C’est ainsi que débuta son apprentissage de chamane, puis progressivement, il connut les Mères et les Maîtres des espèces végétales et animales, ceux de la terre et des eaux, ceux des nuées et des vents, toutes ces forces alliées propres au savoir du chamane sans lesquelles aucune guérison ne saurait être envisagée. Puis il apprit les chants, chanta des jours durant et enfin il soigna les gens.
Qu’il parle en qualité de yobë - sorcier -, de onanya-joni - guérisseur végétaliste - ou de clairvoyant - muëraya - la parole de celui-ci, qu’elle soit magique, profane ou sacrée, procède de ce pouvoir toujours efficient accordé aux ancêtres mythiques, fussent-ils corps célestes, animaux, plantes, phénomènes naturels, héros fondateurs pré-humains ou humains, tous autant figures divines.
Les nommer, c’est les rendre présents ici et maintenant.