Retour sur la huitième merveille du monde avec ses interrogations et ces découvertes d'un autre temps.
Génies d'architecture, de culture et d'adaptation qui devrait nous servir d'exemples.
L'auteur nous emmène sur les pistes des Andes, de chaînes montagneuses en plateaux boisés aux découvertes de ces villes et de ces terrasses aménagées à flanc de montagnes.
D'un style simple plein d'aventure et de rebondissements, les chapitres nous ouvrent les portes sur un monde aussi étonnant que mal connu.
Cet empire, d'une civilisation hors norme, se dévoile de page en page pour le plus grand plaisir du lecteur avec pleins de révélations sur ces hommes et femmes si longtemps méconnus de tous.
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Globalement déçu par cette lecture. J'avais il est vrai un a priori sur son contenu étant à la recherche d'un récit d'exploration "aventureux".
Or ce n'est pas le cas ou très peu. La première partie de l'ouvrage est assez intéressante, Bingham met le lecteur en situation avec une présentation de ce que l'on sait de la civilisation Inca (en 1948, date de la première édition de l'ouvrage), ainsi que des circonstances de sa chute à l'arrivée des conquistadores espagnols au XVIe siècle. Vient ensuite le cheminement de l'auteur et de son équipe à travers les andes péruviennes, sur les traces des derniers empereurs Inca (< pleonasme), jusqu'à la découverte de l'exceptionnelle cité "perdue" de Machu Picchu. L'aventure à proprement parler, puisqu'il faut aux explorateurs franchir des cols d'altitude à la fraîche, avant de redescendre dans des vallées à la chaleur tropicale, subir des pluies abondantes, la brûlure du soleil, se frayer un chemin dans la jungle, et composer avec les indigènes qui, bien que d'un bon tempérament, ont d'autres chats à fouetter pour survivre dans ces montagnes que d'aider une bande d'américains illuminés à trouver de vieilles pierres et poteries (j'enjolive).
Une fois la cité trouvée, le récit devient, selon la tradition archéologique, un inventaire de tout ce qui y est découvert, et le moindre artefact fait l'objet d'un enthousiasme débordant... Mais il n'y a pas d'or -_- Pas de malediction de la momie, et on ne croise pas un seul de ces ours à lunettes d'Amérique du sud qui de toute façon sont végétariens.
J'ai aimé quand les explorateurs se rendent compte que leur carte est incomplète et qu'ils comprennent qu'ils se situent dans une vallée ignorée de la géographie. Ce n'est même pas un blanc sur la carte, elle a juste été zappée en fait, une sorte de repli spatio-temporel.
J'ai moins aimé le manque de rigueur scientifique de l'auteur. Ébloui par sa découverte, celui-ci fait une obsession d'assimiler la cité de Machu picchu à deux des villes "mythiques" de l'histoire Inca, Tampu-Tocco et Vilcabamba, théorie aujourd'hui refutée par la science, et déjà contestée à l'époque. Mais il y croit mordicus.
Plus un ouvrage pour historiens qu'amateurs de romans d'aventure finalement. Et pour les amateurs d'archéologie, je vous avertis, attachez vos ceintures, car ces andes péruviennes sont un peu les montagnes russes de votre art.
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L'une des raisons de l'abandon de Machu Picchu a vraisemblablement été la difficulté qu'éprouvèrent ses habitants à se procurer de l'eau en quantité suffisantes. Pendant la saison sèche, les petites sources de montagne fournirent à nos cinquante ouvriers à peine de quoi préparer leur repas et étancher leur soif. Dans des temps plus reculés, lorsque les flancs de la montagne qui domine la cité étaient recouverts par la forêt, le débit des sources était sans doute plus important. Mais avec le déboisement consécutif à l'occupation permanent des lieux, et avec l'érosion des sols et les glissements de terrain qu'elle entraîna, ces sources durent fournir à certaines périodes si peu d'eau que les habitants de la ville se virent contraints de transporter le précieux liquide sur leur dos, dans de grandes jarres, sur les des distances de plus en plus considérables.
La colline aux roses par son versant ouest. Il s'agit bien d'une haute éminence entourée de chaos rocheux.