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«  Pourquoi rit-on d'un orateur qui éternue au moment le plus pathétique de son discours  ?  ». Qui a dit que la philosophie était chose sérieuse ? Ne jugeons pas (trop) le philosophe sur l'intérêt sociétal et la pertinence de ses questionnements métaphysiques...

Le style est judicieusement pédagogique et le lecteur peut ainsi naviguer à vue sur le cours des pensées de l'auteur, sans être parasité par un langage pompeux et des concepts sui generis qui peinent à faire oublier l'intellectuel égotique derrière le propos et finissent par faire boire la tasse au lecteur.
A grand renfort d'allusions théâtrales, Bergson tisse pour son lecteur une typologie du comique, s'attardant notamment sur la forme, le geste, le langage, le caractère et la situation pour conclure sur une définition plus large de l'art et son objet, dont découle une mise en relief de la comédie par comparaison avec la tragédie.

« Le rire châtie les moeurs ». Cette étude sur le rire, parfois décrit comme « le propre de l'homme » a le mérite de faire ressortir une fonction anthropologique fondamentale mais peu glorieuse du rire, un rire qui se prend au sérieux, que l'on craint comme la foudre, et qui a pour fonction de purger la société de tout ce qui ose, impétueusement ou inconsciemment, s'éloigner de la norme. Pour Bergson « plaisir de rire n'est pas un plaisir pur, je veux dire un plaisir exclusivement esthétique, absolument désintéressé. Il s'y mêle une arrière-pensée […] Il y entre l'intention inavouée d'humilier, et par là, il est vrai, de corriger, tout au moins extérieurement. »

« Nous rions toutes les fois qu'une personne nous donne l'impression d'une chose ». La norme sociale, le caractère humain c'est, pour Bergson, le mouvement, la perpétuelle agilité qui prévoit, qui bifurque, qui anticipe. Toute mécanisation rigidement plaquée sur du vivant fait le fonds de commerce des guignols, vaudevillistes, caricaturistes et autres tartufferies. L'auteur invite opportunément Molière en renfort, analysant « le caractère d'Alceste » comme « celui d'un parfait honnête homme. Mais il est insociable, et par là même comique. Un vice souple serait moins facile à ridiculiser qu'une vertu inflexible. C'est la raideur qui est suspecte à la société. »

« Est-ce bien loyal, ce que nous faisons là ? Car enfin, ces malheureux actionnaires, nous leur prenons l'argent dans la poche… — Et dans quoi voulez-vous donc que nous le prenions ? ». Aujourd'hui encore, avec le stand up,les canulars, le théâtre de l'absurde, les lapsus et l'autodérision c'est encore de cette raideur, de ces réflexes, de cet automatisme dont on rit, comme pour les expier collectivement.

La réflexion de Bergson s'achève sans avoir parcouru toutes les pièces de la maison du rire, non sans avoir pris le soin d'esquisser de nouveaux chemins à emprunter, à l'opposé de ce rire moqueur, notamment celui de la jovialité et de la détente qu'il procure, à l'image du Bouddha rieur. Ou bien encore celui du rêve, « il n'est pas rare qu'on observe dans le rêve un crescendo particulier, une bizarrerie qui s'accentue à mesure qu'on avance. Une première concession arrachée à la raison en entraîne une seconde, celle-ci une autre plus grave, et ainsi de suite jusqu'à l'absurdité finale. »

