, avec force détails, ses aventures de chef de la mafia de Newark, New Jersey. Son épouse Maggie a décidé de s'affranchir et de mener une vie autonome à Paris en tant que chef d'une petite entreprise de plats à emporter, avec un plat unique sur la carte: les aubergines au parmesan. La concurrence (une pizzeria) ne voit pas cela d'un très bon oeil. Les enfants Belle et Warren mènent leur vie de jeunes adultes en essayant de cacher à tout prix leurs origines familiales très encombrantes.
Malavita encore est le second opus sur la famille Manzoni de Tonino Benacquista. Ne pas avoir lu le premier roman n'empêche absolument la lecture de celui-ci (ce qui est mon cas). C'est un livre pour lequel il ne faut pas bouder son plaisir. Les personnages sont caricaturaux mais il est facile pour le lecteur de projeter des images de films, séries télévisées sur les rebondissements de ce récit. La construction est vraiment faite pour une adaptation filmographique, quatre histoires en parallèle des membres de la famille Wayne où Fred Wayne en est le noyau duquel les électrons (femme, enfants, agents du FBI) veulent s'éloigner pour vivre leur vie et où tous se moquent de son nouveau dada: l'écriture. Fred Wayne qui connaît les affres de la page blanche, les interrogations sur la vraie littérature, les classiques, lui qui n'a jamais ouvert un livre de vraie littérature de sa vie (une anecdote drôle dans le roman nous fait comprendre son aversion pour le livre: un contrat raté à cause d'un livre).
C'est un roman policier qui se lit facilement par une journée de pluie et pour lequel il restera un commentaire général: oui, c'était pas mal et assez drôle.
Commenter  J’apprécie          60
On prend les mêmes et l'on recommence car avec l'inénarrable famille Blake il y a matière à écrire c'est le moins que l'on puisse dire ! Toujours aussi drôles et cocasses les situations contées dans ce second volet nous emmènent une nouvelle fois très loin. Fred, Maggie, Warren, Belle.. quel plaisir de retrouver ces personnages fascinants, avec bien sûr une préférence chez moi pour celui de Fred, incorrigible comme tout bon vieux wiseguys. Nulle volonté ici de vous dévoiler les péripéties qui vont secouer la famille Blake mais ce que je puis vous dire c'est qu'à nouveau Tonino Benacquista réussit à nous surprendre. Moi, je n'attends plus qu'une chose c'est un troisième volet pour en faire une trilogie des plus réjouissantes sur la Malavita !
Lien : https://thedude524.com/2013/..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1170) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres des oeuvres de Tonino Benacquista

Quel est le titre correct ?

Les Morsures de l'ambre
Les Morsures de l'ombre
Les Morsures de l'aube
Les Morsures de l'ange

14 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Tonino BenacquistaCréer un quiz sur ce livre

{* *}