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sur 1460 notes
Anaïs Nin est une écrivaine américaine née en France de parents originaires de Cuba, qui est connue pour la publication de journaux intimes qui s'étalent sur plusieurs décennies et offrent une vision profonde de sa vie privée et de ses relations. Elle est aussi l'une des premières femmes à écrire des ouvrages érotiques. Je l'ai découverte, ou du moins j'en ai entendu parler, il y a des années de cela via la dessinatrice Diglee (clic) qui en parlait régulièrement dans ses posts sur son blog et sur les réseaux sociaux. Alors en voyant qu'un roman graphique biographique lui était consacré, j'ai sauté le pas !

Parlons d'abord de l'objet. Cet ouvrage édité par Casterman est juste magnifique ! Avec sa couverture cansonnée épaisse, son papier épais et un peu lisse, et surtout les dessins de Léonie Bischoff qui semblent fait aux crayons de couleur, c'est une petite bombe ! J'adore l'objet-livre. Je le trouve superbe et rien que pour ça, même sans connaitre le sujet, je pense que j'aurais craqué.

Le sujet, lui, c'est des moments de la vie d'Anaïs Nin qui permettent de mieux cerner le personnage. Sans aller jusqu'à une biographie complète et linéaire, je pense que l'autrice livre suffisamment de clés de compréhension pour donner envie de pousser et découvrir et les écrits et le récit de vie complet de l'écrivaine américaine. C'est dense mais jamais lourd. Je pense toutefois que si j'avais mieux connu Anaïs Nin j'aurais plus apprécié le voyage.

On découvre sous la plume et le crayon de Léonie Bischoff, la femme qu'était Anaïs Nin. A travers une narration classique et efficace qui se permet de jouer sur les rythmes et les temporalités au fur et à mesure de l'analyse que l'écrivaine fait d'elle-même, nous découvrons sa vie de femme mariée, sa vie d'écrivaine, son enfance, ses relations aux hommes de sa vie ainsi son rapport à la sexualité et à son corps, ce qui correspond bien à ce que j'avais lu sur elle via Diglee.

Anaïs est un personnage fascinant. Elle a l'air d'une femme banale mais sa passion pour la compréhension de la psyché humaine et en particulier la sienne est fascinante. Elle tient un journal depuis toujours et continue encore et encore. On découvre vite qu'il y a deux versions de ce journal, celle censurée connue de son mari et celle non censurée qu'elle garde pour elle-même. Elle s'y livre pleinement, sans fard, y fait son introspection et décrit ses émotions tumultueuses et ses fantasmes. J'ai beaucoup aimé ce que cela dit de la femme Anaïs. J'ai cependant été gênée à plusieurs reprises, moralement parlant, par ses désirs qui contreviennent à ma morale personnelle, surtout quand elle passe à l'acte, mais cela est présenté par l'autrice de ce livre sans voyeurisme, sans jugement, de manière à ce que chacun se fasse son opinion et surtout juste pour qu'on comprenne mieux Anaïs.

L'autre facette de sa personnalité qui m'a énormément intéressée, c'est bien sûr l'écrivaine. J'ai beaucoup aimé la voir écrire, chercher l'inspiration, côtoyer des auteurs, en particulier Henry Miller (et sa femme) avec qui elle entretiendra une très longue relation enrichissante des deux côtés. C'est chouette de voir une femme écrivaine reconnue dans un certain milieu pour ce qu'elle fait même si elle n'est pas encore publiée. C'est également passionnant de voir à quel point elle réfléchit sur elle-même et sur la notion d'oeuvre. Elle cherche à se trouver et à trouver la liberté à laquelle elle aspire. Elle se confronte à d'autres artistes pour cela, mais également à des "scientifiques" comme des psychanalystes puisque cette méthode la fascine.

Pour évoquer tout cela, Léonie Bischoff a souvent mis en scène son héroïne en pleine mise en abyme avec son double, presque démoniaque mais surtout passionnée, toute droite inspirée de la Grèce antique. C'est poétique et sublime !

Ça ne plaira pas à tout le monde, mais de mon côté, j'ai adoré le parti pris graphique. J'ai trouvé la composition des pages à l'image de l'héroïne de l'histoire, douce et torturée à la fois, psychédélique même parfois. L'utilisation de crayons de couleur à la mine multicolore rend magnifiquement. Cela donne une vraie lumière au récit et aux propos, ainsi qu'une richesse de couleurs rare, illustrant les multiples facettes d'Anaïs. C'est varié et très expressif. Il y a une vraie recherche dans la composition des scènes, le choix des couleurs, de l'angle de vue, de l'éclairage de la lumière. C'est extrêmement poétique, plein de métaphores, la dessinatrice aimant jouer avec les symboles. Ça fait très Art Nouveau !