Bergson nous laisse le sentiment émancipateur de celui qui reprend le gouvernail avec l'intuition que le rire en apprend davantage sur le rieur que sur son objet.
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Tout le monde aime rire!
Chacun l'admettra, y compris le philosophe Bergson qui, toutefois, ira ensuite se demander pourquoi.
Et moi, lecteur de philosophe, je me suis demandé pourquoi Bergson s'est ainsi interrogé à propos du rire.
Alors, dans un premier temps, voyons comment s'articule la réflexion de Bergson.
Il remarque, pour amorcer sa réflexion, que seul l'homme rit.
De plus, selon lui, le rire implique une certaine « insensibilité » envers son objet puisque l'on n'ose pas rire de ce qui nous inspire de la tristesse ou de la compassion. Il en déduit alors, de manière erronée à mon avis, que le rire implique l'indifférence envers son objet. Je crois qu'il va alors trop loin, car ce qui ne nous intéresse pas ne va pas capter notre attention, par définition. le rire implique donc un chatouillement de notre sensibilité par un objet auquel nous ne sommes évidemment pas insensible bien que ce dernier ne nous inspire ni pitié ni chagrin.
D'autre part, la thèse principale de ce livre, d'ailleurs très agréable à lire, consiste à montrer l'aspect sociétal du rire. Bergson montre de manière très convaincante que le rire est un bonheur qui veut être partagé et il sert également de moyen normatif très efficace envers l'asocial car personne n'aime faire rire de soi. le rire incite aussi à la connaissance de soi et de l'autre, car l'ignorance de soi et d'autrui entraîne nécessairement la personne qui en est victime dans des situations où elle sera ridicule pour son entourage.
Le rire nous entraîne donc à améliorer nos rapports sociaux et notre connaissance de soi, mais Bergson, en conclusion, nous fait également remarquer qu'il peut également provoquer l'adoption de comportements sociaux cruels, parfaitement contraires à la moralité et hostile envers l'exceptionnel.
Alors, maintenant que nous avons une idée de la réflexion de Bergson sur le rire, reste à voir pourquoi il s'est posé cette question.
À mon avis, le philosophe, sans être asocial, va souvent se montrer insatisfait des principes à partir desquels son environnement social fonctionne et aura souvent une certaine propension à se donner ce genre de principes personnels que je qualifierais de « supra-sociaux ». C'est, en effet, dans la solitude que l'existence authentique se choisit librement dans son être. Ce faisant, le philosophe entrera inévitablement, de temps à autre, en conflit avec les principes normatifs de sa société et devra donc en subir les effets d'un de ses moyens coercitifs les plus efficaces : le rire. Voilà sans aucun doute une excellente raison pour le philosophe de se questionner sur le rire, car la compréhension de sa fonction sociale permet d'en relativiser l'importance et, advenant le cas, de le subir de manière bien moins cruelle...voir, d'en rire en retour...
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A partir des comédies de Molière et de Labiche, Henri Bergson analyse pourquoi les personnages Orgon, Géronte, Harpagon, Alceste, Argante... font rire les spectateurs.
Le rire... avec le grand Professeur Bergson : quel paradoxe, non ??
Oui, et d'ailleurs, pendant les deux tiers du livre, il est chiant, pontifiant, ... Premièrement, Petit a ), Petit b ).... Certes, je ne m'attendais pas des blagues de Coluche, ou des superbes mots du grand Devos, mais quand même... On fronce un peu les sourcils en prenant des notes, tellement ce petit bouquin rengorge de détails.
Cependant, quelle belle analyse !
.
Pourquoi certains personnages sont comiques ?
Parce que ces gens là sont dans leur monde ( comme moi, qui fait rire parfois, malgré moi, donc je fais attention à ne pas faire trop de boulettes ), ils poursuivent leur parcours rigidement, mécaniquement, sans la souplesse requise par le terrain, comme l'homme qui tombe parce qu'il ne fait pas attention. Ce texte est paru en 1900, mais après, on peut éclater de rire quand Donald continue à marcher au dessus du précipice avant de s'en rendre compte, effrayé, et chuter !
Il y a aussi le manque de souplesse intellectuelle :
"Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?"
Géronte est obsédé par son argent, et son idée fixe le poursuit, il ne s'intéresse plus à son interlocuteur, il ne réfléchit pas à une solution, il est comme dans un rêve, et la répétition de la phrase, son intonation, font rire.
Cependant, ... ahem !... malgré tout son savoir, je n'imagine pas Bergson être capable de faire rire ses étudiants... !
.
Et j'ai appris quelque chose de stupéfiant, et Bergson m'a convaincu :
Le rire est une correction.
Ah bon ?
Oui. La dernière partie du livre est très intéressante, et analyse le rieur.
D'ailleurs, je l'ai dit, je fais attention avec mes "boulettes" hors sujet, non contextualisées, ou trop cash :
je fais des boulettes, mais je me soigne !
Le rire n'est pas complaisant, le rire, paradoxalement, est sévère. Il montre à celui dont on se moque son décalage par rapport à ce qu'exige la société.
-- Dans un premier temps, le rieur est bonhomme, et compatit ;
-- mais après, allez, hop, ça suffit !
-- et enfin, NON ! c'est pas possible ! AH ! AH ! AH ! qu'il est ridicule, ah ! ah !
Dans la vie, le personnage moqué, s'il se sent humilié, vexé, se rendra compte, aura pris conscience de sa vanité, de son rêve ou de son décollage d'avec le bon sens. Sinon, tant pis, la correction n'aura pas fonctionné !
.
Je pense que Bergson qui évoque les rêves, et qui a fait ultérieurement des travaux sur la conscience, n'a pas contacté Freud, car ensemble, ils auraient peut-être pu bien avancer...
.
Enfin, un truc me chiffonne chez Bergson, c'est sa définition de l'Art.
Il dit que la comédie se situe à la frontière de la société, et de l'art ;
et aussi : l'Art est la Nature.
Or :
on considère le terme « art » par opposition à la nature « conçue comme puissance produisant sans réflexion » (cnrtl ).
Mais ceci est un autre débat : )
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Le rire est le propre de l'homme, dit-on, au grand soulagement des autres animaux, toujours inquiets de voir un honnête citoyen se mettre tout à coup à pousser de grands cris stridents en étant agité de convulsions nerveuses. Mais pourquoi rit-on exactement, et quelle est la fonction du rire dans la société ?

