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4,13

sur 1460 notes
Des dessins magnifiques dans des tons pastels très doux qui contrastent avec le côté sulfureux associé à Anaïs Nin et à sa vie. Mais plutôt que de raconter sa vie comme une simple biographie, l'autrice prend le parti de nous montrer tout le dilemme interne lié à la personnalité et aux sentiments d'Anaïs Nin, toute l'ambiguïté de son comportement et de la pluralité de ses amours. le titre 'sur la mer des mensonges' se rapporte au fait qu'elle se considérait elle-même comme une sorte d'imposteur et de menteuse sans pouvoir toutefois aller contre ses désirs et sans cesser d'aimer profondément les hommes et femmes qui faisaient partie de sa vie (Hugo, Henry Miller, June, Eduardo). Aujourd'hui, son dilemme serait peut être moindre et elle se reconnaitrait peut-être tout simplement comme pansexuelle... Dans tous les cas, le livre est superbe, sensible et profond.
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Coup de coeur pour cette BD empruntée à la médiathèque. Elle y avait été exposée il y a plusieurs mois. J'ai beaucoup aimé la graphisme, tant le trait que les couleurs. Je trouve que le style des années 30 est particulièrement bien rendu. J'ai découvert l'existence d'Anaïs Nin grâce à cette BD. Je l'ai trouvée tellement moderne pour son époque. Elle a envie d'avoir son style littéraire à elle. Elle aime plusieurs hommes à la fois, les femmes également. Elle laisse s'exprimer sa sensualité dans la danse et se sent souvent à l'étroit dans sa vie. J'ai aimé la manière dont Léonie Bischoff montre son double plus libéré.
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Un ressenti mitigé en sortant de ce roman graphique...
Est-ce que j'ai aimé ? Pas sûre... Est-ce que je trouve qu'il s'agit d'un ouvrage de qualité ? Oui, même si avec quelques réserves...

Pour ce qui est de mon ressenti personnel, j'ai tout d'abord mis trop longtemps à voir l'intérêt de cette histoire. Je ne connaissais rien d'Anaïs Nin, la BD avait donc le champ libre pour m'emmener où elle voulait... Et il m'a fallu du temps pour voir où c'était. le temps que ça arrive, je crois que j'avais déjà nourri un trop grand agacement vis-à-vis d'Anaïs, pas antipathique au demeurant, mais tellement centrée sur elle-même (ou elles-mêmes devrais-je dire) et son ego. Et c'est le cas, au bout du compte, de toute cette histoire, à laquelle j'ai continué à voir jusqu'au bout un intérêt un peu limité.
J'y ai néanmoins trouvé des idées intéressantes, des scènes un peu plus touchantes, les thématiques du poly-amour, de la sensualité et de la libération de la femme m'ont vaguement interpellée (mais pas véritablement accrochée non plus, en tous cas cette fois-ci)... Mais j'ai vraiment manqué d'une réelle sympathie et d'intérêt pour le personnage d'Anaïs.

Quant à la qualité de la BD en elle-même, elle réside avant tout dans un graphisme superbe. Cette idée du dessin au crayon à mine multicolore était très originale et excellente, et l'ambiance dégage beaucoup de sensualité et d'onirisme. C'est pour moi le très gros point positif de l'oeuvre.
Du point de vue de l'écriture, c'est plutôt bien écrit, mais j'y ai trouvé trop de non-dits, de choses dites à demi-mots, à mots couverts, et contrairement à d'autres lecteurs les dessins ne suffisaient pas à combler les trous pour moi. Il en résultait une impression un peu décousue, comme un texte à trous, une légère mais récurrente impression de manque qui venait perturber ma lecture.


Je suis donc je crois passée à côté de ce livre. Il a trouvé son public, tant mieux, mais je n'en faisais sans doute pas partie.
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J'ai découvert Anaïs Nin avec son roman Vénus Erotica qui est pour ma part la pionnière de l'écriture érotique au féminin, un livre que j'ai beaucoup apprécié au passage. Dans ce beau roman graphique, Léonie Bischoff rend un belle hommage à l'autrice.

Nous suivons la vie d'Anaïs à travers son journal intime qui met l'accent sur la relation avec son père ayant abandonné sa famille. Elle fera aussi des rencontres comme le romancier Henry Miller où il est très intéressé par les écrits d' Anaïs car l'acteur veut aussi rompre avec le style de littérature habituelle de l'époque, une relation amoureuse naitra entre Anaïs et Henry mais aussi avec son épouse.

