AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 104 notes
5
8 avis
4
17 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dans un lieu mythique, le Musée du Louvre, un fantôme apparaît sous les yeux d'un veilleur de nuit. Un fantôme ? Capable d'assommer un gardien ?
C'est tellement intrigant que l'inspecteur Ménardier chargé de l'enquête voit arriver deux concurrents : le célèbre détective privé Chantecoq et un jeune journaliste Jacques Bellegarde. Mystères et rebondissements sont les maîtres-mots.
C'est un livre délicieusement désuet et qui doit beaucoup de son charme au Musée du Louvre.
Commenter  J’apprécie          362
J'étais encore un peu petit – vu que j'attendais dans les limbes de naître – quand le feuilleton Belphégor faisait fureur sur nos écrans noir et blanc (il parait même que le président Charles de Gaulle ne ratait pas un seul volet). Pourtant il est resté dans ma mémoire, à travers des scènes captées ici et là, comme quelque chose de légendaire. Je n'ai donc pas hésité quand j'ai appris la réédition du palpitant roman-feuilleton qui paraissait dans les feuilles du Petit Parisien en 1927.

Je m'attendais à quelque chose de mi-policier, mi-fantastique. J'en ai été pour mes frais de moitié. En effet, il n'y a rien dans ce roman qui ressorte du domaine du fantastique. L'aura de surnaturel qui entoure ce fantôme du Louvre voleur et assassin tient surtout au talent du malfaiteur et de son équipe. Les détectives, journalistes et policiers qui essaient de l'attraper ont dû oublier de lire La Reine Margot d'Alexandre Dumas, Quoi qu'il en soit ça fonctionne plutôt bien et, pourvu que l'on choisisse de se prendre au jeu, la petite sensation qui amène à envisager les esprits errants devant des faits inexplicables au premier abord est bien là.

Tout ne m'a pas convaincu. La galerie de portraits plutôt colorée qui s'agite dans ce roman est assez déséquilibrée. Les seuls qui tirent vraiment leurs billes sont le roi des détectives Chantecoq, la poétesse Simone Desroches – seul personnage féminin véritablement solide – et le bossu Lüchner. J'ai été déçu par le peu d'exploitation qu'Arthur Bernède fait du journaliste Jacques Bellegarde, qui pourtant démarre comme un reporter aussi doué que Tintin. de même Colette, la fille de Chantecoq, donne au début l'impression de devoir servir à autre chose que de potiche ; espoir vite déçu. Je ne parle même pas de l'inspecteur Ménardier, qui semble incapable du moindre raisonnement et suit aveuglément les billets anonymes qui le mènent par le bout du nez.
Mais ceux qui sont là pour jouer les seconds rôles assument à merveille : l'amoureux éconduit Maurice de Thouars, l'homme à la salopette, le gardien du Louvre Gautrais et sa cuisinière d'épouse Marie-Jeanne, et surtout les humoristiques baron et baronne Papillon. Ça surjoue souvent un peu comme au théâtre et ce n'est pas si désagréable.

L'auteur maintient parfaitement le rythme agrémenté de rebondissements, comme il se doit quand on publie dans un journal. Quelque soient les défauts de l'histoire, c'est prenant. Belphégor et sa clique d'un côté et Chantecoq de l'autre (ce dernier ressemble à un Arsène Lupin du côté de la loi) se renvoient la balle comme à Roland Garros (en étouffant au passage les autres personnages de premier plan, je l'ai déjà dit). L'ambiance début 20ème siècle, le mystère du Louvre, l'intervention d'un secret venu du fond du temps des guerres de religion, et le bas-les-masques final accrochent leur lecteur. Ce n'est pas une suite de péripéties mal cousues ensemble ; Bernède a dû penser les grands traits de son histoire dès le début.

Je n'ai plus qu'à retrouver sur la toile l'adaptation de 1965 (la plus récente ne m'intéresse pas), et probablement détruire au passage l'aura de légende qui survit en moi depuis mon enfance. Est-ce une bonne idée ? Je sais déjà qui est Belphégor.
Commenter  J’apprécie          340
Voici un classique que je n'avais pas encore lu (merci les ebooks d'oeuvres tombées dans le domaine public) et c'est avec un plaisir certain que j'en termine la lecture. L'intrigue est bien menée, à la manière d'un Émile Gaboriau ou d'un Gaston Leroux avec Rouletabille. Il y a un peu trop de déguisement dans l'air toutefois, mais ce n'est pas grave, je me suis tout de même laissée emporter.
Commenter  J’apprécie          250
Je connaissais le feuilleton, souvenir de ma tendre jeunesse, mais j'ignorais totalement que c'était un roman et encore moins l'auteur, Arthur BERNEDE. Quant au détour des rayons de ma médiathèque je suis tombé dessus ( sans me faire de mal au cas où cela pourrait vous rassurer ) je l'ai emprunté sans m'interroger, nostalgie quand tu nous tiens.
Autant vous prévenir, je suis très subjectif quant à mon appréciation qui tient plus de l'affectif, mais quand même.