Pour Bergson, le rire est provoqué par « du mécanique plaqué sur du vivant ». L'être humain est censé être caractérisé par une certaine souplesse, tant physique qu'intellectuel. Qu'il puisse trébucher et tomber est donc contraire à sa nature, et tient plutôt de l'automate, incapable d'appréhender un obstacle inattendu et de s'écarter des ordres donnés. le comique de répétition, les quiproquos, plaquer les codes d'une corporation sur une situation étrangère, sont au final des variations de cette règle.

Enfin, le rire sert également d'arme sociale, ce qui le rend tout à coup nettement moins sympathique. Vous voulez éviter l'expérience humiliante d'être la cible des rires et des moqueries ? Vous avez plutôt intérêt à vous débarrasser de certaines habitudes que le reste du groupe ne tient pas à voir se propager.

L'essai de Bergson se limite à un seul type de rire, celui de la comédie. Son travail est simple à lire et à comprendre, et illustré par de nombreux exemples tirés de la littérature classique, dont par exemple Molière ou Don Quichotte. Son propos est aussi interpellant, puisque selon lui le rire va de pair avec une certaine forme de cruauté envers celui qui en est la cible. Et même si cette dernière est imaginaire, il a de quoi se poser quelques questions…
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Cet ouvrage est paru en 1900, Bergson y analyse le fonctionnement du rire.
Selon l'auteur, le procédé comique reposerait sur trois procédés: la répétition d'une même scène, l'inversion des rôles et le quiproquo. le rire serait également déclencher par la dimension caricaturale de certaines situations. le rire a donc une fonction sociale, certains effets comiques ne sont pas transposables dans d'autres sociétés de par les différences de style linguistique ou les idées. Par exemple, le film "Bienvenue chez les ch'tis" a séduit bons nombres de personnes mais ce film reste parfois difficilement compréhensible, et donc humoristique à une personne étrangère à nos moeurs.
Voilà pour l'essentiel, je ne souhaite pas faire ici un exposé magistral de l'oeuvre, ce n'était pas mon but initial en lisant ce livre. Et bien qu'il soit philosophique cela reste une lecture abordable. D'autre part, l'auteur a choisi d'y insérer des exemples de certaines scènes de pièces de théâtre connues, comme "L'Avare" de Molière. Cela nous permet de mieux visualiser certains propos.

