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EAN : 9782354521523
Vents salés (09/12/2016)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Des veaux assassinés à coups de serpe, Francis Cabrel, un intermittent de l'étable et une pétulante légiste, un cimetière abandonné de Dieu, un puits où l'on puise du vin, Prévert, des champs d'escargots, des druides et des Magdaléniens, des rognons au xérès, Lovecraft, Bordeaux, un loup qui hurle à la lune, Pierre Desproges, une visite à Brocéliande, Verlaine et Rimbaud, Rouffignac-de-Sigoulès et Mauvezin-sur-Gupie, des coyotes et des dealers... Voilà ce qui attend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les petits billet de Collectif Polar
Louis Nicolas et Zelda un jeune couple parisien sont confrontés à une série de morts violentes pendant leurs vacances au coeur du Lot-et-Garonne.
Avec une intrigue à tiroir, trois pour être précises, Bertrand Boileau nous entraine dans une enquête pétillante.
Avec son style pétulant et alerte, il nous fait aimer les bons et les jeux de mots que pratiquent avec aisance et plaisir nos deux jeunes héros. Sa plume est drôle et jovial. Nos protagonistes sont truculents et très attachants. Bref on passe un sacré bon moment de lecture plutôt jubilatoire et on n'en redemande. Ca tombe bien, il semblerai que le cimetière des veaux sous la mère soit le second roman où Bertrand Boileau nous propose une aventure de Louis Nicolas et Zelda. Alors c'est certain j'irai faire un tour du coté de leur première enquête : « le Mystère du Magot »
Visiblement notre auteur aime que nos lectures soient à la fois joyeuses, agréables mais qu'aussi qu'avec elles on se cultive et que l'on réfléchisse un peu aux vicissitudes de notre temps et de notre société sans se prendre la tête. Et moi ça me va bien !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Je viens de dévorer le deuxième roman de Bertrand Boileau et j'ai eu l'impression qu'on m'avait servi un délicieux plat sucré-salé agrémenté d'une sauce aigre douce. Excellent !

Louis Nicolas et Zelda, plus amoureux que jamais, préparent leurs vacances qu'ils veulent reposantes, calmes et made in terroir du sud-ouest :
« Zelda y était déjà, elle jouait à la fermière, cueillant les tomates avec une échelle, trayant le bouc… »
Mais à peine touchent-ils du doigt l'ambiance bucolique que déjà elle disparaît : Gastounet, le petit veau est retrouvé mutilé, la chambre d'hôte n'a rien à voir avec l'annonce sur le site, le cimetière de Roufignac-de-Sigoulès est profané, le village abrite une étrange communauté….
Louis Nicolas comprend alors que « les emmerdes » commencent…

Dans ce livre-là, l'auteur alterne en permanence entre le plaisir et la dure réalité. Leur vie n'a rien d'un long fleuve tranquille et pourtant le couple de tourtereaux réussit à repeindre chaque situation avec amour, humour, philosophie et détachement.
Leur spécialité : se retrouver mêlés à des situations ubuesques, ridicules, qu'ils vont tourner en dérision avec brio.
L'ambiance est mystérieuse et enveloppante malgré l'intrigue.

Je soupçonne Boileau de s'amuser énormément en écrivant et la contagion opère. Ses personnages sont drôles voire fous dingues, un brin démodés parfois (ou vintages), complexes et parfaitement adaptés à sa plume fluide et osée, poétique ou crue, tour à tour provocatrice, enfantine ou charmeuse.

Louis Nicolas et Zelda entretiennent une relation tendre, gaie, loin des prises de tête des couples « classiques ». Ils ont mis en place, sûrement inconsciemment, une sorte de système pour évacuer les galères, les meurtres, les peurs : plein de mots tendres, un partage de tout, les bons repas, le sport, les blagues, et même une séance quotidienne d'étude des figures de style de la langue française !
Voilà deux créatifs fascinés autant par les oxymores et les hyperboles que par les histoires de sacrifices angoissants, d'artefacts, ou de nécropoles…

Chaque personnage, chaque lieu, chaque animal ou chaque situation en prend pour son grade, un peu comme on osait le faire dans les années 80.

–Les gendarmes : « Sympathiques, toujours plus assistantes sociales que criminologistes ».
– le groupe des trois jeunes : « Ils étaient trois vilains, pas comme ces méchants petits conards qui avec la puberté deviennent des cygnes. » ou
« de vrais petits mâles humains au pire moment de leur agitation hormonale. »
–La région : « Tous les guides sérieux étaient formels : le Lot-et-Garonne est en ceci un endroit remarquable qu'il n'y a rien de remarquable. »
–La fermière : « Elle était comme beaucoup de ces femmes agricultrices du Sud-Ouest, en forme de pot à tabac, les doigts cornés et noirs de cicatrices mal lavées… »
–Paroles du médecin : « Quand je me suis installé ici, au début, ils sont tous venus : le Rotary, les francs-maçons, le Lions Clubs, les politiques…Ils voulaient tous m'embrigader. Vous savez, je leur ai répondu, je n'ai pas besoin d'excuses pour tromper ma femme et je les ai envoyés se faire foutre. »
– « Dis donc, demanda Zelda, tu ne trouves pas qu'il ressemble à Alain Chamfort ?
Tu as raison, une bonne tête de chien, des yeux un peu tristes et des lèvres minces ».


