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Un livre où l'auteure a la prétention de se mettre dans la peau de Beckett... on se lasse vite de cet exercice...
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Sujet ,vieillesse en epahd de samuel beckett,vraiment limité,traduisant la vie forcément monotone et sans surprise dans ces endroits .Quelques ombres du passé de cet auteur ,toujours plongé dans l'écritures y planent .Le style plat et monocorde colle à l'atmosphère, mais il s'en dégage un ennui ,sans empathie ni passion .dommage!. Par contre le personnel de cet établissement est rigoureux et valeureux.
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J'espère qu'il y aura un tome 2, Samuel BECKET fait des trucs, parce que le tome 1, Samuel BECKET ne fout rien de la journée, ça m'a un peu gonflé. Tellement qu'à la moitié j'ai arrêté. Je ne doute point que l'auteure écrive bien, elle s'est fait plaisir, mais pas à moi.
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C'est littéraire. Un peu trop calculé, peut-être. Mais, ennuyeux. On apprend rien de plus sur Beckett que la page Wikipedia. le reste c'est de l'extrapolation. Je pensais que c'était un récit vécu par l'auteur. Son observation de l'écrivain à la fin de ses jours. Se mettre dans la tête de quelqu'un de célèbre est assez artificiel et j'ose dire... prétentieux.
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Les derniers jours de la vie de Samuel Beckett. L'ouvrage a reçu le Goncourt du premier roman le 11 mai ( et non en juin, en soutien aux libraires après 2 mois de confinement). L'écrivain et dramaturge irlandais, sous la plume de l'autrice, relate ses souvenirs, graves ou loufoques, et dans le même temps livre ses observations sur la vie quotidienne au sein de sa maison de retraite « le Tiers-temps » (dans le 14eme arrdt) en 1989. Maylis Besserie, productrice à France Culture, fait tenir à l'écrivain une sorte de journal intime fictif, qui alterne avec les compte-rendus du personnel soignant de la maison de retraite et de l'hôpital Sainte-Anne. D'un côté les souvenirs précis dont les amours et amitiés (rencontre avec James Joyce et sa fille, sa femme et complice Suzanne, son éditeur Jerome Lindon...), son ironie presque acerbe, son sens de l'observation et de l'autre les évaluations médicales factuelles, pragmatiques. le récit/roman est écrit d'une plume fort agréable, le sujet semble parfaitement maîtrisé mais on peut être gêné par le côté quelque peu « imposture ». Ne pas savoir ce qui est ou non véridique est parfois embarrassant. En outre Samuel Beckett a largement indiqué que l'écriture en tant que telle ne pouvait rendre compte de soi...
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Je ne savais pas trop quoi lire. J'arpentais les rayons de ma librairie normande dans l'espoir de trouver la perle rare. Je suis tombée sur le Tiers Temps de Maylis BESSERIE, prix Goncourt du premier roman. Il parlait d'un célèbre auteur et dramaturge irlandais, en la personne de Samuel Beckett que je ne connaissais pas. Son nom me semblait familier. Je me suis dis que c'était une manière d'aller à sa rencontre et de découvrir le personnage. Pourquoi pas ?

Ce roman n'est pas une biographie de Samuel Beckett. Il se compose de faits réels et de fiction, d'imagination de l'écrivain pour ce personnage unique.

L'histoire conte les derniers instants de la vie de l'écrivain irlandais dans sa maison de retraite (Ehpad), à Paris, le Tiers Temps. Il raconte la vie ordinaire des pensionnaires, du personnel soignant, du quotidien de Samuel Beckett entre soins, promenades, écriture et souvenirs. Car le lecteur plonge dans les pensées intimes de l'écrivain : une situation, une parole, un regard, un événement et, nous (lecteurs) voilà, plongés quelques années en arrière dans la vie de Samuel : la guerre, son engagement, May sa mère, les falaises irlandaises, les jeux avec ses camarades, ses amis de toujours dont James Joyce qui marqua profondément Samuel Beckett, sa femme Suzanne, sa maison à Ussy-sur-Marne, ses relations avec son éditeur Jérôme LINDON. le fil de son histoire se dévoile lentement entre comptes-rendus médicaux et nostalgie.

On y décèle un individu introverti, récalcitrant et insociable qui n'aspire qu'à la paix et au calme, attendant la fin, sa délivrance des autres. J'ai trouvé le dramaturge, sec et froid, distant, posant un regard sévère et critique sur ses contemporains qu'il juge absurdes. Un individu amer à la psychologie instable : angoisse, déprime, désillusions. Un personnage face à lui-même au crépuscule de sa vie.

L'approche de Maylis BESSERIE, de partir de ce postulat pour rencontrer le dramaturge irlandais est intéressante. Son écriture est belle, fluide et riche, pleine d'émotions pour son récit comme pour Samuel BECKETT. Il s'y dégage une tendresse pour celui qu'elle raconte.

