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sur 161 notes
Chaque lecture de Bobin nous apporte une part de lumière, de sagesse, si ce livre semble faire du surplace, il a l'avantage de nous emporter au coeur de Conques. Pour ceux qui comme moi connaissent ce petit village perché comme un nid esseulé sur les hauteurs, on est heureux de ce voyage, retrouvé les venelles pavées, l'abbatiale, et le charme de ce village étape de St Jacques de Compostelle. Il y règne en ce lieu, une magie, une paix, un silence du temps passé. Gravir la route et puis s'émerveiller de pénétrer dans une autre dimension. Cela ne s'explique pas, il faut le vivre. On retrouve au sein de cet ouvrage toute cette magie, peut être moins ressentie pour les lecteurs qui n'ont pas cette chance de cheminer ou se reposer un instant dans ce village.
Toutefois, bien que la poésie de Bobin m'enchante à chaque lecture, j'ai ressenti un déjà lu, comme un refrain qui revient dans la chanson.
Ce n'est point désagréable, certes, mais je ressens que l'auteur tente de s'accrocher aux mots pour ne point nous abandonner, qu'il va sur son chemin de lumière et d'amour vers celle qui l'attend et que tous les mots ne sont que pour elle et point pour nous. Il dit : ce livre de moi pour moi. Comme un besoin de survire à travers son écriture, offrir par la poésie cet amour éternel.

Sinon j'ai relevé comme d'habitude maintes jolies phrases ou de passages.
C'est une lecture apaisante comme toujours, et pour les inconditionnels de Bobin, il est certain que vous retrouver la grâce qui nous offre par sa poésie.


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« La nuit du coeur » Christian Bobin (203 pages, Gallimard)
Il en est, peut-être, du compagnonnage, du cheminement au long cours avec certains auteurs très appréciés comme de certaines histoires d'amour ; il arrive un moment où l'on se rend compte qu'on n'a plus grand-chose à se dire, à partager, et sans doute depuis un moment déjà. C'est un peu ce qui se passe à la lecture de « La nuit du coeur ».
Longtemps j'ai considéré Bobin comme un écrivain magnifique pour sa langue d'une pureté exceptionnelle et d'une poésie immédiate, pour ses aphorismes souvent étincelants (pas pour son mysticisme éclairé –je suis athée).
Je relisais mes notes de lectures relatives à plusieurs de ses livres :
- « GEAI » (« subjugué »…/ « Si les mots de « Geai » étaient une musique, ce pourrait être une Gymnopédie d'Eric Satie »)…
- « NOIRECLAIRE » (« mon crayon dans la main ne me sert plus à rien, puisqu'il faudrait souligner une phrase sur deux, ou plus » / « sa poésie, sublime comme d'habitude »)…
- « TOUT LE MONDE EST OCCUPE » (« ce joli conte m'a scotché »)…
- « LA DAME BLANCHE » (« un magnifique « poème en prose » / « l'écriture habituelle de Bobin, superbe, ciselée et définitive »)…
- « LOUISE AMOUR » (« c'est beau comme une histoire d'amour »)…
Que reste-t-il des émois provoqués par ces textes et d'autres : « La part manquante », « Une petite robe de fête », « La plus que vive », « Autoportrait au radiateur » qui m'avaient tant séduit ? Bobin s'est (ou m'a) usé, il a rétréci, il ne m'apporte plus rien, ou si peu. Ou plutôt, à force de prétendre plus à chaque fois à l'essentiel (à l'essence), son texte en devient totalement désincarné, hermétique, convenu, répétitif. Il me déçoit, car il s'enfonce dans une langue complexe, son mysticisme, de discret, est devenu envahissant, sclérosé, pire, excluant. Ses aphorismes sentent aujourd'hui la recherche de l'effet de style. L'usage systématique de la personnification des objets ou des animaux, l'abus des oxymores finissent par alourdir la lecture, alors que l'inventivité qui m'avait longtemps enchanté a quasiment disparu.
Alors certes on trouvera encore quelques belles tournures qui peuvent accrocher l'oeil, mais qui, noyées dans ce fatras, ne m'émeuvent plus, ne me touchent plus. Une impression déjà ressentie à la lecture de « Un bruit de balançoire », et « Un assassin blanc comme neige », où il semblait déjà radoter.
Bobin et moi ? La fin d'une histoire sans doute…

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Si vous aimez Conques et son abbatiale...
Si vous aimez la poésie... Vous devriez aimer... ce livre.
Si vous ne connaissez pas Conques... son mystère vous envoûtera...
Pour lire la nuit du coeur... il faut se délester de toutes pensées toxiques...
Et se laisser guider page par page...
Choisir une journée de neige... de pluie... une journée de cocooning...
Puis je vous souhaite d'avoir à votre tour...
l'envie d'aller visiter ce petit village aveyronnais suspendu dans les nuages... loin du monde... et découvrir son abbatiale avec les vitraux de Soulages.... et la statue de Ste Foy une curiosité...
Vous n'en sortirez pas indemne.... comme Christian Bobin,
voilà tout le mal que je vous souhaite...

Je viens de lire les critiques, en fait pour aimer ce livre je pense qu'il faut être amoureux de Conques... ce qui est mon cas... 😍
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Ce fut, pour moi, le plus hermétique et difficile livre de Christian Bobin que j'aie pu lire.
C'est dommage car il y a de très belles choses écrites (voir les citations), mais cela n'a pas suffit à me séduire plus que cela.
Je n'ai pas compris sa démarche et où voulait-il en venir.
Une lettre d'amour, certes, mais bien obscure et absconse.
J'ai aimé donc, mais pas adoré.
Ce fut tout de même toujours aussi beau, poétique et léger.
C'est peut-être, finalement, le principal.
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Christian Bobin, me surprend, me déroute, m'interroge, m'apaise, m'éveille, m'émeut au plus fort.
Le souffle des poètes, le monde en a besoin.
Christian Bobin est émerveillé devant la beauté de l'abbatiale du XIe siècle à Conques et voit l'invisible humain dans des petits détails touchés par son cœur de poète.
La nuit du cœur est une immense et pure émotion.
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J'ai beaucoup aimé la plupart des livres de Christian Bobin que j'ai lu...mais j'ai beaucoup moins accroché à celui-ci. L'écriture est toujours belle...mais je n'ai pas réussi à être emportée, à entrer dans le livre et ces courts chapitres. Je pense d'ailleurs que ce n'est pas un hasard si, au moment où j'écris ces lignes, il y a 41 citations et aucune critique sur Babelio...
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