A racheter et relire dans sa version augmentée, j'avais lu la première version publiée en 1994 intitulée « l'esprit des seventies », souvenir d'une lecture très plaisante. On revisitait par séquences successives rapides un temps où la notion d'anticonformisme, d'underground, de « branchitude » avait encore un sens, la rubrique culture de Libé représentant une poche de résistance à l'intérieur du quotidien, quotidien qui tendait, par ailleurs, à nager dans le sens du courant en présentant le Mitterrandisme comme la normalisation acceptable de la société française après la tentative de remise en cause de ses valeurs en 1968, Pacadis a accompagné toute cette époque, en a été le témoin et le conteur d'une certaine façon du côté de la contre-culture.
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(…) tout le monde est là, les mondains de tout poil, les punks, l'ex-underground ou les gauchistes plus ou moins désabusés, tous réunis par une même et irrépressible envie de fête, de vivre, dix ans tout juste après 68. Un Palace qui vient à point nommé pour Alain Pacadis (…). Le punk est déjà pour lui une vieille histoire et l'afterpunk n'est pas encore à l'ordre du jour. Alain a du mal à négocier le virage, il se demande sur quoi écrire. Pourquoi écrire ? "(…) Hier soir s'est ouvert le Palace, une nouvelle discothèque très in. Et je tape des mots sur ma machine. Aucun désir, aucune espérance : no feeling.