Léonie Bischoff a ainsi réussi à croquer à merveille la personnalité complexe et foisonnante d'Anaïs Nin. En moins de 200 pages, elle a évoqué son rapport à l'art, au corps, à l'amour et à la sensualité, sa bisexualité, ses rapports troubles avec les hommes et l'engagement, sa quête de la compréhension d'elle-même, etc. C'est extrêmement riche et cela donne autant de clés pour donner envie d'en savoir encore plus sur cette écrivaine, le tout avec un graphisme onirique qui m'a emportée dès les premières pages. Mission réussie !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Cela fait longtemps que ce roman graphique primé à Angoulême me faisait de l'oeil, encore plus après la lecture de "La longue marche des dindes" (Prix jeunesse 2023 Angoulême).

Un graphisme et des couleurs magnifiques pour nous entraîner dans l'univers très onirique d'Anaïs Nin.

Depuis trois ans à Paris, on découvre Anaïs emménageant en banlieue à Louveciennes. Son mari Hugo Guiler est banquier, ce n'est pas la vie dont Anaïs rêvait pour lui !

Elle est artiste, elle écrit son journal depuis l'âge de 11 ans et elle aimerait être publiée. Elle travaille sur un essai au sujet de DH Lawrence.

Nous sommes dans le début des années 30. Anaïs est tourmentée, elle compte plusieurs femmes en elle, elle étouffe, et son double s'exprime dans son journal.

Partagée entre le poids de son passé, ses traumas, l'absence du père et l'éducation catholique, elle n'ose franchir le pas, les limites. Un exemple : elle adore le flamenco et prend des cours mais le danser en public serait contre la morale, une image de catin aurait dit son père !

Elle va rencontrer Henry Miller et son épouse June, une rencontre qui va bouleverser sa vie, la libérer et lui permettre enfin de créer.

Anaïs Nin, l'ambigüe qui a besoin d'aventure, de sexe auprès des hommes qu'elle rencontre pour s'affirmer et aimer son mari plus réservé.

Un roman graphique qui nous fait vivre son univers intérieur, ses réalités avec un joli jeu d'ombres et de lumière. Beaucoup de sensibilité, de sensualité dans les gestuelles et les couleurs.

Thématiques : création artistique, libération sexuelle, psychanalyse.


Un petit bijou ♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Tiraillée entre la fidélité à son mari banquier et son attirance pour Henry Miller et June, son prof de danse, un cousin, ses psys, son père, ses fantasmes… Anaïs se cherche, se découvre…

Un dessin magnifique qui exprime bien plus qu'un texte ne l'aurait pu, on découvre une Anaïs double, fragmentée, indécise, perdue, créative, torturée, artiste, culpabilisée, aimante, amante qui se cherche sans jamais parvenir à trouver celle qui se reflète dans son miroir. Mais aussi, une autrice infatigable qui ne cesse d'écrire dans son (ses) journal.

Une bande dessinée fascinante, superbe, onirique et sensuelle
Lien : https://www.noid.ch/anais-nin/
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Ayant beaucoup aimé "La longue marche des dindes", j'étais curieuse de découvrir la biographie d'Anaïs Nin par Léonie Bischoff.

Je connaissais cette auteure de nom, sans rien savoir de sa vie.
Léonie Bischoff n'a pas choisi la facilité : représenter les tourments intérieurs, les sentiments développés pour les nombreux amants et le journal, omniprésent, n'est pas évident. Elle y parvient pourtant avec brio ! Personnaliser le journal à la manière d'un double qui incarne aussi la mauvaise conscience et une vraie bonne idée. Et graphiquement, l'illustratrice rend ces tourments très visuels.

J'ai été moins sensible au parcours de vie d'Anaïs Nin. Cette figure considérée comme féministe ne m'a semblé vivre que par les hommes. Elle les utilise pour se révéler, mais ils lui sont indispensables. de liberté sexuelle à liberté effective il y a un pas, et je ne pense pas que coucher avec la plupart des personnes que l'on rencontre soit un acte féministe. D'autant qu'Anaïs Nin s'enferme dans un nouveau rôle à chaque relation. Certains passages m'ont d'ailleurs mise mal à l'aise.

