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EAN : 9782918406242
170 pages
Kyklos (19/03/2012)
2.95/5   10 notes
Résumé :
Dans une ville nord-américaine d'un avenir pas si lointain se prépare un grand sommet économique que le journaliste-militant Nuovo Kahid est chargé de couvrir. Quand l'économie va, tout va, dit-on. Mais les pornoputes disparaissent, les autorités se durcissent, les clochards claquent des dents et la ville tombe en ruine. Par-dessus le marché, une comète fonce sur la terre. Avait-on vraiment besoin de ce caillou sidéral pour annoncer sans crainte de se tromper que la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Les chroniques oubliées de Ge pour Collectif Polar
Je replonge dans ce premier roman qui est pour moi une vraie découverte.

Dans un futur apocalyptique où la civilisation humaine a abdiqué, l'amour et l'espoir n'ont plus de place. Les altermondialistes ont perdu la guerre et le feu sacré. Fin du monde assurée.
J'ai aimé ce polar à la croisé des genres.
J'ai particulièrement apprécié la langue et la belle écriture que nous propose ici nos deux primo romanciers.
J'ai aimé le regard qu'ils portent sur notre avenir commun

Oui Zippo est un roman qui fait réfléchir sur le monde que l'on aimerait demain
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Le terme « fluide » est utilisé constamment dans la blogosphère pour décrire une plume qui coule et qui se lit facilement. Il est rare que nous entendions le mot « haché » ou bien « saccadé » pour imager les phrases d'un auteur.

J'y remédierai ici avec « Zippo » des écrivains Mathieu Blais et Joël Casséus, deux Québécois. le livre a tout d'abord paru chez « Leméac Éditeur » en 2010 et réédité chez « Kyklos éditions » en 2012. Il contient 163 pages et arbore le code ISBN : 978-2918406-24-2.

En effet, l'écriture est loin d'être fluide. J'irai même à la qualifier d'abrupte. C'est ce qui étonnera le lecteur à première vue. Des phrases sans verbes et souvent longues de deux ou trois mots qui donnent une cadence à la lecture, un rythme. Malheureusement, c'est ce qui a nui à mon appréciation, car à certains instants, c'en était trop. le sentiment de se faire imposer un tempo quand ce n'est pas le bon moment devient lassant, épuisant.

Nous suivons plusieurs personnages qui s'entremêlent au gré des chapitres. le héros principal, Kahid, est journaliste et il couvre un sommet, le « ZIPPO » qui doit se réunir pour discuter de solutions possibles pour éliminer une comète qui va percuter la terre. Nous sommes dans une dystopie. La société futuriste, mais pas tant que ça, est structurée comme les ghettos du nazisme. Séparés par classe, les habitants ne se mêlent que très peu.

C'est noir comme oeuvre. Il n'y a pas de place ici pour le sourire ou la joie de vivre. La fin du monde approche et nous le sentons. L'histoire aurait pu être grandiose et superbement ficelée, mais le style littéraire et les nombreux personnages que nous suivons nous perdent un peu. C'est le récit qui en souffre ainsi que sa compréhension.

J'aime pourtant ces écrits contestataires qui décrivent les habitants forts et assoiffés de vérité. Nous sommes témoins de grèves, de marches contre la violence, dans ces lignes. Les gens protestent contre le sommet. Par contre, les auteurs ne dévoilent aucune alternative pour régler le problème du météorite. Contre la violence et les sommets, soit, mais pourquoi et surtout, que faisons-nous du danger ultime? C'est bien de contester, mais il faut apporter des solutions.

Finalement,

Non, décidément, cette oeuvre n'était pas pour moi. Outre la volonté de protester qui est noble, je n'y ai pas trouvé mon compte. Je note donc d'un 2 sur 10 ce roman.

On aime : les idées protestataires

On n'aime pas : la plume, les intrigues et personnages qui s'embrouillent, la contestation sans solution.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Un roman noir. Voilà comment est présenté ce livre et voilà comment je le décrirai car cet adjectif est on ne peut plus juste.


Dans cette vision dystopique du futur, le déclin de la société est accéléré. Les gens sont laissés dans la plus grande misère. La police est la loi, nous sommes dans un état totalitaire. Tout qui tente d'échapper à cet enfer est tué.

Une météorite s'approche de la terre. La fin du monde arrive à grand pas. Et malgré, l'approche de l'inévitable, les protestations sont légions, contre le sommet, contre la violence, contre l'indifférence. La violence dans la plus grande indifférence ne fait qu'augmenter. Les journaux ayant même cessé d'annoncer les agressions et les meurtres.

Arrivée à la fin du roman, je ne peux que me demander comment, à l'approche d'une mort certaine, la société peut-elle être aussi violente ?

Il y a beaucoup de personnage dans ce roman, la plupart ne font que passer. Tous n'étant pas identifiés, il n'est pas toujours évident de savoir de qui on parle. de plus, impossible de s'identifier à aucun des personnages car nous n'avons aucun renseignements sur eux, même sur Kahid, le personnage le plus récurent, nous n'en apprenons que très peu.

Ce roman est écrit dans un style tout-à-fait particulier; des chapitres courts et une succession de phrases très courtes, ne comprenant parfois même qu'un seul mot.
C'est, à mon avis, un style auquel on adhère ou on n'adhère pas du tout. Ici, on est très loin d'un style fluide, c'est même tout le contraire et volontaire.
J'avoue qu'au début, j'ai été déstabilisée par ce style mais au fil de l'avancement du livre je m'y suis habituée.

