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4,21

sur 226 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très monumental album de deux-cent pages illustrées en noir et blanc sur papier glacé, le tout découpé en seize chapitres avec pages de titres illustrées (superbes de finesse!) et quelques illustrations d'ambiance à la fin. C'est ce qu'on appelle un album très généreux où l'auteur semble avoir épuisé jusqu'au dernier centimètre de papier pour y dessiner son univers gothique. le format est néanmoins assez compact, proche d'un comic… justifiant la sortie d'une édition grand format pour quatorze euros de plus. Ce n'est pas choquant au regard des pratiques des éditeurs mais le format original suffit amplement pour apprécier les superbes planches.

Le roman épistolaire de Bram Stoker sort en 1897 en pleine veine littéraire gothique et va inspirer tout ce qui suit d'inventeurs de l'imaginaire, au travers du cinéma, de la BD et de l'imaginaire collectif. le réputé film de Francis Coppola va lui aussi poser sa marque comme une tentative d'adaptation très proche du roman visant à s'éloigner de l'iconographie posée par les figures de Bela Lugosi et Christopher Lee. A noter qu'en BD les versions de Pascal Croci et de Mike Mignola (adaptée du film de Coppola) semblent les plus notables.

Jonathan Harker est clerc de notaire et envoyé pour un étrange voyage en Transylvanie pour les affaires d'un mystérieux comte reculé dans son château. Sur place il va découvrir que les forces du Mal occupent la bâtisse et que son hôte n'est autre qu'un mort-vivant se repaissant du sang de ses victimes… un vampyre!

Il est peu évident d'entreprends une adaptation « fidèle » d'un tel roman dont on ne sait plus ce que le texte ou les adaptations suivantes ont provoqué comme images dans la tête de George Bess. le magnifique auteur du Lama Blanc semble tout à la fois inspiré par l'atmosphère gothique victorienne qui se dégage du roman mais aussi beaucoup par les images de Coppola dans plusieurs scènes ou encore par le Nosferatu de Murnau dont il reprend la forme physique dans certaines séquences. [...]

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Jonathan Harker jeune clerc de notaire anglais est envoyé par son patron au fin fonde l'Europe dans les Carpates pour y finaliser une vente de propriétés londoniennes. Il laisse derrière lui sa jeune fiancée Mina Murray qui l'attend chez son amie Lucy qui, courtisée par trois prétendants, vient d'accepter la demande en mariage de l'un d'eux : Arthur Holmwood. Jonathan arrive au terme de son périple mais la population locale lui déconseille d'aller au château du comte Dracula réputé maudit. le jeune homme s'y rend tout de même et fait connaissance avec son mystérieux client. Il comprend très vite qu'il est piégé dans l'antre du comte quasi en ruine à fleur de précipice et découvre la vraie nature de son hôte. Dracula prépare son départ pour Londres en laissant Jonathan aux mains de ses concubines Au même moment Lucy atteinte d'un mal mystérieux dépérit sous les yeux impuissants de son amie et de ses prétendants …

Tout le monde ou presque connaît le personnage de Dracula et tout particulièrement ses déclinaisons cinématographiques mais beaucoup moins le roman de Bram Stoker (1897) qui est à l'origine du mythe.
C'est la raison pour laquelle après Mike Mignola, Yves H/Hermann, Sera et Dany dans « sur les traces de Dracula », Françoise-Sylvie Pauly et Pascal Croci pour n'en citer que quelques-uns, Georges Bess s'attaque lui aussi à cette figure : « Tout le monde connaît Dracula mais peu de personnes savent vraiment de quoi il est question exactement. C'est pour cela qu'il fallait le dessiner, l'illustrer ». Il relève donc le défi et aura mis deux ans à réaliser un volumineux album de plus de 200p.

