Une fresque de 14 métres!
Trente femmes nues.
Certes, mais le plus important est ailleurs: ce sont des femmes qui rient: qui éclatent de rire, ou qui se cachant un peu derrière leurs mains.
Le livre est l'occasion d'apprécier la qualité (quel vilain mot ici, mais faute de mieux - l'expressivité? - merci de s'en contenter) du fusain. En fait je devrais laisser la parole à l'un des modèles: "on sent encore le geste encore frais qui a tracé, l'ombre des doigts court encore qui ont estompé...".
Mais le livre reprend aussi les commentaires d'une partie des modèles, souvent touchants, sensibles.
Ils donnent une dimension supplémentaire à cette belle fresque (l'une parle avec justesse de "vague") que je n'ai vue malheureusement qu'en reproduction.
Un exemple?:
" mon rire timide n'est je l'espère, que le sommet d'une pente qui m'amènera, un jour, à une joie exprimée à gorge déployée de m'accepter à nouveau."
Et un deuxième:
" éclats de rire,
éclats de corps
éclats de femmes"
Annie Ernaux vient également glisser un texte: " ce ne sont pas des modèles que
Mylène Besson photographie (et dessine) , ce sont des vies déposées dans des corps".