Malgré le talent de la jeune romancière, j'ai eu un peu de mal à me plonger dans cet univers, à m'investir dans cette histoire, lue, pourtant, jusqu'au bout.
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Le premier roman de Maylis Besserie dévoile un Samuel Beckett dans son dernier lieu de vie : le Tiers Temps

Un roman qui retrace le parcours de Beckett, sa vision de ce qui l'entoure, de la condition humaine. Entrer dans sa pensée, au plus près de cet homme au charme particulier et à la drôle de mélancolie. Là où il a résidé après la disparition de sa femme, dans le nouveau théâtre de son introspection, en témoin, à l'écoute. Un cadre de vie au quotidien banal, où se retrouvent confrontées les personnes âgées, fait de rapports avec le personnel soignant. Tout semble comme consigné. Maylis Besserie est productrice de documentaires radio sur France Culture.

« Je voulais une voix qui soit la sienne, comme un long monologue qui entend le monde mais qui lui arrive presque de l'extérieur, le cerveau qui se délite, c'est un mélange des temporalités. le monde de la maison de retraite c'est son monde qui s'est réduit. Et c'est un système de voix off » – Maylis Besserie.
Le 22 décembre 1989, Beckett meurt. Ses dons, il avait fait le choix de ne pas trop les disséminer inutilement durant sa vie. Non, pas de profusion, de trop, de plein. Effacer les frontières entre les genres et les arts. La notion d'oeuvre, il la transforme en un fragment. Il est isolement, résistance, errance, retrait du monde. Il a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1969.
La maison de retraite à Paris dans laquelle atterrit Samuel Beckett s'appelle le Tiers Temps. Dans le récit, trois périodes vont correspondre à l'évolution de son état. Sous forme de journal intime, le temps s'égraine comme le pain qu'il cache dans ses poches pour le lancer ensuite aux oiseaux lorsqu'il sort. Évocation de son enfance, des souvenirs jouissifs dont ceux ayant attrait aux moments d'écriture. Il se souvient des mots de son ami James Joyce, des chansons de l'Irlande de sa jeunesse, parle de sa mère, de son engagement pendant la guerre en France, de sa maison à Ussy - ville découverte dans les années cinquante -…
« Je pense que je pourrais vivre ici maintenant toute l'année. Il me semble que je récupère quelque chose dans le silence et la solitude. » – extrait du livre La Seine et Marne des Écrivains.
« Lorsqu'il s'installe à Paris, il découvre le village d'Ussy-sur-Marne. Il va dès lors venir s'y ressourcer régulièrement, dans une petite maison qu'il fait construire, entourée d'un jardin qu'il aime entretenir. […] auteur du silence, il n'est pas difficile d'y voir là un lien avec le calme rencontré à Ussy. […] une vue globale des vastes étendues alentours, Beckett croit retrouver là une part de son Irlande natale. » – extrait d'article tiré du Pays Briard (31/10/2014)

« une cachette dans laquelle je me plaisais à écrire […] Dans mon trou[…] les mains libres pour noircir frénétiquement les pages […] Gratter, ça soulage […] A mes côtés, parmi les innombrables personnages, les innommables auxquels il fallait pourtant que je trouve un nom. Ça venait comme ça : Molloy, Estragon, Vladimir, Malone […] le trou était plein. »

A la même époque, en ce milieu de siècle, les romans Molloy et Malone meurt mettent sur papier sa recherche du silence et du peu suffisant. Peu de décorum, ni de fiction. Absence de contenu, d'idéologique, de psychologie. Des personnages abandonnés sans costumes, des êtres figés dans l'immobilité, vides, dominés sans passé et sans avenir. Leur déclin physique n'est que la réalité des choses. Puis vient la pièce En attendant Godot. Ensuite avec l'Innommable, il sous-tend que l'oeuvre pourrait aussi bien se stopper qu'avancer.

