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4,39

sur 4815 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2022. Ayant reçu le Prix Renaudot des lycéens 2021, cet ouvrage a attiré mon attention car il s'agit de l'avis d'un public qui m'importe.
J'ai été touchée par la quête de l'auteure-narratrice, malgré une plume que je ne qualifierai pas de littéraire, mais dont la fluidité a conféré une sobriété bienvenue à ce récit tragique. C'est la petite histoire dans la grande, un héritage funeste parmi tant d'autres, marquant chaque génération...
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Suite à une carte postale énigmatique retrouvée dans un tiroir, Anne Berest décide de faire des recherches sur les quatre prénoms inscrits sur cette carte postale.
La première partie consacrée à la famille Rabinovitch est la partie qui m'a le plus touchée. J'ai trouvé les personnages attachants et on ne peut que ressentir sympathie et compassion pour cette famille qui a fuit tout au long de sa vie l'antisémitisme.
Les autres parties concernent l'enquête que mène Anne Besrest afin de trouver l'expéditeur de la carte postale.
Cela sera l'occasion pour l'autrice de rencontrer des gens qui ont connu la famille Rabinovitch et de regrouper une multitude de faits et d'anecdotes.
Une place importante est aussi donnée au statut de juif en France et on remarque que malheureusement l'antisémitisme est encore très présent et pas seulement par le biais de faits relatés par les médias.
Ce livre est un témoignage poignant sur ce que subit la communauté juive, que ce soit dans le passé ou à notre époque actuelle.
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Ce roman que je croisais via Instagram a fini dans ma PAL lors de mes - nombreux - achats. Lu en LC, ce roman parut le 18 août 2021 aborde la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. Alternant un passé et un présent, l'autrice nous emmène au début du récit dans une "enquête" via cette fameuse carte postale reçue où seuls quatre noms apparaissent. Anne Berest m'a plongée dans cette histoire qui aborde des sujets gravissimes comme par pur exemple l'antisémitisme. J'ai aimé les recherches d'archives, offrant au récit un souffle qui a permis à ma lecture de ne pas ressentir de lassitude. Décrit minutieusement, La carte postale vous plonge dans l'histoire familiale des Rabinovitch. Souvenirs douloureux pour des faits réels, chaque partie du roman pousse le lecteur à vouloir en savoir plus. Remonter à son origine et découvrir ce que ses ancêtres ont vécu est incontestablement difficile. Bien que je considère plus ce roman comme un témoignage, je n'ai pas ressenti autant d'émotions en rapport à mes lectures précédentes sur le même sujet. Une narration simple mais menée d'une plume fluide et précise, il y a dans La carte postale ce petit quelque chose inexplicable qui montre la force de cette histoire générationnelle. Malgré tout, Anne Berest pousse le lecteur dans la réflexion avec brio sur de nombreux points que je vous laisse découvrir en lisant cette pépite !

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Autant le dire tout de suite : "La Carte Postale" n'est pas un roman ( contrairement à la mention sur sa couverture), puisque tout est vrai.
Il n'est pas non plus un livre d'Histoire, quoiqu'on en apprenne beaucoup, et plus que je n'aurais cru.

Moi qui avais déjà lu nombre d'écrits sur la Shoah, de Primo Levi à Simone Veil, de Moscovici à Anne Franck, de Grimbert à Martin Gray, sans compter les films, je m'attendais à lire un témoignage supplémentaire, peut-être davantage romancé, au vu de son titre.

C'est à la fois cela et surtout autre chose, à mes yeux : aux côtés de son auteur, Anne Berest, nous remontons le temps, d'abord celui d'avant la guerre, aux racines russes du Mal, et l'on suit le destin incroyable de la famille Rabinovitch à travers l'Europe.
Mais si cette première partie s'éternise parfois, la seconde nous ramène à la source du livre : cette fameuse carte postale énigmatique reçue en 2003 par Lelia, la mère d'Anne. À un tournant de sa propre vie de femme, Anne va chercher à savoir qui en est l'auteur. Et le livre prend presque un tour d'enquête policière. En tous cas, la romancière présente son travail comme l'enquête de sa vie. Et cette fois, d'autres pans historiques seront fouillés, selon un point de vue différent.

En réalité, plus que les faits historiques - pourtant tragiquement essentiels à connaître -, plus que le témoignage qu'en font les personnes croisées dans le livre - dont nombreuses sont des artistes dont j'ignorais l'action en Resistance-, c'est la question de l'identité que je retiens. La notion de culture parentale, de judéité plus ou moins consciente, et finalement, tout ce qui est de l'ordre de la parole et du secret familiaux.

Se pourrait-il que chacun de nous se définisse au regard de cet héritage ?

C'est un livre facile à lire par son style (et je dois dire, en toute humilité, que je ne lui ai pas trouvé de grandes qualités littéraires). C'est aussi un récit parfois pénible par certains passages qui ne nous épargnent rien, en particulier de l'horreur d'Auschwitz dont on croit tout savoir. Je suis de ceux qui croient qu'on n'en sait jamais assez.

C'est surtout un livre qui nous rappelle ce poids de la responsabilité que nous portons, en tant que père, ou mère : que faire des mystères de nos propres parents? que dire de nos vies à nos enfants ?

Bref, on est loin de la lecture Feel Good ...
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C'est l'histoire du « mince fil de hasard » de la vie.

Sur le fond on est dans la lignée des Disparus de Daniel Mendelsohn, ou de Kinderzimmer, de Valentine Goby. Sur la forme, on est dans un très joli roman, très touchant. Cette famille que j'avais adorée dans Gabriële est vraiment très attachante. J'ai été ravie de trouver des connexions avec ce roman écrit par les soeurs Berest.