Un vrai moment de régal pour qui aime l'humour osé et décomplexé, sans filtre, à la Desproges ou à la Coluche ! Car c'est sûr, ce n'est pas la lecture de « Oui-Oui « !!!

(voir ma chronique sur « le mystère du magot » du même auteur)
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Une couverture très originale accompagne ce titre non moins original, pour trois histoires qui n'en font qu'une... J'ai passé un très bon moment avec Zelda et Louis, en vacances dans le sud-Ouest... Des veaux assassinés à coups de serpe, Francis Cabrel, un intermittent d'étable, une pétulante légiste, un cimetière abandonné de Dieu, un puits où l'on puise du vin...

J'ai passé un excellent moment avec ce couple et leur aventure pleine de mystère, c'est drôle, addictif et très bien écrit, ce qui ne gâche rien...

Je n'ai qu'une envie c'est de découvrir la prochaine aventure, surtout si elle est de cette qualité, un bon polar terroir de qualité qui prend son temps en nous racontant la vie rurale, avec des recettes typiques... C'est gourmand... Dans tout les sens du terme... J'avais l'impression d'y être et de sentir ces odeurs de foins coupés et l'étable...
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Chargée de communication, j'ai reçu ce mail adressé à Bertrand Boileau, auteur intégré dans mon équipe. Ce commentaire est rédigé par monsieur Jean Louis Gaziniaire, journaliste au Figaro, après sa lecture du "Cimetière des veaux sous la mère" ; l'auteur n'osera pas le transmettre lui-même, aussi je me fais le relais de cet avis de connaisseur :

" Ils ont sacrément bien fait, ceux et celles qui t'ont soufflé « J'y crois » et t'ont permis d'aller au bout de ton roman, « le cimetière des veaux sous la mère ».

Bref, tu as terminé. Non pas ton polar. Mais ton roman. J'insiste. Ton roman. Je suis venu, j'ai lu, j'ai aimu.
Les vérités du père Bombard, les odeurs de l'étable, les gamins du cimetière qui me rappellent les Vieux de la Vieille de mon copain Fallet, les quelques escarmouches contre la vie parisienne, la recette des rognons au xérès, bref tous ces petits et grands bonheurs d'écriture et d'intrigue m'ont bien plu. Et tu sais camper les personnages, leur donner vie, chair et sang.

Et puis je dois te dire merci, aussi pour m'avoir incité à « aller au dictionnaire » à plusieurs reprises (les cheveux coupés aux enfants d'Edouard, par exemple). Quel plaisir de découvrir ou redécouvrir les mots ! Je n'avouerai pas combien de figures de langage j'ai identifié par hasard ou pas du tout… mais il est vrai que j'avais complètement oublié ce que pouvait représenter l'hypallage ou la palilogie. L'anacoluthe, je savais, fastoche : c'est une des injures favorites du capitaine Haddock !

Au petit jeu des citations, je n'ai pas tout découvert (trop absorbé par la qualité du style et le suspense, monseigneur). Rimbaud, Nerval, Vigny, et quelques autres, ok. Mais je n'ai pas déniché les propos de Franquin par exemple. En revanche, « ce qui ne nous tue pas rend plus fort » est attribué dans ton texte au moustachu allemand, pas d'accord. Un siècle avant papa Nietzsche, le divin Goethe nous l'avait assénée ! J'ai aussi trouvé un vers des Regrets de du Bellay page 173 et non répertorié…

Tout ça pour la petite histoire dans la grande.
Bravo pour ton bouquin qui m'a séduit et tenu en haleine. J'ai beaucoup aimé le paragraphe mis dans la bouche de Louis Nicolas page 199 : - À chaque fois que j'ai subi un choc… etc.

C'est vous l'écrivain ? aurait-pu te lancer le Général. Eh bien, continuez !!!

Signé : JL X, un ami qui vous veut du bien
Jean-Louis Gazignaire"

Merci monsieur Gaziniaire !
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Une belle découverte grâce à Brigitte Banjean.
Le titre de ce roman m a intrigué, ainsi que l originalité de sa couverture.
Dans ce roman il y a tout un "univers". Zelda et Louis Nicolas très amoureux sont très attachants. l'auteur les envoie en vacances dans le sud ouest. Ça sent l étable,le foin coupé ,...A leur arrivée, une femme les accueille en criant-Le tueur ....il est revenu...ils mènent alors tout une enquête où parfois on rit ,on a peur ....A vous de découvrir si ce n est déjà fait
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Zelda qui est femme et coquette, choisit instantanément : Bordeaux !
C’est bien connu, les plus belles femmes du monde se rencontrent à Paris, la nuit ; les plus belles femmes de France habitent Montpellier et les femmes les plus élégantes de France, donc du monde, sont bordelaises.
– Et girondes, ajouta Louis Nicolas en rigolant.
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Zelda qui est femme et coquette, choisit instantanément : Bordeaux !
C'est bien connu, les plus belles femmes du monde se rencontrent à Paris, la nuit ; les plus belles femmes de France habitent Montpellier et les femmes les plus élégantes de France, donc du monde, sont bordelaises.
- Et girondes, ajouta Louis Nicolas en rigolant.
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