Alors que Mignola adoptait la vision de Francis Ford Coppola dans laquelle Gary Oldman était un séduisant vampire à la recherche de son amour perdu, Bess revient aux fondamentaux : « Dracula est un conte merveilleux, avec un personnage d'une noirceur totale, un véritable prédateur. Aujourd'hui on en fait quelque chose de sexy. Alors que l'image que j'en ai est plutôt de quelqu'un qui croupit dans une crypte. Murnau a représenté le plus beau vampire selon moi. Mais je ne voulais pas faire le même, je m'en suis détaché pour proposer une nouvelle forme ». Son comte des Carpates redevient donc bien un monstre, une créature maléfique et sanguinaire repoussante. Bess pousse également la fidélité jusqu'à recréer la forme originelle de l'oeuvre : il s'agissait d'un roman épistolaire polyphonique : on y trouvait des extraits du journal de Jonathan Harker, des lettres, des journaux de Jonathan Harker, de Mina, de van Helsing et du docteur Seward, du journal de bord du Déméter, de correspondances commerciales, de lettres échangées entre les protagonistes et de coupures de journaux. Toutes ces voix (parfois enchâssées) créaient une narration multiforme et énigmatique : le lecteur devait faire le lien entre des histoires apparemment juxtaposées et finalement mener l'enquête pour reconstituer le puzzle de l'histoire. Mais si Bess conserve des narrateurs multiples et des ruptures de constructions, contrairement à Guido Crepax qui dans son « Dracula » gardait une narration si complexe qu'elle en devenait confuse, il simplifie tout de même pour rendre lisible son récit en élaguant les récitatifs et le nombre de chapitres (16 au lieu de 27).

« le romantisme noir » de l'oeuvre est superbement recrée dans des planches en noir et blanc expressives à mi-chemin entre illustration (nombre de pleines pages voire de doubles pages ainsi que des encadrements pour marquer les ouvertures de chapitres) et bande dessinée. La mise en page est extrêmement innovante mariant les inserts, les superpositions, les « débordements »de case, la transformation des cases traditionnelles en sorte de nébuleuses dans les passages consacrés à l'aliéné Reinfeld et les changements de trames de fond (avec parfois des incrustations de photos). Chaque page est à couper le souffle dans ses contrastes, ses cadrages, ses effets de mouvements et la prolifération de détails. Enfin on notera des clins d'oeil à l'iconographie romantique : les eaux fortes d'Hugo, les palais de Gustave Moreau, le « paysage montagneux : ruine dans une gorge » de Lessing ou « le rivage avec la lune cachée dans les nuages » de Friedrich.

Pour profiter pleinement de cette oeuvre magnifique je vous conseille d'ailleurs vivement d'acquérir l'édition de luxe (à prix très raisonnable). Elle est somptueuse et reprend le format des planches originales.
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Ténébreux et envoûtant

Artiste rare, Georges Bess est l'un des maîtres du neuvième art et il nous le prouve une fois encore avec cette formidable adaptation de ce chef d'oeuvre de la littérature fantastique.

L'auteur avait déjà abordé la figure du vampire avec son Vampire de Benarès mais il s'attaque avec cet album à son représentant le plus emblématique : Dracula, vampire né sous la plume de Bram Stoker en 1897 et que Bess dépouille de ses atours romantiques pour n'en conserver que sa monstruosité, sa bestialité et sa soif insatiable qui en font un redoutable prédateur. Son Dracula s'avère très fidèle à l'esprit et la lettre du roman même si l'auteur et artiste lui imprime sa marque.

La puissance de son trait, les subtilités de son encrage, la virtuosité de ses cadrages et l'audace de son découpage font de cette adaptation une oeuvre d'une puissance rarement égalée et un dores et déjà un monument du neuvième art…
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Certes le Dracula de Bram Stoker n'a pas grand-chose à voir avec celui de Coppola, mais lire le roman d'origine peut être assez pénible à qui n'a pas l'habitude des romans gothiques. 😏
Fort heureusement il existe maintenant cette magnifique adaptation par Georges Bess ! du Dracula "authentique" porté par un tracé délicat et de fort contraste, des découpages dynamiques et originaux qui vous feront plonger dans cet univers iconique ! 🖤
C'est beau et froid, cruel et poétique, tout y est. Une très bonne adaptation ! 😎
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Comme tout le monde, je connais l'histoire du conte Dracula et de van Helsing et même si le roman traine dans ma PAL, je ne l'ai toujours pas lu.

Quand j'ai vu qu'il existait le roman graphique, je n'ai pas hésité, un emprunt, une sieste de ma hobbit et me voilà partie!!

J'ai adoré! Les dessins sont incroyables, les détails terrifiants, tout en noir et blanc, vraiment superbe. C'est un ouvrage fou qui à mon avis, va rejoindre ma bibliothèque tellement il m'a plu. On y retrouve l'histoire du conte Dracula qui décide de revenir en Angleterre mai, bien sûr il se retrouve à affronter van Helsing et ses comparses afin de sauver Mina et le monde des griffes de Dracula.

Si la lecture du roman vous effraie ou ne vous tente pas, n'hésitez pas à plonger dans ce livre, il saura vous convaincre!!!