Les réflexions sur la construction de soi lorsqu'on est « fille ou petite fille de survivants » sont très intéressantes.

A lire !
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En retrouvant une carte postale anonyme qu'elle a reçue en 2003 et où sont juste inscrits les prénoms de ses grands parents, de son oncle et de sa tante, Lélia va entrainer sa fille, l'auteure de ce roman, sur les traces de leur famille, assassinée en 1942 dans le camp de concentration d'Auschwitz.

Communistes fuyant la Russie, les parents Rabinovitch et leurs trois enfants entament, en 1919, une longue errance qui les conduira en Lettonie, en Pologne, en Palestine puis finalement en France.
Une émouvante et difficile histoire de déracinement et de recommencement qu'une simple carte postale va sortir de l'oubli.
L'enquête d'Anne Berest retrace, sur près d'un siècle, la vie de cette courageuse famille juive que le nazisme a fini par détruire.
Elle qui ne s'est jamais vraiment sentie juive réalise, à l'aube de ses 40 ans, le poids de cet héritage de persécution et offre un bel hommage à la mémoire de ces vies brisées.

Alternant récit intime et témoignages historiques, ce roman a été pour moi une prise de conscience de la sournoise escalade de l'antisémitisme jusqu'à son paroxysme avec la Shoah. Il révèle sa présence latente dans les différents pays d'Europe, son institutionnalisation par l'Etat français de Vichy sous les ordres des nazis puis, pour finir, la difficile réintégration des déportés, à leur retour des camps.

Je me suis passionnée pour ces minuscules souvenirs qui, à force de persévérance, ont permis à l'auteure de reconstituer la vie de ces quatre personnages, disparus comme tant d'autres, dans le sombre passé de notre pays.
J'ai un peu moins aimé le récit présent, même s'il m'a paru nécessaire pour faire de ce livre un roman, plutôt qu'un document.

Un roman essentiel et agréable à lire, qui apportera sans aucun doute sa pierre à l'édifice mémoriel du martyre juif.
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Pendant sa deuxième grossesse, Anne Berest se souvient d'une carte postale reçue par sa mère seize ans plus tôt. Une carte comprenant quatre prénoms manuscrits, ceux de ses aïeux déportés et morts à Auschwitz.
Elle qui n'a pas du tout été élevée dans le judaïsme, décide d'enquêter sur cette carte et d'en trouver l'auteur et ses intentions. Cette enquête va aussi lui permettre de s'interroger sur le fait d'être Juive, sur l'héritage que laissent les survivants de la Shoah à leur descendance et sur leur culpabilité d'avoir survécu.

Le roman se divise en trois livres. le premier raconte le destin (imaginé par l'auteure) d'Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. L'arrivée de Russie, leur vie dans différents pays d'Europe puis leur déportation et enfin leur arrivée à Auschwitz. Cette partie est pour moi la meilleure et est assez émouvante.

Les deux livres suivants se concentrent sur l'enquête de l'auteure et son ressenti par rapport à ce passé qui était tabou dans sa famille, comme souvent, et ses questionnements personnels sur le fait d'être Juive sans vraiment en connaitre les implications. C'est aussi dans ces deux parties qu'on apprend à connaitre Myriam, grand-mère de l'auteure, qui a échappé à la rafle de sa famille.

Ces deux dernières parties, bien que très intéressantes au niveau historique, m'ont un peu laissée de côté au niveau des émotions. Je pense que c'est dû à la présence de nombreux dialogues souvent assez plats et (très) froids.

Soyons clairs « La Carte postale » est un très beau roman absolument nécessaire. Il est ultra documenté et relate des faits très précis. Anne Berest (aidée par sa mère) s'appuie sur des documents officiels, des registres et des témoignages. Mais il m'a manqué l'émotion qui fait qu'un très bon livre devient sublime.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Anne Berest parle tout le temps d'elle même.
Ici, c'est à bon escient.
Elle mène une enquête sur sa grand mère maternelle, Myriam, juive ashkénaze, dont les deux parents, le frère et la soeur ont disparu dans les camps de la mort.
La première partie du roman est un récit imaginaire de ce qui est arrivé à cette famille.
La deuxième partie, l'enquête qu'elle a menée avec sa mère pour identifier l'auteur de la "carte postale" et reconstituer l'histoire de ses arrière grands parents sous l'occupation, est captivante.
J'ai lu ce livre en même temps que "Recherche femme parfaite" et "Sagan 54". C'est de loin le meilleur des trois.











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C'est un récit tout en subtilité. Combien de livres avons-nous lu déjà sur la déportation tragique de familles juives ? mais celui-là se différencie par la manière dont les protagonistes (fille et petite fille) vont remonter le temps et L Histoire avec quelques maigres indices. Comment survivre à tout cela ?
On dévoile des pans de vérité, on s'étonne de la naïveté de ceux qui ne croyaient pas que les camps d'extermination pouvaient exister. On s'accroche à de maigres espoirs. Je ne dévoilerai pas la fin, on la connait tous. Malgré le tragique, une forme d'innocence émerge de ce récit très bien écrit.
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Je viens de finir ce livre entre le témoignage et l'enquête d'Anne Berest. Une enquête sur ses origines, sur des origines bien sombres. J'ai trouvé incroyable tout le travail de recherche effectué en grande partie par la mère d'Anne. Comment réussir à reconstituer si bien des événements qui se sont passés il y'a si longtemps ? Bel hommage à une famille partie si vite.
Je dois néanmoins avouer que je m'attendais à « mieux ». Une fois n'est pas coutume, le livre a fait grand bruit et donc je me retrouve un peu déçue.
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