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3,23

sur 123 notes
Dans ce roman, on suit la descente dans l'enfer de la folie d'Alma, la narratrice qui, le jour de ses trente ans, se trouve confrontée à toutes ses peurs, ce qui fait monter la panique en elle et la pousse à des comportements désordonnés et extrèmes. L'action est resserrée sur peu de temps, quelques jours avant son anniversaire et les quelques jours d'hospitalisation en psychiatrie.

Je n'ai pas éprouvé de sympathie particulière pour ce personnage d'Alma, malgré sa solitude désespérée et le fait qu'elle soit écrivain. Sans doute pour coller au plus près des pensées de la jeune trentenaire, l'auteur utilise un langage très cru dans certains passages, pas vraiment ma tasse de thé ! Il y a une réflexion intéressante sur cet âge (charnière ?), où déjà des choses ne seront plus mais où subsistent encore beaucoup de possibles.

Alors comme j'avais envie de savoir la fin, je suis allée au bout de ce court roman, mais il ne m'a pas vraiment emballée ni convaincue.
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Alma est internée dans un établissement psychiatrique, au sein duquel on lui administre des médicaments à haute dose. Elle vient de fêter ses trente ans, de tromper Paul, son compagnon, avec un auteur qui a remporté le prix de Flore, et semble décidée à tout envoyer valser. Dépressive – ou tout du moins victime de terribles crises d'angoisse –, elle paraît éprouver le besoin de se faire du mal physiquement, comme si elle souhaitait que le monde entier soit témoin de sa souffrance intérieure. Par le biais d'une narration alternant entre les moments à l'hôpital et ceux ayant précédé cet internement, nous allons découvrir les différents concours de circonstances qui ont conduit Alma dans ce centre psychiatrique.

Tout d'abord, il faut insister sur l'écriture de Claire Berest. Plus encore que le récit qu'elle nous propose, j'ai beaucoup aimé son style, ses phrases longues, mais hachées par la ponctuation, qui traduisent un sentiment d'essoufflement. À travers la narration, on sent qu'Alma perd pied, que nous sommes dans une écriture de l'urgence, qu'elle doit en dire le plus possible et le plus vite possible. C'est le premier roman que je lis de cet auteur, et dès les premières pages, j'ai su que j'allais apprécier la façon dont elle emploie la langue de Molière.

Dans Bellevue, l'écrivain s'intéresse à un grand nombre de thématiques : l'angoisse, la perte de repères, la remise en question quant à savoir qui on est et ce que l'on veut, la folie, la carrière, mais il est aussi question d'amitié, d'amour, de sexe (c'est pourquoi ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains), ou encore de littérature. Ainsi, Claire Berest imagine un prix littéraire lors duquel le jury voterait pour des ouvrages en ignorant tout de l'identité des auteurs. Alma, qui a publié un premier roman, fera d'ailleurs la rencontre d'un éditeur vouant un véritable culte à Julien Gracq, qui avait décliné le prix Goncourt qui lui avait été décerné.

Au fur et à mesure que nous tournons les pages, nous plongeons toujours davantage dans l'enfer d'Alma, qui semble glisser vers la folie. Les passages à l'hôpital nous présentent une femme fragile, peu sûre d'elle, diamétralement opposée à celle qui est prête à sauter sur le premier venu, qu'il soit son futur éditeur ou un inconnu rencontré dans un bar. L'auteur n'hésite pas à employer des mots crus, insistant ainsi davantage sur le mal-être de son héroïne, en « choquant » le lecteur par le recours au vocabulaire utilisé. Bellevue est donc un récit que l'on pourrait qualifier de dur, mais surtout un ouvrage très intéressant de par la variété des thèmes abordés et la façon dont ils sont développés.

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Merci aux éditions Stock et à NetGalley pour ce service presse numérique.

J'avais entendu parler de ce livre quelques fois depuis sa sortie, et j'étais très intriguée par la quatrième de couverture, c'est pourquoi je l'ai demandé en SP. J'ai bien aimé la lecture de ce livre, que j'ai lu d'une traite d'ailleurs (long trajet en train aidant). Après tout, dès les premières pages, on est entraîné par l'histoire et on envie de découvrir pourquoi et comment Alma se retrouve en hôpital psychiatrique. Même si on craint un peu la réponse en même temps qu'on la désire.

Le roman alterne entre des passages où Alma est à l'hôpital, et ceux du passé, qui commence deux jours auparavant et progresse au fur et à mesure pour expliquer l'internement d'Alma. Tout semble aller plus ou moins bien – ma lecture du roman me fait nuancer le « tout lui sourit » de la quatrième : Alma a tout de même des problèmes d'argent, elle n'est pas parfaitement heureuse dans sa vie de couple et elle est victime d'angoisses assez importantes. Et puis, le jour de son anniversaire, pour ses trente ans, tout bascule. Alma semble perdre toute notion de responsabilité (voire moralité) et plonge dans un « délire » empêtré d'angoisses oubliées, d'alcool et de violence envers elle-même.

Le livre est résonnant de réalité, avec une plume qui se lit vite, sans être dénuée de poésie parfois, même si je ne suis pas du tout fan des passages très crus, qui me semblent inutiles.