C'est donc une découverte intéressante sur la forme, mais dont le fond (pourtant indiscutable car réel) ne m'a pas donné envie de lire cette auteure.
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Difficile de juger une telle oeuvre, une telle vie, une telle adaptation. Je ne connaissais rien d'Anaïs Nin et la qualité de cette BD m'a donné envie d'en savoir davantage. Pourtant, je suis persuadée que Léonie Bischoff en saisit l'essentiel...un esprit divisé dans un seul corps et pas des moins sensuels. Des envies dissimulées, même enfouies, que seul un journal intime peut révéler et qui expliquent cette mer de mensonges. Une volonté de faire, d'être comme un homme, de ne pas seulement être reconnue comme une artiste femme. le jeu des couleurs symbolise bien les différentes facettes de cette artiste. le journal, au coeur de tout, est également parfaitement mis en scène. Une vie riche, un esprit dense, une introspection artistique font de cette BD une véritable pépite.
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C'est un bien bel album que Léonie Bischoff a consacré ici à Anaïs Nin.

J'ai découvert cette artiste américaine il y a de nombreuses années grâce à la lecture de son journal, version épurée. Elle avait en effet pris l'habitude d'y consigner chaque jour depuis son plus jeune age ses impressions et sentiments sur sa vie de tous les jours, pas si anodine que cela vu de maintenant : enfance à Cuba au début du XXème siècle auprès d'un père pianiste célèbre toujours absent et d'une mère cantatrice ayant dû arrêter sa carrière, départ pour New-York suite à la séparation des parents, puis mariage et arrivée à Paris avec son banquier de mari. C'est ici que commence l'album, et l'on découvre ainsi les pensées de cette artiste sur les différents évènements qui vont traverser sa vie : un mariage insatisfaisant, l'envie d'écrire, mais surtout la rencontre avec Henri Miller...

Et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais lu la version épurée du journal : pour protéger son époux, Anaïs y tait sa relation adultérienne avec Henri (même si on la devine) et son épouse June, alors qu'elle est ici largement évoquée et même présentée comme libératoire. Et je ne vous parle même pas des rapports avec son paternel... Bref, on découvre la vie passionnante d'une femme en train de se libérer et de devenir elle-même, à travers un graphisme épuré aux couleurs douces, qui pourraient presque parfois même paraitre fades. En tout cas un bien bel album (pour adultes) que je recommande.
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(Attention pour les personnes fragiles à ce thème, présence d'un inceste dans cette BD)
Cette BD suit une petite partie de la vie d'Anaïs Nin. Connue pour son idylle avec Henry Miller, elle est aussi une autrice à part entière, qui a écrit sous une forme intéressante, celle de ses carnets où se mélangent autobiographie, onirisme, expérimentation formelle et inventions. Ces dernières sont nécessaires pour cacher à son mari et à d'autres sa double (voire triple, voire quadruple) vie, ce sont les "mensonges" du titre, Anaïs Nin s'étant lancée dans une quête de la jouissance et de la découverte (sexuelle bien évidemment mais pas uniquement) bien peu acceptable pour une femme de son époque et de sa condition.

La BD de Léonie Bischoff est très belle. Tout comme Anaïs a trouvé la forme qui correspond à son écriture dans les carnets, Bischoff a trouvé la forme parfaite pour son sujet avec l'usage de la mine multicolore et des lignes enlacées, qui montrent bien les nuances, la complexité de Nin, comment elle peut présenter plusieurs facettes d'elles en même temps, comment elle peut changer en un millionième de seconde tout en restant elle-même.

Je suis plus partagée sur le fond. Les critiques et les amies m'avaient poussée à croire que j'allais lire une histoire d'émancipation. Bischoff a décidé de se concentrer sur le début de la carrière littéraire de Nin, quand elle rencontre Miller et devient autre chose qu'une bourgeoise s'ennuyant dans son manoir de banlieue parisienne. Je dois avouer que je n'ai vu ni liberté, ni décisions de la part du personnage principal. Plutôt que voguer sur sa mer intérieure, j'ai eu le sentiment qu'Anaïs y était ballotée, de désir masculin en désir masculin auquel elle ne fait qu'obéir, n'osant pas leur dire non. Sa vie de mensonges ne m'a pas semblé très libératrice non plus, plutôt étouffante.