Challenge Nobel 2013/2014
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Henri Bergson aborde cet essai d'une façon très doctorale. Je vous préviens : on ne rit pas beaucoup : ) Mais cet ouvrage est très riche. Cependant, je retiens des vérités :
1 ) c'est un geste social qui régule certains excès par « la moquerie » ; le « moqué » a éventuellement tendance à faire attention ensuite, pour cesser d'être ridicule ;
2 ) le rire vient de la mécanisation du corps vivant : un passant qui tombe manque de « souplesse », et est un peu transformé en objet ;
3 ) le rire vient de la répétition : « qu'allait-il faire dans cette galère ? » … ou, et je prends un exemple contemporain, le tampon de « l'administratif » Laspalès appuyé avec détermination X fois dans « C'est vous qui voyez ».
de nombreux exemples sont à l'appui, sortis principalement de Molière ou Labiche.
.
Ce livre me satisfait très moyennement…
--Car ses références sont Molière et Labiche que je n'ai pas lus, honte à moi !
--La classification, les lois et les théorèmes de Bergson sur le rire m'indisposent : c'est pour moi, comme si on mettait Devos ou Laspalès ( mes deux fétiches ) dans des cases. de plus, très analytique, il dit lui-même décortiquer « le labyrinthe du déclenchement du rire », son ouvrage me semble partir dans toutes les directions, et il me semble manquer une synthèse.
Ce livre, par sa méthode scientifique d'un concept social ou philosophique, me fait penser à « L'éthique » de Spinoza, dont la valeur me semble dépréciée par la rigueur mathématique : n'est pas mathématique qui veut, surtout dans les « sciences humaines » !
.
Enfin, Bergson parle-t-il de l'intonation, de l'accent, des jeux de mots, choses qui me font le plus rire personnellement ?
Je pense à Poelvoorde qui, dans « Rien à déclarer », dit à son collègue français Dany Boon, qui veut se faire apprécier de sa future belle famille belge : « Ne mets pas une fois ! à chaque fin de phrase ».
Je pense au sketch de Raymond Devos :
« La mer est démontée ! »
 Vous la remontez quand ? »

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Il est important de définir le pourquoi du rire . A notre époque le rire est trés souvent mis en avant comme thérapie . Cet ouvrage propose de comprendre pourquoi le rire est si important dans la vie . L'on ne ris pas pour rien , il y a toujours une raison qui enclenche cette réaction . Pas toujours celle à laquelle on pense . Certes cet ouvrage est "relativement simple " , les amateurs de pavés qu'eux seuls on l'impression de comprendre vont prendre cette réflexion de trés haut . A tort , car cet ouvrage est remarquablement construit et d'une intelligence certaine .
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Tout ce qu'écrit Henri Bergson sur "Le rire" semble évident aujourd'hui mais ça ne devait pas l'être au tout début du 20ème siècle puisque cet essai a été publié en 1900. En effet, aujourd'hui on reconnaît facilement le comique de mots par exemple, avec des experts en jeux… (je pense notamment à Raymond Devos mais il y en a bien d'autres).