Pour les personnes qui préfèrent avoir des trigger warnings,
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Alma, jeune écrivain parisien talentueuse, donne l'image d'un bonheur serein. Mais elle "pète les plombs" le jour de ses 30 ans: rage soudaine, angoisses, sentiment d'abandon, errance alcoolisée, désinhibition sexuelle, automutilation... Elle se retrouve internée à l'hôpital psychiatrique Bellevue, "l'endroit où on va quand on s'est perdu de vue". J'ai beaucoup aimé ce roman, simple et bien écrit, qui nous parle du trouble bipolaire, mais aussi des angoisses, de l'insatisfaction et du malaise d'une jeune parisienne de 30 ans à qui tout semble pourtant sourire. Je recommande sans restriction!
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Belle surprise que ce roman de Claire Berest que je ne connaissais pas. Un bon vieux roman psychologique à la française bien centré sur les états-d 'âme du personnage principal (personnage principal qui souvent ressemble de près ou de loin à l'auteur). Et j'en raffole n'en déplaise aux détracteurs du genre qui prenne ça pour du nombriliste et qui préfère par exemple les grands saga familiales américaine du XIXe sur fond de Mississipi... Bref !

Roman parisien sur une néo trentenaire qui pète littéralement les plombs pour aucune raison apparente. On assiste à sa rapide descente aux enfers avec intéressement. On se rends compte qu'on peut détruire toute une vie heureuse et sur les bonnes rails en quelques jours, quelques heures, quelques minutes, quelques secondes même !

3 point de départ à tout cela :

- Son compagnon (depuis 5 ans) qui oublie de descendre la poubelle
- le jour de ses trente ans
- Un rendez vous de prévu avec un écrivain célèbre

le roman alterne les moments à la HP et le récit de ses deux jours de déchéance complète (entre autres : hypersexualité, auto-mutilation, absorption de quantité énorme d'alcool...)

A noter de très rare scène avec son père qui m'ont beaucoup plu et interpellé.
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Belle surprise que ce roman de Claire Berest que je ne connaissais pas. Un bon vieux roman psychologique à la française bien centré sur les états-d 'âme du personnage principal (personnage principal qui souvent ressemble de près ou de loin à l'auteur). Et j'en raffole n'en déplaise aux détracteurs du genre qui prenne ça pour du nombriliste et qui préfère par exemple les grands saga familiales américaine du XIXe sur fond de Mississipi... Bref !

Roman parisien sur une néo trentenaire qui pète littéralement les plombs pour aucune raison apparente. On assiste à sa rapide descente aux enfers avec intéressement. On se rends compte qu'on peut détruire toute une vie heureuse et sur les bonnes rails en quelques jours, quelques heures, quelques minutes, quelques secondes même !

3 point de départ à tout cela :

- Son compagnon (depuis 5 ans) qui oublie de descendre la poubelle
- le jour de ses trente ans
- Un rendez vous de prévu avec un écrivain célèbre

Le roman alterne les moments à la HP et le récit de ses deux jours de déchéance complète (entre autres : hypersexualité, auto-mutilation, absorption de quantité énorme d'alcool...)

A noter de très rare scène avec son père qui m'ont beaucoup plu et interpellé.

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Au lendemain de ses trente ans, Alma, une écrivaine parisienne, se réveille aux urgences psychiatriques de Bellevue. En quarante-huit heures seulement, son existence semble avoir vacillé du côté sombre. Seulement, elle ne se souvient pas de la façon dont elle est arrivée ici… Que s'est-il passé pendant ces deux jours ? Comment Alma en est-elle arrivée à un tel point de non-retour, elle qui avait en apparence tout pour être heureuse dans son quotidien ?

Quand survient une attaque de panique, difficile de rester calme et rationnel… C'est ce qui arrive à Alma un soir sans crier garde, la veille de son trentième anniversaire. le cap de la trentaine est souvent mal vécu par les femmes. Ce 4 juin-là symbolise une réelle fracture dans la vie de la jeune femme, qui marque son profond rejet d'elle-même et de sa vie d'avant. C'est à partir de ce jour-là que tout dérape. Entre sa peur de la trentaine et ce que cet « entre-deux âges » implique, sa relation conjugale avec Paul qui semble ne plus lui apporter aucun épanouissement, c'est finalement sa rencontre avec le célèbre écrivain Thomas B. qui va lui donner l'opportunité de céder à cette part de folie qui n'a de cesse de la gagner. Muée par de puissantes pulsions destructrices, tout bascule très vite…

L'enjeu de cette histoire, c'est de mettre l'accent sur les conséquences d'avoir à subir constamment la tyrannie des apparences et le poids des règles de bienséance dans certains milieux huppés et fermés. Arrivée à la trentaine, une femme souffre de certains préjugés, de certains clichés liés à son âge : c'est que met en exergue le personnage d'Alma, elle qui rejette tout en bloc, au point d'auto-détruire « l'Alma d'avant ». On relève également au fil de l'intrigue des éléments sur la condition de l'écrivain (au sens générique du terme) et la perception que semble avoir l'auteure sur son propre statut (via celui d'Alma), le tout appuyé par des exemples précis comme celui de l'auteur Julien Gracq.

