Après la mort d’Aristide Briand en mars 1932, Herriot assiste à l’effondrement du briandisme, leur œuvre commune, sous les coups des puissances révisionnistes. A compter de 1936, en corrélation avec son retrait du premier plan de la scène politique, c’est aux questions extérieures qu’il consacre ses interventions les plus remarquées dans les congrès radicaux, prônant une sorte d’Alliance atlantique avant l’heure, elle-même articulée avec une entente de la France avec l’Union soviétique, dans une préfiguration de la « Grande Alliance» de la Deuxième guerre mondiale.
Le lendemain, dans le débat qui suit la déclaration de politique générale de Léon Blum, Herriot joue un rôle actif dans le tollé qui suit l’agression de Xavier Vallat (« vieux pays gallo-romain gouverné par un juif ») : « Prenez garde, M. Vallat », «paroles inadmissibles à une tribune française », lui demandant à plusieurs reprises de retirer ses propos, le rappelant à l’ordre, le menaçant de lui couper la parole s’il continue.