Alors je ne sais pas trop, suis-je déçue par rapport à ce qu'on m'a dit ? Si j'étais entrée dans cette lecture sans avis préalable, aurais-je préféré ?



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Gros gros coup de coeur pour ce roman graphique.
Le dessin au crayon de couleurs est absolument fabuleux et sert avec délice les vies tumultueuses de la sulfureuse Anaïs Nin. Tour à tour, femme exemplaire d'Hugo, puis maîtresse muse d'Henry Miller et de sa compagne June, fille amoureuse et incestueuse, danseuse, écrivaine, diariste... Une femme aux tournures troubles, à l'érotisme magnétique qui se perd dans ses personnalités et qui tente de garder sa flamme et sa plume intactes, revendiquant le droit de créer, d'aimer, de ne pas enfanter, d'exister.
Cette belle lecture est à la fois inspirante et perturbante car elle aborde des tabous tant sur la liberté d'aimer que d'être face aux conventions sociétales.
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges est un portrait audacieux d'une pionnière de l'écriture érotique.


Visuellement saisissante, la bande-dessinée de Léonie Bischoff offre une plongée captivante dans l'univers complexe d'Anaïs Nin, une écrivaine franco-américaine qui a su repousser les limites de la société de son époque. Toutefois, bien que la beauté artistique soit indéniable, j'ai personnellement eu du mal à adhérer pleinement à l'histoire qui m'a été présentée.


Au coeur des années 1930, Anaïs Nin, épouse d'un banquier, lutte contre l'angoisse et cherche à trouver sa place dans une société qui cantonne les femmes à des rôles secondaires. L'oeuvre explore ses expériences d'une enfance marquée par les déplacements entre deux continents et trois langues, ainsi que son désir d'être écrivaine. Son journal, sa drogue, son confident, lui permet d'explorer la complexité de ses émotions et d'éveiller la sensualité qui brûle en elle. C'est lorsqu'elle rencontre Henry Miller que sa vie prend un tournant décisif.


Léonie Bischoff dresse avec talent le portrait d'Anaïs Nin, une femme qui a su braver les conventions de son époque en osant publier des ouvrages érotiques. Les illustrations captivantes alimentent le cheminement intérieur du personnage, offrant une immersion visuelle intense dans son monde intime. La bande-dessinée aborde des sujets cruciaux tels que la place des femmes dans la société et leur sexualité, soulignant le caractère révolutionnaire des écrits d'Anaïs Nin.


Cependant, malgré ces qualités indéniables, j'ai eu du mal à véritablement apprécier ma lecture. La complexité de l'oeuvre, tant dans le choix du sujet que dans les thèmes abordés, ainsi que sa construction narrative, ont été autant de barrières à mon immersion totale dans l'histoire. Je souligne toutefois qu'Anaïs Nin sur la mer des mensonges a remporté le prix du public d'Angoulême en 2021, et cela n'est pas surprenant compte tenu de la qualité de l'ensemble.


Personnellement, je ne connaissais pas grand-chose de la vie d'Anaïs Nin avant de me lancer dans cette lecture, si ce n'est qu'elle était une écrivaine qui avait réussi à faire publier des ouvrages érotiques. Malheureusement, après avoir terminé la bande-dessinée, je n'ai pas ressenti le désir de me plonger davantage dans ses oeuvres. Certains sujets abordés, tels que la relation complexe entre Anaïs et son père, m'ont troublée et dérangée. Bien que je suppose que cela ait été intentionnel pour remettre en question l'ordre moral établi, cela a affecté ma connexion émotionnelle avec le personnage.


Conclusion
Anaïs Nin sur la mer des mensonges est une bande-dessinée qui mérite d'être découverte pour son esthétique magnifique et son portrait audacieux d'une écrivaine en avance sur son temps. Cependant, mon expérience personnelle m'a laissé un sentiment mitigé. La connaissance préalable de la vie d'Anaïs Nin pourrait aider à apprécier pleinement l'oeuvre, bien qu'elle ne soit pas indispensable pour en saisir toute la dimension.
Lien : https://flowerpanda04.wixsit..
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Biographie intéressante car Anaïs Nin est dépeinte avec ses côtés sombres, sa complexité, une forme de sincérité moralement choquante pour l'époque. Aujourd'hui encore, le propos reste subversif. Quant au graphisme, il faut souligner son originalité et sa "féminité" tant est qu'il soit possible d'associer un genre à un dessin...
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