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EAN : 9791035996284
316 pages
Bookelis (06/03/2023)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
La deuxième époque de ces mémoires imaginaires, "Un philosophe de comédie", voit le tout nouveau marquis de Villette prétendre, tout bougre qu’il est, à devenir l’amant d’une actrice, et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit de Sophie Arnould, la « reine de l’Opéra ». Il en vient à se quereller, puis à se réconcilier, avec le protecteur en titre de la diva, le comte de Lauraguais. Mais l’affaire a fait du bruit, et le roi envoie les deux compères en prison. Ville... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après un premier tome qui présentait le Marquis de Villette, personnage méconnu mais passionnant, et son inscription dans les événements politiques de l'Europe du XVIIIe siècle, ce deuxième volume, qui couvre la période 1765-1777, ne m'a pas déçu.
C'est douze années installent le lecteur dans le Paris des philosophes et des salons à la fin du règne de Louis XV, dans ce Paris futile où l'on sent poindre les prémices des évènements futurs, mais aussi en Suisse où Villette voyage pour le compte De Voltaire, et bien sûr à Ferney, dans l'intimité du grand philosophe.
L'auteur fait toujours parler Villette en toute lucidité et le titre de ce volume 2, « Un philosophe de comédie », n'est pas usurpé.
Les références et la précision historiques sont toujours aussi solides et on attend maintenant avec impatience le volume 3.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je toquai à la porte de la maison. Un concierge vint m’ouvrir. Je m’enquis du domicile de Barthe. Il me répondit que c’était au troisième étage. Je montai l’escalier, suivi de mes témoins, et frappai le battant. Je demandai Barthe au laquais qui vint m’ouvrir. Celui-ci me répondit que son maître, qui ne se sentait pas bien, était descendu chez M. Solier, un médecin qui habitait au premier étage de la même maison. Nous redescendîmes tous trois, cognâmes chez ce M. Solier, qui nous ouvrit. Je me présentai et priai l’homme de nous conduire auprès de Barthe.

– Il n’y est point, nous dit le médecin. Mais que lui veut monsieur le marquis?

La surprise me fit bafouiller ; je parvins tant bien que mal à lui expliquer les raisons de ma visite.

– C’est qu’il doit y avoir un duel entre nous ce matin. Voici mes témoins ; je viens le chercher.

– Vous ne savez donc pas, monsieur le marquis, que M. Barthe est fou ? C’est moi qui le traite, et vous allez en voir la preuve.

Il y avait là, par un étrange concours de circonstances, des crocheteurs, prêts à intervenir. Il nous emboîtèrent le pas. Nous montâmes, frappâmes. Point de réponse. Solier fit ouvrir la porte. Le laquais à qui j’avais parlé à l’instant semblait s’être envolé, comme par magie. Nous visitâmes toutes les pièces du logis, trouvâmes la chambre, où il paraissait n’y avoir personne ; on chercha à nouveau dans tout l’appartement, bousculant livres et manuscrits couverts d’une écriture serrée. Au bout d’un moment, M. Solier, comme par hasard, regarda sous le lit et y découvrit son malade.

– Quel acte de démence plus décidé ! s’exclama-t-il.

On tira un Barthe plus mort que vif de dessous le lit ; il s’enfuit aussitôt. Les crocheteurs l’attrapèrent avant qu’ils ne fût allé bien loin et le fustigèrent avec vigueur, ainsi que l’esculape le leur demandait. Barthe hurlait affreusement. On apporta ensuite des seaux d’eau, dont on arrosa les plaies du pauvre diable. Puis on l’essuya, le recoucha. Je n’en croyais pas mes yeux, pas plus que mon beau-frère et M. de Bélâbre. Nous avions tous trois peine à envisager que ce que nous voyions fût vrai, mais nous ne pûmes disconvenir que ce poète fût vraiment fou : nous nous en fûmes à la fin, plaignant le sort de ce malheureux. Je remerciai le voisin de Caperan, ainsi que mon beau-frère, d’avoir fait le déplacement.
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