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Victor est professeur d'anglais au lycée, et un écrivain bien établi (auteur de 9 romans). Lorsqu'il reçoit une lettre d'une ancienne connaissance qu'il n'a plus revu depuis 30 ans, ce qui les a uni en cette année 1984/85 nous est raconté... Issu d'un milieu modeste et peu lettré de province, Victor souhaite suivre une classe préparatoire sur Paris après le lycée...

A travers ce court roman qui se lit très vite, Jean-Philippe Blondel aborde une foule de sujets intéressants qui prêtent à réfléchir et qui peuvent trouver un écho dans nos vies respectives. Au delà de l'évènement majeur au coeur du roman que je ne vous dévoilerai pas, il y est question de la relation que l'on a avec nos parents et de l'incidence des milieux sociaux dont on est issu sur nos objectifs de vie à la période critique située entre l'adolescence et l'âge adulte. Un très bon Blondel !
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Victor, quarante-neuf ans, le narrateur, reçoit une lettre à son retour de vacances. L'auteur de cette lettre s'appelle Patrick Lestaing, il est le père de Mathieu Lestaing, un camarade de prépas qui s'est suicidé dans l'enceinte du réputé lycée D. à Paris.
Le narrateur revient sur ces années de pŕépas littéraires, la solitude, la pression, le mépris de certains profs, la relation parents/jeune adulte, les choix de vie....
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C'est un roman incroyablement fort et touchant. L'auteur décrit le tournant d'une vie à travers la lente déliquescence des espoirs du jeune étudiant et ses décisions qui vont faire de lui un homme libre de ses choix. C'est un récit initiatique où le narrateur jeune homme trouve un guide, non pas en la personne d'un de ses professeurs (qui sont assez détestables il est vrai) mais du père de celui qui a peut-être (car finalement qu'en sait-on ?) failli devenir son ami...

(extrait du billet paru sur www.danslemondedevhs.com)
Lien : http://www.danslemondedevhs...
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Après avoir lu (presque) tous les Blondel l'année dernière, j'étais impatiente de découvrir sa nouveauté de la rentrée d'hiver : Un hiver à Paris. Tout un programme ! D'autant que l'histoire se déroule au sein d'une prépa parisienne, et pendant ma lecture, je n'ai pu que me réjouir d'avoir finalement refusé d'y aller après avoir acceptée (au grand regret de mes parents !).

Tout commence par une lettre. En effet, nous découvrons un prof qui rentre de vacances, il est également auteur et a reçu une lettre de fan, ce qui le plonge dans le passé. Nous suivons alors un jeune étudiant provincial qui arrive à Paris pour la première fois pour entrer en classe prépa dans un grand lycée parisien. Assez vite, il se sent à part, différent des parisiens intégrés dans la classe. En effet, il vient d'une famille modeste et n'a pas eu accès à de nombreuses expositions, il n'a pas « tout vu », il travaille d'arrache-pied pour maintenir le niveau quand tous le voient échouer. On découvre assez vite l'univers féroce des prépas de bons lycées, la compétitivité, la hargne d'y arriver, mais aussi la solitude, la transition vers les études supérieures, le passage dans une ville inconnue … Et rapidement nous faisons la connaissance de Mathieu, un élève d'une classe inférieure. Mathieu le sensible. Mathieu qui lutte pour y arriver. Mathieu le provincial. Mathieu, celui avec qui on fume des cigarettes. Mathieu qui craque. Mathieu qui se jette. Et alors commence une autre vision, une autre histoire ou la suite ?

Critique de la classe prépa, bien connue pour sa difficulté, pour sa compétition mais ici Jean-Philippe Blondel met en exergue les relations prof/élèves. Comment certains profs peuvent pousser les élèves à bout en maintenant la pression au plus haut pour garder l'établissement parmi les meilleurs. Entachant les professeurs, l'administration, les élèves, certaines familles, Blondel nous glace le sang, et nous fait frémir en nous contant l'histoire bien connue de la recherche du toujours meilleur. On en ressort non pas surpris (et c'est bien le souci !) mais triste de cette pression installée et acceptée par tous. Un hiver à Paris nous entraîne également sur un thème récurrent de Jean-Philippe Blondel avec la recherche de soi. Notre héros se cherche, se découvre, liant des amitiés tandis que d'autres se détissent. Construisant des relations étonnantes, surprenantes qui peuvent heurter certains médisants.