Alors Belphégor, beaucoup de lecteurs de ma génération et d'autres aussi se souviennent de cette série avec Juliette Gréco dans le rôle-titre, ce fantôme qui hante les galeries du Louvre, pourquoi? véritable fantôme ou personne déguisée?

J'ai adoré ce livre, je me suis attaché aux différents personnages. J'ai découvert la plume d'Arthur Bernède, auteur prolifique de tous genres, écrivain populiste à la lecture facile mais pas simpliste. Ce roman mi-fantastique, mi-policier est un roman populaire.

C'est une oeuvre à l'écriture de l'époque entre-deux guerres qui est détaillée presque à l'extrême dont on pourrait croire que cela nuit à la surprise, pas du tout. Il y a tant de personnages, on se pose des questions, on imagine tout et pourtant. Une seule question reste:

QUI EST BELPHEGOR?

Pour tous les lecteurs de ma génération ou celles d'avant et d'après, lisez ce livre ne serait-ce que par nostalgie ou passer un bon moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          1417
Une lecture qui est datée du temps où les auteurs écrivaient d'abord pour les journaux. Tout y est : le rythme, le suspens, le dénouement inattendu. L'auteur se joue de nous.
Les personnages sont changeants, le héros passe au second plan pour laisser la place au grand détective, sorte d'Arsène Lupin honnête. La Police s'y voit ridiculisée. Les figures féminines sont assez caricaturales, geignardes, effacées, dépendantes. Jusqu'au baroud final
Un très bon moment
Commenter  J’apprécie          130
Bienvenu dans la littérature policière légère et sans prise de tête. Prenez un lieu mythique: le Louvre. Une histoire qui flirte avec le fantastique. Un jeune et beau reporter aux histoire de coeur embrouillées (trop séduisant, ce brave homme!), héroïque, accusé à tort, bref: romanesque à tous points de vue. Une jolie fille, bien sûr. Une police un peu bête qui fonce sagement dans tous les pièges que lui tend le criminel. Et surtout, une bonne dose de second degré pour avaler tous ces clichés. Et vous passerez un excellent moment: rythme effréné, retournement de situation, faux semblants, on est plus dans le vaudeville façon Arsène Lupin que dans le polar. Et ça marche! le personnage de Belphégor est furieusement bien construit, complexe et insaisissable, et l'on sait qu'on l'a sous les yeux depuis le début sans arriver à mettre le doigt dessus. On se prête volontiers au jeu de l'élimination des suspects ("ça ne peut pas être lui, ni lui..."), presque dans la joie et la bonne humeur pourtant: oui bon, il y a eu un mort au début, mais il fallait bien ça pour déclencher une enquête, et pour le reste, Belphégor est surtout bon à terroriser les bonnes femmes et les bons bourgeois en mal de sensation forte. Tout le sel de ce roman est ce va-et-vient entre un roman de gare, quasiment un roman pour enfant avec des accents eau-de-rose, et une intrigue diablement efficace qu'on ne peut pas s'empêcher de suivre.
Un excellent moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          80
Il y a un fantôme au Louvre. Jacques Bellegarde, rédacteur réputé du Petit Parisien décide de mener l'enquête. Si le fantôme semble insaisissable, dans l'ombre, quelqu'un surveille les protagonistes.