L'oeuvre montre aussi que Anaïs est une personne complexe en proie avec ses démons mais c'est aussi une femme libre qui prend de l'assurance au fil de l'histoire et qui prône une sexualité épanouis et sans tabous.

J'ai été totalement conquis pas ce livre, de plus, le dessin de Léonie Bishoff est vraiment très beau et est en parfaite concordance avec le style de l'histoire. Elle dessine certaine scène an ajoutant une sorte de poésie qui apporte beaucoup de charme.

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Une opportunité de lecture offerte par la médiathèque : le livre fraîchement équipé n'attendait que moi et je n'ai pu résister aux dessins délicats et sublimes de sa conceptrice. de ce côté-là, le livre est une pépite. Les dessins aux crayons de Léonie nous emportent dans leurs volutes colorées surfer entre la vie triviale de cette femme de lettres, Anaïs Nin et sa vie rêvée entre les pages de son journal intime. Clairs et légers quand la vie est insouciante, les traits se durcissent et oscillent entre les rouges et bruns organiques quand l'instinct prend la parole ou bien encore de bleu sombre quand les rêves obscurcissent l'écran des nuits de la célèbre diariste. J'ai parcouru l'ouvrage sans cesser de m'émerveiller sur la puissance de souffle de ces dessins crayonnés. Ils épousent parfaitement le corps et l'âme de cette femme tour à tour naïve, sensuelle, bestiale ou névrosée.
Concernant maintenant le récit du roman graphique, il suit chronologiquement une partie de la vie d'Anaïs Nin, celle où elle rencontre le romancier américain Henry Miller et en devient rapidement la maîtresse et la mécène. Je connaissais vaguement la femme de Lettres mais ne m'étais jamais arrêtée sur ses écrits. Je dois dire que l'ouvrage ne m'en donne pas plus que ça l'envie. J'y ai découvert des passages de sa biographie qui me dissuade de la lire, notamment, sa liaison incestueuse avec son père qui a abusé de son innocence lorsqu'elle était enfant. Cette partie m'a dérangée. Bien que tout soit décrit et mis en scène avec tact, j'avoue ne pas voir en cette jeune femme qui court éperdument à satisfaire sa soif de connaissance d'elle-même et de sa sensualité au point de se travestir par des mensonges incessants aux yeux de ceux qu'elle aime, une icône féminine annonçant la femme moderne. Elle rejoint de mon point de vue la cohorte des femmes abusées et meurtries qui ont tenté toute leur vie d'effacer les traumatismes et de recoller les morceaux de leur être éclaté et tiraillé. le projet de Léonie Bischoff est une réussite car elle esquisse merveilleusement le portrait de l'écrivaine dans un livre à la sensualité légère et à l'érotisme marquant. Elle ne gomme en rien la part sombre du personnage d'Anaïs Nin, aussi ogresse et monstrueuse parfois que la figure paternelle qui l'a engendrée. Une lecture intéressante qui a donné « corps et couleurs » pour moi à un nom un peu flou de l'histoire littéraire étudiée il y a bien longtemps sur les bancs de la fac !
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Quelle merveille ce livre !
Je vais manquer de mots pour retranscrire l'enthousiasme qui s'est emparé de moi à sa lecture, ou devrais-je dire, lors de sa contemplation. Je n'ai pas forcément adhéré à la vie chaotique de cette artiste tourmentée. Infidèle, incestueuse, séduisante, séductrice... victime ?
Pas de parti pris dans ce roman graphique.

Par contre, un festival visuel pour retranscrire l'état intérieur de l'héroïne. La dualité de sa personnalité, qu'elle cache dans un journal intime, prend forme magnifiquement sous nos yeux. L'image soutient les mots, puis les dépasse pour presque les remplacer. Les dégradés de couleurs sont à la fois variés et uniformes, dans une subtilité artistique à couper le souffle.
Cet ouvrage a sans conteste la plus belle couverture de ma bibliothèque, et en l'occurrence l'intérieur est à la hauteur du reste.
Tout simplement splendide.
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Ce livre m'avait été conseillé il y a un bon moment déjà, mais ne connaissant pas l'oeuvre ni la vie d'Anaïs Nin, je ne m'étais pas emballée plus que cela. de même, en le feuilletant hier après-midi, les bras déjà chargés de livres.