En bref, Jean-Philippe Blondel m'a encore bouleversée, me laissant en tête une histoire lancinante, un personnage à qui penser lorsque j'entends parler de pression universitaire. Un roman qui glace mais qui fait aussi réfléchir.
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Un livre qui vous emmène, loin, très loin, interroge sur l'humain, la résistance à l'humiliation, le passage à l'âge adulte entre pulsion de vie et desir de mort, la solitude des classes préparatoires dans un Paris du milieu des années 80.
Probablement le meilleur Blondel à ce jour, pour la plume et le propos. Que de sensibilité, de tact dans le choix des mots et de finesse dans ce petit livre dont on ne sort pas indemne.
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Le narrateur, Victor (Jean-Philippe ? ) reçoit une lettre qui va faire remonter tout un pan de son passé : son année en classe de khâgne dans un lycée parisien huppé voici 30 ans. La lettre a été écrite par Patrick Lestaing, le père d'un des condisciples de l'auteur qui s'est suicidé en se jetant dans le vide à la suite d'une remarque venimeuse d'un de ces profs qui croient que tout leur est permis, surtout l'humiliation. le suicide marquera pour Victor le début d'une nouvelle vie. de l'adolescent transparent, pauvre et provincial au milieu de fils et de filles bien nés, cette année de khâgne, à cause de cet horrible accident, permettra à Victor de construire les bases de sa vie future. Cette lettre est l'occasion pour l'auteur de revenir sur cette année charnière qui l'a façonné plus qu'il ne le pensait.
"Un hiver à Paris" est un livre simple, classique. En se penchant sur les années de formation de ce Victor, il ne fait pas preuve d'originalité. le sujet est bateau, même si ici il est relevé par une description de la rudesse de l'enseignement que l'on dispense à ceux qui se pensent, s'espèrent les futures élites de la nation, Mais, Jean-Philippe Blondel est un talentueux écrivain. de cet événement tragique, de cet adolescent mal dans sa peau, ne trouvant pas sa place dans un monde dont le milieu de naissance n'a pas su lui donner les codes, il en fait une sorte de héros empathique dans un roman d'une élégante tenue. Il arrive à rendre son personnage principal de plus en plus attachant. On le voit grandir au fil des pages, se confronter à la vie. On découvre comment avec une personnalité lucide, honnête il va trouver les leviers pour amorcer avec pertinence sa vie d'adulte. Et si cela fonctionne si bien c'est grâce à une écriture toute en douceur et en finesse. Jean-Philippe Blondel écrit simple. Là où d'autres font de lourds effets de plume, rajoutent des péripéties, placent du vocabulaire, enluminent les phrases avec des tournures bien senties, lui, il va droit au but, doucement, pudiquement, mais au plus près de la vie. Il n'y a rien de plus difficile que la simplicité en littérature.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Je n'avais encore rien lu de Jean-Philippe Blondel, et viens de terminer : Un hiver à Paris. le parcours en classes préparatoires littéraires d'un jeune homme provincial, éduqué très loin des codes culturels de la capitale, et qui passe sa première année dans l'indifférence et la solitude absolues. Puis, un événement imprévu, d'une violence insoutenable, vient, en octobre de son année de khâgne, bouleverser totalement notre narrateur et changer son existence...
De jeune homme insipide et incolore, il se met à devenir intéressant, voire attirant... Les autres, les étudiants mais aussi certains adultes inattendus, le prennent comme confident et ami... Il est perçu comme détenteur d'un secret, s'éloigne sans le vouloir de sa famille d'origine, pour s'attacher à des personnes problématiques, mais, curieusement, ce qui pourrait l'entraîner à se perdre l'amène en réalité à se trouver....
Au-delà de la narration, limpide et écrite sans fioritures inutiles, ce livre aborde toute une série de questions sur la fin de l'adolescence, la cruauté de la compétition impitoyable et finalement absurde des classes préparatoires, l'amitié, les rapports filiaux et leur complexité, le fossé gigantesque entre les milieux socio-culturels, le Paris élitiste et la province.... Pour finir, il interroge, très habilement, les origines d'un destin.
J'ai lu ce livre en une soirée, happée par son écriture. La fin est excellente. A tous moments, on pourrait tomber dans une banalité de thème qui n'a, au fond, jamais lieu. L'événement majeur du livre y est traité non pas comme un sujet en soi, mais comme le prêtexte à rebondir sur autre chose. Bravo à l'auteur !
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Un livre plein de sensibilité et d'émotion sur un sujet de société que l'on préfère ne pas voir et oublier bien vite. C'est analysé en profondeur avec délicatesse. Les questionnements sont nombreux et les réponses toujours incertaines, ne satisfont personnes réellement et la vie doit continuer !
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Autant j'ai aimé " le baby sitter" du même auteur autant je me suis un peu ennuyée pendant cette lecture. Beaucoup de longueurs et de répétitions ! et je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, Victor .
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Un hiver sans Paris

Mouais. Pas convaincue par ce court roman. Si l'on se fie au titre, on imagine que l'on va plonger dans la capitale, partager quelques adresses ou ambiances connues des seuls parisiens amoureux de leur ville. Mais finalement il est plus question de la difficulté d'un étudiant à (sur)vivre ses années de prépa. du coup j'ai été déçue, comme quand on s'attend à manger un chocolat au croustillant praliné et que l'on tombe sur un chocolat à la pâte d'amande. le chocolat n'est pas mauvais, mais ce n'est pas celui auquel on s'attendait...
Alors faut-il le lire ? Comme vous voulez. Moi je boude parce que je n'ai pas retrouvé Paris.
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