Les chapitres oscillent entre moment présent lors de l'hospitalisation d'Alma en hôpital psychiatrique et les deux jours qui ont précédé son internement. S'alternent alors des rythmes différents, la tension autour d'une femme sur le point d'imploser succédant au désoeuvrement du personnage retenu contre son gré dans une institution de santé. le rythme des mots et des phrases s'en ressent. Chaque chapitre apporte ses éléments de contexte, qui viennent s'ajouter aux autres tout au long de l'histoire, et l'on découvre petit à petit ce qui s'est passé la veille et les jours précédents. le lecteur est gagné par un besoin pressant de tourner les pages, pour savoir ce qu'il s'est réellement passé, emporté lui-même dans le tourbillon et par le rythme du roman.

Le temps de l'action est relativement court et se déroule sur quarante-huit heures. Pour autant, le roman en lui-même est dense, la plume de l'auteure vive et sans détours. Au-delà des mots et de l'intérêt même de l'histoire, la construction du roman permet de ressentir intensément ce qui vit la protagoniste principale, et c'est sans conteste faire preuve d'un vrai talent d'écrivain que d'avoir réussi ce tour de force en finalement peu de pages…
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Je suis totalement fan de la plume de Claire Berest. Rien n'est noir était un coup de coeur, et j'ai adoré bellevue.
L'histoire est simple, c'est mon histoire et certainement celle de millier de personne. Mais la façon dont tout ceci est écrit, cette plume incisive, violente, c'est ça qui donne toute sa force à ce roman.
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« Qu'est-ce qu'être une femme de trente ans aujourd'hui ? », s'interroge Alma ….

Trente ans, moment charnière où où la femme doit assumer « l'insolvable équation d'être jeune et vieille en même temps » . Il est encore temps pour elle de tout quitter, de « larguer les amarres », avant de réorienter sa vie.
C'est ce que décide Alma, sans aucune explication, le 4 juin, jour même de son anniversaire, où son compagnon avait invité de nombreux amis à fêter ses 30 ans 

Commence alors pour elle, suite à une rencontre brève et torride avec une certain Thomas B, à la fois jeune auteur primé et éditeur intéressé par sa publication littéraire d'Alma, une errance nocturne dans Paris, après un un arrêt à l'hôtel Lutétia où elle dépensera en alcools tous ses deniers . Dans un état second, et atteinte de blessures au bras elle se retrouvera aux urgences d'un hôpital d'où elle sortira pour être internée à l'hôpital Bellevue.
C'est de là qu'elle rédige le récit à la première personne de ce qu'elle a vécu et découvert en ce jour du 4 juin, en alternance avec celui du quotidien qui est désormais le sien au centre psychiatrique .

Les chapitres relatant les différents épisodes de la journée  introduisent le lecteur dans le petit monde germanopratin de l'édition et dans celui des jeunes artistes ( auteures et comédiennes ) qui trouvent dans le petit boulot de serveuses de restaurant un moyen de subsister en attendant le succès. Les souvenirs qu'il lui reste de la nuit d'ivresse sont plus flous et plus difficiles à mettre au net.

Internée au Centre Bellevue, sous camisole chimique, elle perd la notion du temps, mêlée à d'autres « zombies sans âge» qui comme elle déambulent sagement dans les couloirs.
Lui reviennent en mémoire, sans raison et de façon éparse, des vers de Verlaine, des phrases qu'on avait l'habitude de prononcer dans sa famille pendant son enfance.
Il lui arrive même de parler d'elle à la 3e personne, avec une sorte de distance, comme si elle était une autre.
La dernière page du récit, ponctuée de phrases construites sur l' anaphore «  Un matin, quand je sortirai », témoigne à la fois d'une acceptation, et d'un vague espoir.

Version contemporaine de LA FEMME DE TRENTE ANS de Balzac, publié en 1842, BELLEVUE est le récit d'un parcours actuel qui s'ouvre sur une volonté de prendre son destin en main, et se clôt, tristement sur un échec et un enlisement.
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Un roman court mais intense, qui condense 72h de la vie d'Alma. 3 jours d'errance et de solitude qui vont bouleverser son existence à jamais. Tout va basculer le jour de ses 30 ans, rien ne sera plus jamais comme avant.
L'auteure alterne les chapitres de solitude et de phases angoissantes avec des chapitres ou Alma est un peu plus lucides ce qui donne un certain rythme au récit.
Ces moments de lucidité permettent au lecteur de comprendre pourquoi le personnage se sent si seul, et pourquoi Alma agit de cette façon.
Certains passages sont déroutants. Il est parfois difficile d'imaginer ce que l'on pourrait faire pour aider une personne qui sombre dans l'alcool et l'auto-mutilation.
Le livre n'apporte pas vraiment la réponse à la question: pourquoi Alma a agit ainsi? Mais ces quelques 165 pages, montrent à quel point tout peut aller très vite…
Voilà pour ce roman très court qui est parfois difficile à lire car certains évènements sont assez perturbants…
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