j ean-Pierre Ferland promène ses chansons
partout dans le Québec avant de
débarquer en France, en décembre 1962,
à La Tête de l'art, chez j ean Méjean. Il
passe à Bobino au mois de mars 1963
dans le programme de
Colette Renard.
Prix d'interprétation à Cracovie, il enregistre
son cinquième album à Paris. De
retour au Québec, il tourne dans toutes
les villes importantes et reçois, en 1964,
le Trophée Rolande-Desormeaux et sa
notoriété est consacrée par un récital à la
Place des arts de Montréal.
En 1966, il revient à Pa ris et c'est,
avec Fa is du Jeu dans la cheminée,
l'époque de son plus gros succès, sanctionné
par le Grand Prix de l'académie
Charles-Cros, Bobina en 1968, l'Olympia
en 1969, Osaka en 1970. j ean-Pierre
Ferland arrive au sommet de son art et de
sa popularité avec l'album j aune, suivi
de Soleil et d'un triomphe à la Place des
arts avec l'Orchestre symphonique de
Montréal pour accompagnement. Son
succès ne se dément pas mais s'endort
peut -être dans 1 'accoutumance, jusqu 'en
1992 et la sortie de son album, Bleu,
blanc, blues, bien accueilli mais peu
convaincant.
Puis, en 1994, c'est Ferl and la
Renaissance, Ferland redevenu Ferland
avec son vingt-deuxième album. La critique
est unanime pour saluer ce renouvea u : le Ferland d'aujourd'hui ', c 'est-à-dire le Ferla nd de l'album
Ecoute pas ça, c'est aussi important dans le portrait actuel de notre chanson qu'il l'était aux jours tant célébrés
de j aune et Soleil... Reste à entendre ces chansons, telles qu 'interprétées par Ferland lui-même, plus en
forme et plus en voix que jamais. Cela est signé Sylva in Cormier dans le journal le Devoir du 27 août 1995 à
Montréal. j ean-Pierre Ferland vient d'avoir soixante ans et fête ainsi son entrée dans une nouvelle jeunesse :
j'aime le challenge, j'aime ça. J'aime ça quand les ti-culs, les rockers, m'appellent et me disent : j'ai reçu
ton disque, c'est fantastique . j'aime l'idée de pouvoir parler d'amour aujourd'hui comme j'en parlais il y a
trente ans, et que ce soit encore plausible.
Eh bien, moi aussi, j'aime ça qu'un presque vieux soit toujours aussi jeune et enthousiaste, heureux de
s'être retrouvé et de retrouver son public, simplement parce que pendant trois mois, avec ses quatre musiciens,
ils ont été plus préoccupés de musique que de commerce, simplement heureux de faire avec leur coeur
ce qui leur semblait beau . Heureux de savoir que la sincérité est le diapason de la note et du mot juste.