Le philosophe sous-titre cet ouvrage en précisant qu'il s'agit d'un essai sur la signification du comique. D'ailleurs, c'est marrant d'écrire sur ce sujet.
Uniquement humain, le rire a une fonction sociale qu'il s'amuse à décrire quand il est provoqué par le comique.
Moi qui aime rire et qui le fait facilement j'ai toujours eu horreur des moqueries du type vidéo gag où les rires forcés sont là pour se moquer voire humilier.
A ce sujet, il montre que ce rire provoqué à partir d'une maladresse involontaire peut être un rappel à l'ordre social.
Il constate aussi que c'est surtout le côté mécanique, répétition de la vie réelle, qui incite au rire. Son développement permet de décrire le comique de mots, de situations, de caractères avec un grand nombre d'exemples comme l'analyse du procédé des vaudevilles et plus généralement des comédies de Molière particulièrement bien choisies.

Même si cet essai est très sérieux et étayé dans ses démonstrations, Henri Bergson m'a surtout donné envie d'aller au théâtre pour rire "d'un jeu qui imite la vie".


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« du mécanique plaqué sur du vivant ». La comédie ne serait pas un art si ce principe primitif énoncé par Bergson n'était qu'une recette.
Pourtant, quand je vois la tête de Louis de Funes dans l'Avare (ou dans ses autres comédies), je vois immédiatement la raideur du personnage et ça suffit presque à faire rire.
Lorsque mes enfants de 9 et 11 ans ont ri à gorge déployée en regardant cette comédie (la version filmée), c'était presque étonnant. En tous les cas la belle langue de Molière faisait bien partie du cocktail.
J'ai lu le « Rire » en pensant à cette expérience. de quoi rit-on ? Pourquoi rit-on ?
En analysant les différentes formes du comique, Bergson teste aussi sa philosophie du vivant. Et comme tout ce qui est vivant, Bergson sait que le rire ne s'enferme pas dans une définition. C'est tout l'intérêt de sa philosophie. La pensée est mouvante, inductive, déductive, vivante entre l'incertitude et les triomphes éphémères. La langue est fluide, claire et concise tout en avoisinant la poésie.
L'art vise à faire lâcher prise et Molière réussi son coup lorsque le public se met à rire. Mais là on ne rit plus seulement de la raideur du personnage mais de son vice, l'avarice, et peut-être même de la vanité, mère de tous les vices.
C'est que le personnage de la pièce a lui aussi perdu une certaine attention à la vie en se comportant de la sorte. Et le rire ici, donc l'art, a une fonction de correction sociale. « On pourrait dire que le remède spécifique de la vanité est le rire, et que le défaut essentiellement risible est la vanité ».
Le « Rire » ouvre donc une réflexion sociologique qui ne demande qu'à être développée. Il ne faudrait donc sans doute pas trop prêter attention au pessimisme qui envahit Bergson à la fin de son essai : « le rire n'aurait rien de très bienveillant. Il rendrait plutôt le mal pour le mal ».
Il ne lui suffirait pourtant que prolonger sa propre citation de la poésie de Sully-Prudhomme (à propos de Spinoza) en dévoilant un vers de plus sur le bien et le mal :
"Ce sage démontrait avec simplicité
Que le bien et le mal sont d'antiques sornettes
Et les libres mortels d'humbles marionnettes
Dont le fil est aux mains de la nécessité".
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Soyons clair, l'idée n'est pas de critiquer le point de vue du philosophe. L'objectif est de critiquer l'ouvrage.... c'est un bouquin de philo, c'est pas le genre roman quoi ! la philo c'est pas évident. L'avantage de Bergson c'est qu'il est relativement accessible, ce qui n'est pas le cas de Kant par exemple, le livre n'est pas trop indigeste, c'est le genre d'ouvrage qui peut réconcilier avec la philo.
Ce que j'ai aimé surtout dans ce bouquin c'est le fait que Bergson étaye sa théorie d'exemple clairs et il y a un chapitre "lectures" tout à fait instructif qui permet de resituer l'ouvrage dans le contexte.
Un livre en appellant d'autres, il m'a permit de découvrir le théatre de Labiche.
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