Simplement beaux ces poèmes sur la solitude, sur le moi du poète éternel exilé dans un monde de « longue marche » et ce n'est pas rien :
« Suivant vos pas sur la piste
d'un pays aérien
je vous crie : amis le Rien
est-ce que le Rien existe ? »
(p. 120)
La boucle est bouclée avec ce mot de la fin, car le tout commence par l'épigraphe à « La Route du sel », p. 29 :
« ce que vous avez pris pour mes
oeuvres n'était que les déchets de moi-même, ces raclures de l'âme que l'homme normal n'accueille pas » (
Antonin Artaud).
J'ai pu également apprécier la présentation de
René Lacôte, ainsi que la préface d'
Anne Richter (apparemment la fille du poète) a qui l'on doit également le choix (judicieux) des poèmes de cette anthologie.
Je vous conseille vivement ce poète.