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Alors qu'il rentre de vacances accompagné de sa femme et ses enfants, une lettre attend Victor et le plonge trente ans auparavant. Il était lors un jeune provincial issu de la classe moyenne sur les bancs d'une prépa littéraire à Paris. Un univers avec ses codes, ses groupes dont il ne faisait pas partie. Une première année de travail acharné, la découverte de la solitude, la compétition et faire croire à ses parents que tout ce passait bien. Admis en seconde année, il retrouve de temps en temps aux pauses un élève de première année Mathieu Lestaing : ils fument, échangent quelques mots. Victor y voit peut-être enfin de début d'une amitié. Mais lors d'un cours, Mathieu craque suite à la remarque d'un professeur. Il sort, enjambe la balustrade et se jette dans le vide.

De ce drame, Victor devient soudainement populaire "on me trouvait intéressant parce que j'étais l'ami de la victime". du statut quasi anonyme, il devient celui qu'on invite au café après les cours ou chez soi pour travailler. Il profite du malentendu. Mais Patrick le père de Mathieu vient à Paris.

la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/01/jean-philippe-blondel-un-hiver-paris.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Lu en 2017. Un roman d'apprentissage (d'inspiration autobiographique) qui m'avait touchée par ses thèmes universels, notamment sociétaux et psychologiques.
Chercher sa place, à travers les mirages du succès, luttant contre ses peurs, ses préjugés et ses blessures. Trouver sa voie, dans les méandres obscurs de la fin de l'adolescence et la confusion des sentiments. S'en sortir vainqueur, grandi, prêt à ne plus renoncer ? Voilà ce que "Victor" partage avec nous à travers sa quête d'identité...
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Auretour de ses vacances, Victor trouve parmi son courrier une lettre qui le replonge dans des souvenirs vieux de 20 ans. à l'époque jeune et brillant bachelier issu d'un milieu modeste en province, il intégre un grand lycée parisien où il va découvrir les jeux de pouvoirs, les jeux de classe jusqu'à ce qu'un évènement transforme à jamais le cours de sa vie.
Ce livre a des relents d'autobiographie. C'est court mais bien écrit.
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Nous suivons un jeune homme Victor provincial qui a intégré pour deux ans une classe préparatoire à Paris
La première année se passe à travailler et la seconde va être bouleverser par le suicide d’un camarade de l’école ; Victor va devenir un personnage important entre des parents qui essaient de comprendre et l’indifférence de l’équipe enseignante : attention le récit se passe dans les années 80 et je pense que l𠆞nvironnement pédagogique même en classe de prépa ( et surtout dans ces classes) a évolué
Je découvre avec plaisir cet auteur
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Dans ce livre, Jean-Philippe Blondel raconte comment un jeune provincial, Victor, venu à Paris pour faire ses années de classe préparatoire va être confronté au suicide d'un camarade du lycée.
Le narrateur a découvert la solitude de l'étudiant arrivant de sa province et ne connaissant pas les "codes" de Paris. Il découvre le fossée qu'il y a entre sa vie et celle de ses camarades parisiens. Durant sa première année, il décide de se plonger dans le travail et de résister aux pressions de l'extérieur, de ne pas se décourager par les mauvaises notes ou les humiliations de certains professeurs. En début de seconde année, Victor a pris l'habitude de fumer une cigarette avec Mathieu un élève de première année venant lui aussi de province et qui avait du mal à s'adapter à la capitale. Ils n'auront pas beaucoup l'occasion d'échanger ou de sympathiser car le 14 octobre, durant un cours, Mathieu craque, il insulte le professeur et se jette dans le vide.
Victor est choqué, pour les professeurs et ses camarades, il n'est plus "transparent", il est devenu l'ami de Mathieu. le père de ce dernier va vouloir créer un lien avec lui pour essayer de comprendre le geste de son fils. Sa deuxième année de prépa va être bouleversée.
Le sujet du livre est grave, Jean-Philippe Blondel a su le traiter avec beaucoup de pudeur et de subtilité. Il laisse percevoir toute l'empathie qu'il a pour ses personnages. Dans les interviews qu'il a fait lors de la "promo" du livre, il n'a pas caché que cette histoire était en partie autobiographique.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Une histoire qui m'a marqué par sa force, sa grande profondeur aussi.
Un hiver à Paris c'est un voyage plutôt gris, pas très joyeux mais tellement intéressant que ces moments passés dans la capitale me manqueront :)
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Je ne me souviens plus comment ce roman s'est retrouvé dans ma wishlist, mais je ne regrette pas de lui avoir donné sa chance.
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur; à la fois épuré et nébuleux, le texte se lit facilement mais cache des trésors de sensibilité et de délicatesse.
Sous la forme d'un récit d'apprentissage,nous suivons le développement
du personnage principal ; j'ai trouvé la psychologie du personnage très convainquante. Autour de Victor, gravitent de nombreux protagonistes, tous très différents et complexes, chacun vient apporter une subtilité au récit et rend encore plus crédible l'histoire.
On s'attache à Victor et l'on suit son quotidien avec appréhension. Je me suis reconnue dans ce portrait d'étudiant travailleur, ne trouvant sa place ni parmi la jeunesse dorée Parisienne, ni parmi sa famille modeste et simple.
Les thèmes du deuil, du suicide et des désillusions de l'âge adulte sont abordés de façon intelligente, avec pudeur et réflexion. On comprend l'impacte qu'auront les événements sur les relations sociales de Victor et sur la construction du futur écrivain.
Le contexte des prépas, la solitude de l'étudiant et le portraits des mauvais enseignants sont réalistes et glaçants. La réactions de l'établissement face au suicide de Mathieu m'a rappelé l'attitude de ma propre université face au suicide d'une étudiante qui entretenait une relation amoureuse avec son tuteur ...
Un livre court, touchant et prenant dont le style d'écriture est une merveille.
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Un Hiver à Paris est le récit honnête et sincère d'un provincial monté à la capitale dans les années 80 pour ses études de Lettres. Confronté à l'exigence des classes préparatoires et à la compétition entre étudiants, il passe une première année difficile, se sentant exclu de ce monde élitiste qui ne lui correspond aucunement. Mais un drame va tout changer.
C'est une prose sur la vie et la mort qui nous est contée. À travers une écriture pleine d'esprit, aussi érudite que fluide, Jean-Philippe Blondel nous plonge dans l'univers difficile d'un jeune adulte de dix-neuf ans qui se cherche et qui va s'engager sur le chemin de l'opportunité que trace la mort soudaine d'un de ses camarades.