Et puis je l'ai ouvert deux heures plus tôt.
Et le dessin. Ce dessin magique aux petits traits et rendu crayon de couleur, cette duplicité magnifiquement rendue d'Anaïs Nin m'a envoûtée direct. Et j'ai bu à la coupe cette vie chanceuse et libre qu'a connu la romancière. Chanceuse parce que si elle n'était pas forcément comprise elle a pu se chercher, s'essayer, tout en gardant son entourage auprès d'elle. Libre parce qu'elle a pu goûter à tout ce qu'elle voulait, sans souci matériel ni exclusion sociale. Quelque fois, à lire ces planches magnifiques, on se dit que tout était possible quand rien n'était toléré. Ou alors il faut juste oser pour être fidèle à soi-même.
Bravo Léonie Bischoff pour ce livre enchanteur.
Bravo Anaïs Nin pour (l') avoir vécu.
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Une oeuvre au long cours : quelque huit ans de réflexions, de recherches et de tentatives avortées, à l'issue desquels Léonie Bischoff a enfin trouvé l'indispensable fil d'Ariane le résultat ? Un album aussi passionnant qu'inspiré sur les années de formation d'une artiste à la recherche d'elle-même dans le Paris des années 1930.
Qui est Anais Nin ? Une artiste fascinante à la réputation sulfureuse, elle a osé livrer son intimité sous forme de journal, dont un qu'elle garde secrètement. Elle lève le voile sur les mystères de l'intimité féminine.
Exilée de France en Amérique à la suite du divorce de ses parents, puis elle revient en France avec son mari, muté au sein de la filiale parisienne de la National City Bank. Son aversion pour la vie domestique conduit la jeune femme à se réfugier dans l'écriture. Elle avait commencé à écrire lors de la séparation de ses parents. Elle confiait à son journal ce qu'elle ne pouvait pas dire à son père.
Une rencontre avec H.Muller va bouleverser sa vie. Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l'érotisme et de l'inconscient.
Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l'érotisme et de l'inconscient. Elle tombe amoureuse de son esprit . Anaïs inaugure et invente ce que l'on appelle aujourd'hui le polyamour, la possibilité d'aimer plusieurs personnes à la fois.
Léonie Bischoff réussit très bien à montrer ces questionnements intérieurs, la force et la fragilité de cette femme qui se révèle à elle-même en même temps qu'elle se révèle à ses amants.

Le dessin au trait léger de Léonie Bischoff montre la grande fragilité, en partie grâce à un dessin au trait léger, au rendu proche de crayonnés rehaussés de couleurs discrètes.





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De très beaux dessins, une atmosphère fascinante, au service de cette biographie d'Anaïs Nin qui suit le fil de son journal intime.
L'Anaïs du journal est présentée ici comme le double de la vraie Anaïs, se permettant des pensées et des fantasmes qu'elle hésite à concrétiser dans la réalité.
(Elle n'hésite pas très longtemps, à vrai dire.)
On découvre donc sa vie d'épouse auprès d'un mari aimé, mais aussi sa liaison torride avec Henry Miller et quelques autres épisodes. La BD restitue bien la difficulté à être une femme libre dans l'ambiance des années 30, mais n'évite pas les longueurs et s'essouffle un peu en voulant trop en dire : on s'ennuie un peu à la fin.
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Anaïs Nin, écrivaine connue pour son journal "mon réconfort, mon miroir, ma drogue". Elle y explore sa vie, son caractère, celui des autres, les différentes facettes de sa personnalité, mais aussi ses rêves, ses fantasmes, c'est pourquoi son journal n'est pas totalement conforme à la réalité.
Dans cette magnifique bande dessinée aux planches semblables à des aquarelles, Léonie Bischoff retrace les années 1930, celles qui ont permis à Anais Nin de se révéler, de se désinhiber, de s'émanciper, des années de formation, de rencontres.
De nombreux amants dont le principal l'écrivain Henry Miller, Otto Rank, disciple de Freud, son éditeur, son psy, son professeur de danse, June la femme de Miller qui la fascine par sa capacité à vivre dans un univers parallèle. Des rencontres sensuelles, sexuelles et intellectuelles.
Un retour sur son enfance, la terrible figure de son père qui l'a abandonnée et revient...pour le pire ( planches cauchemardesques, noires et couleur de feu).
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