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Une magnifique BD à l'ambiance pesante et dans laquelle on frissonne. La composition de chaque page est un petit chef d'oeuvre d'agencement des scènes. Un régal pour les yeux ! Une BD qu'on ne peut pas lire au lit, vu son format impressionnant mais un tel scénario mérite ce format original.
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Très tentée par le roman de Bram Stoker depuis longtemps, j'ai toujours repoussé sa lecture à cause de son épaisseur et du rythme lent souvent mentionné dans les avis. Alors quand j'ai vu cette BD je me suis dit que c'était enfin l'occasion de découvrir l'histoire du vampire le plus célèbre du monde.
La trame est très prenante et l'ambiance gothique est parfaitement rendue par les dessins en noir et blanc. le trait est anguleux et il y a énormément de détails. Je trouve que la technique correspond tout à fait à l'ambiance.
On se fait un peu peur avec cette lecture !
Seul bémol pour moi, j'ai trouvé que parfois le vocabulaire choisi était trop contemporain par rapport à l'époque. J'aurais aimé un français "plus daté" dans toutes les bulles.

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Nathan Harker, clerc de notaire de profession est envoyé par son employeur dans les Carpates pour y conclure une vente de propriétés Londoniennes. Arrivé sur les lieux après un périple relativement long, la population locale lui déconseille de se rendre au château du compte Dracula car il serait maudit. Malgré cela le jeune homme prend son courage à deux mains et va à la rencontre du client. Après diverses discussions peu chaleureuses le comte qui part pour Londres lui interdit de sortir de sa chambre pendant son absence, il se sent alors piégé... Au même moment Lucy, une amie de la fiancé de Nathan restée au pays se trouve atteinte d'un mal mystérieux. Tout le monde connaît le célèbre Dracula créé par Bram Stocker en 1897, principalement grâce aux nombreux films développés autour du personnage. Ici George Bess va retranscrire le roman (avec quelques chapitres en moins) le plus fidèlement possible et le tout dans style gothique en noir et blanc. Les traits de l'auteur sont somptueux et rendent le récit de 200 pages captivant. Oubliez tout simplement toutes les autres adaptations c'est probablement la plus réussie et de loin. Un album à ... dévorer au plus vite ! La version de luxe ci-présente à l'avantage d'être dans le format d'origine et sans fonds décoratifs
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Une très belle surprise que cette bande dessinée, adaptation du classique Dracula de Bram Stoker.

Mina, une jeune britannique, s'inquiète pour son fiancé, Jonathan, qui est parti dans les Carpates pour rencontrer le Comte Dracula. Que lui est-il arrivé ?

Tout le monde connait ce nom Dracula, mais je ne sais pas si l'histoire du roman est si connue que cela. Je dois d'ailleurs admettre que me souviens peu du livre de Stoker donc je ne saurai dire si l'adaptation est fidèle, cela semble être le cas, à la lecture des nombreux avis présents ici.

C'est d'abord une très belle bande dessinée assez massive, 200 pages, avec de magnifiques dessins en noir et blanc. J'ai immédiatement été conquis par les dessins et l'esthétique générale, qui colle parfaitement à l'univers. La lecture est très fluide, l'intrigue complète et très prenante.

Une vraie réussite.
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On ne présente plus le célèbre Dracula de Bram Stoker, icône majeure de la littérature horrifique, qui a donné naissance à de multiples adaptations. Ici, le seigneur vampirique se voit offrir un écrin de toute beauté, sous la forme d'un roman graphique à l'ambiance gothique et sulfureuse.

Je précise que l'album que je possède est la version collector. Cet objet imposant de 37 cm de haut, à la couverture rehaussée d'or, offre une ampleur appréciable aux superbes illustrations de Georges Bess. Les graphismes tout en noir et blanc sont somptueux. On pourrait se perdre pendant des heures dans le détail de certaines pages, véritables oeuvres d'art à la beauté ténébreuse.

Bien qu'il s'agisse d'une adaptation, le fil de ce roman graphique suit de près le texte d'origine. Au fil des chapitres, on accompagne tour à tour les différents protagonistes du récit, Jonathan Harker, sa fiancée Mina Murray ou le docteur van Helsing prenant alternativement le rôle du narrateur. Cet album d'exception peut être une très belle introduction à l'oeuvre de Bram Stoker et ravira sans aucun doute les amateurs de mythes vampiriques !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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