En effet, Victor, le narrateur, nous emmène dans les couloirs d'un lycée parisien qui ne laisse aucune place à la douceur de la jeunesse mais plutôt à la dureté du monde adulte. Nous ressentons toute la difficulté de s'intégrer et de réussir une vie sociale alors que les études demandent rigueur et prennent toute la place. À peine Victor a-t-il réussi à apercevoir une ébauche d'amitié avec Mathieu, cet étudiant en hypokhâgne de dix-huit ans aussi désorienté que lui, qu'un drame surgit et balaie ses espoirs. Au beau milieu d'un cours, depuis la salle de classe d'en face, une insulte se fait entendre, puis après quelques secondes de silence, un bruit mat, et un cri. Mathieu gît au rez-de-chaussée. Il a sauté.

C'est lors d'un cours de français donné par Mr Clauzet, un professeur réputé pour ses sarcasmes et ses humiliations envers ses élèves, que Mathieu est brusquement sorti de la salle et a enjambé la rambarde de l'escalier. Mais est-ce pour cette raison que Mathieu s'est suicidé ? Que se cache-t-il derrière ce geste désespéré et brutal ?
Le roman tourne autour des causes probables comme pour résoudre une enquête policière, mais de façon subtile. Il aborde au fil de l'eau la solitude, le stress, les relations familiales et l'orientation sexuelle. Aussi, il traite la mort comme un élément déclencheur et révélateur de la vie. Ainsi, Paul, l'élève brillant et populaire du lycée, cessera d'ignorer Victor et contribuera à élever les relations sociales de ce dernier. S'en suivra un enchaînement de situations et d'opportunités sans que rien ne soit prémédité. La mort a cela qu'elle ouvre subrepticement des perspectives aux proches des disparus.

Mais au travers de l'éclaircie qui pointe dans le ciel de Victor, le fantôme d'une amitié tuée dans l'oeuf continuera d'investir une partie de son esprit, tout comme « le manque de ce qui n'avait pas eu lieu ». Parce qu'après un tel drame, rien n'est plus jamais comme avant.

Les relations familiales sont ici largement développées. La difficulté de trouver sa place, d'attirer l'attention et la reconnaissance de ses parents, leur amour aussi, et la façon dont le deuil s'immisce dans la vie d'un père et d'une mère. Ce besoin de comprendre les gestes et les paroles d'un enfant qu'on ne connaît pas aussi bien qu'on le pense.

L'auteur a ce don de faire passer les émotions, de retranscrire les relations humaines et de happer son lectorat. Ce roman de moins de 200 pages est dense et riche d'humanité, une pépite, une spirale émotionnelle qui place la mort telle une fenêtre ouverte sur l'ailleurs et l'avenir des vivants.
Comme l'écrit si bien Jean-Philippe Blondel dans cet ouvrage, « c'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil » et « la prose a gagné le combat. On ne peut plus lui résister ». Nul doute que vous ne résisterez pas à la prose de cet auteur professeur d'anglais qui maîtrise son sujet à la perfection.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Jean-Philippe BLONDEL traite dans ce roman d'un sujet difficile et un peu tabou : la pression subie par les élèves des classes préparatoires et le suicide qui malheureusement en résulte parfois.
M'étant moi-même égarée en prépa HEC il y a 25 ans, je sais combien il est difficile de passer du statut de bon élève à celui d'élève médiocre.
La solitude, la pression et l'ambiance délétère qui règne dans certaines classes préparatoires sont très bien décrites dans ce livre. J'ai trouvé ce roman très juste et très touchant. Reste à espérer que ça ne se passe plus comme ça aujourd'hui.
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Superbe livre d un auteur digne d un goncourt
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