Quand on parle de Belphégor, on pense surtout à l'adaptation télévisuelle des années 60. En fait, le roman d'Arthur Bernède est plus ancien. Publié en 1927, sous forme de feuilleton, puis de roman, il fut adapté cette même année par Henri Desfontaines.
Dans le style percutant, Belphégor est une lecture recommandable. de nombreux pièges attendant le lecteur pour qu'il ne se doute pas de l'identité du criminel. le style feuilletonesque fonctionne complètement avec ses chapitres courts, son suspens haletant. Mais, nous sommes en 1927 et les personnages sont un peu désuet. La vraie surprise, c'est l'identité du héros. Tout porte à croire que c'est Jacques Bellegarde, mais il est régulièrement sauvé par Chantecoq, « le roi des détectives ». Ce dernier, en héros cocardier, déjoue tous les tours de Belphégor. Que l'on parle de chimie, d'enquête, de lutte… Chantecoq aura le dernier mot. Il est suivi de sa fille unique, Colette, qui n'est pas du genre à se laisser faire. Quant à l'identité de Belphégor, c'est une véritable surprise. On ne s'attend pas au dénouement, même si quelques indices nous mettent sur la piste. Autour de ces héros, l'auteur dresse des portraits forts peu réjouissants. Une dame de compagnie aussi froide qu'un glacier, un bossu aussi machiavélique que travailleur, un soupirant qui n'en finit plus de soupirer et des antiquaires dépeints comme des sots. La description de ces derniers est à hurler de rire. Arthur Bernède avait une plume acérée et n'hésitait pas à s'en servir.
Si le personnage de Chantecoq ne fonctionne plus en 2015, l'écriture se révèle vite addictive. Les évènements s'enchaînent, le lecteur veut savoir ce qui se passe. Si l'ensemble se révèle être un roman policier, l'ambiance est fantastique : mystère, trésor, passage secret sont monnaie courante dans ce bijou d'écriture.
Adapté plusieurs fois, on en retiendra trois. Celle de la télévision est la plus connue. Claude Barma signe un scénario qui s'éloigne du roman policier pour plonger dans l'ésotérisme. Bellegarde (Yves Rénier) devient un jeune étudiant qui mène l'enquête en compagnie de la fille du commissaire. Quant à Juliette Gréco, je vous laisse deviner son rôle.
Les deux suivantes sont diffusées en avril 2001, à une semaine d'intervalle. La première est une série d'animation en 26 épisodes. Belphégor est un criminel poursuivi par Jacques Bellegarde et Sarah. Ils sont accompagnés du commissaire Ménardier. Les histoires sont originales. C'est l'auteur Frédéric Bézian (Docteur Radar, tueur de savant /Des Soldats d'honneur ) qui se chargera de la charte graphique.
La seconde est une adaptation cinématographique de Jean-Paul Salomé (Arsène Lupin/Je Fais le Mort). Malgré des effets spéciaux sympathiques, des acteurs connus (Sophie Marceau, Frédéric Diefenthal, Michel Serrault), l'ensemble ne prend pas. C' est surjoué, l'enquête part dans tous les sens, bref… A oublier.

Redécouvrir le roman original de Belphégor permet de renouer avec la source originelle. Haletant et désuet. Malgré ses défauts, il reste un nom près de 90 ans après : Belphégor Dommage quand on sait que son auteur, créateur de Judex, est presque oublié.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
Commenter  J’apprécie          70
Dans la même veine que Gaston Leroux et le "mystère de la chambre jaune", Arthur Bernede nous entraîne dans les couloirs du Louvre avec "Belphégor".
Deux auteurs sensiblement de la même époque. Sans surprise, le style et ce qu'on peut relever de la mode de l'époque sont identiques.
Il s'agit d'un temps où on aimait avec des "nuances", un jour oui le lendemain non.
J'aime cette époque ou les romanciers pouvaient écrire des romans policiers sans que la violence ne soit exagérée.
De nos jours, il faut que ça soit sanglant et que les victimes soient au 3/4 démembrées pour que cela plaise.
Et bien, pas chez Arthur Bernede.
C'est, certes, "Vieille France" ou encore désuet mais cela fait du bien.
L'histoire raconte donc les méfaits commis par "Belphégor", le fantôme du Louvre.
Ces méfaits ne resteront pas cantonnés dans le célèbre musée et on aura vite compris qu'il n'y a pas de fantôme.
Le suspens est assez bien maintenu tout au long du roman.
Il y a, oui, des lenteurs, lorsque les protagonistes échangent, sans que cela ne soit clair, leurs sentiments mais c'est le style de l'époque qui veut cela.
Un roman policier classique et démodé qui fait passer le temps.
Commenter  J’apprécie          60
Reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique polars, je remercie les éditions Okno et Babelio pour l'envoi de ce roman. Je connaissais déjà un peu le personnage de Belphégor, à travers le dessin animé du même nom qui reprenait très librement la trame du roman d'Arthur Bernède. C'était donc associé à mes souvenirs d'enfance comme pas mal de lecteurs (dont la génération d'avant, qui fut marquée par le célèbre feuilleton télévisuel en noir et blanc). C'est donc avec curiosité que j'ai abordé cette oeuvre. Et j'ai passé un moment fort plaisant, le style littéraire de Bernède est fluide, agréable à lire, efficace, le rythme est enlevé ménageant des moments d'action, d'humour (avec les époux Papillon notamment), de romance, de mystère, avec des personnages attachants (Chantecoq, Jacques, Colette). Et l'atmosphère de la fin des années 20 est bien décrite. On est vraiment sur du très bon roman-feuilleton "populaire", qui entraîne le lecteur dans ses péripéties, avec un petit côté "page-turner" très sympathique!
Commenter  J’apprécie          61
J'ai pris plaisir à lire ce roman enquête. Proche des romans de Gaston Leroux, Belphégor débute par une intrusion au musée du Louvre par un « fantôme ». le meurtre d'un gardien est commis et c'est à l'inspecteur Ménardier de mener l'enquête. Mais comme dans tout roman à énigme la police n'est pas très efficace et c'est là que le détective Chantecoq entre en scène. J'ai bien aimé les personnages : certains sont drôles, d'autres navrants. le personnage de Chantecoq m'a particulièrement plu et j'aurai bien voulu le voir dans d'autres romans. Il m'a fait un peu penser au détective dans Preston&Child et le roman m'a donné envie de retourner vers la série de ces auteurs.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}