Les auteurs vont droit au but, sans fioriture. Que de l'essentiel, pas d'inutile. Des mots qui sont utilisés pour frapper là ou il faut et frapper juste.

Personnellement, j'ai eu un peu plus de mal avec le langage employé. Les auteurs étant Québécois, tous les mots ne trouvaient pas leur sens aux premiers abords, mais une fois qu'on s'y est fait ça passe plutôt bien.

Un livre qui marque, qui ne laisse pas indifférent. En tout cas, qui ne m'a pas laissée indifférente. Je suis très contente d'avoir découvert ce livre.
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Zippo, c'était pour moi le briquet qui résiste au vent , celui dont on prend soin, celui qui dégage une odeur d'essence ….Zippo sera désormais une parenthèse dans mes lectures qui me laisse un léger goût d'amertume, d'interrogations, de stupeur .

Dans un décor aux aspects de fin du monde Mathieu Blais et Joël Casséus nous assènent des « flashs » où la violence des mots déséquilibre le lecteur.

Zippo est un récit chaotique où l'ordre est banni, j'ai tenté de relier certains faits et personnages sans succès, aucun mode d'emploi pour lire cette « météorite » littéraire qui m'a déroutée, énervée, captivée par moments .

L'intrigue est déroutante je n'ai trouvé ni début ni fin ….Je n'ai été qu'une spectatrice attentive tiraillée entre l'ennui et l'envie de décrypter ces personnages qui semblent survivre dans un monde où le pouvoir politique bien à l'abri derrière ces murs dorés ignorent le devenir du « peuple » , des « pornoputes » , des « claquedents ».

Le style des deux auteurs est à l'image du monde anarchique qu'ils décrivent , tout s'emmêle dialogues, descriptions, narrations, tout est « craché» sans concession, comprenne qui pourra . Haine, violence, mal -être défilent vitesse grand « v ». Ce n'est pas une lecture qui détend, c'est une lecture qui clame une société de désillusions , une société qui a viré au cauchemar noir où l'optimisme n'a plus sa place .

Les auteurs ont su tirer un signal d'alarme avec des mots qui provoquent, des images qui choquent .

Un roman que l'on pourrait classé dans "l'anticipation" mais d'un réalisme qui interpelle .
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Deux auteurs québécois font leur entrée en force avec ce roman, aux odeurs de soufre et de brûlot. Son titre, ZIPPO, rappelle aussi le briquet tempête bien connu. Effectivement, ça brûle !

Dans un futur proche, dans la ville de Villanueva, aux Etats-Unis. Cette petite ville est à l'image du monde, alimentée par un canal et traversée par le boulevard Mac Carthy. La ville est en ébullition car elle accueille le sommet du ZIPPO, qui regroupe les neuf plus grandes puissances économiques mondiales. le peuple, en révolte, attend des décisions. Dans le même temps, un météore menace de tomber sur la Terre, et de s'écraser sue Villanueva.

La ville est partagée entre les frasques, largement médiatisées et le quartier des Pornoputes où l'on a entassé les pauvres et les indésirables. Depuis peu, les prostituées disparaissent, et personne ne s'en soucie. La résistance essaie de faire parler d'elle, mais elle est violemment maitrisée par les forces de l'ordre, les Macoutes.

Kahid est un journaliste, et son patron va lui confier la mission de couvrir le sommet du ZIPPO, alors que cela ne le motive pas plus que cela. Il a perdu la belle A***, et il se perd dans l'alcool à longueur de journée, confondant les désordres de la rue avec les ruines de sa vie. de nombreux personnages vont se croiser, s'entrecroiser dans ce paysage chaotique.

Roman social, roman apocalyptique, roman de fin du monde. La vision désespérante mais pas désespérée d'un monde qui s'éteint donne une impression hallucinante et hallucinée de ce vers quoi pourrait basculer nos sociétés industrielles. Entre mauvais rêve, cauchemar et réalité, le tableau est poisseux, noir, sale, et empli de fureur, de celle que l'on éteint quand on lance la charge des forces de sécurité.

Il y a un tel écart dans le roman entre les belles présentations du ZIPPO et la réalité du terrain, entre ceux qui y croient et ceux qui meurent de faim. Que peut-on attendre d'un monde qui nourrit le peuple avec des cigarettes que l'on appelle des crache poumons, ou de l'alcool appelé jus de cervelle ? Que dire des camions poubelles chargés de ramasser les corps des morts qui jonchent les rues ?

Le style est à l'image de ce monde, anarchique, oubliant les phrases pour lancer des rafales de mots, noyant les dialogues dans la narration. Effet de style sans concession, sans pitié qui parfois m'a laissé pantois, parfois m'a laissé sur le bord de la route. Certains passages m'ont paru difficilement compréhensibles, comme si les auteurs voulaient asséner leurs coups de mots dans la tête du lecteur qui a déjà la tête sous l'eau ou dans le sang.

C'est un roman d'anticipation, heureusement, et n'y cherchez pas l'auteur des meurtres des pornoputes car l'intrigue a peu d'importance. Lisez le tableau, buvez les images, retenez le style, c'est un livre fait pour secouer et pour faire réfléchir. Mission réussie.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
je replonge dans ce premier roman qui est pour moi une vraie découverte.

Dans un futur apocalyptique où la civilisation humaine a abdiqué, l'amour et l'espoir n'ont plus de place. Les altermondialistes ont perdu la guerre et le feu sacré. Fin du monde assurée.

Un roman qui fait réfléchir sur le monde que l'on aimerai demain
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Kahid ouvrit les yeux comme d'autres s'ouvrent les veines
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