« Il faut en effet être particulièrement libre, c'est-à-dire à la fois proche et distant, pour oser – contre toutes les injonctions scolaires et universitaires – faire un usage non philosophique de la philosophie. En d'autres termes, tout se passe comme si Beckett allait peu à peu inventer un nouveau type de rapport avec les textes abstraits et conceptuels de la philosophie » – Pascale Casanova
Avec Endgame* - Fin de partie, rédigée en français -, il s'agit d'une maison située dans un monde désert, dévasté et post-apocalyptique. Pas d'observation des conventions théâtrales classiques. Rien ne se produit au cours de la pièce affiliée au théâtre de l'absurde (d'après-guerre) alors que Beckett ne cherche pas à appartenir à un quelconque courant littéraire. Juste des personnages usés par le monde, déshumanisés bloqués dans le temps, physiquement handicapés qui s'adressent parfois au public pour déclarer qu'ils s'ennuient à mourir.
« Toute production de Endgame qui ignore mes directions de scène est complètement inacceptable pour moi. Ma pièce nécessite une pièce vide et deux petites fenêtres. » – Samuel Beckett
La dernière partie du livre le Tiers Temps évoque l'hospitalisation en fin d'année de Beckett. Des extraits du texte de Film lui apparaissent pendant son état comateux. C'est un court-métrage muet qu'il a réalisé en 1965. On voit à l'image le parcours d'un homme - Buster Keaton - longeant un mur et montant dans une pièce. Il s'isole, se cache de tous, déchire des portraits-photos. Gilles Deleuze cite George Berkeley dans Les Principes de la connaissance humaine : "Esse est percipi aut percipere", « être c'est être perçu ou percevoir » en mentionnant ce film : l'homme se déroberait aux regards pour se trouver face à lui-même... Ou bien, une idée sur le sentiment d'être surveillé et de chercher à se protéger.
La nouvellement romancière, Maylis Besserie, puisque c'est d'un roman qu'il s'agit, nous précise en dernière page que cet ouvrage s'est voulu être un recueil de faits réels et imaginaires plaçant Beckett au centre de son propre examen face à l'arrivée en bout de course de la vie. Implacable, lucide, sans filtre.
« les taiseux dont je suis ont, en général, une propension incroyable à se trouver face à des individus dont l'art à ceci de particulier qu'il consiste à dire très peu avec un nombre incalculable de mots. […] la parole, une malédiction. Non, je ne dis rien qui vaille. A l'écrit peut-être. Voire »

184 pages
Date de parution : 6 février 2020
* en 1992, une production vidéo dans le cadre de la série Beckett Directs Beckett puis une autre réalisée par Conor McPherson en 2000 pour le projet Beckett on Film : https://www.youtube.com/watch?v=ok7Vc3jczNg
Le texte de la pièce : https://edisciplinas.usp.br/pluginfile.php/3346220/mod_resource/content/1/ENDGAME%20BY%20SAMUEL%20BECKETT.pdf
https://asu77260.blogspot.com/2015/03/samuel-beckett-ussy-sur-marne.html
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Je ne comprends pas pourquoi les lecteurs ont fustigé ce roman, pourtant admirable par son écriture affutée et précise, musicale. du travail d'orfèvre. L'idée est bonne, je pense que la seule chose qu'on peut reprocher à l'autrice est d'avoir eu l'audace de parler à la place d'un prix Nobel de littérature. C'est osé, mais le pari est réussi. C'est une autrice que je suivrai avec plaisir.
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A la fois une très belle approche de Beckett, sa vie, son oeuvre, et un lucide regard sur la fin de vie d'un homme, sa déchéance physique dans cette maison de retraite où Samuel Beckett a terminé sa vie.
Le "tiers temps", quel joli nom pour une maison de retraite (vrai ou pas, peu importe).
On retrouve, grâce à la plume alerte et fine de Maylis Besserie, le grand Sam Beckett, avec des clins d'oeil à son oeuvre théâtrale, à ses écrits, ses amis dont Joyce, sa mère May, et Suzanne, la femme qu'il a aimé, mais aussi sa maison hors de Paris où il aimait venir respirer. On devine un homme qui n'en peut plus, qui regarde un peu désabusé la vie le quitter. Avec des passages incisifs sur les soins à cet homme épuisé, paroles mêlées de l'écrivain et des soignants, jusqu'aux dernières heures, extrêmement bien vues et racontées avec tact.
En prenant la voix de Beckett (sans essayer de pasticher son modèle) Maylis Besserie nous emporte, nous révèle un homme, nous serre le coeur face à l'inéluctable.

Le hasard a fait que dans le temps de ma lecture, j'ai ouvert "Corps du Roi" de Pierre Michon, qui commence par un texte court "Les deux corps du roi" qui rend hommage à Beckett dans une sorte d'analyse d'une photo de Lutfi Ozkok de 1961. J'y retrouve, au temps de sa splendeur physique, cet homme dont Maylis Besserie raconte la lente et triste fin.
La grande silhouette de Sam Beckett (que je connaissais peu) restera longtemps dans ma mémoire.
Merci
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Samuel Beckett a bien existé, certes il a fini ses jours dans une maison de retraite nommée le Tiers-Temps, à Paris où il vivait exilé depuis un demi-siècle. Pourtant ce livre est un roman. Ce livre a consisté à faire de Beckett, à partir de faits réels et imaginaires, un personnage face à sa fin, semblable à eux qui peuplent son oeuvre
Samuel Beckett est un résident qui est sur le déclin de sa vie.
[D'ailleurs, conformément aux règles de la physique, il est probable qu'à force de ralentir, je m'arrête].
Il joue avec ses souvenirs et son quotidien qui n'est rythmé à pas grand-chose.
Le premier livre de Maylis Besserie couronné d'un prix Goncourt du premier roman 2020, compose une histoire avec une belle écriture.
On y retrouve les pensées d'un vieil homme, de l'analyse d'une psychologue sur des entretiens individuels et des évaluations de l'autonomie par les aides-soignantes.
Le Tiers-Temps se veut un livre en trois parties où la santé d'un patient se dégrade.
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