Ils sont précieux les documents photographiques présentés dans cet ouvrage de la collection « il y a un siècle ». On connait de moins en moins les métiers d'autrefois, et il est intéressant de voir les représentations des gens pratiquant leurs activités. J'ai appris beaucoup en lisant les explications de l'auteur qui ne craint pas d'énumérer avec un vocabulaire spécifique tout ce qui constitue les gestes du professionnel. A la fin de l'ouvrage, le lexique est une mine de renseignements pour celui qui veut décrire la vie quotidienne dans les régions de montagne au 19e siècle.
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Chacun dans cette communauté subsistait à la fois pour et par autrui. Tous les métiers ou presque y étaient représentés, chacun dépendant de l’autre. Le paysan nourrissait le village et tous les artisans travaillaient pour lui en retour.
La lessive revêtait autrefois une importance capitale parmi les tâches ménagères et sa préparation se déroulait parfois sur plus de deux jours. Appelée bue, buée buie, bouiya, cette lessive ne se pratiquait que deux à trois fois l’an, ce qui nécessitait un trousseau important ; il n’état pas rare qu’il se composât, pour une jeune fille d’une famille aisée d’une douzaine de chemises et de deux ou trois fois plus de jupons.